Le choix musical de RFI

La star Brésilienne Seu Jorge s'arrête à Paris pour une série de concerts début avril où il défendra son dernier album Baile à la Baiana mais aussi CRU son tout premier projet réalisé en France en 2004. La légende du samba rock Jorge Mario Da Silva, plus connu sous le nom de Seu Jorge, revient avec un nouvel album qui vient de sortir : Baile à la Baiana. Il sera aussi en concert, pour deux dates au Grand Rex, à Paris, les 1er et 2 avril 2025.La carrière de Seu Jorge a un lien particulier avec la France Après avoir vécu assez difficilement sa jeunesse dans une favela de la ville de Belford Roxo, dans l’état de Rio de Janeiro, Seu Jorge, à 10 ans, perd son frère dans une fusillade. Il va vivre dans la rue de petits boulots. Il va apprendre la guitare, se faire repérer puis commencer dans un groupe de rap avec une autre star d’aujourd’hui Marcelo D2. Enfin, il va crever l’écran en 2002 dans le film génialissime de Fernando Merelles A cidade de Deus (La cité de Dieu). En 2004, il vient en France puis enregistre son album référence Cru.C’est en grande partie grâce à Jérôme Pigeon, alias Gringo da Parada, l’un des créateurs et DJ du club parisien La Favela Chic, qu'il va enregistrer Cru. Il va inviter Matthieu Chédid à la guitare sur le classique « Tive Razao », qui va devenir son premier tube en France et dans le monde entier.Seu Jorge va devenir celui qui incarne le mieux la modernité dans la musique brésilienne.Il va introduire de la pop et du groove dans la bossa et la samba. C’est ce qu’on appelle le samba rock, une musique très proche de la musique funk dont il est fan. Sans parler de son goût immodéré pour les reprises, notamment des titres de David Bowie. 2011 et 2015, il sort deux albums majeurs, Musicas para Churrasco vol 1 et 2, (« musique pour barbecue »), deux albums parfaits pour faire la fête entre amis lors de barbecue.Son nouvel album Baile à la Baiana reste dans cette verve festive. On retrouve dans ces 11 titres ce samba rock si caractéristique, mais aussi des sonorités latines proches du merengue ou même de la biguine antillaise. « Sabado a noite » c’est le titre en playlist RFI, une fièvre du samedi soir, que tout le monde attend pour faire la fête !Seu Jorge et « Sabado a noite » sont à retrouver ainsi que le reste de la playlist RFI sur notre site et sur toutes les plateformes musicales.

20/03/2025 • 05:56

Étienne de Crécy, référence de la French Touch, opère un grand virage en invitant des interprètes de tous horizons à chanter sur son nouvel album Warm Up C’est un disque pop, plutôt cool, moins dansant que ses précédents et surtout totalement vocalisé. Et ça, c’est inédit dans sa discographie. C’est aussi son premier projet sous son vrai nom en 30 ans de carrière. Étienne de Crécy est un DJ et producteur de musique électronique de 56 ans. Il a d’abord été membre du duo Motorbass formé avec Philippe Zdar. Puis en solo, il a fait danser toute la planète en 1997 avec son album, Superdiscount.  Pour ce nouveau projet, ce natif de Lyon réunit autour de lui un bataillon d’interprètes hétéroclites et se réinvente en visant  le format chanson. Au fil des plages, on retrouve les voix des pop stars britanniques, Alexis Taylor de Hot Chip et Damon Albarn de Blur. Mais aussi celles de rappeurs-chanteurs talentueux, pratiquement inconnus comme Sugar Pit ou Franck Leone.Avec 11 titres, Étienne de Crécy réussit l’exploit de réaliser un disque harmonieux et chaleureux, malgré la diversité des styles de ses invités.Étienne de Crécy est en tournée européenne et sera en concert le 16 avril 2025 à l’Olympia à Paris.

