13h10-13h30 (TU) sur l'antenne Monde, Anne Cantener vous propose un rendez-vous d’information destiné aux Amériques, avec chaque jour, un dossier spécial Haïti. Haïti, avec quelque trois millions d’auditeurs, est le deuxième bassin d’audience de notre radio, après celui de l’Afrique francophone. Le pays compte six émetteurs pour diffuser RFI en modulation de fréquence. C’est pour cet auditoire que, chaque jour, RFI consacre un reportage, ou une interview, spécifiquement consacré à Haïti.
Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues au Texas. Les importantes inondations qui ont touché cet État du sud des États-Unis ont déjà fait au moins 82 morts, dont 28 enfants. Face à des pluies abondantes, le fleuve Guadalupe s'est transformé en torrent meurtrier en moins d’une heure. Une colonie de vacances a notamment été inondée. Dix jeunes filles et une monitrice figurent parmi les personnes encore recherchées. Le journal local Houston Chronicle publie d'ores et déjà les photos de personnes décédées et de celles recherchées. Notamment deux sœurs mortes agrippées l'une à l'autre. Face à la violence du drame, les médias se posent aussi des questions sur les responsables. Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'évacuation alors que les autorités locales ont reçu des alertes 24 à 48h avant le drame ? CBS News Texas a notamment tenté de poser la question hier (6 juillet 2025) lors d'une conférence de presse locale de Kerr : « C'est une bonne question mais nous nous concentrons pour l'instant sur les recherches pour sauver 11 jeunes filles toujours disparues », répond le sheriff. Le journaliste de CBS News décrit une conférence de presse brusquement écourtée. C'est à cette question que le Houston Chronicle consacre son éditorial. « Il est bien sûr impossible de prévoir des inondations plusieurs jours en avance. Mais jeudi à une heure de l'après-midi, le service de météorologie nationale avait suffisamment d'informations pour lancer une veille sur les inondations. Ils ont finalement diffusé une alerte 12h plus tard à 1h du matin le vendredi. Des alertes au niveau local auraient dû être déclenchées automatiquement. Ces alertes n'ont été diffusées que 4h avant la catastrophe qui a surpris les habitants vers 7h du matin vendredi. « Les autorités du Texas ont-elles fait suffisamment pour éviter les dégâts causés par les inondations ? », questionne la Une du Dallas Morning News aujourd’hui. Plus précisément : les suppressions d'emplois fédéraux menées par l'administration Trump ont-ils entravé le service de météorologie publique. Les autorités locales et nationales ont pointé du doigt le manque d'alerte des météorologistes. Mais, ces derniers affirment que les autorités avaient reçu suffisamment d'alerte pour réagir et lancer une évacuation. Le journal ajoute que les équipes de météorologie nationale ont perdu 25% de son personnel. Ainsi l'agence locale de New Braunfels n'a plus de coordinateur météorologiste. C'est lui qui travaille normalement avec les agents locaux chargés des inondations et d'autres désastres. Face à l’ampleur de la catastrophe, la presse nationale s’interroge également La région du Texas Hill Country n'est pas étrangère à ce type d'inondations, rappelle le Washington Post. Pourquoi ont-ils été pris au dépourvu ? Alors que les météorologistes annonçaient de fortes pluies dès jeudi, certaines autorités locales ne se préparaient qu'aux célébrations de la fête nationale vendredi, raconte le journal. Au-delà de la place vacante du coordinateur de météorologie locale due à la réduction d'effectifs ordonnée par l'administration Trump, le journal soulève également le manque de système d'alerte efficient dans la zone. Les autorités locales avaient voulu en mettre un en place, mais il avait été jugé trop extravagant et trop coûteux. Il y a huit ans, les responsables du comté de Kerr avaient en effet demandé de faire davantage pour construire un système d'alerte autour des rives de la rivière Guadalupe, rappelle le New York Times. Mais comme aucune mesure n'a été prise, il n'y avait ni sirène ni dispositif de surveillance précoce, ces derniers jours. Les alertes par SMS sont arrivées tardivement dans une zone où la couverture téléphonique n'est pas stable. Une partie du Texas est toujours sous une pluie abondante. L'alerte aux inondations a été prolongée au moins jusqu'à ce soir (7 juillet 2025) 20h, heure locale. Haïti : « La mission de maintien de la paix doit avoir un mandat adapté » Une fois de plus, Human Rights Watch s'alarme de la situation en Haïti et interpelle la communauté internationale. Il faut plus de moyens pour la Mission multinationale qui ne parvient pas, pour l'instant, à lutter contre les gangs et à limiter leur emprise, plus de moyens aussi pour aider les déplacés qui sont aujourd’hui 1 300 000 dans le pays. Les équipes de Human Rights Watch se rendent régulièrement en Haïti. Cette fois, il était trop dangereux de se rendre à Port-au-Prince. C'est donc à Cap Haïtien, à 200 km au nord de la capitale que s'est déroulée la dernière mission. Nathalye Cotrino, chercheuse senior auprès de la division Amériques de Human Rights Watch et ses collègues ont mené toute une série d'entretiens avec des travailleurs humanitaires, des représentants de la société civile et des agences des Nations unies. Les gangs ont mis au point de nouvelles stratégies pour vider certains quartiers de Port-au-Prince de leurs habitants : messages sur les réseaux sociaux pour prévenir d'une attaque imminente ou incendies des habitations en bordure des zones visées. L'expansion territoriale des gangs affecte progressivement des couches plus aisées de la société. Cap Haïtien, lieu de refuge, n'a pas les moyens de faire face. Il n'y a pas de centres pour les accueillir. Chacun doit se débrouiller pour se loger chez un proche ou en louant une chambre. « La plupart d'entre eux dorment à 7, 10 ou même 15 personnes dans la même pièce », explique Nathalye Cotrino de HRW. Ils dorment à même le sol, sur un morceau de carton ou de plastique. Tous nous ont raconté qu'ils ne mangent pas tous les jours. Certains n'avaient rien avalé depuis 2 jours. Cap Haïtien est dans une situation économique difficile, notamment à cause de la violence à Port-au-Prince. Mais cette situation s'explique aussi par la concentration de l'aide humanitaire dans la capitale et dans le sud du pays. À Cap-Haïtien, il n'y a aucune aide humanitaire. Le gel des financements américains a considérablement réduit les capacités d'action des agences onusiennes. Elles ne peuvent tout simplement pas aider tout le monde. » Les déplacés interrogés par Human Rights Watch disent ne pas recevoir d'aide non plus de la part du gouvernement ou de la ville. Cap Haïtien n'a même pas de registre qui permettrait de savoir combien ils sont. Human Rights Watch demande à la communauté internationale d'agir de toute urgence. La Mission multinationale d'appui à la sécurité est sous-équipée. Elle n'est composée que de 991 hommes sur les 2.500 annoncés et n'a pu ouvrir que 3 des 12 bases promises. Elle n'a plus l’argent pour fonctionner jusqu'en septembre. Pour Human Rights Watch, il faut la transformer en mission des Nations unies, mais avec un mandat spécifique. « Nous avons affaire à du crime organisé avec des ramifications internationales, justifie Nathalye Cotrino. Ça ne peut donc pas être une mission de maintien de la paix classique. Il lui faut un mandat adapté, mais aussi des objectifs plus larges comme la stabilisation politique, la restauration du système judiciaire et de l'état de droit. Ça ne sert à rien de capturer les chefs des gangs si on n'a pas de programmes de réinsertion pour les jeunes car on sait que les effectifs des groupes criminels sont composés de 30 à 50% de mineurs. » Mais pour obtenir la création d'une mission des Nations unies, il faut qu'un pays se saisisse du dossier. Pour l'instant, personne ne semble prêt à assumer ce rôle. Haïti : « Les citoyens haïtiens n’ont presque plus aucun droit » Cette situation catastrophique a évidemment des conséquences très lourdes sur les droits des Haïtiens bafoués. Des milliers de familles n'ont pas de quoi répondre aux besoins de base à Port-au-Prince ou dans certaines zones du pays, dans un État en faillite dans l'impasse politique. Les citoyens haïtiens n'ont presque plus aucun droit selon l'Office de la protection du citoyen. Le protecteur du citoyen Wilner Morin appelle l'État à prendre ses responsabilités. Son interview réalisée par notre correspondant Peterson Luxama est à retrouver dans cette tranche. Tour de France : où sont les cyclistes péruviens ? Le Tour de France a commencé ce week-end, la 3ème étape se déroule aujourd'hui entre Valenciennes et Dunkerque, dans le nord du pays. En plus des grands favoris, on devrait voir briller des Colombiens et des Équatoriens sur les routes du Tour. En revanche, pas de coureur péruvien. Pays vastes, aux paysages variés et frontalier de la Colombie et de l’Équateur, qu’est-ce qui manque encore au Pérou pour avoir des coureurs renommés ? Notre correspondant sur place Martin Chabal est allé à la rencontre des cyclistes au Pérou. Reportage. La 1ère : Jennifer Geerlings-Simons, première femme élue présidente du Suriname Hier (6 juillet 2025), Jennifer Geerlings-Simons a officiellement été nommée présidente du Suriname. Cette ancienne colonie néerlandaise, aujourd'hui pays indépendant et membre de la Communauté Caribéenne, la CARICOM.Le 16 juillet 2025 aura lieu, l’investiture de Jennifer Geerlings-Simons. Les précisions de Pierre Tréfoux.
07/07/2025 • 30:00
RFI reçoit Eloïse Layan de Forbidden Stories et Wethzer Piercin d'Ayibopost qui signent une longue enquête très documentée sur l'assassinat de deux journalistes haïtiens. Néhémie Joseph est mort le 10 octobre 2019, à Mirebalais, alors qu'il travaillait sur la contrebande à la frontière entre Haïti et la République dominicaine. Gary Tess, lui, dénonçait sur les ondes les mauvaises pratiques des hommes politiques haïtiens. Néhémie Joseph était un journaliste engagé, «un battant», raconte Eloïse Layan. Il se savait menacé. Il l'avait d'ailleurs écrit sur les réseaux sociaux une dizaine de jours avant sa mort, se disant la cible d'un complot ourdi, entre autres, par l'ancien sénateur Rony Célestin. «Il a trouvé la mort par des sbires du pouvoir en place», dénonce sa famille. Néhémie Joseph travaillait sur des sujets sensibles, notamment sur la situation de chauffeurs routiers rackettés par les gangs et obligés de transporter des armes. Un trafic dans lequel Rony Célestin était vraisemblablement impliqué. Forbidden Stories a décidé de poursuivre ses investigations. Eloïse Layan s'est rendue en Haïti et a marché dans les pas du journaliste haïtien à la frontière, à Belladère. Elle a recueilli de nombreux témoignages anonymes. Certains mettent en cause les agents de douane qui ne vérifient pas correctement les chargements, raconte la journaliste. Le nom de Rony Célestin revient également régulièrement. «Même les rapports d'experts des Nations disent que c'est un contrebandier qui a des liens avec les groupes criminels», précise Eloïse Layan. «C'est l'homme le plus puissant du département du Plateau central. Mais son influence s'étend jusqu'à Port-au-Prince.» Gary Tess, 39 ans, animait une émission sur une radio des Cayes dans laquelle il épinglait la classe politique haïtienne. Il a été tué le 18 octobre 2022. Le principal suspect est l'ancien procureur Ronald Richemond. Le journaliste l'accusait de voler des terres. Lui nie les accusations. Mais «il est mis en cause par de nombreuses personnes, dont certains de ses anciens collaborateurs», raconte Wethzer Piercin. «Même si Ronald Richemond est inculpé, le dossier traîne. Il y a une véritable omerta car les gens ont peur de parler. On ne sait pas si la justice va pouvoir mener son enquête jusqu'au bout», complète Eloïse Layan. Le travail d'Eloïse Fayan et Wethzer Pierin est à lire sur les sites de Forbidden Stories, du Monde et d'Ayibopost. Donald Trump a-t-il vraiment gagné en faisant voter sa loi budgétaire ? Aux États-Unis, la presse revient sur la loi budgétaire que Donald Trump a réussi à faire voter par le Congrès hier (3 juillet 2025) et se demandent s'il s'agit vraiment d'une victoire. Le Washington Post se fait l'écho des inquiétudes de certains républicains. Le sénateur de Caroline du nord, Thom Tillis, a mis en garde Donald Trump, le week-end dernier. «Vous faites une bêtise», lui a-t-il dit au téléphone, raconte le journal. Selon ce sénateur, les coupes dans Medicaid prévues par la loi Budgétaire, vont coûter cher au parti : elles vont lui faire perdre la majorité à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat, en 2026. Donald Trump a renié l'une de ses promesses de campagne, écrit le Washington Post, qui était de ne pas toucher au système de santé. Pour Josh Hawley, sénateur du Missouri, cité par le New York Times : «Nous ne pouvons pas être le parti des travailleurs si on supprime aux travailleurs leur sécurité sociale». Un argument que balaie du revers de la main le camp Trump. Pour le président et ses alliés, c'est une bonne chose que cette loi ait été votée bien avant les élections de mi-mandat. Les effets économiques seront visibles avant le scrutin, se réjouissent-ils, raconte Politico. En avril 2025, six mois avant les élections, quand ils rempliront leurs déclarations d'impôts, les Américains verront l'impact de la suppression des taxes sur les pourboires et sur la sécurité sociale. Quant à Medicaid, le camp Trump a prévu la parade : ils comptent «vendre les coupes dans le programme d'assurance maladie pour les Américains à faibles revenus comme une lutte contre le gaspillage, les fraudes et les abus», écrit encore le site d'information en ligne. Les États-Unis et la Colombie au bord de la rupture diplomatique En Colombie, la presse revient sur la détérioration des relations entre Bogota et Washington. Hier, les deux pays ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs. Cela fait plusieurs mois que la crise couvait. El Espectador dresse la liste de tous les points de crispation qui ont jalonné cette escalade. Il y a tout d'abord eu le refus de Bogota d'accepter le retour de Colombiens entrés illégalement aux États-Unis, puis la question des droits de douane, les remontrances de Washington qui trouve que Gustavo Petro n'en fait pas assez en matière de lutte contre le trafic de drogue et, en réponse, le refus de la Colombie d'extrader vers les États-Unis des responsables de groupes armés. Et puis, il y a eu «la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», termine El Espectador : Gustavo «Petro a accusé de membres du Congrès américain d'avoir participé à la préparation d'un coup d'État afin de le renverser». Cette dispute intervient au pire moment, explique El Espectador. La ministre des Affaires étrangères colombienne a démissionné hier. Or, «le président et son entourage ne savent pas mener à bien des négociations sensibles. Ils sont trop dogmatiques», estime Lawrence Gumbiner, ancien diplomate américain. Et dans 15 jours, se termine la pause sur les tarifs douaniers décrétée par Donald Trump. Dans les colonnes de la Semana, l'ancien ministre de la Défense et ancien ambassadeur à Washington, Juan Carlos Pinzón demande au gouvernement colombien de «faire preuve de bon sens et de faire passer les intérêts nationaux avant ses intérêts partisans, politiques et électoraux». Le journal de la 1ère En Guyane, le principal d'un collège s'est donné la mort.
