Jean-Pierre Rampal

Considéré comme l'un des meilleurs flûtistes de tous les temps, Jean-Pierre Rampal a redonné à l'instrument une place de choix en tant que soliste grâce à une longue carrière au cours de laquelle il a joué non seulement des standards classiques, mais aussi du jazz et du folk, sa spécialité étant le baroque.

Fils du célèbre flûtiste français Joseph Rampal, professeur de flûte au Conservatoire de Marseille et premier flûtiste de l'Orchestre symphonique de Marseille, il suit les traces de son père dès son plus jeune âge. Menacé d'être envoyé aux travaux forcés par l'occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, il se dirige vers le nord, à Paris, où il peut vivre dans l'anonymat. Il réussit à s'inscrire au Conservatoire de Paris, où il remporte le concours annuel de flûte, comme son père l'avait fait avant lui. Après la guerre, une interprétation radiophonique du "Concerto pour flûte" de Jacques Ibert lui vaut des propositions de concerts dans son pays et dans les pays voisins tels que l'Autriche, l'Italie, les Pays-Bas, l'Espagne et la Suisse, en compagnie du pianiste et claveciniste Robert Veyron-Lacroix.

En concert et sur disque, Rampal a élargi son répertoire au-delà des œuvres de Mozart, Schumann et Schubert pour y inclure des œuvres du XXe siècle de compositeurs tels que Debussy, Dukas, Hindemith et Ravel. Il a collaboré avec une grande variété d'autres artistes, dont le violoniste Isaac Stern et le violoncelliste Mstislav Rostropovich, et a introduit des œuvres de compositeurs plus récents, dont Leonard Bernstein, Aaron Copeland et Krzysztof Penderecki. Sa popularité s'est accrue dans le monde entier, mais surtout aux États-Unis, où il s'est produit dans les plus grandes salles de concert, du Hollywood Bowl au Carnegie Hall. Aimé en tant qu'enseignant, il a été professeur de flûte au Conservatoire de Paris de 1969 à 1981 et a publié son autobiographie "Music, My Love" en 1989. Il est décédé à Paris d'une insuffisance cardiaque à l'âge de 77 ans.