Petites histoires de sexologie en consultation médicale Vous vous êtes déjà demandé ce qu'il se passe dans la tête d'un médecin en consultation ? Ses peurs, ses doutes, ses interrogations ? Je vous invite à passer en coulisse, juste à côté de moi, au cabinet médical. /!\ LE PODCAST SORT =====> UN MARDI SUR 2 !!!! insta du podcast : @sexandrosespodcast le taplink du podcast : https://taplink.cc/sexandroses Pour des raisons de confidentialités, l'identité des personnes a été modifiée. Ces histoires sont inspirées de la réalité avec une part de fiction plus ou moins grande. Un immense merci à RadioKutultura pour l'enregistrement et le montage Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avec Sophie, libraire 'Chez Simone' à Bayonne, on a parlé de livres évidemment, qui nous aident à découvrir nos corps, nos désirs, nos imaginaires. On a aussi parlé d'amour, de politique et de plein d'autres choses chouettes ! J'espère que vous allez aimer !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
22/04/2025 • 31:27
Je voulais te parler d’une patiente, Alice, qui m’a profondément marquée. Elle venait pour une consultation pédiatrique avec son bébé de deux mois, et en lui demandant comment elle allait, j’ai senti qu’un mal-être se cachait derrière ses mots.Lors d’un second rendez-vous, elle m’a confié qu’elle souffrait encore physiquement depuis l’accouchement, mais qu’elle avait déjà repris une vie sexuelle, non par envie, mais par culpabilité et pression implicite : "il faut bien faire un effort", m’a-t-elle dit. Elle prenait même des antidouleurs avant les rapports.J’ai été bouleversée. Ce qu’elle décrivait, c’était des rapports non désirés, mais qu’elle pensait « normaux ». Alors je lui ai dit cette phrase, lue lors d’une manif : « Céder n’est pas consentir ». Et je crois que cette phrase a résonné profondément en elle. On s’est vues, on a pleuré, on a parlé de body shaming, de charge mentale, de consentement.C'est fou ces phrases qui provoquent des révélations comme ça.Et toi, c’est quoi la dernière phrase qui t’a provoqué un déclic ?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
15/04/2025 • 11:06
Bienvenue dans cette première interview de podcast ! Je suis ravie d'avoir interviewé Véronique de La Devèze.Elle a plein de casquettes Véronique; elle est photographe (allez voir son insta "cecinestpasuncaillou"), bénévole et militante à la maison de femmes, animatrice d'atelier d'écriture, écrivaine.On a parlé de connaissance de soi, de s'écouter, de la manière dont se passent les consultations médicales, de réappropriation des espaces et de son corps. Je vous souhaite que cette interview vous fasse autant de bien à écouter que j'ai pris de plaisir à l'enregistrer ! Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
08/04/2025 • 29:23
Je suis Julie ROSE, médecin généraliste passionnée par la santé sexuelle, et j’ai envie de faire évoluer mon podcast Sex and Roses. Après avoir lancé quelques épisodes en anglais (la « English Week »), je me lance maintenant dans un nouveau format : des interviews.J’ai envie de donner la parole à des personnes pour qui la santé sexuelle compte, sans que ce soit nécessairement leur métier : une libraire, un auteur, des militantes… mais aussi quelques professionnel·le·s de santé. L’idée, c’est de montrer des parcours variés, inspirants, et de faire du bien. Surtout dans le contexte géopolitique actuel.Les interviews dureront environ 30 minutes et sortiront un mardi sur deux, en alternance avec les épisodes habituels. => Si vous connaissez quelqu’un que je devrais absolument interviewer, vous pouvez m'envoyer un message sur Instagram : @sexandroses_podcast.N'hésitez pas à me suivre sur Insta.Merci du fond du cœur pour votre écoute, vos retours et vos encouragements. C’est grâce à vous que j’ai l’élan de lancer de nouveaux projets !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
08/04/2025 • 03:58
