Originaires de Cincinnati dans l'état d'Ohio (Etats-Unis), les membres de The National mettent leur groupe sur pied à New York (Brooklyn) en 1999. Le groupe se forme autour du chanteur et songwriter Matt Berninger, des frères Scott (guitare) et Bryan Vevendorf (batterie), des deux autres frères Aaron (basse, piano) et Bryce Dessner (guitare) et de Padma Newsome (cordes, claviers et arrangements divers).
The National, très influencé parle rock alternatif américain, la pop anglaise et même la country-rock, sort son premier album sur, Brassland Records, le label des frères Dessner. Sans titre, ce premier disque reçoit des critiques élogieuses de la part de la presse rock, qui voit dans le travail du groupe un compromis intelligent entre rock indépendant et country-pop. La voix, grave, sombre de Matt Berninger, les compositions léchées, cérébrales du groupe séduisent d'emblée la critique et le public, qui voient en The National des alter ego de Wilco, Leonard Cohen ou même Joy Division.
Après la sortie de ce disque, The National écume les salles de concerts durant sa tournée, acquérant sa notoriété durant des prestations scéniques très remarquées grâce à l'atmosphère baroque qu'elles dégagent...
The National : une consécration internationale
Sad Songs for Dirty Lovers, le deuxième album de The National, sort en 2003. Produit par Peter Katis, qui a notamment travaillé avec les new-yorkais de Interpol, ce disque est salué par la critique, mais le succès public acquis depuis 2001 demeure relativement confidentiel.
En 2004, The National sort un maxi intitulé Cherry Tree et il faudra attendre 2005 et la sortie du troisième album, Alligator. Sorti sur le label Beggars Banquet, le disque bénéficie d'un réel engouement public, notamment grâce aux titres « Karen », « Secret Meeting » ou « Baby, We'll Be Fine ».
Le groupe de Brooklyn revient en 2007 avec son quatrième album, baptisé Boxer, qui une fois de plus met la critique et le public d'accord, tant aux Etats-Unis qu'en Europe. Sur ce disque, The National a invité le songwriter Sufjan Stevens au piano.
En 2009, The National précise via la presse qu'un nouvel album est en cours d'enregistrement. En attendant, les fans peuvent patienter avec The Virginia EP, un maxi de douze titres, considéré par The National comme un mini album, paru en 2008.
Le cinquième album de The National, High Violet, est enregistrédans les studios du groupe à Brooklyn (New York) et dans celui de Peter Katis (producteur des albums Alligator et Boxer et d'Interpol) dans le Connecticut. Un premier single extrait intitulé « Terrible Love » anticipe la sortie de l'album en mai 2010. The National se produit au Zénith de Paris le 7 mai en première partie de Pavement nouvellement reformé. En 2013, c'est le titre « Demons » qui précède le sixième album du groupe, Trouble Will Find Me, qui sort au mois de mai, avec les renforts de Sufjan Stevens et de Sharon Van Etten. Il faudra ensuite attendre quatre ans pour voir le groupe publier son successeur, Sleep Well Beast. Un temps mis à profit pour enregistrer en différents lieux, depuis les montagnes de l'Etat de New York, où le groupe s'est fait construire un studio, mais également à Paris, Los Angeles et Berlin. Deux ans plus tard, la méthode reste la même pour le huitième opus, I Am Easy to Find, qui nécessite de nombreux allers-retours. D'une longueur inhabituelle pour le groupe de plus d'une heure, ce disque accueille de nombreuses invitées féminines - Lisa Hannigan, Sharon Van Etten, Mina Tindle, Gail Ann Dorsey ou encore Kate Stables - et bénéficie d'un court-métrage de 24 minutes réalisé par Mike Mills pour accompagner sa sortie.