Amar Ezzahi

Illustre figure du chaâbi algérien, Amar Aït Zaï dit Amar Ezzahi est né dans un village situé près d'Aïn El Hammam, dans la région de Tizi-Ouzou, le 1er janvier 1941. Auteur, compositeur et interprète, il commence sa carrière en autodidacte au début des années 1960, sous les encouragements de Cheikh Lahlou et de Cheikh Kebaïli. Accompagné par Cheikh Kaddour Bachtobdji pendant près de deux décennies, il enregistre à partir de 1968 une multitude de chansons diffusées sur 45 tours, albums ou cassettes. Les premières d'entre elles sont reprises par Lili Boniche et Enrico Macias. Il connaît la gloire dans les années 1970, à la radio ou à la télévision, avec des titres comme « Sali Trache Qelbi » ou « Mahajti B'dhya Chemaâ », ce dernier étant considéré comme un hymne du chaâbi. La décennie suivante voit Amar Ezzahi continuer d'enregistrer des refrains festifs propagés à travers le pays, tels « Ya Dif Allah », « Zennouba » ou « Youm El Khmis ». Si sa production baisse au fur et à mesure, sa popularité ne faiblit pas. Après quelques années d'absence, ce chanteur discret dans sa vie privée revient sur le devant de la scène en 1987, à l'occasion d'un concert à Alger. Il ne retourne sur scène que par intermittence, à la fin des années 1990, avant de s'éclipser définitivement. Le 30 novembre 2016, il décède dans un hôpital à Alger, des suites d'une crise cardiaque, à l'âge de 75 ans. Un hommage lui est rendu en Algérie et par un concert à l'Institut du monde arabe à Paris.