Le Tambourin

[Tampopo - 25:00] Concluons cette année de Ciné-Tambour en célébrant dans un même geste le cinéma et la gastronomie avec cette séance « Kung-Food ». De Hong Kong au Japon, du Festin Chinois (1995) de Tsui Hark au Tampopo (1985) de Jûzô Itami, savourez la cuisine comme on aime la voir filmée. Le Festin Chinois nous emmènera, au rythme de la course contre-la-montre de son duo de coqs improvisés, dans l'univers fascinant d’un cinéaste majeur de la « Nouvelle Vague Hongkongaise ». Entre arts martiaux, organisation criminelle et concours culinaire, le cinéaste nous embarque dans une comédie tournant à plein régime. Nous reviendrons par la suite une décennie en arrière avec Tampopo et quitterons le Hong Kong des années 1990 pour un Japon aux allures de western. Dès la scène d'ouverture, on comprend que Tampopo se doit d'être vu au cinéma. S'en suivra un délicieux mélange, potentiellement déroutant, de genres et d’idées formelles comme autant d’ingrédients d’une recette digne de Top Chef ! Du western donc, mais également du film érotique ou de la comédie. Animation : Arno Chambeurlant, Donatien Mourey, Thomas Milon Montage : Sofyan Talbi

4/10/24 • 41:26

[Victor Victoria - 21:30] « Always should be someone you really love » chantait Blur dans le tube Boys and Girls. Aujourd'hui, le Ciné-Tambour vous invite à découvrir deux films, Tomboy et Victor Victoria, dont les protagonistes essayent tant bien que mal d’être la personne qu’ils désirent. Évidemment, rien n’est simple quand la confrontation au regard des autres ne peut être esquivée. C’est ainsi que les deux films s’inscrivent parfaitement dans la thématique du regard du festival Scèn’Art en court, notre partenariat de ce soir. Avec Tomboy, Céline Sciamma nous plonge, le temps de quelques jours d’été, dans un monde d’enfants entrant en collision avec le monde réel, où le jeu et le trouble sont rejetés. Et c’est dans ce monde réel, brut, underground, que Blake Edwards nous présente Victoria, qui se rend compte que la seule façon de sortir de la misère… c’est de devenir un homme ! Deux récits autour du trouble identitaire, donc, pour une soirée aussi poétique que colorée. Animation : Mya Duclos, Tiphaine Le Pajolec, Donatien Mourey, Amandine Sergeant Montage : Sofyan Talbi

3/27/24 • 35:45

[Les Ailes du désir - 19:13] Le Ciné-Tambour s’associe au Musée de Bretagne dans le cadre de l’exposition “Mourir, quelle histoire !”. Nous vous proposons donc une double séance autour de ce thème de la mort et de ses rituels, autour des liens entre les vivants et les morts. Au programme, deux films ayant accédé en leur temps à la récompense suprême du Festival de Cannes, deux Palmes d'or pour deux réflexions sur la mort : en première partie, La Chambre du fils de Nanni Moretti (2001) nous offrira une illustration du deuil en optant pour un réalisme cru et marquant, mais paradoxalement porteur d’un discours plein d'espoir. Ce récit de l’acteur-réalisateur en psychanalyste et père de famille, perdant l'un des siens dans un tragique accident, sera suivi du classique de Wim Wenders Les Ailes du désir réalisé en 1987, qui propose pour sa part une réflexion sur la vie à travers l'importance de l'éphémère, en introduisant son célèbre ange au-dessus de Berlin voulant appartenir au monde des mortels pour ressentir, comme eux (comme nous…), les émotions les plus fortes. Animation : Mya Duclos ; Juliette Le Cam ; Sofyan Talbi Montage : Sofyan Talbi

3/20/24 • 42:13

[Les Funérailles des roses - 22:08] Le Ciné Tambour vous propose aujourd'hui d’interroger la place des héros mythiques dans la société contemporaine, par le biais de deux films qui se réapproprient, chacun à leur manière, une même figure, ouverte à la réinterprétation : Œdipe. L’enjeu est de savoir si le héros antique - ou plutôt ici, l’antihéros - a encore une place dans la modernité et s’il peut se constituer en « héros de l’Europe », comme symbole d’une identité européenne sur le plan culturel. C’est ce que nous verrons d’abord avec Œdipe Roi, film de Pier Paolo Pasolini sorti en 1967, puis avec Les Funérailles des roses, film réalisé par Toshio Matsumoto et sorti en 1969, qui offre une relecture de ce personnage mythique au Japon. Une occasion de découvrir comment les mythes européens sont interprétés au-delà des frontières de l'Europe. Invitées : Théa Lexée & Anaël Coquet Animation : James Bordage, Thibault Deveyer Montage : Sofyan Talbi  

