André Dassary

André Dassary a connu plusieurs vies avant d'être le roi du music-hall. Né le 10 septembre 1912 à Biarritz, au Pays basque, André né Deyhérassary entame une carrière dans l'hôtellerie. Un métier qu'il accomplit en jeune apprenti à Londres pour assouvir le désir de son père.

En 1932, appelé à son service militaire, il découvre le chant. Au Conservatoire de Bordeaux, Il décroche les premiers prix de toutes les disciplines : chant, opérette, opéra comique et opéra. Mais c'est le sport qui accapare le futur ténor. Champion universitaire d'athlétisme, rugbyman, il devient kinésithérapeute pour suivre l'équipe de France aux Jeux Universitaires mondiaux de 1937. « La Marche des sports » sera d'ailleurs un de ses succès.

En 1938, André Dassary participe à un radio-crochet sans imaginer faire carrière. Sa rencontre avec Ray Ventura en décide autrement. L'artiste suit la troupe des Collégiens sur le tournage de deux films dont Feux de joie (1939). Après la guerre où il a été mobilisé, l'artiste est engagé par Georges Hirsch sur l'opérette L'Auberge qui chante (1941). C'est la consécration. Le ténor à la voix d'or enchaîne les opérettes pendant plus de vingt ans dont Chanson gitane (1946), Symphonie portugaise (1949), Toison d'or (1954) et Sauté aux prunes (1964). Sacré vedette, il voit débuter Yves Montand à l'ABC, temple du music-hall.

Il reste particulièrement célèbre pour deux titres « Maréchal nous voilà » qui lui vaut longtemps de vives critiques et « Ramuntcho » dans un registre moins controversé. Parti à Montréal jouer une de ses opérettes, l'artiste s'y installe trois ans avec sa famille dont sa fille la comédienne Evelyne Dandry. Spectacles, enregistrements et tournées se succèdent. André Dassary poursuit sa carrière de longues années sur les scènes de France mais aussi à l'étranger. Il meurt 7 juillet 1987 au terme d'une vie bien remplie.