Pianiste allemande d'origine japonaise, Alice Sara Ott naît à Munich (Bavière) en 1988. Passés les premiers cours au Conservatoire, elle étudie au Mozarteum de Salzbourg sous la direction de Karl-Heinz Kämmerling et remporte plusieurs concours de piano à travers l'Europe. À son palmarès figurent un Premier Prix au Concours des Jeunes Musiciens en 1995, les Concours Vittoria Caffa Rhigetti, le Concours Karl Lang à Munich en 2001 et une place de (plus jeune) finaliste au Concours Hamamatsu (Japon) en 2002.
Lauréate de l'Académie de Salzbourg, Alice Sara Ott s'illustre à nouveau au Concours Pianello Val Tidone (Émilie-Romagne, Italie) où elle remporte le Premier Prix en 2004, et commence à donner des récitals au Japon et au festival de Bayreuth. Régulièrement invitée au Japon où elle gagne d'autres prix, la jeune pianiste interprète le Concerto pour piano n°1 de Tchaïkovsky. En Europe, elle maîtrise le Concerto en sol de Maurice Ravel avec le chef d'orchestre David Zinman.
En 2007, Alice Sara Ott redouble de concerts et de festivals. Elle remplace au pied levé Elena Bashkirova dans les Études d'exécution transcendante de Liszt au festival de la Ruhr à Munich, puis se produit avec succès au festival Schleswig-Holstein (Prix spécial du festival et Prix du public). L'année 2008 est marquée par ses débuts à New York dans un récital Liszt au Yamaha Artist Center. Sous contrat exclusif avec Deutsche Grammophon, elle enregistre les Douze études d'exécution transcendante, publiées en 2010, suivies des Valses de Chopin entre deux tournées japonaises à guichets fermés.
Au fil des représentations, son répertoire s'étoffe avec le Concerto n°5 « Empereur » de Beethoven, le Concerto n°2 de Brahms, le Concerto n°3 d'Hisato Ohzawa. Son enregistrement suivant avec le chef Thomas Hengelbrock se partage avec les deux Concertos n°1 de Liszt et de Tchaïkovsky en 2009. Le succès suit Alice Sara Ott partout où elle passe, de l'Europe à l'Asie.
Nommée « Jeune artiste de l'année » aux ECHO Awards, la pianiste prodige multiplie les apparitions scéniques. Elle est applaudie notamment au Festival Liszt de Raiding pendant le bicentenaire du compositeur en 2011, puis à Paris, Londres et Berlin au moment où paraît son récital Beethoven à l'automne 2011. Exécutée en concert durant l'année 2012 et enregistrée lors du festival White Nights de Saint-Pétersbourg, la transcription pour piano des Tableaux d'une exposition de Moussorgski fait l'objet du disque Pictures paru en janvier 2013.
L'année suivante, c'est avec le pianiste luxembourgeois Francesco Tristano, versé dans le jazz, la musique contemporaine et le post-rock avec son groupe Aufgang, qu'Alice Sara Ott enregistre le récital Scandale. Le recueil à quatre mains paru en septembre 2014 est notamment composé de transcriptions pour piano du Sacre du printemps de Stravinsky, de Schéhérazade de Rimski-Korsakov et de La Valse de Ravel. En mars 2015 suit une autre collaboration avec le musicien islandais Ólafur Arnalds, The Chopin Project, réunissant neuf pièces connues, jouées sur un piano préparé.
En 2016 paraît le récital Wonderland, consacré au compositeur norvégien Edvard Grieg. Il comprend le Concerto pour piano et orchestre, op. 16 et le fameux poème symphonique Peer Gynt, deux partitions orchestrales conduites par le chef d'orchestre finlandais Esa-Pekka Salonen. Une nouvelle tournée américaine, européenne et japonaise s'ensuit avant l'enregistrement de Nightfall (2018), un récital de piano en solo dont le programme inclut la Suite bergamasque de Claude Debussy, Gaspard de la nuit et la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel et trois pièces signées Erik Satie.