04/07/2025 • 30:00
Comme tous les jeudis, nous échangeons avec le rédacteur en chef du grand quotidien Le Nouvelliste, Franz Duval. Il revient dans son éditorial sur les violences des gangs. La situation se dégrade de plus en plus, et les perspectives sont très sombres : les Nations unies estiment désormais bien réel le risque de voir l'État haïtien s'effondrer complètement. Le manque de solutions politiques provoque la colère des citoyens. États-Unis : la loi budgétaire de Donald Trump, un objectif plus politique qu’économique Aux États-Unis, les grands quotidiens suivent en direct les débats en cours à la Chambre des représentants de la grande loi budgétaire de Donald Trump. Ce texte qui prévoit des baisses d'impôts massives, booste considérablement le budget de la défense, renforce la surveillance aux frontières et taille dans les dépenses sociales. «C'est une monstruosité répugnante qui fera souffrir les Américains ordinaires», selon les démocrates. Du côté des républicains, les conservateurs s'inquiétaient surtout de l'augmentation de la dette américaine qu'implique cette loi - une augmentation de la dette de plus de 3 000 milliards de dollars d'ici 2034, selon le Bureau budgétaire du Congrès. Mais alors à quoi pensent les républicains en soutenant un projet de loi aussi irresponsable? Dans un éditorial pour le New York Times, Noah Millman propose une réponse. Selon lui, les Républicains se concentrent surtout sur un objectif politique plus que budgétaire. Chacun des présidents passés, républicains comme démocrates, a participé au marasme budgétaire américain. Il faudrait donc que les deux partis s'unissent pour sortir le pays de cette situation économique. Si le projet de loi n'est pas bon pour l'économie, il impose cependant de nouvelles bases de départ à toutes négociations. « Républicains et Démocrates se livrent à un jeu de dupes budgétaire », estime Noah Millman. Chacun tente de forcer la main de l'autre sans compromis. Avec ce projet de loi, les Républicains ont appuyé sur l'accélérateur. C'est le genre de manœuvre qui pourrait persuader l'autre de changer d'avis en premier. Mais cela risque aussi de tuer les deux conducteurs et, par conséquent, l'économie américaine, conclut l'éditorialiste. Interview avec John Bolton – « Il n’est pas dans l’intérêt des États-Unis d’abandonner l’Ukraine » Si la « Grande et Belle loi » de Donald Trump prévoit une hausse des dépenses de défense, il se désengage parallèlement de plus en plus du soutien en Ukraine. Le président américain a, par exemple, décidé cette semaine de suspendre la livraison de certaines armes, pour parler de cette question et d’autres RFI a reçu John Bolton, ancien conseiller à la sécurité de Donald Trump pendant son 1er mandat. À la GayPride de New York, l’inquiétude de la communauté LGBT+ Les politiques du président américain inquiètent entre autres la communauté LGBTQ+. La GayPride, il y a quelques jours, a été l'occasion de mesurer l'ampleur des craintes. Beaucoup s'alarment des décrets sur les droits des personnes transgenres adoptés dès le début du mandat et, plus généralement, des positions ultra-conservatrices du président américain. Reportage de Loubna Anaki. Argentine : une vague de froid polaire met le pays en état d’urgence Alors que l'Europe vit un début d'été sous canicule en Argentine, la vague froid polaire a mis plusieurs villes en état d'urgence. Il fait -2 à Buenos Aires, - 7 a El Palomar en périphérie de la capitale, rapporte Clarin. La vague de froid se propage dans tout le pays, c'est l'hiver le plus froid depuis 34 ans. La première urgence est l'approvisionnement des foyers en gaz naturel. Face à l'augmentation de la consommation de gaz et d'électricité, la pression dans les gazoducs a baissé, explique dans un autre article le journal Clarin. Le service a été automatiquement interrompu. Le Comité exécutif d'urgence mené par les autorités gouvernementales a choisi hier de couper l'approvisionnement des stations-service vendant du gaz naturel, des industries et de suspendre les exportations vers le Chili pour au moins 24h. L'urgence est de permettre aux familles de se chauffer. Mais ce n'est pas aussi facile que de rétablir l'électricité, explique La Nacion. Certaines canalisations ont pu éclater. Les fournisseurs doivent maintenant s'atteler à passer maison par maison. Au-delà du phénomène météorologique, les autorités doivent faire face à des problèmes techniques pour faire face au manque de gaz et d'électricité. La centrale nucléaire d'Atucha II a notamment été mise hors service, ce qui a impacté la stabilité du système énergétique dans son ensemble. Des problèmes structurels imputés au précédent gouvernement par le Secrétariat à l’énergie qui affirme que le manque d'investissements soutenus et le système de tarifs gelés a entravé le développement des infrastructures nécessaires.
03/07/2025 • 30:00
En Haïti, un an après son déploiement, la Mission multinationale d’appui à la sécurité est loin de faire l’unanimité. À Port-au-Prince, de nombreux citoyens expriment leur frustration face à une force qu’ils jugent inefficace, déconnectée des réalités du terrain et incapable d’assurer la sécurité espérée. Pour eux, les résultats concrets peinent à se faire sentir. Johnny, un habitant de Pétion-Ville que notre correspondant Peterson Luxama a interrogé, souligne que les gangs ont même étendu leur influence et conquis de nouveaux territoires au cours des derniers mois. «La situation ne fait que s'aggraver», renchérit Timothé qui pointe du doigt la communauté internationale qui a échoué à ramener le calme dans le pays. D’autres Haïtiens, plus nuancés, estiment en revanche que la mission n’a pas eu les moyens nécessaires pour réussir, entre manque de financement, logistique insuffisante et absence de stratégie claire. Steeve Pierre Luc, étudiant en droit, estime que les policiers kényans ne sont pas à blâmer : «Je salue leur courage car ce sont les seuls à avoir accepté de prendre la tête de cette mission.» Ils font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont à leur disposition, résume le jeune homme. Certaines structures internationales, comme le Bureau intégré des Nations unies, parlent de progrès, aussi modestes soient-ils, et refusent de qualifier cette mission d'échec. Les Haïtiens pourront bénéficier du TPS jusqu'en février Un juge américain a statué en faveur des Haïtiens bénéficiant du TPS, ce statut de protection temporaire, nous apprend le Miami Herald. Un juge new-yorkais a estimé que «l'administration Trump avait eu tort de raccourcir la durée du TPS de 6 mois». Pour les Haïtiens, il restera donc en vigueur jusqu'en février 2026, comme prévu initialement, ce qui «laisse à plus d'un demi-million de ressortissants haïtiens (...) plus de temps pour se protéger contre la perte de leur permis de travail et de leur protection contre l'expulsion des États-Unis», écrit le quotidien. Des personnes qui, comme le raconte Me Frandley Denis Julien, avocat spécialisé en immigration dans les colonnes du Nouvelliste, possèdent des maisons, ont «des enfants dont certains sont nés aux États-Unis, ont grandi dans ce pays et ne peuvent pas retourner en Haïti parce qu’ils n’y ont aucun attachement, ne le connaissent pas.» Il ne s'agit toutefois que d'un sursis temporaire puisque, comme le précise le Miami Herald, l'administration Trump peut faire appel de cette décision. Et puis de toute façon, le TPS ne devrait pas survivre au-delà de février 2026 car, comme le fait remarquer Me Frandley Denis Julien, toujours dans le Nouvelliste, «l'administration Trump veut expulser le plus de personnes possible». Seule solution selon lui, et encore sans garantie : mettre en avant «les impacts économiques négatifs pour les États-Unis» du départ de tous ces Haïtiens. Il appelle donc à «mobiliser les chambres de commerce». Le «projet Esther» aux États-Unis Aux États-Unis, la guerre à Gaza a provoqué, depuis son début, en octobre 2023, un mouvement de protestation notamment sur les campus universitaires, avec des manifestations pro-palestiniennes. Donald Trump a d'ailleurs engagé un bras de fer avec certaines universités, comme Harvard. L'administration fédérale l'a encore accusée, ces derniers jours, de violer les droits des étudiants juifs et menace l'établissement de mettre fin aux subventions qu'il reçoit. Tout cela fait partie d'une politique inspirée par une feuille de route : le «Projet Esther», élaboré par la très conservatrice Heritage Foundation, «l'un des groupes de réflexion les plus influents du pays» et qui a des liens avec l'équipe de Donald Trump, explique Quentin Peuron, doctorant à l'Université Lumière Lyon 2 dont la thèse porte sur «le remodelage du Parti républicain sous l'effet de l'infrastructure trumpiste». «La Heritage Fundation considère que tout mouvement pro-palestinien est en réalité une façade pour un réseau de soutien au Hamas», décrypte le chercheur. Face à la répression qui s'abat sur certains campus, des universitaires et des étudiants crient à la censure, et s'attirent les foudres du gouvernement. Plusieurs étudiants étrangers qui avaient participé à des manifestations pro-palestiniennes, ont ainsi vu leur visa annulé. La justice est intervenue plusieurs fois pour défendre la liberté d'expression, chère aux Américains. D'après Quentin Peuron, peu importe pour Donald Trump qui «ne cherchait pas vraiment à obtenir des résultats concrets, mais plutôt à instaurer un climat de peur». La Cour suprême du Costa Rica demande au Parlement la levée de l'immunité du président C'est du jamais vu dans le pays, écrit La Teja qui souligne que la nouvelle fait la Une de plusieurs médias internationaux. Et il n'y a pas de quoi s'en réjouir, se désole le journal. Rodrigo Chaves est accusé de corruption. Comme l'explique La Republica, il aurait obligé une entreprise qui avait obtenu un contrat avec la présidence, à reverser 32.000 dollars à l'un de ses amis. C'est désormais à l'Assemblée législative de se prononcer. Certains députés interrogés par le journal La Nacion ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils espéraient que Rodrigo Chaves démissionnerait avant. Et ce serait assez bien joué de sa part, analyse La Teja. Rodrigo Chaves a déjà dit qu'il envisageait de renoncer à son poste pour se lancer dans la campagne des législatives de 2026. Lui qui ne peut pas se présenter à la prochaine présidentielle, comptait à la place se faire élire député. S'il démissionnait, il redeviendrait un citoyen comme les autres, explique La Teja, et ce serait donc à la justice ordinaire de le juger. Ce qui prendrait des années. Et s'il est élu député en février 2026, il récupèrera son immunité. Il serait ainsi tranquille pendant au moins quatre ans, poursuit le journal, alors que s'il reste président, son procès aura lieu dans quelques moins tout au plus. Le journal de la 1ère Les deux leaders du mouvement Trop Violans en Guyane, sont menacés d'interdiction de manifester.
