Trio composé du chanteur et guitariste Harry McVeigh, du batteur Jack Lawrence-Brown et du bassiste Charles Cave, l'histoire de White Lies est avant tout une épopée adolescente. Commencée dans le quartier londonien d'Ealing, l'aventure est le fait de quelques collégiens ayant usé leurs fonds de culotte sur les bancs de la même public school. Fans de punk, de britpop et de new wave, élevés dans le culte de Depeche Mode, de Soft Cell et de The The, le trio se baptise Fear of Flying et, après quelques années de répétitions, enregistre deux disques au format vinyle, « Routemaster » et « Three's A Crowd ».
Le vinyle : un format un peu étrange à l'heure du téléchargement mais qui correspond aux aspirations artistiques des trois jeunes British qui souhaitent retrouver le son à la fois léché et rocailleux des premières heures de la new wave. Cet aspect rétro n'empêche pas que, comme tous les groupes de son temps, Fear of Flying, communique essentiellement sur le web et, notamment, via la plateforme MySpace.
C'est d'ailleurs par ce biais que le groupe annonce, en 2007, que Fear of Flying annonce son sabordement au profit de White Lies, un groupe... qui est exactement le même avec un nouveau patronyme. Si le style est grosso modo le même, il revient plutôt vers une new wave assez classique, alors que « Three's a Crowd » s'orientait plutôt vers un punk mâtiné de pop.
Deux premiers titres, « Unfinished business » et « Death » leur permettent de faire leurs premières télés et de s'imposer à la radio avec des rythmes qui rappellent fortement les années 1980. Plusieurs festivals accueillent le trio qui se produit aux côtés de Glasvegas ou Amazing Baby, obtenant de fait la reconnaissance du milieu rock.
En 2008 sort un premier EP au format CD reprenant tous leurs titres sortis sur vinyle plus quelques inédits. Ce n'est qu'en janvier 2009 que sort To Lose My Life or Lose My Love (généralement simplifié en To Lose My Life...), leur premier album complet après qu'un premier clip vidéo ait été dévoilé sur le site MySpace du groupe. Jugés plus que prometteurs par la presse britannique, les White Lies sont dans les startings-blocks pour remettre la new wave indie au goût du jour.
Un deuxième album, précédé du single « Bigger Than Us », voit le jour en janvier 2011. La galette de White Lies baptisée Ritual ramène le groupe à ses influences les plus fortes (Joy Division, Echo & The Bunnymen, My Bloody Valentine), proposant un rock sombre et cassant nappé d'une couche electro appliquée par le producteur Alan Moulder (Depeche Mode). Celui se classe n°3 au Royaume-Uni.
Pour l'album suivant Big TV, paru en août 2013, le trio a choisi de revenir vers Ed Buller pour la production d'un troisième essai plus mûr et plein d'assurance, incluant quelques titres forts comme les extraits « Getting Even » et « There Goes Our Love Again » ou « Mother Tongue ». Cette fois, le groupe flirte avec la « Big Music » des années 1980 (Tears for Fears, Big Country, Waterboys et Simple Minds). Il se classe n°4 outre-Manche.
Trois ans plus tard, le quatrième album Friends est l'occasion d'un nouveau départ pour le trio qui est désormais hébergé par le label Infectious Music. Quatre extraits, dont le premier « Take It Out on Me », paraissent avant sa sortie. En 2019, le cinquième album du groupe, Five, voit White Lies changer à nouveau de label pour PIAS, mais conserve son producteur fétiche Ed Buller. Comme sur les différents extraits « Time to Give », « Believe It », « Finish Line » et « Tokyo », son titre est inscrit en braille sur la pochette.