SA BIOGRAPHIE
Christophe Madrolle est né à Issoudun dans le centre de la France, « dans une région très rurale », précise-t-il. « J’ai fait mes premières scènes dans un opéra rock lorsque j’avais 15 ans. J’avais le rôle principal dans la comédie musicale "Toute la vie en parle". » C’est en décrochant ce premier rôle que Christophe commence sa carrière artistique. « Pourtant, je ne suis pas issu d’une famille musicale. Mes parents n’avaient pas d’argent pour me payer une école artistique. »
A 18 ans, il quitte le foyer familial pour Tours, s’inscrit à l’école de jazz "Jazz à Tours" et chante dans plusieurs groupes de gospel pendant deux ans dont "Rejoice" et le "Tours Gospel Choir" de l’association "Gospel Aujourd’hui". Grâce à différentes rencontres, il commence alors à construire son univers musical ; un univers marquant et énigmatique.
Peu de temps après, Christophe veut tenter sa chance et se lance alors dans l’aventure parisienne : « Je suis "monté" à Paris sur un coup de tête, sans rien dans les poches… J’ai commencé à composer mes premiers titres et il en est sorti "GRAFITURES" (8 titres), mon premier album en 2009 ». Intime et mélodieux, "Grafitures" connaît le succès franc d’un album autoproduit, auquel participent trois instrumentistes médaillés : Julien Roussel, Alexander Spreng et Pascal Bugat-Fargeas.
« Sur le plan artistique, la richesse des voix et des caractères m’a donné la possibilité de mélanger les styles et de mettre en avant une diversité que je n’aurai jamais imaginé autrement. En variété aujourd’hui, on peut composer une chanson en y ajoutant une influence : jazzy, pop et parfois même lyrique. J’aime mélanger les styles comme on mélange les couleurs. C’est formidable de pouvoir retoucher ces titres avec d’autres talents. Cela permet d’enrichir cet univers en lui donnant une plus grande ouverture. »
Son deuxième album "LE POINT G" (12 titres) suit en 2012. Œuvre au regard provocant. On y découvre le malin plaisir de l’artiste à semer le doute sur ses préférences et ses références. « J’ai toujours cherché à repousser les limites et les frontières un peu plus loin, pas à pas, pour peu à peu, chaque fois, gagner en libertés pour défendre l’amour universel et la pansexualité. »
2016 est une année chargée musicalement. Après "Le Point G" produit en électroacoustique,
Christophe Madrolle se lance dans la promotion de son premier album anglophone
« WE ARE THE LOVE » dont le premier extrait « We are » peut être considéré comme un hymne à la pansexualité. « Je m’oriente d’ailleurs vers une instrumentation pop-rock dans ce qui est pour moi un premier album "studio"… »
Autodidacte, énigmatique, décomplexé et investi, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire Christophe Madrolle qui pourtant se résume lui-même ainsi : « Extraverti dans mes créations et très pudique en privé ; j’assume ce paradoxe… Je veux me faire connaître avec mon cœur et mes sentiments, dans l’optique de donner aux gens l’envie d’exprimer leurs émotions et leurs valeurs humanistes », affirme ce jeune auteur-compositeur-interprète qui souhaite gravir les échelons de la notoriété pour défendre des causes qui lui sont chères. « Grâce au magazine LGBT québécois Fugues, j’ai eu ma première presse internationale. Or, j’ai toujours eu en tête de partager mes valeurs ailleurs et de découvrir comment vivent d’autres communautés LGBT à l’étranger. Cet album en anglais, "We Are The Love", me permettra de les rejoindre et les soutenir… »
Le travail accompli a été récompensé par la communauté parisienne. Christophe s'est ainsi vu proposer le lancement de la 2ème édition du Festival des Cultures LGBT le 27 janvier 2017 au coté du groupe polyphonique Originals, présent également dans son dernier album.
L'année suivante, le Centre LGBT Paris-ÎdF, organisateur du festival lui propose une prestation pour les 25 ans de l'association. Christophe propose alors un concert avec plusieurs artistes issus de la communauté et se produira à la Mairie du 12ème devant plusieurs personnalités issues du monde associatif et politique.
Quelques mois plus tard, l'artiste accepte de parrainer la 2ème Marche des Diversités du Berry qui a eu lieu pour la première fois à Châteauroux. Un concert en plein air est alors proposé à la fin de la manifestation.
SON ENGAGEMENT
Christophe Madrolle s’implique dans la communauté LGBT. Selon le média belge 7sur7, Christophe est l’un des premiers artistes français à revendiquer sa pansexualité (Nouvel Obs/Rue 89, 14-02-12). « J’ai peu d’attaches pour la notion de "genre". La pansexualité, c’est aimer une personne qui aime tous les genres : les hommes, les femmes et les personnes non binaires », explique-t-il. « C’est une philosophie personnelle qui combat le conditionnement fille/garçon et les multiples distinctions fondées sur le genre. C’est un mode de vie qui nous donne la liberté d’aimer n’importe qui en supprimant cette barrière qu’on nous impose. »
Aujourd’hui, Christophe Madrolle est un artiste engagé qui soutient la lutte contre les discriminations et l’égalité des droits quelle que soit l’orientation sexuelle. Dans ce sens, il a composé la chanson de l’association Le Refuge, « Grandir en paix », en 2015. Le Refuge est une association qui vient en aide à des jeunes victimes de LGBTphobie. Elle accueille et accompagne, héberge parfois, des jeunes mis à la porte de chez eux à cause de leur sexualité. « J’ai voulu donner la parole à ces jeunes en leur permettant de s’exprimer à travers le texte d’une chanson écrite avec leurs mots. Dans "Grandir en paix", ce sont les jeunes LGBT du Refuge qui racontent leur histoire. Je n’ai fait que composer la musique… »
Le clip vidéo de « Grandir en paix » a été vu plus de 10 000 fois en quelques semaines, soutenu notamment sur les réseaux sociaux par la chanteuse Line Renaud, le journaliste Jean-Baptiste Marteau et l’animateur Cyril Hanouna. Ce titre est d’ailleurs toujours en téléchargement légal, et l’intégralité des revenus est reversée au Refuge.
« Mon engagement envers la communauté LGBT se trouve aussi dans mes vidéos où j’essaye de banaliser les sexualités. C’est ce que j’ai voulu faire par exemple dans mon clip "L’erreur", tourné avec l’artiste Tonya Loren, l’une des chanteuses transgenre du groupe Sister Queen, en 2014. »
Christophe fut invité à se produire en 2016 par l’association Bi’Cause lors d’un concert exception- nel contre les LGBTphobies dans le cadre de la journée internationale IDABLHOT. Quelques semaines plus tard, il est élu au Conseil d'Administration de l'association et contribue à l’écriture du Manifeste des Personnes Bisexuelles et Pansexuelles sorti le 12 décembre 2017.
La même année, il fonde l’association Coming Alive afin de réaliser un recueil de témoignages des personnes victimes de LGBTphobies. Le projet parrainé par l'acteur Maxime Godart (Le Petit Nicolas, Les Meilleurs Amis du Monde) conquiert les internautes et se voit remettre le prix des lecteurs de Têtu et Garçon Magazine lors des « Initiatives contre l'homophobie et la transphobie » organisées par Le Refuge et l'Institut Randstad. Christophe réalise alors le clip « Young and » dans lequel Maxime joue le rôle d’un jeune homosexuel contraint de se prostituer.