3/13/24 • 41:35

(Stalker - 22:55) Quoi de mieux que d'avoir plus de temps pour pouvoir essayer de mieux prendre le temps, ensemble, tout au long de la séance, petit à petit, pas à pas, step by step... En partenariat avec le master MAE, cette séance vous propose d’abord de s’arrêter un instant pour admirer la grandeur de la nature avec Gasherbrum, moyen-métrage documentaire réalisé par Werner Herzog et sorti en 1985 qui suit deux alpinistes depuis la marche jusqu’aux sommets à leur retour d’expédition. Ensuite, suivez le guide à travers « la zone » de Stalker d’Andreï Tarkovski sorti en 1979, un lieu mystérieux où, dit-on, les lois de la physique ne s'appliquent pas : Tarkovski nous entraîne au-delà des frontières de l'imaginaire, pour pouvoir questionner la nature des choses et notre rapport au doute. Invités : Nathan Béliard (Étudiant du master MAE, Université Rennes 2) et Jean-Baptiste Massuet (Enseignant-chercheur & maitre de conférence, Université Rennes 2) Animation : Thomas Milon, Sofyan Talbi Montage : Sofyan Talbi

3/11/24 • 50:19

[L'une chante, l'autre pas - 16:34] Aujourd'hui, le Ciné-Tambour vous invite à prendre la route en compagnie de femmes en quête de liberté. Tout d’abord avec Wanda, nous découvrirons l’errance bouleversante d’une femme fuyant les codes écrasants de la société. Entre indifférence au monde et désir de vivre comme elle l’entend, Wanda est un personnage marginal symptomatique de la condition féminine dans les États-Unis des années 1970. Nous retrouverons cette même soif d’indépendance dans L'Une chante, l'autre pas. Ode à l'amitié féminine et à la lutte pour les droits des femmes, on suivra l'évolution de la relation entre Pomme et Suzanne, deux personnalités contrastées mais unies par un lien indéfectible. Pour découvrir ces portraits féminins puissants, portés à l’écran par Barbara Loden et Agnès Varda, attachez vos ceintures et serrons-nous les coudes ! Animation : Mya Duclos ; Tiphaine Le Pajolec ; Natacha Garnier Montage : Sofyan Talbi

3/6/24 • 32:19

(!! SPOILER ALERT !!) Épisode spécial aujourd'hui proposé par l'équipe du Tambourin : C'est triste les vacances, il n'y a plus de Tambour pour égayer nos soirées du mercredi et nous donner quelque chose à faire dans nos petites existences de créatures portées par le désir d'être chez soi. Et c'est également ce que raconte ce dernier film par le réalisateur grec Yórgos Lánthimos (Canine, The Lobster...) "Pauvres Créatures" de 2023, avec Ema Stone incarnant Bella, poupée de chair éprouvant son propre parcours initiatique, Marc Rufalo en mâle infantilisé, le mentor de Bella de moult jeux de chambre, et enfin Wilhelm Dafoe, qui joue ici les savants fous en ramenant à la vie Bella, tutoyant la condition de Dieu qu'il cherche à inculquer à sa création. Dans cette aventure à la Candide travers les continents, libre des préjugés de son temps, Bela grandit et apprend à se connaitre et à affirmer le contrôle qu'elle a sur son propre corps, dans un parcours émancipateur... Ou l'est-il vraiment ? C'est ce que nous nous sommes demandés, entre 2 épisodes du Tambourin. Constatant que nous avions des choses à dire, et le matériel tout prêt à enregistrer, nous nous sommes lancés dans une discussion de quasi quarante minutes pour débattre de ce que le film a réellement dans le ventre.   Participant.es : Tiphaine Le Pajolec ; Natacha Garnier ; Arno Chambeurlant ; Mya Duclos ; Juliette Le Cam ; Sofyan Talbi Montage : Natacha Garnier