19/03/2025 • 05:59

Connu pour ses performances énergiques et ses paroles engagées, Bab El West vient de sortir son troisième album : Amane - « L'eau » en berbère. Ce trio, composé d'un Marocain, d'un Français et d'un Tunisien, dévoile huit titres conçus comme des fables modernes sur des enjeux du monde d'aujourd'hui.

18/03/2025 • 06:21

Mariza est une des ambassadrices modernes du fado, un style musical qui nous vient du Portugal. Une musique de l’âme rendue populaire par la grande Amália Rodrigues disparue en 1999. Une popularité qui laisse aujourd'hui encore peu de place à cette nouvelle génération de fadistas dont Mariza fait partie. Marisa dos Reis Nunes de son vrai nom, est née au Mozambique d'un père portugais et d'une mère mozambicaine. Elle a tout juste trois ans quand la famille émigre à Lisbonne. C'est là qu'elle découvre le fado et apprend la musique. Mariza est curieuse et ouverte, d’une sensibilité musicale qui fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui : une ambassadrice internationale du fado, parfois nourri d’influences diverses. Inutile de citer tous les prix obtenus à l’international : ils sont innombrables.Mariza sera à Paris cette semaine, pour deux concerts les 19 et 20 mars au Théâtre du Châtelet. Des concerts qui n'ont rien d'une tournée promotionnelle puisque la chanteuse n'a pas sorti d’album depuis le dernier opus : Mariza canta Amália en 2021. Un opus qui disait l’admiration, pour ne pas dire la dévotion, de Mariza pour son illustre aînée.Oui, quelques mots d’une simplicité apparente qui sonnent un peu comme la raison d’être artistique de Mariza : « J’ai toujours chanté le fado. Je sais ce qu’est le fado : c’est à travers lui que je me comprends ». Une technique vocale superlative, une voix de velours expressive et envoûtante, une présence scénique : tout Mariza est là.

17/03/2025 • 05:09

The Limiñanas, avec leur tout nouvel album Faded, rendent hommage à toutes ces actrices stars hollywoodiennes déchues, victimes du temps qui passe, et qui ont disparu des écrans.The Limiñanas proposent depuis seize ans de splendides bandes-son inspirées du rock anglo-américain des années 1960 et 1970. Beaucoup d'invités de choix apparaissent sur cet album, comme la jeune chanteuse anglaise Penny, l’Écossais Bobby Gillespie, l'Américain John Spencer ou le chanteur Rover.

14/03/2025 • 05:50

La star du rap américain connait un début d'année en fanfare. Après avoir raflé trois Grammy Awards à Los Angeles en février, elle a été élue Femme de l'année 2025 par le magazine Billboard. La Fashion Week parisienne a ouvert grand les portes à celle qui est aussi une icône de la mode aux tenues de scène extravagantes. Doechii ou la naissance d'une diva. Extravagante, bourrée d'humour et d'autodérision, danseuse hors pair, chanteuse exceptionnelle, et icône de la mode, Doechii possède tellement de talents qu'elle éclipse la concurrence. Son dernier album Alligator Bites Never Heal (traduit par « les morsures d'alligator ne guérissent jamais ») a raflé le Grammy du meilleur album rap de l'année en février dernier à Los Angeles. Doechii est la troisième artiste féminine à avoir remporté le titre dans cette catégorie, après Lauryn Hill et Cardi B. Au passage, elle a empoché les titres dans les catégories meilleur nouvel artiste et meilleure prestation rap. La native de Tampa en Floride, formée à la Howard W. Blake School Of The Arts, s'est fait, en cinq ans, une réputation de performeuse exceptionnelle, tant dans le rap que dans le r'n'b. Elle accorde autant d'importance à ses chansons qu'à ses clips, de plus en plus élaborés et où elle exprime un talent de comédienne qui ne devrait pas rester longtemps sans séduire Hollywood. Artiste complète, elle possède une excentricité rafraichissante et ne fait pas mystère de ses addictions à l'alcool ou à la drogue, qu'elle dit d'ailleurs avoir surmontées récemment, ni à ses orientations sexuelles. Bisexuelle, elle revendique ses choix haut et fort sans hésiter à clamer son admiration pour la communauté LGBTQ. 