02/07/2025 • 30:00
C'est la fin d'un règne de 37 ans. Coupe au carré inimitable, aussi redoutée qu'admirée. Anna Wintour surnommée la « papesse de la mode » a annoncé hier jeudi (26 juin 2025) sa démission de la rédaction en chef de l'édition américaine de Vogue. Quelle était son influence ? Nous en parlons avec Constance Benqué, CEO de Elle International. Ce n’est pas une surprise, mais c’est tout de même un tournant, nous explique Constance Benqué. Mais la papesse de la mode ne quitte pas totalement la scène : elle conservera un rôle de supervision des éditions internationales. Car, rappelle Constance Benqué, Vogue reste un groupe très centralisé, où Anna Wintour gardera un poids important dans les grandes orientations. Quel successeur pour incarner Vogue ? La question du remplacement reste ouverte, mais une chose semble probable : la direction américaine voudra placer l’un des siens. « Je pense que ce sera inévitablement un ou une Américain(e) ». Comment expliquer l’aura de celle que l’on reconnaît à sa coupe au carré et à ses lunettes noires ? « Par son jugement acéré, sa redoutable exigence », résume Constance Benqué. Dans un milieu où il faut savoir s’imposer, Anna Wintour a su se faire craindre autant qu’admirer, notamment des créateurs. Si elle ne décide pas seule des tendances – ce sont les stylistes qui les lancent – elle aura été pendant des décennies une figure d’autorité incontournable dans le monde de la mode. Malgré la légalisation de l’IVG en Colombie, sa pratique se heurte à de nombreux obstacles C’est un reportage d’Ange Fabre. En Colombie, l’avortement a été légalisé en 2022 mais des obstacles demeurent. Aujourd’hui encore, les femmes qui pratiquent l’IVG subissent une forte stigmatisation, comme en témoigne l’influenceuse Camila Correa, qui raconte sur TikTok la solitude et les préjugés dont elle a été victime. Dans les hôpitaux, de nombreuses femmes sont confrontées à des blocages : les médecins peuvent refuser de pratiquer l’IVG mais ils doivent orienter les femmes vers un autre médecin ou un autre centre. Très souvent, ils refusent de le faire. Les associations comme Mesa Por la Vida ou Unimédicos se battent pour faire respecter la loi, qui permet l’IVG sans justificatif jusqu’à la 24è semaine. Pourtant, des documents administratifs non requis sont souvent exigés, ce qui retarde voire empêche l’intervention. La situation est encore plus critique en zone rurale, où les infrastructures sont rares et les normes sociales plus rigides. Les femmes y manquent de soutien et d’accès à l’information. Autre frein : les dénonciations, qui persistent malgré la décision de la Cour constitutionnelle. L’avortement reste inscrit comme un délit dans le Code pénal, et le Parlement n’a toujours pas engagé de réforme pour le dépénaliser pleinement. En Floride, le projet Alligator Alcatraz crée la polémique Les autorités de la Floride ont lancé la construction d’un nouveau centre de détention pour migrants surnommé « Alligator Alcatraz ». Un nom qui en dit long. Le centre est installé sur une ancienne piste d’atterrissage, en plein cœur des Everglades — un environnement particulièrement hostile, avec alligators, pythons et marécages. Objectif assumé : décourager toute tentative d’évasion, rapporte CNN. Mais ce projet fait polémique. La maire du comté de Miami-Dade, Daniella Levine Cava, alerte sur le manque de transparence et les risques environnementaux dans une zone protégée. Des ONG montent aussi au créneau. La Florida Immigrant Coalition dénonce des conditions inhumaines, avec des migrants logés dans des tentes sous la chaleur étouffante de l’été floridien. Le centre accueillera des personnes en attente d’expulsion. Et selon le magazine Time, plusieurs militants redoutent que ce site devienne un prototype pour d’autres États républicains alignés sur la stratégie migratoire de Donald Trump. Pour eux, « Alligator Alcatraz » symbolise une politique brutale et idéologique, au mépris des droits humains et des normes environnementales. Quelles répercussions du conflit entre l’Iran et Israël sur les alliés de Téhéran en Amérique latine Le Miami Herald observe que malgré des alliances militaires affichées, ni la Russie ni la Chine n’ont apporté de soutien concret à l’Iran, se limitant à de simples condamnations verbales. Cette posture, selon le journal, envoie un message clair à des régimes proches de Téhéran comme le Venezuela, Cuba ou le Nicaragua : en cas de crise majeure, ils seront seuls. Le journal cite Elliott Abrams, ancien diplomate américain, qui estime que la victoire américano-israélienne montre que l’équilibre mondial a basculé en faveur des États-Unis. Et d’ajouter : « Des gens comme le président vénézuélien Nicolás Maduro doivent comprendre que s’ils se retrouvent un jour en réelle difficulté, personne ne viendra les secourir. » Journal de la 1ère L’activité économique tourne au ralenti en Martinique.
27/06/2025 • 30:00
L'un des plus dangereux criminels d'Équateur, le narcotrafiquant «Fito», recherché dans son pays et également réclamé par les États-Unis, a été arrêté mercredi après un an et demi de cavale, a annoncé le président Daniel Noboa, en guerre ouverte contre les groupes mafieux. 17 mois après son évasion qui avait lancé un cycle de violence en Équateur, l’ennemi public numéro 1 en Équateur a été capturé mercredi par les forces de l’ordre. José Adolfo Macías alias «Fito» est tombé dans la ville de Manta, dans la province de Manabi où a été créé le Groupe Armé Organisé des «Choneros» qu’il dirigeait depuis la clandestinité. Ce groupe, l’un des deux plus importants et dangereux du pays travaillait avec le cartel mexicain de Sinaloa et avait fait de l’Équateur le premier exportateur mondial de cocaïne. Plus de détails avec notre correspondant en Équateur Eric Samson. Hasard du calendrier, cette arrestation survient au moment où les Nations unies publient leur rapport sur le trafic et la consommation de drogue. Le constat est clair : partout dans le monde, on consomme plus qu'avant. L'une des autres crises majeures est celle des opioïdes aux États-Unis. Ces médicaments anti-douleur, dont le surpuissant Fentanyl 50 fois plus puissant que l'héroïne. En 2013, les overdoses ont tué près de 3 000 personnes, 74 000 en 2022. Aujourd'hui, la tendance s'inverse de nouveau. Notre correspondant Edward Maille a tenté de comprendre pourquoi. Vous pouvez également retrouver son Grand reportage à partir de 22h05 ce jeudi 26 juin 2025. Les États-Unis accusent trois banques mexicaines de blanchiment d’argent La lutte contre le Fentanyl, Donald Trump en a fait l'une de ses priorités. Il accuse les autorités mexicaines de ne pas en faire assez. Dans ce contexte, l'administration américaine a mis en place hier des sanctions sur trois banques mexicaines accusées de blanchiment d'argent. C'est un coup sans précédent porté au système financier mexicain, affirme el Pais. Selon le Réseau de lutte contre la criminalité financière du Trésor américain, les banques CIBanco, Intercam et Vector Casa de Bolsa blanchissent de l'argent pour plusieurs cartels mexicains. Elles «contribuent ainsi à l'empoisonnement d'innombrables Américains en transférant de l'argent pour le compte des cartels», a affirmé le secrétaire au Trésor Scott Bessent. Selon l'administration américaine, elle permettrait notamment l'approvisionnement des cartels en Chine pour la production du Fentanyl. Les trois banques ont nié les accusations et demandé des preuves. Les sanctions actuelles les interdisent d'opérer au sein du système financier américain, ce qui limite grandement leur accès aux marchés financiers internationaux et s'accompagnent d'un gel de leurs avoirs aux États-Unis. Derrière les technicités économiques, l'éditorialiste d'El Universal Mario Maldonado, voit en effet une décision stratégique à l'égard des autorités mexicaines. « En plus d'exposer l'incapacité ou la complicité des fonctionnaires mexicains chargés de surveiller les ressources d'origine illicite, le Département du trésor américain pointe l'implication d'anciens fonctionnaires et conseillers du gouvernement dans des opérations criminelles », écrit-il. Parmi les trois établissements financiers, Vector est détenu par Alfonso Romo, très proche de l'ancien président Andres Manuel Lopez Obrador. Il était chef de son cabinet au début de son mandat et principal interlocuteur de l'exécutif auprès du monde des affaires, note El Universal. CIBanco de son côté est l'un des principaux opérateurs de change pour les agences gouvernementales mexicaines et Intercam est également en lien direct avec d'autres institutions financières proches du parti au pouvoir. Parallèlement, la procureure générale des États-Unis a annoncé devant le Sénat placer le Mexique sur la liste noire de pays adversaires étrangers. Bref, les relations entre les États-Unis et le Mexique se détériorent, conclut el Universal. Pérou : la stérilisation forcée Pérou sous la présidence d’Alberto Fujimori Nous partons également au Pérou. Le pays tente de se confronter aux moments sombres de son histoire notamment la stérilisation forcée des femmes issues des minorités les plus pauvres. Elles ont été nombreuses à subir ces pratiques pendant la présidence d'Alberto Fujimori dans les années 90. La Cour interaméricaine des droits de l'homme étudie plusieurs cas en ce moment, et les victimes espèrent que l'État sera condamné. Martin Chabal est allé à leur rencontre. À lire aussiLe Pérou jugé pour sa politique de stérilisations forcées dans les années 90 Haïti : Le Nouvelliste « La centrale hydroélectrique de Péligre est-elle victime des divisions politiques ? » Comme tous les jeudis, nous échangeons avec notre confrère Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste. La une du site s’intéresse à la nouvelle fermeture forcée de la centrale hydraulique de Péligre. C’est la deuxième en un mois. Cela pourrait être lié aux dissensions internes au sein de l’exécutif, des divergences entre le président du Conseil présidentiel de transition et le ministre de la Défense, concernant un certain nombre de contrats. À écouter aussiHaïti: quand les coupures de courant nourrissent le sentiment d'abandon et l'insécurité
26/06/2025 • 30:00
La victoire du candidat de l'aile gauche du parti démocrate mardi (24 juin 2025) à la primaire pour l'élection à la mairie de New York a créé la surprise. Le socialiste Zohran Mamdani avait basé sa campagne contre la vie chère et la promesse de taxer les hauts revenus. «Une star politique a émergé du camp démocrate divisé», titre le New York Times. Le journal craint que le socialiste n'aggrave les divergences au sein du parti politique. En effet, Zohran Mamdani promeut une économie progressiste et rejette la position du parti sur le Moyen-Orient. Le New York Times souligne une rupture générationnelle et idéologique opérée par les électeurs démocrates new yorkais qui ont délaissé une figure familière, l’ancien gouverneur Andrew Cuomo, pour un député de 33 ans qui s'est concentré sur la problématique du coût de la vie. «Je n'avais pas vu un tel niveau d'excitation dans les vues de New York depuis la campagne de Barack Obama», affirme la procureure générale de la ville dans le New York Times. Zohran Mamdani a également réussi à gagner tout en prônant un positionnement clair sur le conflit israélo-palestinien. Il dénonce un génocide commis par l'armée israélienne. Question qui divise au sein des leaders démocratiques au niveau national rappel, le New York Times. Le ton change en une du New York Post. Le tabloïd conservateur titre «New York SOS» qui va sauver la ville après la dérouillée infligée à Andrew Cuomo par un «socialiste radical» ? Selon le journal, cette victoire «fait trembler le milieu des affaires.» Mais les dés ne sont pas jetés. Andrew Cuomo pourrait tout de même participer à la course à la mairie de New York en novembre prochain. Il a déposé une pétition pour se présenter sous la bannière de son propre parti, note le Wall Street Journal. Sur l’antenne de RFI, Jérôme Viala-Godefroy, enseignant à Sciences Po et spécialiste de la vie politique américaine y voit un rejet des élites « un peu comme on a vu avec Donald Trump mais c’est fois à gauche. On a un ultra-progressiste qui s’assume comme socialiste. Il a été particulièrement populaire chez les jeunes. » Quel impact réel des frappes américaines sur le nucléaire iranien ? Quel a été le réel impact des frappes américaines sur les capacités nucléaires iraniennes ? Le service de renseignement du Pentagone affirme qu'elles n'ont fait que les retarder de quelques mois. Selon CNN qui a révélé les détails de ce premier rapport, les trois frappes américaines menées sur des sites névralgiques du programme nucléaire iranien n'ont pas détruit les composantes essentielles du programme nucléaire. Le bilan pourrait être amené à évoluer au fur et à mesure de l'analyse, mais l'antenne affirme que les premières conclusions contredisent les affirmations répétées du président Donald Trump, selon lesquelles les frappes ont complètement détruit les installations d'enrichissement nucléaire et retardé de plusieurs décennies le programme nucléaire. Le New York Times contredit également l'analyse du président américain. Le journal ne se base également sur les renseignements américains. Selon eux, les trois sites de Fordo, Natanz et Ispahan n'ont souffert que de destructions modérées. Avant les bombardements américains, ils estimaient que l'Iran était capable d'obtenir la bombe atomique en l'espace de trois mois s'ils le décidaient. Aujourd'hui, ils pourraient l'obtenir en 6 mois. Il n'est cependant pas certains que les Iraniens tentent de reconstruire le programme, précise le journal. À lire aussiLe programme nucléaire iranien n'a pas été détruit par les frappes américaines, selon un rapport du renseignement Au Chili, une décharge de la Fast-Fashion Reportage dans le nord du Chili à Iquique, l’un des plus grands ports d’Amérique du Sud. Il reçoit, chaque année, des centaines de milliers de tonnes de vêtements de seconde main. 60 à 70% de ces textiles sont de mauvaise qualité et sont donc jetés dans des décharges sauvages à ciel ouvert dans le désert le plus aride du monde. Les ONG locales dénoncent l'abandon de l’État et appellent les pays consommateurs de la Fast-Fashion à gérer eux-mêmes leurs déchets textiles. Alors que sur 10 vêtements déposés dans des bennes de collectes en Europe, 7 sont exportés à l'étranger et terminent généralement dans ces décharges. Reportage à écouter de Marion Esnault. À lire aussiProjet de loi sur la «fast fashion» en France: une ambition revue à la baisse
25/06/2025 • 30:00
Dans une interview accordée à plusieurs médias haïtiens, Fritz Jean, le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), dresse un «constat alarmant» sur la situation du pays. Entre manque de coordination, blocages administratifs, inertie étatique et pressions d’acteurs puissants mus par des intérêts inavoués, il expose l’impuissance criante d’«un pouvoir de transition guetté par le désespoir», rapporte notre confrère Gotson Pierre, directeur d'Alterpresse. Dans cet entretien, Fritz Jean accuse notamment des responsables, y compris au sein de l'État, d'avoir «collaboré ou fermé les yeux sur les agissements des gangs». Au sujet du processus de révision constitutionnelle qui est bloqué, il avoue «ne pas comprendre certaines parties de l'avant-projet» et annonce la tenue d'un comité de lecture pour le réécrire. Ce texte est de toute façon «contesté par plusieurs secteurs», souligne Gotson Pierre. À six semaines de la fin de son mandat et alors que le processus de transition est censé s'achever dans sept mois, Fritz Jean semble fait un aveu d'échec et d'impuissance. «Il prend le peuple à témoin», analyse Gotson Pierre. Mais le bilan du CPT sera quoi qu'il arrive «bien maigre». La Cour suprême autorise Donald Trump à expulser des sans-papiers vers des pays tiers L'administration Trump pourra envoyer des migrants dans des pays dont ils ne sont pas citoyens, explique le Washington Post, et avec lesquels ils n'ont même aucun lien, précise le New York Times. Actuellement, huit hommes attendent sur une base militaire américaine de Djibouti, transformée en centre de détention improvisé, d'être envoyés au Soudan du Sud, raconte le quotidien. Depuis le mois de mai 2025, ils y vivent dans des conditions sanitaires précaires et sous la menace de tirs de roquettes. En première instance, des juges progressistes avaient ordonné que leur transfert vers le Soudan du Sud soit stoppé parce que ces personnes n'avaient pas pu contester devant la justice leur expulsion, ni fournir des preuves qu'ils risquaient d'être torturés dans le pays d'accueil choisi par les États-Unis. Cette décision de la Cour suprême n'est que provisoire. Comme l'explique le New York Times, c'est maintenant à une cour d'appel, puis à nouveau à la Cour suprême, de se prononcer sur le fond du dossier. Pour l'administration Trump, ces expulsions vers des pays tiers concernent «les pires des pires criminels», rapporte le Washington Post, et elles sont nécessaires car souvent, leurs pays d'origine refusent d'autoriser leur retour. Faux, répond la défense pour qui la plupart des sans papiers concernés n'ont jamais été condamnés et sont initialement entrés légalement aux États-Unis avec un visa de réfugié, d'étudiant ou de travail. Le Canada et l'UE signent un accord de défense Le Premier ministre canadien, Mark Carney, était présent à Bruxelles hier pour assister au 20è sommet Union européenne/Canada. Face à la menace de son voisin du sud d’en faire le 51ème État américain, et face aux droits de douane qui le frappe, Ottawa cherche à renforcer ses partenariats avec l'UE. Bruxelles est dans la même optique : l'Union européenne entend noyer des accords internationaux pour faire face à la remise en cause de l'ordre mondial par Donald Trump. Pour le New York Times, le président américain repousse ses alliés de toujours. Il exige que ses partenaires dépensent plus pour s'armer et promet de réduire le rôle de son pays en ce qui concerne la sécurité internationale. Et en même temps, «il a lancé une guerre commerciale contre certains des alliés traditionnels les plus proches» du pays, analyse le quotidien. Une attitude qui «reconfigure le réseau mondial des partenariats», écrit le New York Times. Le Canada, la France, l'Allemagne et les autres pays de l'Union européenne nouent de nouvelles alliances pour être moins dépendant des États-Unis qui sont de plus en plus capricieux, juge le journal. Le parc du Mapocho Rio, à Santiago du Chili Notre dossier du jour nous emmène au Chili, à la découverte d'un immense parc dans la capitale. Le Mapocho Rio vient d'ouvrir, équipé pour accueillir des familles et des habitants des deux communes les plus pauvres du pays qui l'entourent. Le parc compte des jeux pour enfants, plusieurs terrains de foot, des tables de ping-pong, un mur d'escalade, un skate parc et surtout des milliers d'arbres qui font du Mapocho Rio, une sorte de poumon vert à Santiago. Reportage de Naïla Derroisné. De quelle nationalité était Carlos Gardel ? Né en France, mais de nationalité argentine ou uruguayenne ? Ce mardi, c'est le 90è anniversaire de sa mort et le débat continue, écrit La Nacion. Le succès de Carlos Gardel a été tel que des deux côtés du Rio de la plata, on s'approprie le chanteur, compositeur de tango et acteur. Lui-même a entretenu la confusion, explique le quotidien. Comme le raconte Walter Santoro, le président de la Fondation internationale Carlos Gardel, dans les colonnes de La Nacion, l'artiste disait toujours que dans la vie, il ne faut pas diviser, mais multiplier. Pas question pour lui de soutenir un parti ou une équipe de football. Pas question non plus de parler de religion. Et en 1930, pour le premier mondial de football, lors de la finale opposant l'Argentine à l'Uruguay, chaque pays pouvait choisir un artiste le représentant. Carlos Gardel a chanté pour les deux. Et à la presse qui lui demandait qui il voulait voir gagner, il a répondu : «Mon petit coeur est divisé». Le journal de la 1ère En Martinique, le président de la Collectivité Territoriale se dit «surpris et déçu» par le futur projet de loi «contre la vie chère».
