Le Maximum Kouette, c’est quatre filles, Moon au chant, Paka et Gen à la guitare et Cox à la basse, et trois garçons, David à la batterie, Ben à la trompette et au chant, et enfin Jean-Marc aux saxophone et claviers. Dans un premier temps, Cox, la bassiste, réunit autour d’elle à partir de 1994, trois filles mues par la même volonté de faire du rock sur le modèle de leurs idoles masculines (The Clash, The Stooges, et La Mano Negra) dans un esprit plus festif que revendicateur.
Les filles et la scène
Pendant cinq ans, elles écument de nombreux cafés concerts en région parisienne, en Bretagne et acquièrent une réputation de groupe de scène. Elles posent et composent elles-mêmes leurs premières affiches, sur lesquelles elles apparaissent coiffées de couettes, ce qui leur vaut, après coup, leur sobriquet définitif. Le groupe apparaît sur des compilations (It's a Frenchy Reggae Party, Radio Nova : Le Son de Paris… ), et l’idée d’enregistrer un disque vient de leur public, frustré de devoir se contenter de démos, enregistrés live ou pendant les répétitions du groupe.
Deux disques autoproduits
Aux côtés de La Grande Sophie et de Louise attaque, Le Maximum Kouette figure sur l’album réunissant les artistes du tourneur indépendant Life Live, qui les aide en 2000, à publier l’album, Lundi Je M’y Mets. En 2001, elles participent au disque hommage Mano Negra Illegal, avec une reprise remarquée de « Out of Time Man ».
En 2002, l’accueil réservé à leur second album autoproduit, Moi J’AimeÇa !, confirme leur potentiel de devenir un groupe phare de la scène ska-rock française, d’autant que l’arrivée des garçons adoucit leur image, réductrice et donc inexacte, de punkettes rebelles.
La mixité et le succès
Après le live One, Two, Très Fort ! sorti en 2004, le troisième album du Maximum Kouette confirme que le groupe a bel et bien adopté la mixité. Et Alors (2006), réjouissant mélange rehaussé de cuivres savamment dosés, produit par Clive Martin (producteur des Wampas et des Négresses Vertes), réjouit le public et les professionnels. Avec ses mélodies entêtantes et ses refrains provocateurs et malins, l’écriture de Moon a gagné en maturité et en subtilité.
Le virage inattendu
En 2008, la presse salue la reconversion intelligente du groupe. Dans le Maxi Monster Music Show, les musiciens embarquent le public dans un décor de cabaret, où femme à barbe, femme tatouée, femme fakir et autres créatures fantastiques revisitent le répertoire du Maximum Kouette avec des instruments pour le moins surprenants, tels que le banjo ou la mandoline… Dans un univers cinématographique situé entre Buster Keaton et Luis Buñuel, ces drôles de dames font preuve d’une créativité insoupçonnée. Un virage qui permet d’espérer d’autres surprises.