Avant de devenir comédienne, Stefi Celma a toujours pratiqué la musique. Elle a appris le piano au Conservatoire, s’est formée seule à la guitare. Quand Jacques Martin lui demande sur le plateau de L’école des Fans ce qu’elle veut devenir plus grande, cette petite fille de quatre ans affirme qu’elle ne sera ni actrice ni chanteuse, ce qui semble pourtant une évidence... mais coiffeuse ! Adolescente, elle poste des chansons sur Myspace, et les producteurs des comédies musicales la remarquent. On la voit dans Sol en Cirque, Je m’voyais déjô et l'une des dernières versions du Soldat Rose è l'Olympia.
Lors du casting de Dix pour cent, elle interprète une chanson qui convainc Cédric Klapisch de faire chanter le personnage de Sofia. Dont acte avec Julien Doré lors d'une scène qui lui vaut d’être courtisée par des labels.
Mais Stefi sait néanmoins que sa route musicale, elle doit la tracer seule. Elle part à Kinshasa, où elle rencontre un réalisateur belgo-congolais, lmani Assumani, un passionné del‘enregistrement des guitares... comme elle ! En 2020, ils montent un label, Moyo Productions, « le cœur » en swahili.
En oblique s‘ouvre avec le superbe « Tabou », morceau initié à Bruxelles, poursuivi à Kinshasa, et terminé à Montpellier, Iors d'une résidence. « Étant comédienne, je joue des personnages et sije fais de la musique, c’est pour ôtre moi-môme », confie-t-elle. Elle se rapproche davantage de nous sur des titres comme « Du love et de l’eau » « Dans la vie, je ne fais |oas que sourire. Méme si cela a été ma mission, dans une famille, un milieu où il fallait de l'espoir pour vivre » Rayon de soleil d’un quotidien parfois morose, Stefi n‘a pas lâché son sourire jusqu‘à ce qu‘elle se plonge entièrement dans l'aventure musicale avec Imani, et qu‘elle libère enfin ses émotions. Aussi variés soient-ils, ces six morceaux ressemblent à Stefi, dans toutes ses variations d’humeur. « La musique est aujourd’hui pour moi le terrain de ma plus sincère expression », dit-elle. Le groove délicat de « Sur la bouche », et l'acoustique amoureuse de « Oui » attestent de sa quête de vérité, mais également de son désir d’ôtre légère face au passé, attentive au présent.
Dans l'instrumentation d'En oblique. Le folk organique y côtoie le trip hop, la chanson française et les mélopées latines, la guitare sèche se marie à des rythmiques et des samples, les percussions de Kinshasa résonnent juste tandis que les textures sonores se cultivent aux claviers analogiques. Ainsi, En oblique suit à la trace les humeurs et les inspirations de Stefi Celma, dont le chemin intime prend forme grâce à des mélodies, qui instantanément, nous captivent, et nous laissent bien plus qu‘un éclat éphémère : l'impression mémorable d'avoir affaire à une artiste accomplie.