24/06/2025 • 30:00
Depuis l’automne 2024, le gouvernement canadien et celui du Québec ont imposé des restrictions sur l’embauche des travailleurs étrangers temporaires. Le traitement des demandes est désormais plus long, parfois ces demandes sont suspendues voire refusées. Face à cette situation, de nombreuses entreprises québécoises tirent la sonnette d’alarme. Reportage de Nafi Alibert. Le reportage met en lumière le parcours d’un patron d’usine, Nicolas, confronté à l’impossibilité de faire revenir un contremaître mexicain, faute de permis renouvelé à temps. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires, essentiel pour pallier la pénurie de main-d’œuvre, est aujourd’hui plombé par des délais, des refus et une complexité croissante qui met en péril l’activité économique dans plusieurs secteurs. Avec plus de 115 000 postes vacants, les employeurs, notamment dans les régions éloignées, dépendent de plus en plus de ces travailleurs venus du Mexique, du Guatemala ou du Togo. La Fédération des chambres de commerce du Québec demande de faciliter leur embauche, elle dénonce un système à bout de souffle. Malgré les appels à augmenter le nombre de personnes autorisées à s’installer au Québec, le gouvernement québécois invoque une saturation des services publics et la crise du logement pour justifier ses restrictions. Dans ce climat incertain, des travailleurs comme Kabir, venu du Burkina Faso, nourrissent l’espoir de pouvoir rester au Québec. Les décisions politiques attendues à l’automne sont donc cruciales pour l’avenir de ces travailleurs et pour la survie de nombreuses entreprises québécoises. Des femmes emprisonnées au Mexique, victimes d’abus policiers et de torture Au Mexique, les femmes représentent une minorité oubliée dans les prisons : seulement 6% de la population carcérale, mais près de la moitié d’entre elles attendent encore leur jugement. C’est le cas de Keren Ordonez, arrêtée sans mandat en 2015 alors qu’elle venait d’accoucher. Elle s’est confiée à notre correspondante Marine Lebegue. Séquestrée, torturée, contrainte de signer de faux aveux, elle a passé plus de neuf ans en détention préventive avant d’être acquittée. Son histoire, marquée par les abus policiers, les lenteurs judiciaires et la discrimination, illustre les nombreuses défaillances du système pénal mexicain envers les femmes. Libérée en avril 2025, Keren tente aujourd’hui de reconstruire sa vie et de renouer avec sa fille qu’elle n’a pas vue grandir. Son avocate, dénonce une justice sexiste, où les mères sont jugées selon des stéréotypes de genre. Elle rappelle que le cas de Keren n’est pas isolé : de nombreuses femmes se retrouvent incarcérées pendant des années sans preuves ni procès équitable. Pour elles, la sortie de prison marque le début d’un autre combat, face à une société machiste et peu clémente envers les ex-détenues. Comment Donald Trump a minutieusement orchestré les frappes contre les sites nucléaires en Iran ? C’est à lire dans le New York Times : alors qu’il annonçait publiquement vouloir attendre « deux semaines » avant de décider d’un éventuel bombardement, les préparatifs militaires étaient déjà en cours. En coulisses, Donald Trump avait pris la décision de frapper, notamment sous l’influence de l’opération israélienne contre l’Iran qu’il admirait. Pendant que son entourage politique spéculait sur ses intentions — et que certains, comme l’ancien conseiller Stephen Bannon, espéraient le faire reculer —, le président poursuivait en réalité une stratégie visant à désorienter l’Iran et l’opinion publique. Pour tromper l’ennemi, deux groupes de bombardiers B-2 ont été envoyés : l’un vers le Pacifique pour servir de leurre visible sur les radars civils, l’autre, sans transpondeur, vers l’Iran, où ils ont effectué des frappes dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025 sur les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Isfahan. Les électeurs MAGA soutiennent la politique étrangère de Donald Trump Pour le Washington Post, contrairement à ce qui était souvent dit, les électeurs MAGA n’étaient pas si divisés que cela sur la décision de frapper les installations nucléaires iraniennes. Les sondages montrent un soutien massif des sympathisants de Donald Trump à cette action militaire. Une majorité d’électeurs MAGA plaident en fait pour une politique étrangère fondée sur la force militaire et les valeurs américaines. Ils approuvent même des projets expansionnistes, comme récupérer le canal de Panama ou intégrer le Groenland aux États-Unis. Le Washington Post conclut que les voix isolationnistes au sein du mouvement MAGA incarnées par des figures comme l’ex-journaliste Tucker Carlson ou la députée Marjorie Taylor Greene, sont marginales. Cuba : une manifestation d’étudiants réprimée Le gouvernement cubain a réprimé une vague de protestations inédite menée par des étudiants contre la hausse des prix d’Internet. C’est à lire dans El Pais. Confrontées aux revendications sur la connexion à Internet et les tarifs imposés par l’opérateur étatique ETECSA, les autorités ont opté pour une intimidation silencieuse : arrestations, interrogatoires, menaces de représailles, et pressions sur les familles. Les étudiants dénoncent une répression discrète mais efficace qui les a obligés d’arrêter leur grève. Mais selon El Pais, ce mouvement étudiant, bien que réprimé, marque un tournant. Il a permis à de nombreux jeunes de faire l’expérience de la contestation et d’élargir leur mobilisation à des thèmes plus larges : fracture numérique, liberté d’expression, pauvreté généralisée, coupures d’électricité, et inefficacité du modèle économique Journal de la 1ère Le centre hospitalier de Marie-Galante tire la sonnette d’alarme face à la pénurie de médecins urgentistes.
23/06/2025 • 30:00
Ils sont plus de 800 000 Vénézuéliens à vivre aux États-Unis. Mais depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, leur quotidien a basculé. Entre durcissement des lois migratoires et suspicion généralisée, beaucoup se sentent désormais indésirables. Comment cette situation est vécue depuis Caracas ? C’est un reportage de notre correspondante Alice Campaignolle. Depuis le 9 juin 2025, le Venezuela fait officiellement partie des 12 pays visés par le nouveau « travel ban » américain. Les visas de tourisme, d’études ou encore de commerce sont suspendus, et Caracas a réagi en lançant une alerte maximale à ses citoyens, les appelant à ne plus voyager aux États-Unis. « Pays dangereux », avertit le ministère des Affaires étrangères vénézuélien. Pour les Vénézuéliens déjà sur place, la situation est de plus en plus précaire : leur statut spécial de protection a été supprimé, et une nouvelle mesure pourrait bientôt leur interdire de demander un permis de travail pendant leur procédure d’asile. Sur le terrain, cette politique migratoire se traduit par des contrôles renforcés, des séparations familiales et une ambiance de peur permanente. Des familles entières voient leurs dossiers d’asile traités de manière incohérente. La militante Hélène Villalonga alerte sur une vague d’injustices qui frappe sa communauté. Des enfants sont autorisés à rester, tandis que leurs parents sont expulsés ou placés en détention. Même des Vénézuéliens qui avaient soutenu Donald Trump, espérant une ligne dure contre le régime de Nicolas Maduro, se sentent aujourd’hui trahis et abandonnés. Franyeli Zambrano, expulsée récemment, raconte l’angoisse du quotidien : malgré un statut régulier, son foyer a été pris pour cible par les autorités. Elle dénonce une chasse aux migrants qui touche même ceux parfaitement intégrés. Ce durcissement inquiète d’autant plus que Donald Trump a promis d’expulser un million de migrants sans documents valides au cours de sa première année de mandat. Si ce chiffre semble irréaliste, plus de 5 000 Vénézuéliens ont déjà été renvoyés dans leur pays depuis janvier. La Statue de la Liberté fête son 140ème anniversaire Cette semaine, les États-Unis célèbrent les 140 ans de l’arrivée de la Statue de la Liberté à New York, un monument emblématique offert par la France, symbole universel de liberté et d’accueil. Pourtant, dans l’Amérique de 2025, ces valeurs sont fortement bousculées. Beaucoup de New-Yorkais interrogés par notre correspondante Loubna Anaki voient un profond décalage entre ce que représente la statue et la réalité politique actuelle, marquée par un durcissement migratoire sans précédent sous l’administration Trump. La contradiction est flagrante : alors que la statue accueillait autrefois les migrants venus chercher une vie meilleure, les États-Unis multiplient désormais les expulsions et les interdictions d’entrée. Le célèbre poème gravé sur son socle – un appel aux pauvres et opprimés du monde – semble trahi par les décisions prises par Donald Trump. Malgré ce contexte tendu, « Lady Liberty » continue de fasciner. Chaque jour, des milliers de visiteurs affluent pour la voir de près, émerveillés par sa taille, sa couleur verte inattendue, ou l’histoire qu’elle incarne. Créée par le sculpteur français Bartholdi avec l’aide de Gustave Eiffel, la statue est arrivée en 1885 mais n’a été inaugurée qu’un an plus tard. Si elle est restée presque inchangée en 140 ans, elle demeure le témoin silencieux d’un pays en perpétuelle évolution – et aujourd’hui plus divisé que jamais sur la question de l’immigration. Donald Trump critique le jour férié de « Juneteenth », la fête qui célèbre la fin de l’esclavage Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, le président américain a dénoncé ce qu’il appelle « trop de jours fériés » aux États-Unis. Selon lui, cela coûte des milliards à l’économie, et même les travailleurs n’en voudraient pas. Il a menacé d’en supprimer certains, sans nommer directement Juneteenth. Mais The Daily Beast rappelle qu’en 2020, en pleine campagne électorale, Trump avait promis d’en faire un jour férié national. C’est finalement Joe Biden qui l’a officialisé en 2021. Et selon CNN, cette année, beaucoup de célébrations ont été annulées, en raison de problèmes de sécurité et d’une résistance croissante aux politiques de diversité et d’inclusion. Pour la professeure LaTasha Levy, citée par la chaîne, ces reculs montrent que nombre d’entreprises n’étaient jamais réellement engagées. Mais Politico rapporte que les églises noires, très actives dans la lutte pour les droits civiques, montent au front. Elles interpellent les grandes entreprises, comme Target, accusées de reculer sur leurs engagements. Le pasteur Jamal Bryant, en Géorgie, rappelle que ces politiques ne sont pas un geste de charité, mais un partenariat légitime avec la communauté afro-américaine. La montée de la violence policière dans les zones rurales C’est une tribune à lire dans le Washington Post, signée par un ancien policier. Elle s’ouvre sur un drame : en 2022, un homme en détresse mentale appelle la police après une panne sur une route isolée du Colorado. Il ne menace personne. Mais parce qu’il refuse de sortir de son véhicule, les policiers lui tirent dessus et le tuent. L’an dernier, 1 365 personnes ont été tuées par la police aux États-Unis – un record. Et ce qui frappe, c’est que ces violences basculent vers les zones rurales. Entre 2020 et 2024, les morts lors d’interventions pour « personne armée » ont presque quadruplé en zone rurale. Pourquoi ? La pandémie, l’exode urbain et la flambée des loyers ont poussé des millions d’Américains vers la campagne. Mais les services locaux n’ont pas suivi. Les policiers de petites villes sont dépassés, mal formés, souvent seuls face à des situations complexes. Résultat : la méfiance s’installe, et les incidents quotidiens – une dispute conjugale, un chien qui aboie – tournent au drame. Haïti : Livres en folie, « un vecteur de résistance culturelle » C’est dans un contexte d’insécurité extrême que se tient en ce moment, à Port-au-Prince, la foire littéraire Livres en folie. Plus de 90 auteurs présents, plus de 1000 ouvrages exposés. Cette 31è édition s’impose, écrit Gazette Haïti, comme un véritable « vecteur de résistance culturelle dans le pays ». Dès l’ouverture, c’est la jeunesse qui a attiré tous les regards, venue en nombre pour découvrir les livres et rencontrer les écrivains. Pour l’auteur Gary Victor, cette jeunesse incarne l’espoir. « Il existe un réservoir de jeunes porteurs d’idées, qui aspirent à une autre vie. ». Des mots forts, qui résonnent comme un rappel essentiel, écrit Gazette Haïti. : « malgré les épreuves, malgré le chaos, Haïti continue de tenir debout… portée par l’élan de ses enfants ». Journal de la 1ère Les algues sargasses empoissonnent la vie des habitants de Guadeloupe.