Aujourd’hui, je voulais te parler d’Eve. C'est une patiente de presque quarante ans, mère de trois enfants, qui en avait ras-le-bol de la contraception. Depuis sa vingtaine, elle a tout essayé : pilules avec effets secondaires en cascade, implant avec spottings constants, stérilet au cuivre qui lui a déclenché des règles ultra abondantes, puis les préservatifs — mais là, elle n’en peut plus. Elle pensait sérieusement à se faire ligaturer les trompes.Je l’ai écoutée, puis je lui ai juste posé une question : est-ce que c’est forcément à elle de porter cette charge contraceptive ? Elle a mis du temps à comprendre où je voulais en venir, puis a deviné : la vasectomie. Elle a ri, persuadée que son compagnon Vincent refuserait catégoriquement.Quelques semaines plus tard, elle revient, un peu gênée mais souriante : ils en ont parlé. Et surprise, Vincent était ouvert. Il a même pris rendez-vous avec moi pour en discuter. Comme quoi, parfois, il suffit juste… d’en parler.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
01/04/2025 • 13:24
Depuis quelques mois, j’ai une interne, Manon, ma toute première. D’abord, elle m’observe en consultation, notamment quand je pose des questions sensibles sur la consommation de toxiques et les violences. Elle me confie que cette dernière question lui semble vertigineuse.Au fil du stage, elle prend ma place, mais hésite encore à la poser. Un jour, je lui raconte qu’une amie a apprécié que son médecin lui demande cette question. Je sens que ça la fait réfléchir.Quelques jours plus tard, en consultation, elle se lance enfin et demande à une patiente si elle a vécu des violences. Et la patiente répond oui. Manon accueille la réponse avec calme, pose les bonnes questions et instaure un climat de confiance.Après la consultation, elle réalise que ce n’était pas si insurmontable. Et moi, je suis fière : elle a osé. J’ai vu son évolution, et ça m’a appris des choses sur moi aussi. C’était un beau moment.Et vous, c’est quand la dernière fois que vous avez vu quelqu’un s’émanciper ?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
18/03/2025 • 09:46
Camille came back to see me. She needed a sports certificate, but in the middle of the consultation, she opened up. She had read the books I recommended, explored her body, and finally started to enjoy self-pleasure. She smiled as she told me, “I really thought I’d never be able to do it.”She also met someone—a gentle guy. They kissed, shared intimacy, engaged in oral sex. But no penetration yet. “So, I guess I’m still a virgin,” she said hesitantly. I could tell the word weighed on her.We talked about what real sex means. Society conditions us to see it as penetration, but isn’t sex simply about pleasure, connection, and desire? I could see something clicking in her mind—like she needed someone to validate her experience as real, not just a prelude to something else.As we said goodbye, I saw a tear roll down her cheek. She thanked me, her voice breaking. But really, I told her, she should be thanking herself—she did all the work.When she left, I closed the door, let my own tear fall, and took a deep breath.And you—when was the last time you cried because something was beautiful?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
14/03/2025 • 08:54
Léna came to see me for itching and increased discharge. A yeast infection—nothing unusual. But as she got dressed, she hesitated, then asked me for a referral to a gynecological surgeon.“For my vulva. You saw it, didn’t you?”At first, I didn’t understand. Then she spelled it out—she thought her labia were too big, ugly, horrible. She wanted surgery to be normal. When I asked what normal meant to her, she looked at me like I was clueless.“Like in movies. In porn.”I felt anger—not at her, but at the society that convinced a 23-year-old her body was something to be ashamed of. I explained how porn distorts reality, how the vulvas she sees are chosen for technical reasons, not because they’re better. I told her about Sex Education, The Vulva Gallery, the actual diversity of bodies.She admitted it was ruining her life, making her avoid cunnilingus, afraid of what partners might think—even though no one had ever actually said anything. I told her I wouldn’t refuse a referral, but she should know why she was doing it and for whom. She said she’d think about it.More and more patients are considering labiaplasty, shaped by impossible beauty standards. Léna’s sexuality is held back by an image of a body that doesn’t exist.And you—what’s holding you back?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
13/03/2025 • 09:00
