En 1972, le groupe anglais Free commence à donner des signes de faiblesse, après avoir enflammé le monde entier de son rock dépouillé et violent. La cheville ouvrière de cette belle machine, Paul Rodgers et Simon Kirke, décident d'“achever la bête” et de monter avec Boz Burrell et surtout Mick Ralphs (ex-guitariste de Mott The Hoople) une nouvelle association : Bad Company.
L'espace de deux albums essentiels, Bad Company en 1973 et Straight Shooter en 1974, ce grand groupe de hard rock/boogie va inscrire son nom dans l'histoire. Rouleau compresseur. La recette est simple (et directement inspirée de Free) : sur une pesante rythmique, la voix rocailleuse de Paul Rodgers (sans doute une des plus belles du genre) balance un blues lourd et gras d'une terrible efficacité.
Dès le premier album, en 1973, le succès est immédiat. Managé par Peter Grant (homme de main de Led Zeppelin), Bad Company s'impose comme une machine bien huilée capable de chavirer les plus grands stades américains. Durant toute la deuxième partie des années 70, Bad Company va s'embarquer dans d'interminables tournées, qui auront petit à petit raison du groupe.
En 1984, Rough Diamonds (dernier disque à peu près correct) sonne le chant du cygne. De come-back en re-formations, le groupe traînera jusqu'en 1986 les fantômes d'un âge d'or de brève durée, mais d'une formidable intensité.
En 2002 le groupe retrouve le goût de la scène et se reforme le temps d'un album en public Merchants of Cool.