"Mamfredos a longtemps été un petit lutin aux cheveux blonds qui gambadait dans les studios des pontes de la pop française. Toute jeune adolescente, elle joue, elle arrange, elle bidouille avec Gregori Czerkinsky du groupe Mikado, avec Walter, l’ancien rockeur des Tokow Boys ou encore Helena Noguerra qui lui conseille de se jeter à l’eau en solo.
Aujourd’hui, elle est adulte, trente ans passés et vingt ans de travail acharné sur les instruments, à chercher son propre son, une électro pop savante qui puise juste ce qu’il faut de chic, dans les 80’s. Mamfredos pousse le perfectionnisme jusqu’à créer son propre studio, en dehors de Paris, à Provins en Seine-et-Marne.
Son studio, elle le garde comme une louve qui protège ses secrets de fabrication. Elle ne le partage que pour quelques sessions d'enregistrement avec ses anciens mentors devenus amis. Philippe Katerine et Sylvie Hoarau, par exemple, qui chantent dans son cocon, le “Slowve” de son premier album Baraka à venir.
Mais avant l’album, elle sort comme il se doit des EP, “le ça” un disque doré accompagné d’un livret collector et “Paillettes Discrètes” où Katerine fait encore une fois, son Roméo.
Mamfredos compose, écrit, arrange, enregistre et mixe en solitaire. Rares, sont les artistes capables d’autant de cordes à leurs arcs. Elle est l’artiste de l’ombre que l’on appelle pour réparer les chansons blessées, tout autant que la bête de scène qui tient son public seule avec ses guitares et ses machines pour des concerts à danser.
Sur la scène pop actuelle, pourrie d’auto-tune, Mamfredos est une artiste, une vraie comme on en fait plus, avec une plume et une histoire de vie plus dense que tous les romans de toutes gares."
Mélanie Bauer