Formation créée à Londres au milieu des années 2000, le Portico Quartet se compose du saxophoniste alto et soprano Jack Wyllie, du contrebassiste Milo Fitzpatrick, du batteur Duncan Bellamy et du percussionniste Nick Mulvey.
La particularité de cet ensemble de jazz contemporain repose sur l'utilisation du hang, un instrument de percussion moderne aux résonances proches d'une cloche. Le quartette, après des débuts passés à jouer dans la rue aux portes du National Theatre, est signé par le Babel Label qui publie son premier album Knee Deep In The North Sea (novembre 2007). L'oeuvre, nommée au Mercury Prize, est élue meilleur album de jazz par le magazine Time Out.
Des performances au London Jazz Festival et à la Purcell Room, avec Michiel Borstlap et Bill Bruford, établissent la réputation scénique de la formation rapidement signée par le label Real World. Le deuxième album Isla, enregistré avec le producteur John Leckie aux studios Abbey Road, paraît en octobre 2009 en Grande-Bretagne (avril 2010 en France). Il récolte une série de louanges dans la presse spécialisée, qui encense son mélange ambitieux de jazz, de world et d'electro minimaliste (le groupe de rock alternatif Alt-J lui dédie une chanson).
Après le départ de Nick Mulvey pour une carrière solo en 2011, le groupe enregistre son troisième album homonyme, Portico Quartet (2012), avec le percussionniste Keir Vine, qui quitte à son tour la formation en 2014, après la tournée et la sortie du double album en public Live/Remix (2013). Les trois musiciens restants sont donc contraints de réduire leur nom à Portico pour l'album studio Living Fields (Ninja Tune, 2015), toujours bien accueilli malgré un virage electro radical. La formation renoue avec son nom d'origine pour Art in the Age of Automation (2017), agrémenté d'arrangements de cordes et publié par le label Gondwana Records.