Inner City se forme à Detroit (Etats-Unis) en 1987 sous l’impulsion de Kevin Saunderson, producteur techno et house émérite issu de Detroit, la ville qui vibre au son des musiques électroniques, avec entre autres Juan Atkins et Derrick May. C’est Terry Baldwin, un producteur originaire de Chicago, qui recommande à Saunderson la chanteuse Paris Grey (née Shanna Jackson). Kevin Saunderson, qui a déjà composé plusieurs morceaux instrumentaux qui ne demandent plus qu’une chanteuse, commence à travailler avec Paris Grey sur quelques titres, dont le festif « Big Fun », titre dance-house aux accents pop au fort potentiel.
Saunderson et Grey livrent le titre à temps pour une compilation techno en 1988, baptisée Techno: The New Dance Sound of Detroit. Peu après, le duo engage une deuxième chanteuse, Ann Saunderson, qui n’est autre que la femme de Kevin Saunderson… Le trio signe chez Virgin Records et caracole en tête des charts aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne avec le titre « Good Life », puis sort son premier album en 1989, baptisé Paradise. Le disque est un énorme succès et fait pour ainsi dire danser toute la planète.
Inner City au paradis du dancefloor.
Fin 1989 sort Paradise Remixed, reprenant les titres du disque dans des versions différentes. Puis les singles « Ain’t Nobody Better » ou « Watcha Gonna Do with my Lovin’ » cartonnent en tête des charts dance du monde entier. Le son techno fait alors irruption dans le courant mainstream des musiques électroniques, qui connaissent un essor incroyable à ce moment là. En 1990 sort un nouvel opus de Inner City, intitulé Fire et emmené par le single « (That Man) He’s All Mine ».Puis Praise, le troisième véritable album du trio, sort en 1992 et ne connaît pas le succès des opus précédents.
Inner City se tourne ensuite vers la production de singles, en laissant de côté les enregistrements longs et fastidieux d’albums entiers. Les titres « Do Ya » et « Share my Life » bénéficient d’un gros succès en 1994…Les années qui suivirent furent toutes aussi productives pour Inner City, mais moins importantes d’un point de vue commercial. Inner City n’existe à la fin des années 90 et dans les années 2000 qu’au travers de quelques sorties de titres formatés pour les clubs.