Nader Mekdachi (chant, guitare, composition) chante dans les bars de Montmartre et de partout dans Paris, c'est de ce terrain d'observation bien connu qu'il nourrit son écriture de ses futurs personnages. Adam Borek (accordéon) est rencontré dans le métro, Henri de la Taille (basse, contrebasse) se fait appeler Rico. Les trois lascars forment Padam.
Paris meurtri, Padam debout
Leur premier album, Padam, en 2001 donne lieu à pas moins de 80 concerts, A Côté de la Plaque en 2003 tombe effectivement à plat et souffre de l'arrêt du label Next Music. T'es Belle sort en 2005 chez Pias, Paris - pardon Padam - peut être meurtri mais il se relève toujours. Les radios commencent enfin à s'ouvrir à l'univers de ce groupe bigarré et authentique.
Joyeux bouclar
Il faut un an pour enregistrer Bonheur Bordel, onze titres au verbe juste d'une chanson réaliste réactualisée, aux orchestrations baroques. « Les Papillons » devient le porte étendard de Padam, groupe qui sait parler aux ivrognes, aux salauds, aux lâches, aux humains plein de défauts et de fragilité. Padam s'écoute à la lueur d'un réverbère sur des pavés luisants.
Leur dernier album en date, Vieux Moches et Jaloux, sort en mai 2009, la poésie railleuse à souhait de Nader prend une nouvelle fois les traits de « gueules cassées » de la dessinatrice Delphine Courtois, considérée comme membre à part entière de ce groupe, qui repart pour une tournée sur « La route du bonheur ».