Né le 3 avril 1960 à Hilversum, aux Pays-Bas, Arjen Anthony Lucassen écoute avec ferveur The Beatles dès son plus jeune âge. Multi instrumentiste, très influencé par des figures iconiques du rock comme David Bowie et Deep Purple, il joue dans de nombreux groupes locaux. A vingt ans, il décide de se lancer seul dans un projet titnesque qui lui tient à c?ur : un opéra rock à la hauteur de The Wall des Pink Floyd ou de Tommy des Who. Le label indépendant Transmission Records accepte de le suivre dans cette aventure.
Apparition d'Ayreon
Le mystérieux Ayreon entre donc en scène en 1995, avec The Final Experiment. Composé d'un prologue et de quatre actes, le disque raconte l'histoire d'un ménestrel aveugle du XIe siècle, dont le nom est Ayreon. Cet opéra de métal démesuré, fort de ses guitares imposantes, introduit en puissance le style d'Arjen Lucassen, seul aux commandes. Étant doué d'une imagination débridée et d'une inspiration prolixe, il ne compte pas s'arrêter là. L'année suivante, Actual Fantasy se démarque par un peu plus de légèreté, et permet au groupe de se faire connaître d'un public plus large. A partir de cette date, Lucassen ne cesse d'enregistrer des nouveaux disques, et parfois sous d'autre noms qu'Ayreon : Ambeon, Star One, Stream of Passion...
Fantastique metal
En 1998, Ayreon fait l'unanimité avec un nouvel opéra métal, Into the Electric Castle - A Space Opera. Ce double album, inscrit dans la même veine noisy mais extrêmement mélodique, présente des personnages incarnés par huit chanteurs différents, et avec une certaine cohérence narrative. Cette dernière étant toujours sous l'emprise du genre de la fantasy, cher à Arjen Lucassen.
En 2000, Ayreon revient avec un nouveau concept : Universal Migrator, ?uvre à la thématique apocalyptique composé de The Dream Sequencer, aux tonalités ambient, et Flight of the Migrator, qui offre un métal progressif des plus efficaces. Arjen Lucassen se permet également d'inviter, entre autres invités prestigieux de la scène metal, Bruce Dickinson de Iron Maiden ou Erik Norlander des Rocket Scientists.
Suivent une compilation rétrospective, Ayreonauts Only (2001), et un disque enregistré sous le nom d'Ambeon, Fate of a Dreamer (2001), où une très jeune chanteuse, Astrid van der Veen reprend des titres d'Ayreon en version plus... sereine. Ayreon revient ensuite avec The Human Equation (2004), tentant de plonger dans les sentiments d'un homme plongé dans le coma après un grave accident de voiture.
Paradis perdu
En 2004, Ayreon quitte Transmission Records pour le label allemand Inside Out Music. Rassuré sur la nouvelle prise en charge promotionnelle de ses disques, il mène quelques projets parallèles tout en réfléchissant à un nouvel album conceptuel.
Paralysé pendant deux ans par une dépression nerveuse, Lucassen livre, en 2008, 01011001, un double disque qui fait l'unanimité. Fidèle à ses habitudes, l'album fourmille d'invités comme Daniel Gildenlow de Pain of Salvation ou Michael Romeo de Symphony X. Reprenant la plupart des thèmes développés jusqu'à présent dans les disques d'Ayreon, 01011001 traite des notions de paradis perdu et de fin de l'univers, toujours sous le prisme science-fictionnel. Il abandonne ce dernier un temps avec l'album suivant, The Theory of Everything, en 2013, pour continuer à le développer en 2017 avec le double album The Source, qui accueille une nouvelle fois pléthore d'invités : Floor Jansen, Hansi Kursch, James LaBrie, Michael Eriksen ou encore Russell Allen.