Né en Californie du Nord dans une famille de mormons, Jesca Hoop est bercée par la musique folk traditionnelle dès son plus jeune âge. Elle s'initie ensuite à la musique de manière autodidacte et affranchie en sillonnant les routes américaines, à commencer par le Wyoming et les montagnes reculées de l'Arizona - période rythmée par la composition. Quand elle s'installe à Los Angeles en 2004, Jesca Hoop s'est forgée son identité musicale nourrie par le folk, le blues, le gospel, le jazz des années 1920 à 1940, le rock'n'roll, la country, la pop et autres chants slaves. Des influences hétéroclites donc, qui façonneront son univers hybride.
Aventurière dans l'âme, Hoop atterrit la même année chez Tom Waits et devient la nounou attitrée de la famille pendant cinq ans. Une occasion en or pour la néophyte qui finira par s'accorder les mérites du chanteur. Le rocker est charmé par la musique de la Californienne, qu'il compare à un bain de minuit dans un lac, et ne tarde pas à associer Jesca Hoop à quelques pointures de l'indie pop folk américaine aux univers décalés telles Devendra Banhart, Joanna Newsom et Fables Faun.
Tom Waits, convaincu du talent de la compositrice, fait alors tourner la démo du titre Seed of Wonder (qui figurera sur l'album Silverscreen Demos), à Lionel Conway de NMPA (National Music Publishers Association), lequel la transfère à son tour à Nick Harcourt de la radio californienne KCRW. Le tour est joué, le DJ fait passer le single à l'antenne. Seed of Wonder connaît sa petite notoriété auprès des auditeurs d'Harcourt, à tel point que les maisons de disques se mettent à s'intéresser de plus près à son interprète. Jesca Hoop signe avec 3 Records/Columbia et publie son premier vrai album studio, Kismet, sur le même label en septembre 2007. L'engouement fait des émules. Le Los Angeles Times considère la chanteuse comme l'une des dix nouvelles artistes notoires originaires de Californie du Nord cette année-là.
La carrière de Jesca Hoop et lancée. Elle a l'occasion de tourner avec des grands de la musique américaine à l'instar de l'orchestre The Polyphonic Spree et de Matt Pond PA. Les deux années suivantes, c'est avec Elbow, Mark Knopfler, Greg Laswell et Andrew Bird qu'elle partage la scène. Après la sortie de son troisième album Hunting My Dress (novembre 2009), la Californienne fait des rencontres scéniques de choix. Elle participe aux tournées américaine et anglaise de Eels en juin 2010 et juillet 2011. Sans oublier celle de Peter Gabriel en tant que choriste à l'occasion de son New Blood Tour aux États-Unis. Prolifique et productive, Hoop ne s'arrête jamais et publie en juin 2012 un troisième album intitulé The House That Jack Built.