C’est aux côtés de Julien Merali son fils, compositeur du premier album « Mon Ile d’amour » paru en 2018 qu’Etienne Merali a opéré sa mue lors du premier confinement. Moins de détours, plus de « Real Life ». L’artiste propose des mots plus crus, mais néanmoins sensuels et envoûtants.
Pour habiller ce dialecte, son fils lui offre des sonorités plus envoûtantes et plus modernes dont les inspirations vont du rap français ; dont Lomepal, Nekfeu ou encore Orelsan sont les dignes héritiers. Jusqu’au Rap US représenté ici par Kendrick Lamar en passant par l’étude approfondie des sonorités du chanteur Christophe.
Un savoureux mélange acidulé et électro-pop.
Christophe, dont la mort du chanteur sera l’élément déclencheur de ce deuxième album imprévu. En effet, le titre « Petit Bonhomme » sorti une semaine après la disparition du dandy français deviendra l’hymne hommage des fans en deuil.
Les 9 autres titres inédits de cet album conservent l’amour et la femme comme sujets principaux. Et comment parler d’amour sans la dualité d’un titre comme « T’as rien compris ». Un appel au secours pour continuer à se perdre dans l’iris de la chanson « Tes yeux ». L’injonction « Envoles toi comme les feuilles mortes » s’oppose au » retour en arrière » proposé par « Bords de Mer ». Premier titre de l’album annonçant la couleur solaire de ce dernier. Etienne Merali arrive ici à réconcilier les mots crus et le romantisme grâce à sa voix toujours aussi chaude et dévorante.
En bref, une poésie française remise au gout du jour avec pour toile de fond des synthés, des claviers 70’s et des beats résolument modernes et percutants.