Les frères Calum MacDonald (percussions) et Rory MacDonald (basse, chant), forment Runrig en 1973 sur l'île de Skye à l'ouest de l'Ecosse. Blair Douglas (accordéon, clavier) complète ce trio de danse folklorique. L'arrivée de Donnie Munro (chant, guitare) l'année suivante donne un tour plus rock à l'entreprise. Runrig s'oriente alors vers un folk rock celtique, parfois chanté en Gaélique qui séduit jusqu'à Glasgow et Edinburgh. D'abord auto-produit, Runrig sort en 1978 Play Gaelic, puis l'année suivante The Highland Connection ou figure la première version de son classique « Loch Lomond ».
Après quatre albums indépendants, Runrig signe chez Chrysalis label de la major EMI et sort en 1987 The Cutter and the Clan. Les moyens mis à la disposition de Runrig avec ce contrat permettent au groupe de rayonner désormais à travers toute la Grande-Bretagne. Once in a Lifetime en 1988 et The Big Wheel en 1991 deviennent deux des albums de référence de Runrig. Après la sortie de Mara en 1995, Donnie Munro quitte le groupe pour se consacrer à la politique et est remplacé par le Canadien Bruce Guthro.
In Search of Angels en 1999 est un album de transition, qui malgré sa bonne tenue laisse les fans sur leur faim. Runrig se concentre alors sur les tournées pour permettre à Bruce Guthro de s'approprier le répertoire du groupe. Live at the Celtics Connections 2000 est l'illustration de ce travail scénique. The Stamping Ground en 2001 voit Runrig repartir sur de bons rails, d'autant plus que la présence de son chanteur canadien ouvre au groupe les portes de l'Amérique du Nord.
En 2007, Runrig connaît son plus important succès en simple avec une version de « Loch Lomond » enregistrée avec la Tartan Army (fans de l'équipe de football écossaise) où figure Rod Stewart. Cette nouvelle version se classe numéro neuf des ventes en Grande-Bretagne. Comprenant quatre CD et pas moins de cinquante titres, la compilation 50 Great Songs est composée d'enregistrements live et studios axés sur la période avec Bruce Guthro. De même Essential en 2011 se concentre sur les tubes de Runrig mais omet ses grands classiques dont « Loch Lomond », « Skye », ou « Dance Called America ». Des oublis forcément impardonnables.