2/28/24 • 37:28

(Les Rebelles du Dieu Néon - 14:21) De jour comme de nuit, vous découvrirez au travers de cette séance spéciale du Ciné-Tambour en partenariat avec le festival Travelling, deux portraits cinglants de la jeunesse taïwanaise dans la grandeur urbaine de sa capitale : Taipei. Au programme, Terrorizers d’Edward Yang (1986), dont l’étonnante construction narrative mêle et lie la vie de plusieurs protagonistes qui, à la lumière de l’instabilité de la société mondaine, se croisent et se séparent sans cesse. Enfin Les Rebelles du dieu néon de Tsai Ming-liang (1992), un poignant film existentiel où la pénombre métropolitaine suggère le cynisme, et, sans l’ombre d’un doute, la solitude de la vie moderne. Animation : Tiphaine Le Pajolec ; Natacha Garnier ; Arno Chambeurlant Réalisation : Sofyan Talbi

2/21/24 • 31:55

(Les Demoiselles de Rochefort - 14:32) Que ce soit dans un train à destination de Paris ou au milieu de la place Colbert à Rochefort, l’amour est partout ! De Sérénade à trois de Ernst Lubitsch (1933) aux Demoiselles de Rochefort réalisé par Jacques Demy en 1967, le Ciné-Tambour vous entraîne ce soir dans des passions déroutantes, accompagnées de chant et de rires. D’un côté, un ménage à trois porté par une liberté de ton jouant avec les interdits de la société américaine – tout en soulignant avec humour l’émancipation féminine dans l’Entre-deux-guerres –, de l’autre, une ronde amoureuse où chaque habitant va nous confier ses amours passés, présents et à venir, à travers quelques pas de danse et la musique féerique de Michel Legrand. Alors, en ce jour de Saint-Valentin, célébrons la passion, non pas avec des roses ou des chocolats mais bien avec des chants et des danses ! Animation : Juliette Le Cam Intervenantes : Mya Duclos ; Tiphaine Le Pajolec Montage | Design jaquettes : Sofyan Talbi  

2/14/24 • 31:57

(Mon Oncle - 17:13) Le cinéma français est à l’honneur au Ciné-Tambour. En effet, nous vous proposons de découvrir un grand classique d’un réalisateur renommé – Mon Oncle de Jacques Tati – ainsi qu’un magnifique premier long métrage documentaire d’une jeune réalisatrice très prometteuse – Qu’est-ce qu’on va penser de nous ? de Lucile Coda, deux films dont le point commun est d’interroger la classe sociale de leurs personnages dans un contexte familial. En reprenant son fameux personnage de monsieur Hulot, inspiré des réalisateurs burlesques du cinéma muet Chaplin et Keaton, Tati nous présente un monde à mi-chemin entre le progrès technologique et le bon vieux temps, où se dessine un conflit de classe entre lui et sa riche belle-famille. Tandis que de son côté, Lucile Coda décide, après avoir terminé ses études de commerce à Paris qui auraient pu lui permettre d’obtenir un poste important dans une grande entreprise, de rentrer dans la petite ville de campagne où résident ses parents afin de les filmer dans leur quotidien. Animation : Juliette Le Cam ; Thomas Milon ; Sofyan Talbi Montage | Design jaquettes : Sofyan Talbi

2/7/24 • 40:21

(La Nuit du chasseur - 23:41) Le cinéma a vu s’animer sur les écrans du monde entier moult monstres, des plus concevables aux plus énigmatiques, certains agissant comme des reflets de notre condition par leur aspect plus ou moins anthropomorphe, d’autres sont plus aisément qualifiables d’êtres « non-humains » et servent à bousculer nos repères pour ouvrir une brèche dans nos imaginaires sur le monde des possibles. Pour cette séance, le ciné-tambour vous embarque pour un voyage aux deux pôles de cette conception du monstre au cinéma, d’abord aux côtés d’un personnage issu de la famille des « monstres-physiques » avec Tetsuo (Shinya Tsukamoto, 1989), premier film d’une trilogie se déroulant en plein cœur de Tokyo qui raconte comment un salaryman combat sa lente transformation en amas de câbles et de ferrailles. Ensuite, on pénétrera dans le monde tortueux de La Nuit du chasseur (Charles Laughton, 1955), à travers le récit de celles et ceux qui ont eu le malheur de croiser la route de Harry Powell, le célèbre pasteur aux doigts tatoués, qui représente un parfait exemple de ce que l’on pourrait qualifier de « monstre-moral », à jamais immortalisé sous les traits de l’acteur Robert Mitchum. Animation : Arno Chambeurlant ; Donatien Mourey ; Sofyan Talbi Montage | Design jacquettes : Sofyan Talbi

