En 1990, la paisible cité de Nörrkoping, en Suède, n'en revient pas que son ressortissant Morgan Steinmeyer Håkansson veuille créer « le groupe le plus blasphématoire au monde ». Pour ce noir dessein, il se tourne vers un black metal très sombre où le guitariste prône le satanisme et l'anti-chrétienté, tout en étalant une fascination très embarrassante pour le nazisme et la Seconde Guerre mondiale. Le premier album de Marduk (du nom d'un dieu babylonien), Dark Endless, pose les bases de ce style particulier et lance la carrière du groupe plus qu'extrême. Sur fond d'instabilité chronique, sa production est cependant très inégale et vaut surtout dans sa première partie de carrière pour l'enregistrement en public Live in Germania (1997).
L'arrivée en 2004 du chanteur Daniel Rostén stabilise la formation et lui apporte une qualité nouvelle, qui se traduit sur l'album Plague Angel. L'album live Warschau (2006) témoigne lui aussi de ces nouvelles compétences chez Marduk. Sorti en 2009, Wormwood devient même le tardif album de référence de Marduk. Il est toutefois dit que l'inconstance fait partie de l'ADN de Marduk, qui baisse le pied en 2012 avec Serpent Serment, suivi de Frontschwein en 2015.
