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Le trio Das Kapital se réunit en 2002 autour du saxophoniste ténor allemand Daniel Erdmann, du guitariste danois Hasse Poulsen et du batteur français Edward Perraud, passionnés par l'histoire du jazz et l'oeuvre d'Hanns Eisler (1898-1962), compositeur de l'hymne est-allemand et de nombreuses autres oeuvres.
Certes, la formation n'emprunte pas son nom de baptême à l'essai de Karl Marx par hasard, mais c'est à travers sa musique qu'il faut trouver les racines les plus profondes de son art., du côté d'un free jazz qui doit autant à Ornette Coleman qu'à Carla Bley. Pendant six ans, Das Kapital s'époumone dans la pénombre des clubs de jazz hexagonaux, et fait de l'improvisation sa spécialité.
En 2006, le trio est sollicité par les metteurs en scène Humbert et Martin Otter pour composer la bande-son de leur spectacle Wonderland, basé sur un film et les improvisations du groupe. Deux ans après, Das Kapital embarque dans un Lenin on Tour, suivi d'un premier album consacré à Hanns Eisler, Ballads & Barricades (Quark Records, 2009). Le disque remporte un certain succès parmi les amateurs de jazz et de musique savante (Eisler fut l'élève de Schönberg et ami de Kurt Weill avant d'être traqué par les nazis et les mccarthystes américains).
A noter que les musiciens mènent aussi une carrière en propre : Daniel Erdmann a joué et enregistré avec Francis Le Bras (les album Bulu-Falassi et Duo ; Vents d'Est) et Edward Perraud a sorti l'album Préhistoire(s). A ne pas confondre avec l'excellent groupe rock alternatif homonyme de Chicago (Denying the West, 2006).
