Née dans une famille de musiciens, la chanteuse anglaise d'origine italienne Anna Calvi apprend la guitare durant son adolescence où elle s'imprègne à la fois des grands maîtres (Django Reinhardt, John McLaughlin) et du rock torturé pratiqué jadis par The Velvet Underground, Nick Cave David Bowie ou Jeff Buckley.
Après un apprentissage forcené et la mise au point de premières chansons, la jeune femme à la Telecaster est remarquée par le DJ de la station XFM John Kennedy à l'occasion d'un concert londonien, fin 2009. Canonisée dans l'instant nouvelle égérie du rock féminin, Anna Calvi se frotte à la scène lors des premières parties de The Golden Silvers, The Invisible, Johnny Flynn, The Laurel Collective et Grinderman. Ses apparitions ne manquent pas d'attirer toute la lumière sur cette jeune rockeuse au caractère bien trempé.
Entourée de ses musiciens Mally Harpaz (harmonium, percussions) et Daniel Maiden-Wood (batterie), Anna Calvi sort un premier simple convaincant et rapidement estimé, « Jezebel / Moulinette » en octobre 2010. Entre deux concerts et le festival des Inrockuptibles, elle poursuit l'aventure en studio avec Ben Lovett (Mumford & Sons), Dave Okumu (The Invisible) et l'admiratif Brian Eno (chant, claviers) pour un premier album très attendu, délivré en janvier 2011. Accueilli chaudement par la presse, cet opus inaugural n'entre pas dans le Top 40 des ventes anglaises mais jouit d'un succès d'estime en France.
Presque trois ans après, en octobre 2013, Anna Calvi est de retour avec un deuxième album enregistré au studio Black Box à Angers et mixé au Texas par John Congleton (The Roots, Marilyn Manson). Le résultat intitulé One Breath laisse s'échapper un premier simple, « Eliza », prélude à un disque plus varié mais toujours tendu, auquel participe John Baggott (ex-Massive Attack et Portishead). L'année suivante, elle publie l'EP de reprises Strange Weather, auquel participe David Byrne sur le morceau-titre. Elle compose ensuite un opéra rock intitulé The Sandman, présenté en 2017 au Ruhrfestspiele Festival, à Recklinghause, en Allemagne.
De retour en son studio avec le producteur Nick Launay, Anna Calvi élabore son troisième album studio Hunter, paru à la fin du mois d'août 2018, dans la foulée du simple « Don't Beat the Girl Out of My Boy ». Adrian Utley (Portishead), Martyn Paul Casey et un ensemble à cordes figurent au générique de Hunter.