13/03/2025 • 05:25

C'est l'une des voix les plus singulières de la Méditerranée. Maria Mazzotta, icône de la scène musicale des Pouilles, dans le sud de l'Italie, vient de sortir un nouvel album à son image. Dans Onde – « Vagues » en français –, l'Italienne nous embarque au cœur des chants méditerranéens, revisités en douze titres aussi poétiques que poignants.

12/03/2025 • 06:03

Le groupe américain Sextile publie son quatrième album Yes, Please le 2 mai 2025. L’énergie du punk, mixée à la liberté de la rave, soutenue par la machinerie électronique, pourrait définir ainsi cet album de treize titres décapants. Sextile en astrologie, c’est l’union harmonieuse de deux éléments contradictoires. Un nom à l’image de ce duo californien, spécialiste depuis 2015 du mariage de styles opposés des années 80 et 90 qui parvient à faire du neuf avec du vieux. Mais Yes Please, n’est pas une vaine tentative de restaurer le passé. C’est plutôt un disque du présent et de combat dont la matière première est l'irrépréssible espoir par ces temps incertains.C’est un projet dansant, mais tout dans cet album sonne comme un appel à ne pas se laisser abattre. Donald Trump plonge l’Amérique dans un tel vortex de bêtises que Sextile ne peut pas s’empêcher de réagir, contre ses prises de position sexistes, anti-avortement et anti-LGBT, sans oublier son plan de suppression du ministère américain de l’Éducation.Sensibiliser différentes générations grâce à l’alliage efficace des courants new wave et techno, c’est l’objectif des Californiens. Le résultat : à l’écoute de cette orgie sonore, les réticences théoriques sur la musique s’effacent, laissant la place à des mots qui cognent contre la censure et le chantage aux États-Unis. Plus remonté que jamais, il le fait savoir sur le titre Push Ups, porté par la voix de la française Jenny Beth, 40 ans, rockeuse magnétique, musicienne formée au jazz et comédienne césarisée.En 2017, cette chanteuse post-punk de Savages, mettait son groupe en suspens pour d’autres collaborations, puis ici sur ce disque, où les femmes sont aussi à l’honneur (comme  précédemment  Izzy Glaudini  dans une veine plus pop mélancolique).Tout ici sonne donc comme un appel à la résistance. Et à prendre, avant tout, du plaisir. À l’heure où l’Amérique ne sait plus très bien à quelle géographie se rattacher, le message est clair : Sextile clame haut et fort que le bonheur demeure une idée neuve.Sextile sera en concert le 4 juin au Trabendo à Paris et le 7 juin au Festival Art Rock à Saint-Brieuc.

11/03/2025 • 05:52

La voix et les paroles de la chanteuse éthiopienne Hewan Gebrewold, la musique du Français Théo Ceccaldi : voici Kutu. Le combo franco-éthiopien en est à son deuxième album, qui vient de sortir et s'intitule Marda. Il parait sous le label Naïve.  « Le Marda, c'est un collier d'or et d'argent que les mères éthiopiennes offrent à leur fille au moment où elles arrivent à l'âge adulte. C'est donc le symbole d'un passage important. » Théo Ceccaldi apprécie les symboles. Le génial violoniste du combo franco-éthiopien Kutu, formé avec les chanteuses Hewan Gebrewold et Haleluya Tekletsadik, n'est pas du genre à faire du surplace. Toujours inspiré par les rythmes pentatoniques des gammes éthiopiennes, il gagne en maturité sur ce deuxième album moins jazzy que le premier, mais toujours aussi imprégné de musique trans.Kutu grandit donc, tout en s'enrichissant de collaborations intenses, comme celle avec la reine du Kuduro, Pongo, et surtout celle avec le DJ et producteur Lazy Flow. « C'est vrai qu'à la base Kutu avait une couleur assez mystérieuse, assez sombre qui est liée aux gammes éthiopiennes. Et en fait, Lazy Flow a apporté d'autres couleurs harmoniques qui font apparaitre des éléments plus lumineux », explique Théo Ceccaldi.Les dix titres de Marda proposent un joyeux kaléidoscope d'influences sonores et musicales, tout en gardant une belle harmonie grâce aux textes et à la voix d'Hewan Gebrewold. Produit par le label Naïve, Kutu gagne donc en maturité et en solidité tout en conservant la folie créatrice du premier album, Guramayle. La scène contemporaine éthiopienne est florissante et le travail de Théo Ceccaldi permet de mettre en lumière des courants musicaux encore peu connus dans d'autres parties de l'Afrique et plus encore en Europe.

