Comment définir la musique de Catherine Watine ? La jeune parisienne (qui a laissé son cœur battre dans le sud-ouest de la France) pourrait se trouver une petite place bien au chaud entre Marianne Faithfull, Emilie Simon et Björk. Tout cela à l’air bien pompeux… et pourtant. Watine commence le piano alors qu’elle n’a que trois ans.
Plus de dix ans plus tard, elle rêve de faire de la musique son métier, mais c’est en parcourant le monde au service de guides touristiques que la jeune musicienne s’épanouira, avant de revenir plus tard à la musique. Watine, en grande amoureuse des mots, s’intègre dans le milieu du slam. On la voit ci et là donner de la voix dans diverses soirées. Le petit monde du slam, mais aussi de l’electro, tombe vite sous le charme de cette artiste. Watine fonde son studio et sa propre boite de production baptisée Catgang, grâce à laquelle elle produit divers artistes.
Watine : corps et âme dans la musique
Deux ans plus tard, en juillet 2005, Watine se lance dans le projet Random Moods, que beaucoup considèrent comme son premier véritable album. Sur ce disque, Watine pose ses textes et sa voix sur des arrangements electro signés et produits par Riton, Ivan Smagghe, Fila Brazilia, Gusgus, The Underwolves ou encore Rinôcérôse.
En 2006 sort son premier véritable album solo, intitulé Dermaphrodite, co-produit par Markus Dravs, qui a entre autres déjà travaillé avec Emilie Simon, Brian Eno ou encore Björk. Sur ce disque, Watine dévoile pleinement son univers. Calme, ouaté, intimiste. Sa musique mêle cordes et piano, voix filtrée, en anglais dans le texte. Ce disque remporte un succès critique dans la presse et lance définitivement la carrière de Watine. Comme dans sa musique, Watine savoure, prend son temps.
C’est en janvier 2009 que sort le successeur de Dermaphrodite. Baptisé B-Side Life et produit par Nicolas Boscovic, ce deuxième album replonge dans l’univers vaporeux de Watine. Avec des arrangements touffus mais discrets, l’atmosphère du disque est portée par des volutes electro (très) downtempo, un phrasé entre pop et trip hop et, toujours, cette douce mélancolie désarmante.