20/06/2025 • 30:00
Le Congrès américain débat actuellement de la réforme de Medicaid, le programme d’assurance santé pour les plus modestes. Pour financer des baisses d’impôts, les républicains proposent de couper jusqu’à 700 milliards de dollars dans Medicaid. Une mesure déjà votée par la Chambre des représentants, mais qui inquiète bénéficiaires et professionnels de santé. Reportage en Caroline du Nord par notre correspondant Edward Maille. Nancy est électrice de Donald Trump en Caroline du Nord, et handicapée depuis sa naissance. Elle craint de perdre l’accès aux soins vitaux que lui garantit ce programme, comme elle le confie au micro de notre correspondant Edward Maille. Medicaid couvre des millions d’Américains précaires, des personnes handicapées, des femmes enceintes ou encore des retraités. Son financement est partagé entre le gouvernement fédéral et les États, qui peuvent décider d’en élargir l’accès. En Caroline du Nord, l'extension de Medicaid a permis à des personnes comme Todd de se soigner sans se soucier du coût. Pour lui, couper dans ce programme n’est pas la bonne solution pour réduire le déficit, tant son rôle est crucial dans la vie de nombreux citoyens. Au-delà des bénéficiaires, une baisse du budget de Medicaid menacerait aussi l’équilibre économique des établissements de santé. Dans cette région, 60% des patients en maisons de soins infirmiers dépendent de Medicaid. Le président des services luthériens locaux, Ted Goins, alerte sur les conséquences : fermetures de centres, baisse de la qualité des soins et aggravation de la pénurie de personnel qualifié. Un affaiblissement du programme toucherait ainsi l’ensemble du système de santé. Aux États-Unis, un cinquième de la population et 40% des enfants bénéficient de ce programme public. Le New York Times met en garde contre une intervention américaine Dans son éditorial, met en garde le président américain : « Les États-Unis ne doivent pas se précipiter dans une guerre contre l'Iran », écrit le journal. Pour le journal, si Donald Trump veut engager les États-Unis aux côtés d’Israël, « le Congrès doit d’abord autoriser l’usage de la force militaire ». La Constitution américaine est claire : seul le Congrès peut déclarer la guerre, sauf en cas d’attaque directe – ce qui n’est pas le cas ici, souligne le New York Times. Le journal rappelle que même lors de conflits majeurs comme Pearl Harbor, le Vietnam ou l’Irak, le Congrès a toujours été consulté. Le New York Times n’exclut pas que l’Iran représente une menace nucléaire, mais rappelle qu’en 2015 un accord avait permis d’encadrer son programme nucléaire. Aujourd’hui, l’Iran est affaibli, et une solution diplomatique reste possible. Une guerre serait « un choix délibéré », pas une nécessité, poursuit le quotidien. Donald Trump, longtemps opposé aux interventions étrangères, a lui-même plaidé pour un accord diplomatique avec l’Iran. S’il change d’avis, conclut le journal, « il doit convaincre la nation » et non pas « contourner le débat public ». Car « les décisions de guerre ne doivent jamais reposer sur un seul homme. », écrit le New York Times. Les péronistes mobilisés en faveur de Christina Kirchner La presse revient aussi sur la mobilisation massive du péronisme en soutien à Cristina Fernández de Kirchner. Pour le journal Perfil, la manifestation hier sur la Plaza de Mayo ne se limitait pas à un acte de solidarité : elle voulait affirmer que c’est tout un modèle de société qui est attaqué. Les péronistes accusent le gouvernement de Javier Milei de représenter les intérêts des puissances économiques hostiles à une redistribution équitable. En parallèle, cette situation marque un tournant stratégique pour le péronisme, écrit Perfil. L’impossibilité pour Cristina Kirchner de se présenter aux prochaines élections ouvre un débat sur l’orientation future du mouvement et la question de savoir qui pourrait l’incarner. Tandis que la base se mobilise autour de la défense de l’ancienne présidente, des gouverneurs, des syndicalistes et autres cadres politiques commencent à esquisser un scénario post-kirchnériste, dans l’espoir de faire renaître un péronisme uni, capable de reconquérir le pouvoir. La détention d’un ancien président est une tradition en Argentine Oui, selon Clarin, c’est une constante dans l’histoire contemporaine de l’Argentine. Le journal rappelle que c’est Isabel Perón qui a connu la détention la plus longue pour un ancien chef d’État : 5 ans, après avoir été renversée par le coup d’État en 1976. Cristina Kirchner est donc la deuxième responsable péroniste à avoir été condamnée à une peine de prison, mais elle se distingue par son attitude très combattive. Elle mobilise ses partisans, cherche à incarner un leadership vacant — peut-être celui de l’opposition face à Javier Milei, selon Clarin. Journal de la 1ère La saison des cyclones s’annonce intense.
19/06/2025 • 30:00
En pleine guerre entre Israël et Téhéran, la presse américaine souligne l’importance d’une décision qui pourrait enflammer la région et bouleverser les principes politiques du locataire de la Maison Blanche. La Maison Blanche doit-elle s’associer aux frappes israéliennes et viser le régime iranien ? Dans le camp du oui, on trouve le Wall Street Journal, et c’est un grand oui. Le quotidien libéral et conservateur de New York évoque un « moment crucial pour la dissuasion américaine ». « Les adversaires des États-Unis, lit-on dans son éditorial, attendent de voir comment Donald Trump va répondre aux pressions et aux menaces stratégiques. » Si l’Amérique ne vient pas en aide « à l'un de ses alliés le plus fidèles et les plus loyaux pour éliminer la menace nucléaire iranienne, la Chine comprendra que les États-Unis ne défendront jamais Taïwan ». Et tout le monde le verra, « aussi bien les commissaires politiques du Kremlin que les caciques du Parti communiste chinois ». Dans le camp du doute, il y a CNN, la grande chaîne proche du Parti démocrate. « Il essaie peut-être, se demande Stephen Collinson dans un long article d’analyse, de faire peur à l’Iran et de ramener Téhéran sur le chemin de la diplomatie. Ou alors, il s’apprête à jouer très gros en renonçant à l’isolationnisme, l’un de ses grands principes politiques. […] Or, le régime iranien aura l’obligation de riposter, ne serait-ce que pour affirmer son autorité. » L’Iran pourrait attaquer des ressortissants américains et des bases militaires dans la région, entraîner les États-Unis dans un cycle de violence sans fin, tout cela, poursuit CNN, « du fait d’un homme qui s’enorgueillait jusqu’ici de ne jamais déclencher une guerre. Et pourtant, on parle à nouveau d’envoyer des Américains au milieu d’un conflit au Proche-Orient sur la base de renseignements incomplets à propos d’armes de destruction massive. On doit a minima à nos soldats tombés en Afghanistan et en Irak « une explication sur ce qui se passera après les premiers bombardements américains en Iran. » À lire aussi[En direct] Trump laisse planer le doute sur une intervention américaine en Iran En Haïti, un projet de Constitution contesté L’avant-projet de nouvelle Constitution, récemment soumis au Conseil présidentiel de transition (CPT) par le comité de pilotage, continue de provoquer de vives réactions à Port-au-Prince. Des voix s’élèvent dans presque toutes les sphères de la société civile pour dénoncer un texte jugé en décalage profond avec les réalités sociales et politiques du pays. D’aucuns remettent en cause sa légitimité même. Ils estiment que le comité de pilotage a usurpé une fonction qui ne peut revenir qu’à une assemblée constituante élue. Reportage signé Peterson Luxama à Port-au-Prince, à réécouter dans l’édition du jour, avec l’analyse de Jean-Marie Théodat, interrogé par Anne Cantener. Dora Maria Téllez, figure de l’opposition nicaraguayenne, répond aux questions de RFI Ancienne révolutionnaire sandiniste, connue aussi sous son nom de guerre, « Comandante 2 », elle combattait dans les années 1970 aux côtés de Daniel Ortega contre la dictature de Somoza. Mais dans les années 1990, elle a pris ses distances avec celui qui dirige aujourd’hui le Nicaragua d’une main de fer. À l’époque déjà, Dora María Téllez dénonçait les dérives autoritaires de Daniel Ortega. Passée dans l’opposition, elle a été arrêtée en 2021, emprisonnée, puis expulsée en 2023 vers les États-Unis. Aujourd’hui, l’historienne vit en exil en Espagne. De passage à Paris pour un congrès de chercheurs spécialisés sur l’Amérique latine, elle a accordé une interview à Achim Lippold. Doria Maria Téllez a notamment été marquée douloureusement par ses 20 mois de prison au Nicaragua avant son expulsion en 2023. Dora María Téllez : J’en garde toujours des séquelles. Toujours. Des séquelles physiques, parce qu’on passe beaucoup de temps enfermé dans le noir. J’ai été à l’isolement total, avec interdiction de parler. Je ne pouvais pas lire, je ne pouvais pas écrire, je ne pouvais exercer aucune activité sociale. Je n’avais même pas accès aux choses les plus élémentaires. Et puis, l’alimentation était très mauvaise. Et à cela s’ajoutaient des interrogatoires permanents, constants, surtout au début. Ensuite, ils se sont espacés. Mais les séquelles demeurent. On ressent une profonde fatigue, un véritable trou… Un trou de mémoire, dans le sens où pendant deux ans, on n’a rien appris, on n’a eu aucun contact avec la réalité extérieure. Cela laisse un vide, un gouffre. RFI : Comment qualifieriez-vous le régime de Daniel Ortega ? En ce moment, on vit sous un régime de terreur. Ils ont essayé de stabiliser leur pouvoir en instaurant une peur absolue dans la société nicaraguayenne, pour empêcher toute mobilisation. Tout est interdit. Les mobilisations sont interdites. Il n’y a plus de journaux, ils ont tous été fermés. Les médias ont été réduits au silence, toutes les universités privées aussi. L’Église est soumise à une forte pression. Des évêques, des prêtres et des religieuses ont été emprisonnés ou expulsés du pays. Il y a une opposition, mais elle ne peut pas s’exprimer. Il ne peut pas y avoir de manifestations d’opposition. Pas de réunions, pas d’assemblées, même pas en intérieur. À quel moment le régime a-t-il basculé vers une dictature ? Il y avait déjà une dérive autoritaire, oui, mais en 2018, quand de grandes protestations civiques ont éclaté, le régime a choisi de ne pas dialoguer, ni de chercher de solution politique à cette crise, qui était une véritable crise politique. Il a choisi de réprimer la contestation dans le sang. Plus de 350 personnes ont été tuées. Des milliers de personnes emprisonnées. Des centaines de blessés, des disparus dont on n'a plus de nouvelles. Le gouvernement a choisi de répondre par la violence, comme s’il s’agissait d’une guerre. Ils ont sorti les paramilitaires, l’armée, la police, tous armés de fusils de guerre. Ils ont tiré à bout portant sur la population. Ils ont réagi comme en temps de guerre. Et c’est dans ces conditions que le Nicaragua vit encore aujourd’hui. La situation n’a cessé d’empirer. Et en février de cette année, on a atteint un sommet, le point le plus extrême : une réforme constitutionnelle massive a été adoptée, et la dictature est devenue constitutionnelle. » Quel rôle jouez-vous aujourd'hui en tant qu’opposante politique en exil ? Moi, je suis une opposante à ce régime. Je crois que le Nicaragua a besoin de démocratie pour pouvoir se développer, pour offrir des opportunités, pour construire une société plus juste, avec plus d’égalité, de justice sociale. Avec une dictature, il n’y a aucun progrès possible. On n’a même plus le droit de penser, de réfléchir, de débattre des politiques publiques. Le pays est non seulement à l’arrêt, mais il se vide de son sang : 12 % de la population a quitté le pays depuis 2018. Le Nicaragua compte six millions d’habitants, et plus de 1,2 million sont partis. On parle ici de jeunes, de professionnels, de gens qualifiés. C’est une véritable hémorragie. Le pays est paralysé, et il se vide. C’est la deuxième fois que vous combattez une dictature, la première fois, c'était dans les années 1970. Vous avez contribué, en tant révolutionnaire sandiniste, à faire chuter la dictature Somoza. Quelle leçon tirez-vous de cette époque pour votre combat d’aujourd’hui ? Ce que j’ai appris, c’est que toutes les dictatures finissent par tomber. Elles tombent face à la volonté des peuples. Je vois clairement le processus de décomposition profonde dans lequel est tombé ce régime, et je suis convaincue que cette dictature sera liquidée à court terme. Avez-vous l’espoir de pouvoir retourner un jour, au Nicaragua ? J’ai de l’espoir, mais plus encore : j’ai la certitude que je vais retourner au Nicaragua. Ce n’est pas juste de l’espoir. C’est une certitude. Je sais qu’à court terme, je vais revenir dans mon pays. Et qu’il sera alors dans une autre situation. L’actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1ère En Guadeloupe, le 19e congrès des élus exprime de vastes ambitions, mais sans parvenir pour l’instant à accorder tous ses violons.
