Justin Townes Earle

Apparu avec la scène country alternative du début des années 1980, Steve Earle en est peu à peu devenu l’une des figures emblématiques. Aussi, lorsque son fils Justin voit le jour le 4 janvier 1982 à South Nashville dans le Tennessee (États-Unis), c’est tout naturellement que le musicien décide de lui donner en second prénom celui de son propre mentor Townes Van Zandt. Avec un tel héritage, difficile pour Justin Townes Earle d’échapper à son destin musical. Élevé par sa mère, il retrouve son père en 1994 lorsque celui-ci sort de prison en 1994, où il avait été enfermé pour détention d’héroïne. Abandonnant ses études, Justin Townes Earle connaît des problèmes de toxicomanie à l’adolescence, mais il intègre bientôt The Dukes, le groupe de son père, et surtout, vole de ses propres ailes dans deux formations originaires de Nashville : The Distributors et The Swinders. Bientôt, c’est en solo qu’il décide de s’accomplir, sortant notamment un EP intitulé Yuma en 2007. Celui-ci attire l’attention du label Bloodshot Records, qui produit son premier véritable album, mêlant folk, blues et country, The Good Life en 2008. L’année suivante, il reçoit un Americana Music Award saluant les promesses de son second opus Midnight at the Movies. Harlem River Blues et Nothing's Gonna Change the Way You Feel About Me Now suivent respectivement en 2010 et 2012. Les comparaisons avec son père se multiplient alors, incitant Justin Townes Earle à débusquer les fantômes du passé dans une trilogie familiale constituée de Single Mothers en 2014, Absent Fathers en 2015 et Kids in the Street en 2017. En 2019 sort son dernier opus, intitulé The Saint of Lost Causes. Devenu une figure de l’americana, Justin Townes Earle décède le 23 août 2020, sans que les circonstances de son décès ne soient clairement établies.