Sophie came to see me because she wasn’t feeling well—trouble sleeping, loss of appetite. She was coming out of a tough breakup. Her ex had left abruptly, moving far away to be with another woman. She wanted to erase him from her memory, even asking if hypnosis could make that happen. When I explained that acceptance doesn’t mean agreeing, just acknowledging reality, she pushed back. “No, I don’t accept,” she said.I had a feeling there was more beneath her pain, so I gently brought up different forms of violence—physical, verbal, financial, psychological, sexual. That’s when her entire demeanor changed. She broke down, sobbing, and said, “But I don’t want to file a complaint.”We had gone from “he was adorable” to “I don’t want to file a complaint” in minutes. I reassured her—no one was forcing her into anything. I told her about the hospital’s victim support unit, family planning services, and local resources. No pressure, just options.She left with contacts, a work note to take some time off, and a follow-up appointment in a few days. It wasn’t what she had come for, but I think, in the end, she felt heard. And I keep thinking about all the other Sophies out there who, one day, suddenly recognize the many faces of violence.And you—do you know a Sophie?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
12/03/2025 • 08:56
Laura came to see me for a cat bite on her leg. It wasn’t looking great, so I prescribed antibiotics and asked her to come back in two days. While discussing a possible blood test for the infection, I brought up STI screening, suggesting we do both at once. She shrugged and agreed, but when I asked about unprotected sex, she laughed—completely unbothered. She admitted to having multiple partners but said she simply "doesn’t care" about using condoms. It wasn’t peer pressure—just her personal choice. Her detachment left me unsettled.When she returned for her follow-up, the wound was healing well. I cautiously reopened the conversation about STIs. She admitted she didn’t really grasp the risks and was content staying carefree. Despite my explanations, she remained firm—she would continue having unprotected sex. So, I proposed regular STI screenings every two months. She agreed. A small victory. I also suggested asking partners about their latest tests, but she wasn’t convinced.As she left, headphones back on, I felt a mix of failure, resignation, and reluctant acceptance. In medicine, we can’t force people to change, and that’s as it should be. But it’s tough to accept imperfect care. Laura seems confident, trauma-free, and intelligent—just completely indifferent to STI risks. Still, she keeps coming back. Maybe, in time, something will shift.Laura saw herself as untouchable. I saw myself as powerless. And together, we found a compromise.And you—how do you see the situation?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
11/03/2025 • 08:40
Today, I want to tell you about my consultation with Camille. She’s 25, bright, kind, and just passed the bar exam—a future lawyer. She initially came in for knee pain, but our conversation took a completely different turn.Since she was the right age, I brought up cervical screening and enthusiastically explained the process. But when I mentioned that the test detects HPV, she hesitated before asking, “If I’ve never had sex, can I still have HPV?” That’s when I realized—I had assumed she was sexually active when, in fact, she wasn’t.Then, she burst into tears. She confided that she wanted to have sex, felt desire, but couldn’t take the leap. The longer she waited, the harder it seemed. She didn’t know her own body well, had never used tampons, and wasn’t comfortable with masturbation. I suspected vaginismus, though she had no history of trauma that she could recall.Sensing she was open to guidance, I showed her my 3D-printed vulva model and explained the basics of anatomy and pleasure. I recommended books and Instagram accounts about female sexuality, and she eagerly took notes—she’s very academic, after all. But she also carried deep shame, feeling like she was falling behind compared to her friends.I reassured her that there’s no “right” timeline, that her story is her own, and that she has the power to move forward at her own pace, with kindness toward herself. Before she left, she thanked me sincerely, and I could feel her gratitude.It was probably the most meaningful consultation of my week. Her name is Camille, and I hope she sees herself the way I see her—full of promise, just as she is.And you—how do you see Camille?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
