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Nouveau Single : "The Roof"
Ce serait une grossière erreur de sous-estimer KING KRAB tant le combo soul, funk & pop phocéen créé par les frangins Lucas et Adam Derrez a marqué son époque. Milléniaux aux références de boomers et à l’humour génération Z, les deux frères écrivent, composent, interprètent sans oublier de nous faire groover.
Point d’orgue de ce parcours déjà brillant, un album signature impeccable « All In » paru en 2016 qui portera la formation vers des sommets ; tournée en Chine, 1ère partie de Kimberose à l’Olympia mais aussi des collaborations prestigieuses comme Flavia Coelho ou Jimmy Sax. Ce premier opus marque aussi un tournant considérable pour le duo qui réussit le tour de force de fédérer une communauté nationale et internationale autour de leur vision de la musique.
« All In » c’est plusieurs millions d’écoutes en streaming et la formule groove influencée entre autres par Louis Cole, Vulpeck, Thundercat ou Benny Sings continue de rassembler.
La recette secrète ? Une musique humble, sensible qui étonne dans sa finesse en se payant le luxe de nous faire sourire tout en se déhanchant.
Mais alors comment imaginer la suite ?
En piochant dans ce que la nostalgie a de meilleur ! Le crépitement des disques vinyles dans le salon familial des deux frères, la transmission de la musique dans le même cercle, les délicieuses références pop- culture des années 80/90.
C’est un utopique âge d’or que l’on peut réinventer à souhait et on y plonge avec plaisir. C’est enfin un travail méticuleux, patient, plein d’âme, entouré de musiciens d’exception. 8 années après « All In », le fer de lance de la scène soul marseillaise revient enfin avec un nouvel album. Voici « Tomorrow can wait »
C’est dans cet esprit « Nostalgia never felt so good » que KING KRAB, aka Lucas et Adam Derrez, associent le charme d’un son rétro à une pop contemporaine comme bases de ce nouveau disque. C’est aussi le fruit de la maturité, un processus créatif réfléchi et assumé. Nous retrouvons là 10 titres qui veulent nous faire du bien ; une pop ronde, proche de la new wave associée à une ambiance rétro-funk et relevée par des chœurs énergiques.
Ce deuxième album apporte son plein de groove, forcément, de quoi animer volontiers corps et esprit. On ondule de la tête aux hanches, l’amie nostalgie parfaite complice d’un dancefloor improvisé. Au fil des tracks, on retrouve une galerie de personnages et moments légers, heureux, « romantico-kitch », d’autres plus intimes et introspectifs. De quoi imager en musique les passages de vie que l’on traverse tous et toutes. Et si pour les plus jeunes d’entre nous cet album délicat, léché, sonnera plutôt actuel, les autres se plairont à plonger dans une époque où la Game Boy régnait en maître du cool.
Exigeants et passionnés, Lucas et Adam avancent ensemble mais savent s‘entourer : sur Blame on me, Soon or Later et Molly, c’est leur ami Florent Sallen qui officie à la batterie, Florian Fourlin signe un épique solo de sax alto sur Dog Song et Marilou Gerard co-écrit et pose sa voix désarmante sur l’adulescente ballade 31 août.
Lucas, et Adam se complètent encore mieux que le lait dans un bol de céréales et cette alchimie fraternelle presque insouciante transpire dans leur musique. « Tomorrow can wait » alors prenons le temps.