Lente dérive lovotique, le projet Tenn incarne espoirs et désillusion d'un monde dont les contours, flous, questionnent.
Comme l'androïde sentimental auquel donnait vie Alexander Robotnick dans son légendaire « Problèmes d'amour », Tenn humanise une société au cœur de pierre.
Lucarne de vie dans un océan urbain, Tenn n'existe que par la dychotomie entre le bien et le mal, l'ombre et la lumière, l'Amour et la haine.
Binaire dans son approche résolument 2.0 des choses musicales, le producteur français hybride les innombrables variations du spectre émotionnel, déclinant en longues séries de beats & bits une versatilité poétique ne s'interdisant en rien d'invoquer pop music, rnb ou UK garage.
Syncopes rythmiques et paraboles harmoniques plantent, dans une pluie de stroboscope et un ciel de néons, un décor nuancé faisant fi des sempiternelles questions d'ordre esthétique.