18/06/2025 • 30:00
Le sommet du G7 se poursuit pour une journée encore au Canada, mais sans Donald Trump. Le président américain est parti plus tôt que prévu lundi (16 juin 2025). Il affirme vouloir se concentrer sur la guerre en cours entre Israël et l’Iran. Le Premier ministre canadien espère tout de même passer un accord sur les droits de douane avec Washington dans les semaines à venir. Les États-Unis ont décidé récemment d’appliquer des droits de douane conséquents jusqu’à 50% sur l’acier et l’aluminium en provenance du Canada, alors que ce pays est le principal fournisseur des États-Unis, rappelle notre envoyée spéciale au G7, Murielle Paradon. Une décision jugée « injustifiée et illégale » par Ottawa qui a pris des mesures de rétorsion en appliquant des taxes sur certains produits américains. Hier, à l’ouverture du G7, le Premier ministre canadien Mark Carney a rencontré Donald Trump, pour discuter de ce sujet sensible. « Je pense qu’on a des visions différentes, a estimé Donald Trump. Moi je suis pour les droits de douane, Mark [Carney] a une vision différente mais qui est aussi bonne » Une différence d’approche que le Premier ministre canadien va essayer d’infléchir. Mark Carney souhaite une meilleure coopération, pour le bien de tous : « Nous ne sommes pas forcément d’accord sur tout mais chaque point d’accord va faire une énorme différence, pour les citoyens et pour le monde, pour amener à une nouvelle ère de prospérité, j’espère, pour le bénéfice de ceux que nous servons » À l’issue de la rencontre avec Donald Trump hier (16 juin), Mark Carney a annoncé que des négociations allaient se poursuivre avec les Américains. Il se donne 30 jours pour obtenir un accord. Les médecins cubains envoyés au Mexique sont-ils victimes de travail forcé ? Depuis le début du mois de juin 2025, les conditions de travail des plus de trois mille médecins cubains qui travaillent au Mexique sont revenus dans l’actualité du pays et de la région. Ils sont envoyés depuis des années par La Havane afin de combler le manque de personnel médical spécialisé dans les régions les plus isolées du Mexique. Cet accord a été dénoncé par l’administration des États-Unis au début du mois. Dans l'ombre du Travel ban, Washington a annoncé qu'elle retirerait les visas de certains fonctionnaires de pays centraméricains qui accueillent sur leur territoire des médecins cubains via un accord avec les autorités de La Havane. L'objectif officiel : lutter contre des réseaux d'exploitation et de travail forcé mis en place par les autorités cubaines. Certains médias y voient une volonté américaine d'empêcher Cuba de faire entrer des devises sur son territoire. « C'est un message direct » adressé à Mexico estimait l'éditorialiste del Universal Salvador Garcia Soto au lendemain de l'annonce début juin. L'ancien président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a en effet passé un contrat avec La Havane. La pratique continue aujourd’hui. El Universal vient de publier une enquête sur la question. Durant les trois dernières années, Mexico a versé plus de 90 millions d'euros à l'entreprise cubaine nommée Comercializadora de servicios cubanos. Une partie en Pesos, l'autre en euros. Une manne importante de devises pour l'île cubaine isolée par les sanctions américaines. Dans un premier temps, el Universal affirmait ne pas avoir reçu de réponse des autorités mexicaines quant au salaire offert par le ministère de la Santé à ses travailleurs cubains. Dans l'enquête publiée hier, le journal offre plus de détails : l'institut de sécurité social mexicain prend en charge les logements, repas, et déplacements des médecins cubains. Le montant des salaires eux restent inconnus, ils sont payés par l'entreprise cubaine. Mais «il ne s'agit pas de travail forcé», a affirmé la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum. «Il faudrait apporter des preuves à de telles accusations. Pour l'heure, on ne nous a rien signalé», affirme-t-elle. Sommet Brésil-Caraïbes : Appel à soutenir contre les gangs en Haïti Comme tous les mardis, nous revenons sur l’actualité haïtienne avec le directeur de l’agence AlterPresse, Gotson Pierre. Le site d’information revient notamment sur l’appel des dirigeants du Brésil et des pays des Caraïbes pour soutenir les efforts du gouvernement intérimaire haïtien pour démanteler les groupes armés criminels. Dans un communiqué conjoint, ils insistent sur la nécessité d’établir des bases solides pour un développement social et économique durable, et d’organiser des élections dès que les conditions de sécurité seront réunies, rapporte AlterPresse. Les signataires exhortent l’Organisation des Nations unies à jouer un rôle central et moteur dans les réponses aux défis sécuritaires majeurs auxquels est confrontée Haïti. L’exclusion systématique des femmes dans la politique haïtienne AlterPresse consacre également tout un dossier à l'absence des femmes dans la vie politique en Haïti, et ce malgré des quotas imposés par la loi. La Floride se prépare aux ouragans C’est à partir de 119 km/h que les dépressions tropicales se transforment en cyclones tropicaux connus comme des ouragans. Ces phénomènes naturels peuvent être particulièrement destructeurs dans toute la zone des Caraïbes, de l’Amérique Centrale et du sud des États. Alors que la saison des ouragans vient juste de commencer, notre envoyé spécial Eric Solo s’est rendu à Miami, capitale américaine des ouragans, pour y voir l’état de préparation de l’État de Floride.
17/06/2025 • 30:00
Au quatrième jour de la guerre entre Israël et l'Iran, un hôpital de Kermanshah dans l'ouest du pays, a été touché ce matin, (16 juin 2025) et a subi d'importants dégâts. On déplore 224 morts en Iran et 24 en Israël. Benyamin Netanyahu poursuit l'opération lancée vendredi, avec l'approbation américaine. Au micro d'Anne Cantener, Guillaume Lasconjarias, historien militaire, professeur associé à l'Université Paris Sorbonne et ancien chercheur au Collège de défense de l'Otan décrypte cette actualité. «Depuis 80 ans, le soutien à Israël est l'un des piliers de la politique étrangère des États-Unis. Aujourd'hui, Washington n'a pas d'autre choix que d'accompagner Israël», explique Guillaume Lasconjarias. Pour autant, les États-Unis souhaitent «éviter un embrasement généralisé» et ne veulent pas que leurs bases dans la région soient impliquées. Leur soutien est donc «très limité pour l'instant» afin de «ne pas être entraîné de manière rampante» dans une guerre qu'ils n'ont pas choisie, d'autant que contrairement à Israël, les États-Unis ne souhaitent pas la chute du régime des mollahs. Dans ce contexte, l'option diplomatique est-elle encore une piste crédible ? Les discussions sur le nucléaire engagées entre Téhéran et Washington restent une solution possible mais «pas tout de suite», juge Guillaume Lasconjarias. En attendant, ce conflit vient souligner les fractures idéologiques qui existent déjà parmi les partisans de Donald Trump alors que celui-ci avait promis de ne pas engager les États-Unis dans un nouveau conflit à l'étranger. Reportage de notre correspondant Edward Maille. La Colombie ne vend plus de charbon à Israël Alors que les bombardements sont toujours quotidiens à Gaza et si les Américains affichent toujours un appui total, d'autres pays du continent choisissent de tourner le dos à Israël, comme la Colombie qui n'a plus de relation diplomatique avec l'État hébreu depuis plus d'un an. Bogota parle de génocide pour qualifier la situation. En août 2024, le gouvernement colombien a annoncé la suspension de ses exportations de charbon à Israël, dont il était le premier fournisseur. Bilan de ces décisions signé de notre correspondante, Marie-Eve Detoeuf. Qu'attendre du G7 ? Alors que le G7 s'ouvre ce lundi, (16 juin 2025) au Canada, Donald Trump a promis des avancées dans de nombreux domaines, notamment en ce qui concerne les tensions au Proche-Orient et la guerre commerciale, nous apprend le New York Times. Il ne devrait toutefois pas y avoir de communiqué conjoint à l'issue du sommet. Jamais le «fossé» entre le président américain et ses alliés n'a été aussi grand, insiste le quotidien. Comme le fait remarquer une chercheuse de l'Atlantic Council's Europe Center, plus que le regroupement des plus grandes économies du monde, «le G7 représente une communauté de valeurs communes. Or ces valeurs, Donald Trump ne les partage pas ou plus». Dans ces conditions, les États-Unis ne seront plus l'artisan du consensus comme avant. C'en est fini des partenariats mondiaux. Donald Trump préfère les relations bilatérales. À ce petit jeu, Keir Starmer aimerait être celui qui murmure à l'oreille de Donald Trump, celui qui fait le lien entre le président américain et les autres dirigeants du G7, écrit Politico. Le Premier ministre britannique estime être en bonne position, notamment sur l'Ukraine, depuis que le Royaume-Uni a décidé d'augmenter ses dépenses de défense. Et puis les deux hommes ont une «relation personnelle très, très forte». Lors de leur rencontre dans le Bureau ovale, début mars, «Keir Starmer a touché délicatement le bras de Donald Trump quatre fois au cours des 100 secondes qu'a duré leur apparition devant la presse», relève le site d'informations. Keir Starmer n'est pas le seul à espérer influencer Donald Trump «Emmanuel Macron se voit comme le responsable politique européen le plus capé», tandis que Giorgia Meloni «se considère comme proche idéologiquement» de Donald Trump et met en avant ses liens étroits avec l'écosystème MAGA, écrit Politico. «Les médias du monde entier seront attentifs à tout indice (...) sur le degré de respect accordé à chaque dirigeant – et sur la capacité de l’un d’entre eux à transformer cela en progrès» sur les dossiers chauds du moment, analyse le journal en ligne. Bref, il va falloir scruter à qui Donald Trump serre la main et comment. Le journal de la 1ère Après sept mois passés dans l’Hexagone, le président de la Collectivité Territoriale est revenu ce dimanche (15 juin 2025) en Guyane !
16/06/2025 • 30:00
Israël a frappé la nuit dernière des cibles militaires et nucléaires iraniennes. La veille, le président américain avait demandé à son allié de ne pas attaquer l’Iran pour laisser une chance à la démocratie. Donald Trump a exhorté l’Iran à « conclure un accord avant qu’il ne reste plus rien », et avertit Téhéran que les prochaines attaques israéliennes seraient « encore plus brutales ». Le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait auparavant précisé qu’Israël avait agi de manière unilatérale, et que la « priorité » américaine était de protéger ses forces dans la région. Les autorités iraniennes, qui considèrent l’attaque israélienne comme une « déclaration de guerre », ont annoncé qu’elle ne se rendront pas aux pourparlers prévus avec les américains à Oman dimanche prochain. Un camouflet pour Donald Trump ? Si Trump a tenté de dissuader Benyamin Netanyahu d’attaquer l’Iran, il a été prévenu en amont de l’attaque israélienne et avait réduit le personnel diplomatique dans la région, rappelle notre correspondante aux États-Unis Loubna Anaki. « On peut avoir l’impression que Netanyahu n’a pas suivi la consigne de Trump, mais ce dernier avait donné 60 jours à l’Iran pour accepter un deal, et Israël a lancé ses frappes le 61ème jour », rappelle Romuald Sciora. Pour le directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l’Iris, le président américain est néanmoins « en difficulté sur la scène internationale. […] Après l’Ukraine et Gaza, ce conflit est un échec » pour Donald Trump qui se rêvait en faiseur de paix. Le déploiement de la Garde nationale à Los Angeles en sursis Une cour d’appel à décidé de maintenir temporairement le déploiement de la Garde nationale en Californie, qui avait été bloquée en première instance quelques heures auparavant. Donald Trump avait envoyé ses troupes pour faire face aux manifestations contre sa politique migratoire. À Jesup, dans le sud de la Géorgie, les expulsions inquiètent les sans-papiers, mais aussi les migrants qui sont légalement aux États-Unis. Le reportage d’Edward Maille. Un sénateur américain expulsé d'une conférence de presse et menotté Le sénateur de Californie Alex Padilla a été mis au sol et menotté par la police lors d’une conférence de presse de la secrétaire à la Sécurité intérieure sur la question des arrestations de sans-papiers à Los Angeles. « Si c’est comme ça que l’administration répond aux questions d’un sénateur, on ne peut qu’imaginer comment ils traitent les travailleurs sans papiers dans les fermes, dans les cuisines, partout à travers Los Angeles et à travers la Californie », a-t-il réagi quelques heures plus tard.