10/03/2025 • 10:02
Welcome to my first english week ! Episod 1 to 5 in english. Every day a new episod in english. Hope you will enjoy it ! insta : @sexandrosespodcast Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
10/03/2025 • 05:29
Quelques semaines plus tard, Catherine revient, ravie des bienfaits de son traitement contre la ménopause : elle dort mieux, sa qualité de vie s’est améliorée et son moral est au beau fixe. Profitant de ce regain de confiance, je lui présente un dispositif d’autoprélèvement pour le dépistage cervical, alternative aux examens gynécologiques. Bien qu’elle reste hésitante et doive y réfléchir, elle me dit qu'elle est contente de savoir que ça existe et aussi qu'elle a beaucoup aimé le podcast « Ménopause et Tralala ». Elle me dit que ça lui a permis de se sentir moins seule face à tout ça.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
04/03/2025 • 06:56
J'ai eu une consultation marquante avec Catherine, une patiente d’environ 50 ans venue initialement pour une crème contre l’eczéma. Au fil de notre échange, elle m’a confié la dure réalité de sa ménopause, notamment des bouffées de chaleur insupportables qui perturbent ses nuits et son quotidien. Elle m'a expliqué avoir tout essayé sans succès et, malgré ses réticences face au traitement hormonal, j’ai proposé un patch d’oestradiol associé à des comprimés de progestérone, en précisant qu’on utiliserait la dose la plus faible possible.Catherine a aussi exprimé sa colère et son sentiment d'invisibilité en tant que femme mature dans notre société. Cependant, lorsqu’on a abordé le sujet de la mise à jour de son frottis, elle s’est brusquement refermée, refusant tout examen gynécologique. Ce changement inattendu m’a laissé de nombreuses questions sur d’éventuels traumatismes passés. J’espère pouvoir en reparler avec elle dans un climat de confiance afin de mieux comprendre son refus et de l’accompagner au mieux.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
18/02/2025 • 10:53
🩺 Maxime : le porno et l’addictionMaxime est venu me voir pour déclarer son médecin traitant. Une consultation banale, jusqu’à ce que je ressente qu’il avait quelque chose d’important à dire… mais qu’il n’a pas pu exprimer ce jour-là. Quelques semaines plus tard, il revient pour un dépistage IST et me confie enfin son secret : il pense être addict au porno.Il en regarde plusieurs fois par jour, en a besoin pour s’endormir, et ça impacte sa sexualité, sa relation avec sa copine, et son estime de lui. Ensemble, on tente de comprendre, d’explorer d’autres voies et de poser des premiers objectifs.Et vous, vous pensez à quoi quand vous vous masturbez ?🎧 Écoutez l’histoire de Maxime et plongez dans ce sujet tabou mais essentiel.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
04/02/2025 • 13:07
Céline, une patiente que je vois régulièrement pour ses bas de contention et son psoriasis, est venue au cabinet ce jour-là, mais j’ai tout de suite senti qu’elle n’était pas comme d’habitude. Elle avait l’air pressée, préoccupée. En creusant un peu, elle m’a confié qu’elle venait de recevoir un appel du centre aéré où va sa petite fille de 5 ans.Elle m’a expliqué, troublée, qu’un incident avait eu lieu aux toilettes. Un petit garçon aurait touché la vulve de sa fille. Céline était bouleversée, bien qu’elle s’efforce de rationaliser en disant que, dans son enfance, on appelait ça « jouer à touche-pipi ». Mais elle reconnaissait que les temps ont changé, et c’est tant mieux. Elle était rassurée de voir que le centre aéré avait pris l’affaire au sérieux et suivi un protocole en informant la mairie et en traçant l’événement.Ce qui la dérangeait, c’était la solution envisagée : séparer filles et garçons aux toilettes. Je partageais son avis, même si je me suis tue : c’est traiter les symptômes, pas les causes. Céline l’a très bien exprimé elle-même, en disant que l’important, c’était d’apprendre aux enfants à respecter les limites, à comprendre leur corps et celui des autres. Elle m’a aussi parlé de sa grande fille de 9 ans, qui avait récemment demandé à porter des shorts sous ses jupes pour éviter d’être embêtée par des garçons.Je lui ai dit qu’elle avait raison et que c’était grâce à l’éducation qu’elle donnait à ses filles que sa petite avait eu le courage d’alerter un adulte après