Ocean Colour Scene nait en 1989 à Birmingham de la dissolution et de la fusion des groupes The Boys et Fanatics. Largement influencé par The Stone Roses, l'équipe, originellement composée de Simon Fowler (chant lead, guitare), Steve Cradock (guitare, clavier, choeurs), Oscar Harrison (batterie) et Damon Minchella (basse), s'inscrit d'emblée dans la vague britpop. Les débuts sont marqués par une petite série de concerts dans la ville d'origine des Britanniques où ils sont accueillis par un public de niche et se font repérer par le label indépendant local !Phfft. Immédiatement après la signature, le combo révèle le single « Sway » et gagne en visibilité dans la presse britannique, laquelle ne tarit pas d'éloge. Ocean Colour Scene devient le groupe du moment à suivre de près.
Printemps 1991, direction les studios d'enregistrement afin de travailler sur le premier album homonyme du groupe sous la gouverne de Jimmy Miller, reconnu pour son travail auprès des Rolling Stones à la charnière des années 1960 et 1970. Mais l'atmosphère tend plus à la débauche sous emprise d'alcool qu'au travail. Loin d'être satisfait de la qualité des rushs, Ocean Colour Scene décide alors de s'en remettre à Hugo Nicolson (Primal Scream). Mais les mésaventures continuent. Son label se fait racheter par la société Phonogram Records et !Pshfft est englouti par Fontana. Les musiciens doivent alors adapter l'album à la ligne artistique de la maison. Les tensions montent au sein de la bande et la relation qu'elle entretient avec son label devient houleuse.
L'arrivée de Paul Weller en 1993 donne néanmoins un second souffle à la carrière du groupe. Les petits protégés participent à certaines dates de sa tournée, Cradock l'accompagne sur l'un de ses singles et Fowler prête sa voix sur son album Wild Wood. Cela sonne la renaissance des Britanniques. Dans la foulée, l'une de leurs démos atterrit entre les mains de Noel Gallagher, lequel finit par les convier à jouer aux côtés d'Oasis à l'occasion de sa tournée la même année. Épaulés par de telles figures de proue de la britpop, les Ocean Colour Scene ne tardent pas à retenir l'attention de labels et concluent rapidement un accord avec MCA. Leur deuxième opus, Moseley Shoals, fait recette (disque multi-platiné au Royaume-Uni) et l'unanimité auprès de la critique (deuxième place des charts au Royaume-Uni).
Grâce à cette livraison parfaitement dans la tendance britpop du moment, Ocean Colour Scene atteint une renommée nationale puis internationale en un temps record. Et le quatuor récidive sur scène avec les Gallagher en août 1996. Leur côte de popularité ne cesse de monter en flèche. Leur troisième album, Marchin' Already, est un véritable succès et gravite en pôle position des classements devant Be Here Now d'Oasis en 1997. Deux ans plus tard, One From the Modern culmine à la quatrième place au Royaume-Uni.
Début des années 2000, Ocean Colour Scene subit quelques changements et remplacements au sein de la formation qui voit son succès s'amoindrir. Les Anglais publient à intervalles réguliers mais sans grand retentissement un album tous les deux ans : Mechanical Wonder (2001), North Atlantic Drift (2003), A Hyperactive Workout for the Flying Squad (2005) et On the Leyline (2007). S'ensuit une série de sorties live et de compilations. La publication de Saturday en 2010, réunissant des titres inédits, rebooste néanmoins la crédibilité du groupe. Ocean Colour Scene poursuit sur sa lancée en mars 2013 et délivre son dixième ouvrage baptisé Painting. En 2015, le groupe donne une série de concerts acoustiques pour célébrer ses 25 ans de carrière. L'année suivante, les festivités se poursuivent avec la célébration des 20 ans de Moseley Shoals, même si elles sont entachées par les départs de Dan Sealey et Andy Bennett, remplacés par un seul musicien, Raymond Meade.