13/06/2025 • 30:00
«Le Conseil présidentiel est-il dysfonctionnel ?», s'interroge Le Nouvelliste. Le CPT n'a tenu que que «deux conseils des ministres en trois mois». Ses membres semblent avoir du mal à travailler ensemble. Dans les colonnes du quotidien haïtien, l'un d'entre eux, Smith Augustin, met en cause le leader du Conseil présidentiel de transition, Fritz Alphonse Jean. «Il n'est pas très aimé de ses collègues. Il n'y a pas de collaboration», explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, qui ajoute que les relations au sein du Conseil ont toujours été compliquées. «Depuis le début, il y a des blocs au sein du Conseil et des tiraillements et des dissensions entre eux.» Les membres du CPT ne tiennent pas de conseils des ministres, mais ils voyagent beaucoup ces derniers temps, relève Le Nouvelliste. Des voyages auxquels n'est pourtant pas associé le ministère des Affaires étrangères. «Chacun voyage avec son cabinet et ses conseillers, mais personne du ministère», s'étonne Frantz Duval qui estime que «la diplomatie haïtienne navigue à vue». Le président du Conseil présidentiel de transition est ainsi au Brésil. Il prendra part demain à un sommet de la Caricom consacré à la situation en Haïti, organisé à l'initiative du président Lula. Les Haïtiens «espèrent beaucoup mais attendent peu», commente Frantz Duval pour qui aucune décision forte ne sera prise à Brasilia. «La communauté internationale hésite depuis des années et n'est pas prête à s'impliquer réellement» pour résoudre la crise qui secoue le pays. Donald Trump «politise» l'armée Aux États-Unis, après Los Angeles, Donald Trump pourrait envoyer l'armée dans d'autres villes du pays en cas de manifestations contre sa politique migratoire. «La Maison Blanche de Trump ouvre la porte à un déploiement militaire historique sur le sol américain», titre du Washington Post qui souligne que Donald Trump a durci le ton envers tous les manifestants, même ceux qui protestent pacifiquement. Un langage comparable à celui «utilisé par les autocrates dans des pays étrangers», écrit le quotidien. Intervenir lors de manifestations, mais aussi protéger la frontière avec le Mexique, ce n'est pas vraiment le rôle de l'armée. En demandant à des «militaires entraînés pour se battre à l'étranger de jouer le rôle traditionnellement dévolu à la police locale et à la police aux frontières», Donald Trump teste «les limites légales et politiques», analyse le New York Times. Dans les colonnes du New York Times, des analystes et des militaires à la retraite estiment que le but de Donald Trump, c'est en réalité que les Américains s'habituent à voir des soldats dans les rues, ce qui lui permettrait ensuite d'utiliser «ses pouvoirs de commandant en chef de manière plus agressive pour réprimer tout trouble et toute dissidence». Les détracteurs du président américain s'inquiètent de cette dérive «vers la politisation des forces armées et un autoritarisme rampant». Cette décision d'envoyer l'armée à Los Angeles divise en tout cas les Américains qu'Edward Maille a rencontrés en Géorgie. À écouter aussiÉtats-Unis: les démocrates accusent Donald Trump de «provoquer le chaos» en déployant la Garde nationale Le président du Costa Rica invité de RFI Le sommet des Nations unies sur l’océan, organisé par la France et le Costa Rica, se tient en ce moment à Nice. À cette occasion, le président du pays latino-américain, Rodrigo Chaves Robles a accordé une interview à Raphaël Moran du service Environnement de RFI. Dans cet entretien à retrouver en intégralité sur le site de la radio, il appelle les pays du monde à se mettre d'accord sur un moratoire concernant l'exploitation des eaux profondes que Donald Trump vient d'autoriser, le temps que des études scientifiques soient faites. Rodrigo Chaves Robles ne s’oppose pas, en revanche, à l’exploration d’hydrocarbures dans son pays. À lire aussiCo-président de la Conférence sur l’océan, Rodrigo Chaves Robles ne veut pas «fermer la porte» à l’exploration pétrolière Brian Wilson, cofondateur des Beach Boys est mort Le Los Angeles Times salue un «musicien savant qui a aidé à définir la Californie du Sud». Le New York Times parle d'un visionnaire et revient sur sa carrière en photos. Brian Wilson à la basse, au piano, ou bien encore en train de donner des indications lors de l'enregistrement de Pet Sounds. Le bassiste, chanteur, producteur et compositeur a toujours l'air extrêmement concentré, sérieux. On le voit plus souriant sur les photos choisies par le magazine Rolling Stone pour rendre hommage à «l'architecte de la pop». Brian Wilson, qui avait fondé les Beach Boys, avec ses deux frères, s'était éloigné de la musique dans les années 70. Il souffrait de troubles mentaux et d'addiction à la drogue. Il avait ensuite retrouvé ses instruments, son studio et la scène. À lire aussiBrian Wilson, cofondateur des Beach Boys, est mort Le journal de la 1ère Les premières Assises contre la vie chère s'ouvrent aujourd'hui en Martinique. À écouter aussiFrance: mobilisation à Paris de la diaspora des territoires d'Outre-mer contre la vie chère
12/06/2025 • 30:00
Aux États-Unis, les manifestations parties de Californie contre la politique anti-immigratoire de Donald Trump s’étendent à d’autres États. Pendant ce temps, la police de l’immigration continue d’intensifier ses opérations. Los Angeles a passé la nuit sous couvre-feu, décision de la maire après des jours de manifestations contre la politique anti-immigration brutale de Donald Trump. Le président américain a choisi la force et envoyé l'armée contre les protestataires, une décision toujours très critiquée par le gouverneur de Californie et la maire de la ville. Pendant que le monde se concentre sur la réponse militaire, qualifiée d’autoritaire par les responsables démocrates, la presse rappelle que la police de l'immigration ICE poursuit ses arrestations massives et amplifie même ses opérations. Le Los Angeles Times nous fait sortir de la grande ville californienne pour se rendre dans les zones agricoles, grande richesse de l'État. Dans ces exploitations agricoles, beaucoup travaillent et vivent depuis des dizaines d'années sans papier en règle. Ils n'avaient, pour l'instant, pas été la cible du renforcement des opérations anti-migratoires. «Aujourd'hui, tout le monde est paniqué», témoigne la vice-présidente du syndicat United Farm Workers. Les opérations se multiplient depuis quelques jours. Au moins la moitié de 255 700 travailleurs agricoles de Californie seraient sans papiers. Si les propriétaires des exploitations agricoles refusent d'ouvrir ses portes, la police contourne l'interdiction et tente d'entrer sans mandat, affirme la vice-présidente de l'association agricole Ventura County Farm Bureau. Le Washington Post révèle, lui, que l'administration Trump se prépare à commencer le transfert de milliers d'étrangers illégaux vers Guantanamo Bay. Guantanamo, base militaire située sur la pointe sud de Cuba et symbole de torture commise par les États-Unis sur des prisonniers. Elle était destinée à la lutte contre le terrorisme aujourd'hui, selon le Washington Post, les ressortissants de nombreux pays pourraient s'y voir envoyés. Français, Britanniques, Italiens, Polonais, Turcs, Haïtiens. Le sujet est considéré comme sensible, les sources du journal s'expriment sous couvert d'anonymat. 9 000 personnes seraient d’ores et déjà concernées. Elles doivent être soumises à un examen médical afin de savoir si leur santé leur permet d'être transférées à Guantanamo. Des centaines de migrants ont déjà été déplacés à Guantanamo cette année, mais il s'agirait là d'une augmentation massive. Donald Trump a promis en janvier 2026 d'envoyer 30 000 migrants à Guantanamo. Haïti : la police dénonce le manque de soutien de l’État En Haïti, la police dénonce le manque de soutien de l’État face à la crise sécuritaire. Le syndicat SPNH-17 regrette aussi la décision de faire appel à un groupe de mercenaires étrangers Blackwater pour lutter contre les gangs. Gary Jean-Baptiste est le coordinateur général du syndicat : « Nous dénonçons cette démarche. Les mercenaires de Blackwater ne peuvent pas résoudre le problème de l’insécurité. Chaque pays confronté à une situation d’insécurité a sa propre manière de l’aborder. On ne peut pas résoudre l’insécurité en Haïti avec des forces étrangères, ni avec des mercenaires. Les fonds que l’État haïtien ou la communauté internationale dépensent, que ce soit pour la mission multinationale ou pour le recrutement de mercenaires, pourraient être utilisés pour construire une véritable force de sécurité, afin de renforcer et moderniser la Police nationale et les Forces armées d’Haïti. C’est dans cette direction seulement que le pays pourrait amorcer une sortie de la crise sécuritaire actuelle. » Cuba : une mobilisation inédite depuis la révolution castriste de 1959 L'augmentation par l'État des tarifs de l'internet mobile a déclenché des manifestations inédites depuis la révolution castriste de 1959. La mobilisation a commencé, il y a une dizaine de jours. Aujourd'hui, les étudiants accusent le régime cubain d'infiltrer les universités pour étouffer le mouvement. Sur les réseaux sociaux, les vidéos tournées dans les universités se succèdent, rapporte le site d'information 14 y medio. Depuis deux jours, de nombreux étudiants ont été convoqués, les dortoirs fouillés. Certains groupes étudiants ont disparu des réseaux sociaux, d'autres ont publié des communiqués d'excuse pour éviter des sanctions plus graves. Mais 14 y medio note un réel changement à travers ce nouveau mouvement. La solidarité avec les manifestants est même venue de la gauche internationale qui, jusqu’à récemment, défendait le gouvernement cubain, note 14 y medio. Certains parlent même de «printemps des données». Le nom fait référence à l'étincelle du mouvement : l'augmentation du tarif de l'internet mobile décidée par l'État. Une augmentation telle que l'accès internet est aujourd'hui inabordable pour la majorité de la population. Le journaliste Rafael Rojas d'El Pais nous propose son analyse sur cette mesure. Le régime parle de nécessité économique, la venue notamment de devises étrangères via des recharges payées par des proches à l'étranger. Mais pour les étudiants, il s'agit d'une nouvelle augmentation des inégalités. La jeunesse cubaine est aussi très connectée aux réseaux numériques mondiaux. Le journal conclut sur le manque d'intérêt de la communauté internationale face à ces manifestations inédites. Aux États-Unis, Atlanta tente d’être prête pour la Coupe du monde de foot dans un an La Coupe du monde de football se tiendra dans un an jour pour jour. La compétition aura lieu dans 16 villes entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Parmi ces villes, Atlanta où nous emmène notre correspondant Edward Maille, dans la course aux préparatifs.
11/06/2025 • 30:00
Comme tous les mardis, nous retrouvons Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse. Le site d’information haïtien revient notamment sur le « Travel ban » qui interdit aux Haïtiens d'entrer sur le territoire américain. Quelle marge de manœuvre pour les autorités haïtiennes ? Le Conseil présidentiel de transition affirme vouloir négocier avec l'administration américaine pour retirer Haïti du Travel ban, comme l’annonce Alterpresse. Les mesures de Donald Trump interdisant aux ressortissants de 12 pays - dont Haïti - d’entrer sur le territoire américain ont pris effet ce lundi (9 juin 2025). Les autorités haïtiennes affirment vouloir donner des gages sécuritaires aux autorités américaines afin d’être retirées de la liste. Elles ont également affirmé vouloir garder une bonne relation avec les autorités américaines. Mais les marges de manœuvre restent limitées, précise Gotson Pierre. Les provocations de Donald Trump à Los Angeles dénoncées par les médiasLa situation en Californie continue de faire la Une de la presse aux États-Unis. Donald Trump ne s'est pas arrêté à l'envoi de la Garde nationale. Malgré les critiques, le président américain a choisi de muscler un peu plus encore son intervention avec l'envoi de 700 Marines et 2 000 membres supplémentaires de la Garde nationale.Ces troupes n'étaient pourtant pas nécessaires, affirme le Washington Post dans son édito titré «La meilleure façon de mettre fin à l'escalade à Los Angeles».Dès le premier paragraphe, le journal fait un parallèle avec l'assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump, le 6 janvier 2021. Premier constat : «Les violences contre les forces de l'ordre doivent être poursuivies qu'elles soient dirigées contre les services de l'Immigration et des Douanes de Los Angeles ou contre la police du Capitole à Washington.» Mais pour le Washington Post, l'envoi notamment d'un bataillon de Marines en service actif sur place en renfort est une nouvelle provocation qui ne fera que prolonger la violence. « Comment désamorcer la situation à Los Angeles ? » Le Washington Post ne fait pas que pointer la responsabilité de Donald Trump. Il pointe un couple, le gouverneur démocrate de Californie et le président des États-Unis, qui semblent tous deux voir un avantage à se battre. Pour sortir de ce combat politique, les Américains devraient se tourner vers les tribunaux, avance-t-il.La fédéralisation de la Garde nationale contre l'avis du gouverneur d'un État dépend de l’Insurrection Act de 1807. Si Donald Trump l'invoquait officiellement, il ferait face à une contestation judiciaire lourde qui pourrait amener à des questions plus profondes sur les pouvoirs du président. Des réformes, notamment celles de l'Insurrection act, nécessaires depuis longtemps, estime la Washington Post. « Un aperçu de l’autocratie »Pour l'instant, ce à quoi les Américains assistent à Los Angeles est un «aperçu de l'autocratie», selon le New York Times. C'est le titre de l'édito de Michelle Goldberg. Si le Washington Post appelle les manifestants à rentrer chez eux pour éviter d'être pris dans un engrenage qui les dépasse, le New York Times lui appelle au soulèvement. Michelle Goldberg confie à ses lecteurs que l'envoi de troupes militaires par Donald Trump contre des opposants à sa politique anti-immigration était l'une de ses plus grandes peurs depuis son élection en novembre dernier. Mais la journaliste ne s'était pas imaginé un tel scénario avant même que l'opposition au président ne tourne réellement à la crise. Il n'y avait pas à Los Angeles un risque de rébellion contre l'autorité du gouvernement des États-Unis, affirme Michelle Goldberg. Hier, la police de Los Angeles a d'ailleurs affirmé que l'«arrivée de la Garde nationale sans aucune coordination représentait un défi logistique et opérationnel pour conserver la sécurité dans la ville.»«Le jour où des manifestations contre le roi mobiliseront tout le pays. J'espère que la tentative de Trump d'étouffer la protestation finira par l'alimenter, conclut l'éditorialiste du New York Times. Ceux qui veulent vivre dans un pays libre peuvent avoir peur, mais ils ne doivent pas être intimidés.» « Trump contre la grande ville hispanique »De l'autre côté de la frontière, au Mexique, el Universal consacre également son éditorial à l'évènement. «Trump contre la grande ville hispanique», titre l'éditorialiste Léon Krauze. Selon lui, ce n'est pas un hasard si Donald Trump cible Los Angeles. Elle incarne l'idéal d'une société pluraliste. C'est également la plus grande ville hispanique des États-Unis. Près de 47% des habitants s'identifient hispaniques. 60% des habitants communiquent en espagnol, en coréen, en arménien ou dans une longue liste d'autres langues. Si la Californie était un pays, elle serait la cinquième économie mondiale, précise également el Universal. Une force due en grande partie aux immigrants. Ils méritent d'être protégés, pas persécutés. Un procès « historique » contre l’ancien président brésilien BolsonaroLa Cour suprême brésilienne a commencé lundi les interrogatoires des principaux accusés dans le cadre du procès contre l’ancien président Jair Bolsonaro. Le principal intéressé n’a pas encore été entendu. Mauro Cid, son ancien collaborateur a confirmé les velléités putschistes de l’ex-président. Il avait passé un accord avec la justice en change d’une réduction de peine. Selon l’ancien militaire, Jair Bolsonaro, qui avait perdu les élections de 2022 face à Lula, avait envisagé de décréter l’« état de siège » à Brasilia et de convoquer de nouvelles élections. L’ancien président aurait même lu et modifié un projet de décret présenté par ses conseillers, qui prévoyait aussi l’arrestation de personnalités politiques et judiciaires, comme le juge de la Cour suprême Alexandre de Morales, la bête noire des bolsonaristes, justement en charge des interrogatoires.Jair Bolsonaro lui-même était présent sur le banc des accusés. Il devrait être interrogé ce mardi ou mercredi. Mais sa ligne de défense n’a pas changé : il nie toutes les accusations, comme il l’a réaffirmé à un groupe de journalistes pendant une pause de l’audience. Il affirme être victime d’une persécution politique.Il faudra attendre quelques mois pour connaître le verdict, mais c’est d’ores et déjà un procès historique. Les faits reprochés – tentative de coup d’État – sont très graves. Jair Bolsonaro, qui a toujours fait l’éloge de la dictature, encourt plus de 40 ans de prison en cas de condamnation. Ce procès montre que la démocratie brésilienne, que la justice brésilienne, fonctionnent. Une affaire qui s’impose en parallèle de la situation aux États-Unis, avec l’assaut du Capitole en 2021, le refus de Donald Trump de reconnaître sa défaite. Pour l’instant, le président américain a été épargné par la justice. Colombie – Miguel Uribe était-il suffisamment protégé ? En Colombie, le sénateur Miguel Uribe et candidat déclaré à la présidentielle de l'année prochaine, se trouve toujours entre la vie et la mort. Il a reçu deux balles dans la tête dimanche dernier (8 juin 2025) lors d'une attaque menée lors d'un meeting électoral. Son avocat affirme aujourd’hui que le candidat ne bénéficiait pas d’un dispositif de sécurité suffisante et a porté plainte contre l’unité nationale de protection de la police. « En 2025, nous avons fait plus de 23 demandes de renforcement de la sécurité du sénateur, rapporte Miguel Uribe. La dernière a été déposée le 5 juin dernier, mais on nous l'a refusé en affirmant qu'il n'y avait pas de risque ».Le directeur de cette unité de protection soutient que trois de ses agents étaient sur place, mais que quatre policiers réguliers les auraient épaulés. La procureure, qui confirme que le sénateur Uribe recevait le même niveau de protection que les autres parlementaires, et qu'il n'avait pas fait l'objet de menaces de mort. De son côté, le président Gustavo Petro a dénoncé une «réduction étrange» du dispositif de sécurité le jour de l'attentat.