l’incident. Ce n’est pas rien, à 5 ans, de reconnaître une situation inconfortable, de mettre des mots dessus et d’en parler à quelqu’un. Je lui ai partagé des ressources : des podcasts comme « Et si on se parlait » et des livres comme « Mimi Fleur de Cactus » ou « C’est mon corps ».Quelques semaines plus tard, Céline est revenue pour un panaris, et elle m’a raconté que le centre aéré avait abandonné l’idée de séparer les filles et les garçons aux toilettes et avait mis en place des ateliers sur le consentement. Elle m’a dit que ses filles adorent les histoires sur le consentement autant que celles de pirates, et qu’elle partage désormais toutes ces ressources avec d’autres parents.J’étais émue de voir à quel point Céline avait transformé cette expérience difficile en une opportunité de transmettre des valeurs fortes à ses filles et à son entourage. Céline est une maman courageuse, et cette histoire m’a rappelé combien il est précieux de faire du beau avec du moche.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
21/01/2025 • 11:33
J’ai reçu Georges, un patient d’une soixantaine d’années, dont la vie a basculé en plein milieu d’une consultation. Ce jour-là, il était en pleine forme, revenant d’une randonnée, mais soudain, il a montré des signes d’un AVC : difficulté à parler, asymétrie faciale, et paralysie d’un côté du corps. J’ai appelé le 15, et il a été pris en charge rapidement. Depuis, Georges est en rééducation et progresse, mais il trouve la lenteur de sa récupération frustrante, notamment dans le regard de ses enfants, ce qu’il m’a confié avec beaucoup d’émotion.Lors d’une consultation, Georges a abordé un sujet délicat : ses troubles de l’érection depuis l’AVC. Il n’avait pas osé en parler avant, ni au neurologue ni à moi. Il se demandait si cela venait des médicaments ou de l’AVC. Je lui ai expliqué que certains de ses traitements pouvaient provoquer ce type de problème, ce qui l’a frustré, car il aurait aimé être informé plus tôt. Heureusement, il n’avait pas arrêté son traitement, bien qu’il y ait pensé.Georges voulait essayer le Viagra. Je lui ai expliqué que ce n’était pas anodin et que, vu ses antécédents, il fallait l’accord de son cardiologue. Une semaine plus tard, avec le feu vert du cardio, je lui ai prescrit la fameuse pilule, en lui donnant quelques conseils : commencer seul pour se rassurer, et envisager des rapports sans pénétration comme un exercice pour relâcher la pression.Quand il est revenu quelques semaines plus tard, Georges était transformé. Il m’a raconté, un peu gêné mais ravi, qu’il avait essayé mes conseils avec sa femme. Malgré une certaine perplexité au début, cela avait finalement renforcé leur complicité et apporté du renouveau dans leur relation. J’étais profondément touchée d’avoir pu l’aider non seulement à surmonter ses difficultés, mais aussi à enrichir sa vie de couple.Cette consultation m’a marquée. Elle m’a rappelé l’importance d’oser aborder tous les aspects de la vie de mes patients, même les plus intimes. Et, pour célébrer cette belle victoire partagée, je me suis offert une part de carrot cake en rentrant chez moi. 😊Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
07/01/2025 • 13:01
BienvenueJe m'appelle Julie. Je suis médecin généraliste, autrice et enseignante. J'ai fait ma thèse sur comment les patient.e.s aimeraient parler de santé sexuelle avec leur médecin. Alors c'est avec plaisir que j'ai eu envie de créer ce podcast. Pour raconter mes doutes et mes questionnements sur des moments de vie parfois suspendus lors de mes consultations. Comment on fait pour parler de sexualité ? Qu'est-ce que ça provoque ? Qu'est-ce qu'on en fait ? Je vous souhaite une belle écoute insta : @sexandrosespodcast Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
24/12/2024 • 05:36
Elodie pensait qu'en ayant des rapports sexuels uniquement avec des femmes elle n'avait pas besoin de suivi gynéco et de frottis. Alors on en a discuté...Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
10/12/2024 • 13:02
François, 40 ans, est venu me voir en consultation et il m'a raconté une histoire de lui enfant. Et il m'a dit que ça lui fait sacrément écho maintenant qu'il a une fille qui a 10 ans. Dix ans. Comme lui au moment de cette histoire..Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
26/11/2024 • 12:17