10/03/2025 • 05:27

Avec La Romería, Rodrigo Cuevas nous embarque vers un lieu de plaisir libre de tout préjugé. Entouré de quatre musiciens – guitare, claviers, vocodeur et une grande place laissée aux percussions, le chanteur-danseur poursuit son projet de modernisation de l’héritage asturien qu’il revisite avec des sonorités électroniques. À l’image de sa compatriote Rosalía, il propulse ainsi des musiques ancestrales vers le futur. Conçu à quatre mains avec Eduardo Cabra (ex-Calle 13), lauréat de 24 Latin Grammy Awards, cet album marque aussi la rencontre entre deux artistes lumineux. Une alchimie qui donne naissance à une créature éblouissante, que le performer à moitié drag-queen, à moitié sorcier hidalgo, nourrit de poésie et d’ironie à travers la théâtralité du cabaret.Au-delà de ses allures de diva excentrique qui transforme ses concerts en art à la fois total et intime, Rodrigo Cuevas se veut un passeur de savoirs. Ses chansons bouleversantes explorent l’essence de traditions qui, ancrées dans le peuple, font danser et s’aimer. Un spectacle qui, entre burlesque et sensualité, s’annonce aussi joyeux que torride.Son nouvel album La Romería est paru sous le label Viavox. Rodrigo Cuevas sera en concert à La Cigale, à Paris, le 1er avril 2025.

07/03/2025 • 05:49

Le groupe de rap alternatif américain Clipping publie un sixième album, Dead Channel Sky, le 14 mars 2025.    Dead Channel Sky, c’est un album copieux qui compte 20 titres et surtout envoie valser les concepts en mélangeant des sonorités rarement utilisées dans le hip hop : noise, électro bruitiste, musique de films de science-fiction, musique concrète, expérimentale et industrielle. En 16 ans de carrière, Clipping s’est imposé comme le fer de lance d’un rap d’avant-garde. Mais ce qui frappe, c’est le flow supersonique impressionnant de ce trio californien.Il y a des envolées de haute voltige verbales et rythmiques, mais côté textes, ce disque dense se veut ouvertement politique. Grâce au terrifiant monde d’aujourd’hui, Clipping n’a plus besoin de s’inspirer du cinéma d’horreur comme il a pu le faire pour ses albums précédents. Ennemis jurés de Donald Trump depuis son premier mandat de président en 2017, ce groupe dénonce les ravages du racisme, de l’homophobie, du patriarcat et aussi la chasse aux immigrés. À coup de chansons engagées et d'ambiances sombres, parfois anxiogènes, ces musiciens évoquent une société malade et ne laissent aucun doute sur le fait que finalement, l’enfer, c'est bien sur terre. Autrement dit : aux États-Unis.C’est clair : Clipping verse dans un rap radical. Mais il nous entraine aussi sur d’autres territoires aux atmosphères plus graciles. Il faut dire que sur la planète Clipping, les paysages sonores se diversifient avec ce nouveau projet qui perpétue une certaine tradition du rap progressiste et maintient la flamme d’un hip hop insoumis.

