KKC Orchestra

La singularité du KKC c’est une énergie et une complicité qui font de leurs concerts des moments dont on se souvient. Une vitalité folle sur scène portée par Djul au chant et trois multi-instrumentistes de talents Michaël Fontanella, Aurélien Calvo et Cyrille Brotto.  Un chien dans la pénombre. Un regard en alerte sur le monde. Y aller à l’instinct, laisser parler les tripes, sans chercher un but, écouter les ressentis et laisser éclater la rage. Le labrador de monsieur et madame tout le monde. Ne pas s’inventer une vie et jouer au pitbull. Ne pas parler à la place de militants. Ne pas lever le poing caché derrière son écran. Se rappeler qu’ado des chansons de rap ont donné envie de gueuler, de s’élever, d’apprendre. « Qui prétend faire du rap sans prendre position ? », une maxime qui nous revient en pleine face. « Etre ou Avoir », c’est le fruit du premier confinement, c’est prendre le temps de digérer, c’est condenser 20 ans d’une sensation : être le dindon de la farce. C’est appeler un chat un chat, le capitalisme nous enterre. « Etre ou Avoir », c’est se rappeler à son pouvoir d’artiste : créer, cracher le feu et le transmettre. C’est aller à l’essentiel, faire de la musique sans planification, sans stratégie et sans attente. C’est se faire du bien quand tout va mal. « Etre ou Avoir », c’est se regarder en face. Et comme disait Oxmo Puccino : « ma chanson va pas sauver le monde, tant pis pour cette fois ».