Adrien a 16 ans. Il est venu me voir clairement incité par sa mère pour la consultation dédiée à la santé sexuelle. Au fond de son siège, les bras croisés, il s'apprête à subir la consultation. A moins que..Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
12/11/2024 • 12:15
Émilie, 28 ans, vient en consultation et lâche d’emblée : « Je suis enceinte, mais je ne veux pas le garder. » Elle enchaîne les justifications, comme si elle devait se défendre d’avoir recours à l’IVG. Je lui rappelle que c’est un droit, qu’elle n’a pas à se justifier. Elle se met à pleurer, des larmes de soulagement.Elle ne comprend pas comment c’est arrivé, elle prenait sa pilule correctement. Alors je lui explique que la contraception n’est pas infaillible, que beaucoup de femmes qui avortent étaient sous contraception. Elle se sent moins coupable. Je lui prescris les examens nécessaires et elle choisit de faire l’IVG au centre de planification.Deux semaines plus tard, elle revient plus apaisée. Son copain la soutient et l’accompagnera à l’hôpital. Ça m’émeut, parce que c’est rare et que ça ne devrait pas l’être.Émilie s’est libérée d’un poids, grâce à un peu d’écoute et de bienveillance.Et vous, c’est quand la dernière fois que vous avez été présent pour quelqu’un que vous aimez ?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
29/10/2024 • 09:23
Sandra, 50 ans, vient comme tous les 6 mois pour son renouvellement de traitement contre la tension. Elle plaisante sur son "welcome pack" de la cinquantaine envoyé par la Sécu, avec les courriers pour le dépistage du cancer du côlon et la mammographie. On discute de ses règles qui deviennent irrégulières, signe de la pré-ménopause. Puis, sans trop savoir pourquoi, je lui demande si elle a des fuites urinaires.Elle devient rouge et finit par avouer que c’est un enfer depuis 3 ans, qu’elle met des protections tous les jours et évite certaines activités. Mais pour elle, seule la chirurgie pourrait l’aider. Je lui parle de la rééducation du périnée avec une kiné. Dubitative, elle repart avec une ordonnance.Six mois plus tard, elle revient et m’annonce qu’elle a suivi les séances. Résultat : nette amélioration ! Elle a même commencé le pilate. Elle se sent mieux, remet des vêtements qu’elle n’osait plus porter et réalise qu’elle n’était pas la seule à vivre ça. Ça m’a fait plaisir de la voir rayonner.Parfois, il suffit juste d’aborder le sujet.Et vous, c’est quoi le prochain sujet que vous voudriez aborder avec votre médecin ?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
15/10/2024 • 09:15
Jérémy, 45 ans, revient en consultation après un moment d'absence. Il veut faire examiner un grain de beauté, mais surtout, il m’annonce qu’il s’est séparé de Loïc après 10 ans de relation. Il semble plutôt bien le vivre à présent et me confie qu’il a envie de rencontres, mais qu’il flippe du VIH. Il s’est fait dépister récemment et a entendu parler de la Prep, ce traitement préventif contre le VIH.Je lui explique le fonctionnement de la Prep, les bilans nécessaires avant de la prendre et le suivi à prévoir. On fixe un second rendez-vous après ses analyses. Lorsqu’il revient, il a noté plein de questions : prise quotidienne ou à la demande, effets secondaires, pharmacies, préservatifs… Il est motivé, et on décide ensemble d’un schéma en continu.Je lui donne toutes les infos et un fascicule d’AIDES pour compléter. On se revoit dans un mois pour faire le point. Je trouve ça chouette de voir à quel point il prend sa santé en main.Et vous, comment gérez-vous votre santé sexuelle ?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
01/10/2024 • 09:38
Tom, 18 ans, vient en consultation pour renouveler sa Ventoline et traiter son acné. La consultation semble anodine, jusqu’à ce qu’il hésite, mal à l’aise, et lâche finalement ce qui le tracasse vraiment : il a vécu sa première fois avec sa copine, mais l’éjaculation a été trop rapide à ses yeux. Il se sent nul, honteux, persuadé d’avoir tout gâché, et demande un médicament pour éviter que ça se reproduise.Je lui explique que ce qu’il a vécu est normal, qu’il se juge trop durement et que l’important, c’est la communication avec sa copine. Il reste sceptique, alors je lui parle de confiance en soi, du lâcher-prise et… de la plume de Dumbo. Il comprend le message, accepte l’idée de revoir son rapport à la performance et décide de répondre aux messages de sa copine.En partant, il oublie son ordonnance de Ventoline. Preuve que, finalement, il était venu chercher autre chose.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
