Karim Kacel naît le 30 août 1959 à Paris XIVème. D'ascendance kabyle, Karim Kacel quitte l'école à seize ans, et devient éducateur après divers petits boulots de jeunesse. Repéré par Pathé-Marconi lors d'un télé-crochet, Karim Kacel se voit offrir l'opportunité d'enregistrer un premier titre. Fan de jazz et de chanson française, sans oublier la connaissance de la chanson arabe, Karim Kacel sort « Banlieue » en 1984.
En pleine effervescence "Touche pas à mon Pote" et autres Marche des Beurs, SOS Racisme vient de naître et « Banlieue » s'inscrit fortement dans ce contexte. Au-delà du succès commercial, c'est surtout un malentendu. Karim Kacel chante en son nom et ne revendique aucun communautarisme, contrairement à Carte de Séjour par exemple. Présent au Tremplins du Printemps de Bourges, Karim Kacel devient un habitué des scènes françaises et internationales. « P'tite soeur » en 1986 confirme son talent et est récompensé du Prix de l'Académie Charles Cros.
Ce succès initial est de courte durée, Karim Kacel n'arrive pas à trouver un large public pour ses enregistrements. Malgré de très bonnes critiques Ruses de Sioux en 1991 est un rendez-vous manqué. Karim Kacel s'essaye alors à différents spectacles musicaux, la scène devenant son lieu d'expression privilégiée. Il revient avec L'Orage Est Passé en 1995, puis Ce N'est qu'un Jeu en 1997. Albums qui restent confidentiels au vu de leur qualité.
Futur Intérieur (1999), Rien que pour Toi (2002), Une Autre (2006) et Bluesville (2008), ne font que confirmer la tendance, et voient Karim Kacel reprendre de plus en plus fréquemment des titres de ses modèles. C'est un véritable pont entre les générations que lance Karim Kacel en 2010 avec Karim Kacel Chante Reggiani . « L'italien » des années cinquante voit ses textes repris par « L'arabe » des années quatre-vingt. Un bien beau passage de témoin entre deux enfants d'immigrés pétris d'identité française.
