Le guitariste Eric Peterson forme Testament à San Francisco (Californie) en 1983. Il est vite rejoint par Alex Skolnick, autre guitariste avec qui il forme l'épine dorsale du groupe. Le chanteur Chuck Billy arrive lui en 1986. Alors en concurrence avec Metallica pour recueillir les suffrages des fans de hard en Californie, Testament sort The Legacy en 1987.
Avec The New Order en 1988, Testament assoit sa réputation de spécialiste d'un trash metal baigné au speed metal, se plaisant à développer des thèmes d'un ésotérisme noir, confinant au satanisme. Le Malin n'apprécie pas leurs thèses à leur juste valeur, les albums de Testament ne génèrent que des ventes somme toutes décevantes.Practice What You Preach (1989), Souls of Black (1990) et l'excellent The Ritual en 1992, n'arrivent pas à inverser la funeste tendance. Commence alors la litanie prévisible des va-et-vient de personnel, et surtout d'une avancée vers le death metal de plus en plus prononcée. Low (1994), Demonic (1997) et le chef d'oeuvre The Gathering (1999) témoignent amplement de cette nouvelle inclinaison. A trop chatouiller La Bête, le chanteur Chuck Billy se voit diagnostiquer un cancer en 2001. Testament se trouve alors dans une impasse et consacre les premières années du XXIème siècle à ouvrir ses fonds de tiroir. Il en sort tout de même un honnête Live in London (2005) et un Greatest Hits (2007) en forme de bilan.Chuck Billy retrouvé, Testament revient complètement régénéré et The Formation of Damnation en 2008, devient leur album le plus populaire. Il se classe en particulier n° 15 en Allemagne. Testament a su rester vivant, malgré un manque de reconnaissance en forme de déni de justice et continue à faire sonner les trompettes de l'Apocalypse à qui aime les entendre. Pour Dark Roots of Earth en 2012, le batteur Paul Bostaph est remplacé (temporairement ?) par Gene Hoglan déjà croisé sur Demonic en 1997. Cette variation de personnel n'empêche pas Testament d'afficher une forme insolente sur ce dixième album. Pas plus que sur The Brotherhood of the Snake, qui aura tout de même nécessité quatre années de travail, mais se révèle à la hauteur de l'investissement, avec son concept de confrérie du serpent, l'une des premières sociétés secrètes à avoir existé.