06/03/2025 • 06:26

C'est un voyage musical à travers les étoiles que nous offre une jeune artiste d'origine guadeloupéenne. Dans son deuxième album Atacama, la compositrice, chanteuse et pianiste Clélya Abraham explore les confins de l'univers à travers 13 titres navigant entre ciel et terre, inspirations antillaises et africaines, jazz et neo-soul.

05/03/2025 • 06:30

Airbag Woke Me Up, deuxième album pour Jeshi, musicien londonien autodidacte, influencé par les scènes grime, drill, mais aussi pop-rock, noise et trip hop. C’est dans ce mélange unique qu’il façonne son flow et surtout échappe aux carcans rap.  Jeshi a été révélé avec une poignée d’EPs depuis 2016. Puis, il a connu un succès international fulgurant, six ans plus tard, avec le tube « Total 90 », un remix du groupe de Brit pop Blur, extrait de son premier album sorti en 2022, Universal Credit, dans lequel il brosse le portrait d’une génération britannique endettée et abandonnée par le système.  Et sur son nouveau disque Airbag Woke Me Up, il tacle à nouveau les politiques anglais. Ce qui fait le sel de ses 14 nouveaux titres, à la fois introspectifs et corrosifs, ce sont les textes. Ils racontent une Angleterre à la dérive, celle de l’ultralibéralisme, des jeunes paumés dans les banlieues et aussi des gueules de bois qui trompent leur avenir au pub. C’est toute la force de cet album qui tire tour à tour sur le quotidien, tout en gardant un regard plus doux sur ses proches.La famille est un socle pour Jeshi. C’est à travers elle que ce métis développe une analyse éclairante sur l’Angleterre, tout en allant fouiller dans ses souvenirs de gosse d’un quartier populaire dans l’est de Londres, oublié de tous, pour mieux raconter son parcours. Lui qui à 11 ans, traînait dans la rue avec un couteau dans sa poche, sait de quoi il parle.Foyer fauché, père ouvrier jamaïcain, mère assistante sociale anglaise, il parle moins d’allocations chômage et un peu plus d’amour et de lui certes sur ce projet, mais en profite pour renouer avec son audace musicale et fait preuve d’une étonnante richesse vocale. Frais et fou, sensible et colérique, Jeshi est en quelque sorte un punk emprisonné dans un corps de rappeur. Jeshi est en tournée mondiale en 2025 et en concert le 11 mars en Irlande avant son passage à Paris le 22 mai au Trabendo. 

04/03/2025 • 06:54

A.O.E.I.U. (An Ordinary Exercise In Unity), un simple exercice d'unité, c'est le titre de l'album de la Ghanéenne Florence Adooni. La reine du frafra-gospel livre une odyssée à la fois éclectique et moderne, traversée d'influences variées.  Venue du gospel et de la musique frafra, Florence Adooni collabore depuis près de dix ans avec le producteur et musicien allemand Max Weissenfeldt. Cela donne un album dans lequel se retrouvent des lignes mélodiques européennes et africaines. La spiritualité du gospel, les phrasés du highlife, l'énergie des musiques électroniques et le fond culturel de la musique frafra. Le tout s'harmonise délicieusement sous la houlette des producteurs allemands. Un bain énergétique et séduisant qui contrebalance un éclectisme qui peut parfois surprendre à la première écoute. 

03/03/2025 • 06:14

Elle s’appelle Gisèle Pape, elle fait partie de la nouvelle scène électro française et sort Disquette, un 2e album réjouissant. Disquette, clin d’œil à une invention technologique devenue très vite obsolète, pose la question : quel futur voulons-nous ? Dans cet album solaire, dansant, poétique et engagé, Gisèle Pape pose un regard lucide sur un monde qui se fracasse, où l’argent détruit terres et âmes.Elle évoque avec humour les questions de genre et d’identité, à coup de ritournelles qui pourraient bien devenir des hymnes féministes. Nous ne sommes plus de jolies roses, mais des fleurs sauvages, prêtes à piquer. « Méfie-toi, jardinier ».Passionnée de sons, fan absolue de Laurie Anderson, Gisèle Pape a fait appel à l’Américain Ash Workman pour mixer son album électro-pop. Résultat : un subtil équilibre entre morceaux dancefloor et ballades intimes.