1/31/24 • 37:41

Happy Together 17:07 - 39:00 Il faut bien l’avouer, le mal du siècle s’empare souvent de nous, amoureux du Cinéma… Lorsque les films contemporains nous lassent, une seule solution : regarder vers le passé et rêver de ces films sur pellicule qui nous transportent à travers le temps. C’est pourquoi le Ciné-Tambour vous invite à une balade pleine de nostalgie, avec tout d’abord Les Belles de nuit de René Clair, un voyage onirique à travers différentes époques idéalisées par un jeune musicien des années 1950, las du présent morose et fade. Puis nous « repartirons à zéro » avec Happy Together de Wong Kar-wai qui se penchera cette fois sur la volonté de retrouver les ébauches d’un amour passé, celui d’un couple tourmenté qui essaie de raviver une flamme au goût de cendre au cœur d’un Hong Kong populaire. Deux films qui sont l’expression d’un désir de retour en arrière et d’une quête de bonheur impalpable à travers des époques révolues, que le Ciné-Tambour vous propose de re-découvrir et de re-contempler dans une aura d’amour et de nostalgie ! Prolongez vos pérégrinations nostalgiques avec ce podcast, en compagnie de Raphaël, Luna et Sofyan de l'atelier du Ciné-Tambour. Bonne écoute ! (!!! : Bien que la séance du 24 janvier ait été annulée pour cause de mouvement social, nous vous proposons tout de même ce programme car on trouvait dommage de ne pas vous le diffuser en temps et en heure promis. Voyez donc ces deux films avant de revenir par ici, si vous craignez d'être spoilé. Nous réfléchissons à une reprogrammation de cette soirée, peut-être lundi 29 janvier mais rien n'est moins sûr, donc stay tuned sur les réseaux !!) Animation : Raphaël Dagnet, Luna Bonnet et Sofyan Talbi Montage | Design jaquettes : Sofyan Talbi

1/24/24 • 39:37

Housu 21:24 - 39:32 De la couleur, des squelettes dansants, un lion en manque de courage ou encore un chat démoniaque, voilà tout ce dont la jeunesse semble avoir besoin pour échapper à la grisaille et au froid hivernal. Veuillez monter à bord du Tambour Express en direction d’un autre monde. Avec comme première halte Munchkinland, contrée imaginaire du film Le Magicien d’Oz réalisé par Victor Fleming (1939). Vous y découvrirez Dorothy, une jeune orpheline américaine en plein passage vers l’âge adulte, qui doit retrouver son chien Toto et affronter la Méchante sorcière de l'Est. Puis préparez-vous au terminus horrifique qu’est la maison surréaliste de House réalisé par Nobuhiko Ōbayashi en 1977. L’occasion de suivre le périple de Belle, une jeune collégienne, et ses six camarades de classe dans une demeure dont chaque pièce regorge de mystères et de menaces plus farfelues les unes que les autres. Prolongez votre voyage en compagnie de Natacha, James et Sofyan, pour explorer ensemble l'univers de ces deux merveilles du 7e Art.   (!!! : Ce podcast est entièrement réalisé par des étudiant-es en cinéma, sans prétention ; Nous ne sommes ni des professionnel-les de la critique, ni de l'analyse filmique, ni de l'histoire du cinéma, ni de la réalisation ; Merci donc de rester indulgent quant aux erreurs qui peuvent se glisser çà et là, nous nous efforçons de dire le moins de bêtise possible. Merci d'avance pour vos retours qui pourront nous aider à nous améliorer !) (... À ce propos, Chigumi est bien la FILLE de Nobuhiko, et non sa femme. Mon mauvais.) Animation : Natacha Garnier ; James Bordage ; Sofyan Talbi Montage | design jaquettes : Sofyan Talbi

1/17/24 • 39:47