Née au Maroc dans une famille bourgeoise et cultivée, la jeune Sophia Charaï pianote pendant une dizaine d'années tout en aspirant une culture musicale variée allant des émissions de variétés à la musique arabe des films égyptiens.
Fille d'un architecte, elle suit la même filière pour ses études et en fait son premier métier jusqu'à ce que d'autres passions prennent le dessus. Férue de mode, elle lance deux collections et s'adonne à son autre violon d'Ingres, le chant, dans les clubs de jazz à Paris où elle a élu domicile. Sophia Charaï fait la rencontre de Mathias Duplessy, auteur-compositeur et producteur qui devient vite son mentor.
Ensemble, ils découvrent l'Inde et ses trésors musicaux, et se s'enivrent de jazz et de flamenco. De cette union naît un premier album chanté en arabe, Mouja, sorti en 2004, suivi d'un Live au Satellite Café un an après. En cours de route, Sophia Charaï gagne le surnom de « Rita Mitsouko du Maroc ». C'est dans sa langue natale qu'elle chante les vignettes colorées de son deuxième album Pichu (assorti du hit « Pichu Pichu »), mélange épicé de world, jazz, soul et pop sorti en janvier 2011.