28/02/2025 • 06:37

Artiste sud-africain inclassable, Abel Selaocoe navigue entre chant, composition, percussions et son instrument fétiche : le violoncelle. À 32 ans, ce fan de musique baroque et de polyphonies zoulous, sort un nouvel album à son image : Hymns of Bantu – 12 titres où il fusionne standards baroques et hymnes bantous. À écouter aussiLe violoncelliste sud-africain Abel Selaocoe fusionne musique classique et africaine

27/02/2025 • 06:59

Après avoir électrisé la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, Cerrone le roi du disco à la française, vient de sortir un nouvel album, Disco Symphony le 21 février 2025. Cerrone est un compositeur et DJ autodidacte de 72 ans. C’est aussi un batteur hors normes et surtout un passionné de rythmes depuis son adolescence. Et cela fait plus de 50 ans qu’il règne sur la planète disco avec 30 millions d’albums vendus. Pour son nouvel album, Disco Symphony, Cerrone a travaillé avec l’Orchestre symphonique de Cannes. Riche de 21 morceaux, ce projet réunit ses plus grands succès, de « Give Me Love » à « Love in C Minor ». Mais réenregistrés et réorchestrés en collaboration avec le grand chef d’orchestre américain oscarisé, Randy Kerber. Ensemble, ils cassent les codes en mariant l’énergie disco avec l’élégance symphonique. Ce qui rend le projet à la fois moderne et intemporelle, à l’image de l’inoxydable Cerrone.C’est aux États-Unis qu'est né le disco dans les années 70, dans les boîtes de nuit, pour libérer les corps et les mentalités. Et pourtant, l’un des maitres de cette musique de fête est bien français. Star mondiale au même titre que Giorgio Moroder ou Nile Rodgers, Cerrone a fait danser les mini-jupes de la terre entière sur « Supernature ». C’est le tube disco planétaire qui a fait de lui une légende.À écouter aussiCerrone, facettes AfroSorti en 1977, « Supernature » de Cerrone, lunettes foncées, cheveux blancs, n’a pas pris une ride depuis sa publication. À l’époque, cette chanson révolutionne la musique de boules à facettes avec un son inédit, mélangeant disco, funk et électro. Et aujourd’hui, c’est l’un de ses titres les plus remixés par les DJs du monde entier, de David Guetta à Jamie XX.Ce qui distingue Cerrone aujourd’hui, c’est cette capacité à traverser les époques tout en résistant aux modes. Sa popularité, qui dépasse largement les frontières françaises, l'a poussé à chercher de nouvelles sonorités, notamment africaines. Avec Tony Allen, le batteur légendaire de Fela Kuti, il a créé des projets où l’afrobeat rencontre la musique électronique. Et, avec Manu Dibango, le saxophoniste camerounais, il fusionne synthétiseurs et soul makossa. Ces collaborations créent une sorte de passerelle entre les continents et un dialogue entre les cultures crucial pour ce fils d’immigrés italiens qui n’a jamais cessé d’innover.Disco Symphony, le nouvel album de Cerrone en concert à Lille le 1er mars 2025.

26/02/2025 • 07:02

C’est aujourd’hui l’une des artistes incontournables de la jeune scène française : Laura Cahen vient de sortir son 3e album intitulé De l’autre côté, un disque qui nous fait voyager entre rêve et cauchemar. Laura Cahen, c’est d’abord un chant intime, parfois fragile et proche du murmure. Ce nouvel album, elle l’a construit comme une fiction avec, au centre du récit, deux femmes qui tentent de fuir un monde en furie pour vivre un amour rendu impossible. Elles vont devoir traverser une ville en feu, éviter les bombes pour aller de l’autre côté, vers un ailleurs plus serein, plus solaire.Si l’artiste nancéienne de 35 ans a enregistré son album en Angleterre, elle a choisi d’écrire tous ses textes en français : « J’écoute principalement de la musique anglo-saxonne, mais ma langue maternelle étant le français, c’est dans cette langue que j’ai envie de m’exprimer », explique-t-elle.Pour cet album, la chanteuse a travaillé avec la compositrice et arrangeuse franco-britannique Joséphine Stephenson, connue pour quelques collaborations prestigieuses en Angleterre, notamment avec Damon Albarn ou Radiohead. Cela donne de superbes orchestrations qui mettent en valeur la mélancolie qui se dégage de chacun des titres.À lire aussi«De l’autre côté», l’invitation au voyage de Laura Cahen

