Zé Ramalho

De son vrai nom José Ramalho Neto, le compositeur et chanteur Zé Ramalho voit le jour le 3 octobre 1949 à Brejo do Cruz, une ville brésilienne du nord-ouest de l'État de Paraíba. Après la mort tragique de son père par noyade, il est élevé par son grand-père, auquel il voue un amour profond, qu’il retranscrira bien des années plus tard dans le titre « Avôhai ». Étudiant en médecine, il est aussi passionné par la musique et influencé par des artistes aussi divers et variés que Renato Barros, Leno e Lílian, Roberto Carlos & Erasmo Carlos, Golden Boys, mais aussi des musiciens étrangers de rock ou de folk tels que The Rolling Stones, Pink Floyd ou encore Bob Dylan. En 1976, il déménage à Rio de Janeiro où il espère trouver un contrat dans l’industrie musicale pour lancer véritablement sa carrière. Jusqu’alors, il n’a publié qu’un premier disque en 1975, Paêbirú, en collaboration avec Lula Côrtes. Après avoir essuyé de nombreux refus, il trouve finalement refuge chez CBS et enregistre son premier album en solo, sobrement intitulé Zé Ramalho, qui paraît en 1978. C’est le début d’une carrière à la discographie riche, déployée sur plusieurs décennies. D’abord couronné de succès, avec des albums tels que A Peleja do Diabo com o Dono do Céu en 1979, A Terceira Lâmina en 1981, A Força Verde en 1982, Orquídea Negra en 1983, mais aussi Por Aquelas Que Foram Bem Amadas en 1984 ou encore De Gosto de Água e de Amigos en 1985, son parcours se voit ralenti pendant plusieurs années par des albums au succès commercial plus relatif. Puis, à la faveur de l’album Brasil Nordeste, onzième chapitre de son imposante discographie paru en 1991, il fédère un nouveau public et redevient l’un des chanteurs les plus influents de la scène brésilienne. Il poursuit son travail au cours des années 2000 avec des albums tels que Nação Nordestina en 2000, O Gosto da Criação en 2002, mais aussi Parceria dos Viajantes en 2007 ou encore Sinais dos Tempos en 2012. Beaucoup de ses chansons, très influencées par les difficultés socio-économiques rencontrées par les Brésiliens, touchent particulièrement ces derniers, comme « Sinônimos », remis au goût du jour en 2005 dans l’album enregistré en public Zé Ramalho ao Vivo.