17/09/2024 • 12:39
J’ai reçu en consultation un jeune couple, Amandine et Rémi. Amandine était très inquiète après un test HPV positif. Elle se sentait « sale », culpabilisait et craignait de transmettre le virus à son copain. Elle voulait savoir d’où ça venait, comment l’éliminer et quand elle pourrait reprendre une vie sexuelle sereine.Je lui ai expliqué que le papillomavirus est extrêmement courant, que 90 % des personnes sexuellement actives seront positives un jour et que la plupart l’éliminent naturellement. Sa colposcopie était normale, mais elle restait frustrée sur le fait qu’il n’y ait pas de traitement. Elle regrettait aussi de ne pas avoir été vaccinée plus jeune, ce qui a ouvert la discussion sur l’importance de la vaccination, aujourd’hui recommandée pour les filles et les garçons.J’espère avoir réussi à la rassurer un peu, à lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à avoir honte. Et vous, êtes-vous à jour de vos vaccinations et dépistages ?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
03/09/2024 • 08:41
Camille est revenue me voir. Tu te souviens d’elle ? La jeune avocate de 25 ans qui vivait mal le fait de n’avoir jamais eu de rapport sexuel (de l'épisode #1). On avait parlé de vaginisme, de masturbation, de pression sociale. Cette fois, elle venait pour un certificat de sport, mais en cours de consultation, elle m’a confié qu’elle avait lu les livres et suivi les comptes que je lui avais conseillés.Elle a appris à connaître son corps, à se masturber, à lâcher prise. Elle en parle avec un sourire immense, fière d’avoir réussi à ressentir du plaisir seule. Et puis, elle a rencontré quelqu’un. Un garçon doux. Ils se sont embrassés, ont partagé des moments intimes, mais sans pénétration. Pour elle, cela signifie qu’elle est encore « vierge ».Je l’interroge : c’est quoi pour elle un « vrai rapport sexuel » ? Elle me répond : « Avec pénétration ». Alors on déconstruit ensemble cette idée reçue. Je lui explique que la sexualité ne se résume pas à l’érection, la pénétration, l’éjaculation. Que ce qu’elle a vécu était un rapport sexuel, pas un « sous-acte », pas une antichambre du « vrai sexe ». Je la vois réfléchir, intégrer l’idée.En partant, elle fuit un peu mon regard, une larme coule sur sa joue. Sa voix est cassée quand elle me dit merci. Je lui réponds que c’est à elle qu’elle peut dire merci. Elle franchit la porte. Et une fois seule, je laisse une larme couler moi aussi. Parce que c'est juste beau.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
18/06/2024 • 09:33
Interview par RadioKultura de Sarah et moi. Quelles sont les valeurs du planning familial ? Qu'est-ce qu'on y défend ? A quoi ressemble une intervention scolaire sur la vie sexuelle et affective ? Les réponses dans cet épisode !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
04/06/2024 • 13:32
Interview par RadioKultura de Sarah et moi. D'où vient le planning familial ? Qu'est-ce qu'on y fait ? A quoi ça sert ? Les réponses dans cet épisode !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
21/05/2024 • 15:46
Léna, 23 ans, est venue me voir pour des démangeaisons et des pertes inhabituelles. Après examen, je lui prescris un traitement pour une mycose, mais je sens qu’elle hésite à me parler d’autre chose. Finalement, elle se lance : elle veut une lettre pour voir un chirurgien gynécologique.Je ne comprends pas tout de suite. Elle s’agace : « Vous avez bien vu ma vulve, elle est horrible. » Elle veut être « normale ». "Normale" sous-entendu comme dans les films et le porno. Ça me révolte, mais je garde mon calme. Je lui explique d’où vient cette fausse norme et pourquoi elle est absurde. Elle se rend bien compte que l'image qu'elle a de son corps la bloque dans sa sexualité. Je lui parle de ressources pour voir la diversité des corps, elle prend note.Je lui dis que je ne m’opposerai jamais à sa décision, mais que c’est important de savoir pourquoi et pour qui on le fait. Elle me dit qu'elle va y réfléchir. Elle repart avec son ordonnance, et moi avec une arrière pensée : combien de femmes tentent d'atteindre des soi-disant "normes" inatteignables ?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
06/05/2024 • 08:12