25/02/2025 • 06:16

Guajiro chic, (« le paysan chic »), c'est le titre du 14e album du Cubain Raul Paz. L'album qui sort cette semaine est un hommage à la musique « campesina », la musique rurale qui irrigue le patrimoine musical local.  Quand il rentre à Cuba en 2009 après quinze années d'exil en France, Raul Paz s'installe à la campagne, plus précisément dans une belle petite finca, une ferme de la très bucolique vallée de Vinales. Et c'est là qu'il redécouvre la musique « campesina », la musique de campagne, en particulier la Guajira, la musique paysanne. « La grande musique cubaine que l'on connait, vient de la campagne. La campagne a une force énorme, mais à Cuba, la musique campesina est un peu oubliée. Donc, je me sens l'interlocuteur entre cette musique de campagne actuelle et le reste du monde ». Raul Paz plonge à la fois dans ses racines familiales et dans la structure particulière de cette musique qui mélange mode mineur et mode majeur et qui possède deux rythmiques différentes. Il en tire un album à la fois très ancré dans le patrimoine et très contemporain dans la forme.Des paysans frondeursTout autant que la musique, ce qui intéresse Raul Paz ce sont les textes que charrie cette « campesina » souvent insolente et ironique. Dans les campagnes cubaines, les paysans sont des poètes. « Ils sont "chics"... Ils sont rudes... Ils travaillent à la campagne... Ils ont des mains impressionnantes... Et en même temps, quand ils se mettent à la guitare (après le travail, NDLR), ils sortent des mélodies hallucinantes. Ils improvisent avec une poésie hallucinante. Et j'ai compris que je venais de là, en fait ». Ces paysans chics ont le don de composer des chansons à double sens, ce qui, sous une dictature, est une question de survie. Leur langage polysémique évoque plus qu'il ne désigne, ce qui donne à leurs textes une force ironique qui séduit Raul Paz comme l'ensemble des Cubains. Et c'est aussi à cet esprit frondeur et madré à la fois que le musicien voulait rendre hommage.Raul Paz sera en concert à Paris, au New Morning, le 18 mars 2025À écouter aussiLe Cubain Raul Paz enchante les musiques de son terroir

24/02/2025 • 05:32

Shkoon, le duo germano-syrien, est de retour en France dans le cadre d'une grande tournée européenne. Ce soir à Toulouse, demain à Paris, sur la scène de l'Élysée Montmartre, la langue arabe va se mêler au son électronique mêlant piano, synthés et percussions. Une musique qui défie les frontières, porteuse d'énergie. 

