C’est l’histoire d’un type incroyable à la vie rocambolesque. L’histoire d’un homme déconcertant à la carrure de boxeur, le sourire franc, la voix polyphonique, les yeux rieurs et le moral d’acier. Naestro. Une juste contraction entre Nabil son prénom et maestro, celui qui est habile dans ce qu’il fait. Et il en fait des choses. A 29 ans, sa vie ressemble au scénario d’un film à rebondissements, une fabrique à vibrations pour les jeunes générations. Et tant mieux. Mais le message est clair : cette vie, Naestro en est l’acteur, l’inspirateur, déterminé et persévérant. Fils de tunisiens immigrés, Nabil grandit à Port-de-Bouc, près de Marseille, dans les quartiers. Ses parents lui apprennent le respect de l’autre, de la France et de ses origines, le bien qui engendre le bien. Fort de ces valeurs, un de ces frères deviendra même policier. Son père l’inscrit au karaté à l’âge de 4 ans. Un sport qui défoule, sain. Il est doué. En bas de chez lui se joue un monde dans le monde, où se mêlent parties de foot avec les copains et trafics en tous genres. La normalité. Aspirante. Nabil bascule sous le regard démuni de ses grands frères protecteurs. Un voyou gentil. Et un grand sportif. Adolescent, il enchaîne les rencontres en longue ascension, avant de décrocher des titres nationaux et internationaux. A 16 ans, il devient vice-champion du monde de karaté. Puis boxeur, lutteur, héros de MMA, un mix d’arts martiaux dans lequel il excelle. Intégré à l’équipe de France à 18 ans, il est le plus jeune titulaire de la discipline. Nabil est fort. Il écume les combats à travers le monde, met ko ses adversaires, gagne sa vie grâce au sport. Il choisit alors d’investir dans un restaurant et se découvre un don pour la cuisine. Un de plus. Il aime battre les fourneaux, surtout aux heures de pointe. Nabil a 19 ans et une entreprise à succès. Quelques années plus tard, lui le voyou rangé, se retrouve embarqué malgré lui dans une sale histoire. Il est arrêté un matin, par une trentaine de gars cagoulés, matraqués. Ceux qui ne rigolent pas. Il clame son innocence mais ne dénonce personne. On l’envoie en prison. Le début d’une nouvelle vie, celle d’un repenti. Il partage sa cellule avec Bruno, un italien. Une amitié se tisse. Un soir d’hiver, Nabil entonne Ô Sole Mio pour réconforter l’âme en peine de son ami. Bruno est soufflé. Une voix de ténor résonne en écho dans les couloirs de la prison. De cellule en cellule, on applaudit. Nabil est interloqué. Lui, qui n’avait jamais chanté plus haut que sous sa douche, devient « le chanteur » et offre ainsi à chacun de doux moments d’évasion. Grisé, il se passionne pour les airs d’opéra, parfait sa prononciation et bientôt est libéré, innocenté. Nabil a 23 ans et la conviction de mener sa vie en musique. Il provoque les rencontres, se lie avec des artistes de l’opéra de Marseille, professionnalise cette voix qu’il découvre dans ses nuances. Et quelles nuances : de la puissance, du timbre, de l’élégance, la perspective d’un répertoire illimité. Avec son mental de boxeur, Nabil part conquérir la sphère musicale. Les portes ne s’ouvrent pas facilement. Alors, il défie le destin pour bondir au cœur du tremplin. Il chasse les artistes, trompe la sécurité jusqu’à leurs loges, chante aux oreilles des plus grands. Nabil ne lâche rien. Et remporte le combat : faire entendre sa voix. D’abord à la télévision dans Incroyable Talent puis sur les ondes, grâce à une idée de maestro : reprendre Bella Ciao en tempo accéléré. Ecouté par millions. Le tube de l’été. Naestro est né.
Aujourd’hui, Nabil a sorti avec Sony-Columbia son premier single en prévision d’un album à venir. Seul résonne comme le cri d’un Homme parmi les autres. Naestro y laisse entendre puissance et sensibilité, une juste contraction de ce qu’il est. Toujours brut et sincère, intemporel dans ses origines, moderne dans ce qu’il impose. « Seul au milieu d’une arène, on grandit comme on peut ».
Lui avance désormais en musique. L’artiste rêve de prendre le public dans ses bras. Naestro entre en scène, de vive voix.