Billy Fury

Prototype du rocker anglais, Billy Fury en est l'un des principaux instigateurs dans son pays aux années 1950. Né Ronald Wycherley à Liverpool le 17 avril 1940, il contracte durant l'enfance un rhumatisme articulaire aigu qui fragilise son coeur et sera à l'origine de son décès, le 28 janvier 1983, à l'âge de quarante-deux ans. Pianiste de formation, il reçoit sa première guitare à l'âge de 14 ans et, sous l'influence du skiffle alors en vogue, forme son propre groupe parallèlement à un emploi de manutentionnaire sur un remorqueur. Selon la légende, le 1er octobre 1958, il propose ses chansons à un concert de Larry Parnes et se voit immédiatement propulsé sur scène. Sous le nom de Billy Fury, il cumule les succès à l'avènement du rock'n'roll et enregistre son premier album The Sound of Billy Fury (1960), avant de se spécialiser dans les ballades, notamment sa version orchestrale de « Halfway to Paradise » (1961). Le succès de Cliff Richard & the Shadows et The Beatles éclipse Billy Fury des classements de ventes et tente une reconversion dans le cinéma avec le film semi-autobiographique I've Got a Horse (1964), ainsi qu'à la télévision avec sa propre émission. Sans un seul numéro un des ventes, il totalise néanmoins vingt-quatre titres classés dans la décennie 1960, soit autant que The Beatles. En 1968, il quitte le label Decca pour Parlophone, mais une opération contrarie son retour. Il effectue une tournée avec son aîné Marty Wilde et consacre son temps libre à la protection de l'environnement. Ses derniers enregistrements se limitent à des reprises de ses anciens succès pour K-Tel et Polydor. Après une dernière tournée et la préparation d'un nouvel album, il est retrouvé inconscient à son domicile et meurt à l'hôpital le jour même. Entre les sorties de multiples compilations, son premier album et d'autres succès sont soutenus par un orchestre pour l'album The Symphonic Sound of Billy Fury (2018). Il est considéré comme l'un des plus authentiques pionniers du rock au Royaume-Uni.