21/02/2025 • 05:41

Le phénomène bordelais Aupinard revient avec un nouvel album Pluies, montagnes et soleil qu'il va défendre dans un Olympia déjà complet. Il y a maintenant un an, c’était l’éclosion d’un jeune chanteur bordelais d’origine congolaise, Aupinard.Aupinard est un phénomène qui a trouvé le succès sur TikTok pendant la pandémie de Covid. Et avec sa guitare qu’il a apprise tout seul, il va se passionner pour la bossa nova et la célébrer, à l’aide de sa voix suave et de textes en français plein de romantisme. Aupinard est un lover ! En 2023, il sort son premier album Aupitape 1 : Hortensia avec lequel il va se faire connaitre du grand public. Le succès est au rendez-vous. Aupinard vient littéralement de changer de dimension. Il se produira dans la salle mythique de l’Olympia ce samedi 22 février, pour offrir à ses fans un concert, déjà complet, et défendre son tout nouvel album qui vient de sortir.Pluie montagnes et soleil, le nouvel album d’AupinardAvec ce nouvel opus, c’est comme si le jeune chanteur de 24 ans avait tenu à montrer une palette de toutes ses influences. Elles ne se résument pas uniquement à la bossa, on peut y entendre aussi du r'n'b, de la nu-soul, du reggae.Dès l’introduction, on remarquera son goût pour le chanteur Franck Ocean. Sur le titre « Un jour ou l’autre », on pensera tout de suite à Tylor the Creator. Le guitariste anglais Tom Mich, avec qui il aimerait bien collaborer, est une autre source d’inspiration.Il ne voulait pas qu’on le considère seulement comme un chanteur de bossa, c’est fait !! Même s’il ne perd rien de son romantisme, ses textes nous parlent de confiance en soi, de trahisons et de relations personnelles.Aupinard vient de frapper un grand coup avec ce nouvel album, Pluie montagnes et soleil et son Olympia, sold out !Et après le titre « Pénélope », « Le Feu » est son deuxième single en playlist RFI, un titre bossa ou comme il le dit lui-même « on retrouve l’Aupinard de base ».

19/02/2025 • 07:05

BelleJazzClub, c'est le titre du nouvel album du saxophoniste Adrien Soleiman, un jazzman venu à la pop musique avec des idées rafraichissantes. Figure atypique du milieu musical français, le saxophoniste Adrien Soleiman a sorti ce mois-ci son deuxième album en dix ans. BelleJazzClub, une parcimonie d'autant plus regrettable que le jazzman féru de pop musique et de soft rock possède un talent hors normes et un amour du jeu instrumental qu'il partage avec ses musiciens. Cette parcimonie s'explique cependant par la carrière d'Adrien Soleiman. Très recherché dans le milieu musical français, il travaille beaucoup pour les autres. De Juliette Armanet à Malik Djoudi, en passant par Philippe Katerine, il partage son talent d'arrangeur et de compositeur. Et quand il décide de se consacrer à sa propre production, cela donne un voyage sonore aussi varié que jouissif, au cours duquel Adrien Soleiman et ses musiciens talentueux privilégient le beau jeu.  

17/02/2025 • 05:40

Dans le choix musical, nous découvrons depuis le 3 février les dix finalistes du Prix Découvertes RFI. Le nom du vainqueur sera dévoilé publiquement le 18 février. Place au dixième et dernier finaliste : le rappeur béninois Yewhe Yeton. À bientôt 36 ans, Yewhe Yeton possède déjà une solide expérience musicale. À peine sorti de l’adolescence, il a fondé un duo (Dflex) qui a obtenu le prix du Meilleur album rap dans son pays. Le jeune homme rejoint ensuite le collectif BIM (initiales de Bénin International Musical) pour deux albums et des concerts un peu partout dans le monde.Sa carrière solo, il ne l’a entamée que l’an dernier avec déjà deux EPs à son actif et un premier album attendu le 14 mars. Ce disque sera inspiré autant par les rythmes traditionnels du Bénin que par la pop et le rock. Les textes sont souvent revendicatifs et sont interprétés dans la langue vernaculaire employée au Benin, au Nigeria et au Togo. La chanson « Loko » donnera son titre à ce futur album.

14/02/2025 • 06:25

Le rappeur Straiker a 26 ans et porte haut la culture guinéenne peule. Il chante en pulaar et en français. Cet artiste engagé s'est fait remarquer avec un premier album Poullosophie en 2023. Il sera en concert le 3 mai 2025 au stade de Nongo.Si sa musique est principalement rap, il est aussi influencé par la tradition. Dans les écouteurs de Straiker : Soprano, Kery James et son hymne « Banlieusards », Salif Keita, Baaba Maal, Sory Kandia Kouyaté, etc.

13/02/2025 • 06:08