Ecrire pour survivre, l’image d’un artiste torturé certes, mais pas que... El Piñolito est ce rappeur. Celui passionné par son art à la limite de l’obsession. Il gratte ses textes au rythme de ses insomnies. Une mélodie l’envahit, le possède jusqu’à ce qu’il atteigne la quiétude par la bonne formule. C’est ce qui le maintient, la punchline l’exorcise de ses propres démons. Dès les turbulences de son adolescence, l’artiste exerça sa plume et c’est dans la créativité qu’il put se construire. Nombreuses sont les influences mais celle qui le guide dans l’inspiration la plus fidèle, quasi religieuse demeure et restera toujours le Duc. Aussi éloignés qu’ils puissent paraître l’un de l’autre, Booba est pourtant un référent en matière d’écriture sarcastique. C’est ainsi que la touche de l’artiste se reconnait. Un texte travaillé, percutant ses auditeurs par une ironie criarde et irrévérencieuse. Au diable les codes qui formatent un art qui ne peut qu’être libre. La dérision et la nonchalance de l’auteur vous perdent aux confins d’un esprit tourmenté qui finit toujours par s’émanciper. El piñolito à travers ses projets trace son dessein. Toujours plus fort, plus créatif et plus créateur.
