Azealia Banks aka Miss Banks est née le 31 décembre 1991 à New York. Cadette de la famille, elle grandit à Harlem avec ses deux soeurs et sa mère - son père meurt tandis qu'elle n'a que deux ans.Très tôt, Azealia Banks se voue de passion pour la chanson, l'art et la comédie. Elle intègre alors la compagnie new-yorkaise Tada! Youth Theater et commence à s'illustrer dès l'âge de 10 ans dans des productions off de Broadway. Elle y interprète les rôles principaux, parmi lesquels Rabbit Sense, Sleepover, et Heroes. Plus tard, Banks poursuit sur sa lancée en intégrantla prestigieuse école d'art et de musique Fiorello H. LaGuardia située à Manhattan, où quelques une de ses consoeurs telles Kelis et Nicky Minaj ont mis les pieds.
Mais très vite la gangsta girl qui sommeille en elle se réveille. Elle interrompt son cursus et trouve sa propre voie à travers celle du rap, bricole et enregistre quelques démos sous le pseudo de Miss Bank$, les partage sur Youtube, puis finit par se faire remarquer en 2008 à 16 ans seulement par l'émérite producteur de musique electro Diplo. Ensemble ils publient un sampling du groupe de synth pop originaire de Liverpool, Ladytron, baptisé « Seventeen ». Une reprise qui finira par retenir l'attention de XL Recordings (Radiohead, M.I.A, Prodigy etc.). La teengirl et son flow épileptique apparaît ensuite en featuring sur le morceau « Can't Stop Now » de Major Lazer : projet reggae electro à deux têtes emmené par Diplo. Une collaboration qui annonce la couleur du son qu'Azealia Banks impulse aujourd'hui : un genre hybride situé quelque part entre le rap et l'electro house.
La rappeuse entame un début de carrière prometteur propulsé par le producteur Richard Russell de XL Recordings, avec qui elle décidera néanmoins de se séparer pour divergence d'opinions. Alors Miss Banks décide de s'envoler direction Montréal pour remettre un peu d'ordre dans ce joyeux fourbi. Et enregistre deux titres : « L8R » et une reprise d'Interpol, « Slow Hands ». Au Québec, c'est comme une renaissance pour Azealia Banks, qui découvre ses véritables sources d'inspiration, des Supergrass aux Spice Girls en passant par Destiny's Child, Lil'Kim et son mentor Jay-Z.
Mais c'est avec le tubesque « 212 » fin 2011 - petite perle d'acid hip hop en duo avec Lazy Jay -, qu'elle se fait un nom. Le clip en noir et blanc où on l'aperçoit danser en pull Mickey Mouse met tout le monde d'accord. Et les magazines musicaux anglo-saxons de référence à l'instar de Pitchfork et du NME - le morceau figure dans leur « cool list » de l'année 2011 -, sans oublier la BBC qui classe « 212 » troisième parmi les meilleurs titres de l'année, partagent dans la foulée le morceau en l'accompagnant de critiques dithyrambiques.
Courant 2012, Azealia Banks poste quelques morceaux : un sample d'Aaliyah baptisé « NEEDSUMLUV(SXLND) » et « Bambi » produit par Paul Epworth (Florence and the Machine, Adele), lequel participera d'ailleurs à l'élaboration de son premier album studio à la rentrée 2012, Broke With ExpensiveTaste après publication de l'EP 1991. Aimant les controverses avec d'autres artistes,Azealia Banks se perd en chemin et ne sort finalement l'album qu'en novembre 2014, non sans avoir au passage changé de label. Broke with Expensive Taste est un échec aux Etats-Unis où il atteint péniblement les quinze mille ventes. De ce fait, il n'est disponible en France qu'en mars 2015.