10/06/2025 • 30:00
Le président américain a déployé 2 000 soldats de la Garde nationale à Los Angeles en réponse aux manifestations contre sa politique migratoire. Des affrontements ont eu lieu en Californie ce week-end entre les forces de l’ordre et les manifestants qui protestent contre la politique d’expulsion massive de migrants de Donald Trump. Après avoir déployé 2 000 effectifs de la Garde nationale à Los Angeles, le président américain a promis « un retour à l’ordre » et ajouté qu’il n’excluait pas d’envoyer des troupes ailleurs aux États-Unis si besoin. Le Los Angeles Times souligne que c’est la première fois depuis 1965 qu’un président américain déploie la Garde nationale dans un État contre l’avis de son gouverneur. Alors que le Washington Post s’interroge sur la légalité de cette mesure, le New York Times estime dans son éditorial que « le déploiement de la Garde nationale est justement en train de créer le chaos qu'elle était censée prévenir ».À lire aussiÉtats-Unis : les démocrates accusent Donald Trump de «provoquer le chaos» en déployant la Garde nationaleLe Mexique, de pays de transit à terre d’accueil pour les HaïtiensDepuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et la fermeture de la frontière aux migrants au Mexique, les Haïtiens arrivés dans l'espoir de rejoindre un jour les États-Unis ont été contraints de changer leurs ambitions. De pays de transit, le Mexique se transforme en pays d'accueil pour la communauté haïtienne, qui doit surmonter les barrières linguistiques et culturelles pour tenter de se sentir chez soi sur le sol mexicain. Reportage de Marine Lebègue.La Colombie toujours sous le choc après la tentative d’assassinat contre Miguel UribeDeux jours après avoir reçu deux balles dans la tête, le sénateur conservateur et candidat à l’élection présidentielle était toujours dans un état critique ce lundi 9 juin. « La violence politique en Colombie et les discours de haine contre l'opposition ne sont pas pris au sérieux », estime Gustavo Niño Furnieles, ex-vice-ministre de la Défense et membre de l’équipe de Miguel Uribe. Pour le journal El Colombiano, cette attaque est un « coup de grâce » porté à « l’espoir que les temps obscurs de la violence politique appartenaient au passé ».À lire aussiAttaque contre Miguel Uribe en Colombie: «Voter avec peur crée une situation encore plus délétère»La campagne pour l’élection présidentielle lancée en BolivieLe tribunal électoral a publié, vendredi 6 juin, la liste officielle des candidats : neuf hommes et une femme vont participer à l’élection. L’ex-président Evo Morales est le grand absent du scrutin. Malgré les manifestations et les blocages organisés par ses partisans, le tribunal a refusé d’enregistrer la candidature de Morales, qui a déjà atteint la limite de deux mandats présidentiels prévue par la constitution. Notre correspondant Nils Sabin nous explique les enjeux de l'élection présidentielle la plus incertaine de ces dernières en Bolivie.Journal la 1èreLe Comité martiniquais du tourisme s'est doté d'un nouveau logo.
09/06/2025 • 30:00
En France, l’Assemblée nationale a adopté ce jeudi (5 juin 2025) une résolution, appelant à étudier le processus de réparation de la double dette imposée à Haïti, il y a 200 ans. Ce texte n'est pas contraignant, les élus ont surtout exprimé le vœu d'une reconnaissance par la France des conséquences de cette double dette sur le développement de son ancienne colonie. Au moment où Haïti traverse une crise sécuritaire et humanitaire dévastatrice. Le 1er janvier 1804, suite à leur victoire militaire contre les colons français, les Haïtiens proclament leur indépendance. 21 ans plus tard, un émissaire du roi Charles X accompagné d’une flottille militaire arrive à Port-au-Prince. Le message est clair : si elles veulent éviter la guerre, les autorités haïtiennes doivent dédommager les anciens propriétaires de terres et d'esclaves. Dans l’impossibilité de payer la somme seul, le gouvernement haïtien finit par s'endetter à des taux élevés auprès de banques françaises. C’est ce que les historiens appellent la « double dette ». Selon une enquête du New York Times, les paiements à la France ont coûté à Haïti entre 20 et 108 milliards d’euros. Ils ont également été le début de la main mise financières française puis américaine sur Haïti.Le président français Emmanuel Macron a appelé le 17 avril 2025 à mener un travail historique sur cette question. Jeudi (5 juin 2025), l’Assemblée nationale a donc voté une résolution invitant le gouvernement français à « à étudier un processus de restitution de la double dette ».Durant les débats à l’Assemblée nationale, des élus de tout bord ont souligné la violence de cette double dette. « C’est l’un des paradoxes les plus douloureux de l’histoire a défendu Pierre Henriet député Horizon. Celui d’un peuple d’esclaves affranchis qui a dû payer une indemnité exorbitante à ses anciens maîtres pour être reconnu comme nation souveraine. »Une dette qu'Haïti n'a fini de rembourser qu'en 1952. Pour Gabrielle Cathala de la France Insoumise, la France est donc clairement responsable de la situation économique actuelle du pays. « Sans la double dette, les économistes ont calculé qu’Haïti aurait le même PIB que sa voisine la République dominicaine. Cela signifie que la France coloniale a contribué à diviser par six le PIB d’Haïti. Seule voix discordante, celle du Rassemblement National qui votera contre cette résolution. Emeric Salmon est l'un de ses élus prévient « des risques de précédents dangereux. D’autres Nations pourraient exiger des réparations pour des faits historiques similaires, menaçant l’équilibre diplomatique et économique mondial ».Ce texte, largement adopté, invite le gouvernement à prendre en considération les demandes de remboursements haïtiennes. La majorité des députés ont malgré tout écarté l'idée d'un chèque en blanc. Ils plaident davantage pour un accompagnement des institutions du pays.Le silence des autorités haïtiennesCe vote a conclu une journée riche en rebondissements jeudi en Haïti. Une journée qui met en exergue l'absence de gestion interne du pays soulève le Nouvelliste dans son éditorial alors que «les États-Unis, la République dominicaine et la France gèrent le cas Haïti à leur façon».Il y a d'abord eu «l’énorme coup de massue américain» avec l'annonce du Travel ban. Des «mesures migratoires restrictives» imposées notamment à Haïti. Aucune autorité américaine ne s'est prononcée sur les détails pratiques induits par la décision du président Donald Trump regrette l'éditorialiste.Puis vers midi, émerge une lettre signée du président dominicain et de tous ses prédécesseurs, « un soutien sans équivoque pour que la Mission Multinationale d'Appui à la Sécurité devienne une vraie mission des Nations unies », comme l’a proposé le secrétaire général de l’ONU, il y a quelque mois. Le rédacteur en chef du Nouvelliste note une fois de plus le silence des autorités haïtiennes alors que cela serait dans l'intérêt de leur pays.En fin de journée, les Haïtiens ont appris le vote de l'Assemblée nationale française sur la dette haïtienne.Une fois de plus, une décision de l'extérieur qui met en évidence l'absence des autorités haïtiennes, souligne Franz Duval. La réflexion a été officiellement lancée, il y a un mois et demi, après la prise de parole du président français demandant un travail en collaboration entre les deux pays, depuis les Haïtiens attendent une position précise de leur gouvernement sur la question et la nomination formelle des membres devant faire partie de la commission binationale qui doit se pencher sur la double dette.«Alors que nos chefs sont perdus dans la gestion de leur privilège, la France, la République dominicaine et les États-Unis ont une politique envers Haïti et prennent des décisions», conclue le Nouvelliste.Ayibopost enquête sur les pratiques d’extorsion des cartes d’identitéLe journaliste Junior Legrand du média haïtien Ayibopost revient pour RFI sur son enquête consacrée à des pratiques d’extorsion sur des cartes d’identité. Elles sont gratuites en principe, mais bien souvent les citoyens doivent payer des frais aux agents pouvant s’élever à plusieurs milliers de gourdes. Face à cette escroquerie, certains Haïtiens n’ont pas de carte d’identité. Une situation qui impacte l’accès à l’emploi notamment, mais qui peut également être dangereuse. L’insécurité et la violence poussent de nombreux habitants à fuir, des déplacements d’autant plus risqués sans pièce d’identité. Le show du divorce Trump-Musk Sans grande surprise aux États-Unis, la presse concentre ses Unes sur la fin de la romance entre Donald Trump et Elon Musk. Le président des États-Unis a menacé de rompre les contrats publics conclus avec les entreprises de l'homme le plus riche du monde. Donald Trump assure notamment qu'Elon Musk est devenu fou à cause d'une décision défavorable aux véhicules électriques :« Je suis très déçu car Elon connaissait les rouages de ce projet de loi mieux que la quasi-totalité des personnes assises ici. Mieux que vous tous. Il savait tout à ce sujet. Elle ne lui posait aucun problème. Tout à coup, il a eu un problème et il ne l'a développé que lorsqu'il a découvert que nous allions devoir réduire le mandat des véhicules électriques, parce que cela représente des milliards et des milliards de dollars. je suis très déçu par Elon. Je l'ai beaucoup aidé. »Tout est fait pour nourrir le spectacle, note le New York Times qui parle d'un renversement de situation à couper le souffle. Le Washington Post soulève qu'après avoir utilisé son réseau social X pour développer la popularité de Donald Trump, Elon Musk l'utilise maintenant pour le détruire. Les outils sont les mêmes : remarques désobligeantes, allégations explosives et moqueuses exposées à ses 220 millions d'abonnés. Cette fois, la cible est Trump lui-même et non pas ses détracteurs. De son côté, Politico annonce les signes d'une trêve. Un appel serait prévu aujourd'hui entre le patron de Tesla et le président américain. Il a depuis été reporté. Au Panama, une mouche pour le recyclage des déchets organiquesNotre correspondant au Panama, Grégoire Pourtier, nous présente ce vendredi les recherches d’une équipe de scientifiques qui prône l’utilisation de la Mouche Soldat Noire pour recycler les déchets organiques. Comme beaucoup d’autres, le petit pays d’Amérique centrale est confronté depuis des années à un problème structurel pour la gestion de ses déchets. Ils s’accumulent notamment dans une immense décharge en bordure de la capitale, provoquant l’an passé des incendies gigantesques et très toxiques. Grégoire Pourtier s’est rendu dans le laboratoire du Smithsonian, à Panama City.Chaque jour, Braulio Bonilla y reçoit plusieurs kilos de déchets organiques provenant d’un marché, d’un restaurant. En quelques jours de travail, grâce à la Mouche Soldat Noire, il va les faire disparaître.«Je vais d’abord broyer les déchets, explique-t-il. Nous remplissons ensuite des sacs zip-lock avec toute cette matière organique qui va nous servir à nourrir les larves.” La tâche n’est pas des plus agréable, mais le processus permet de donner de la valeur à ces détritus organiques.« Au Panama, la question des ordures est très mal perçue, constate le scientifique. Alors avec ce projet, nous essayons de sensibiliser un peu les gens : leur montrer qu’on peut valoriser ses déchets d’une manière utile et écologique, et que ce n’est pas simplement de la poubelle. Si nous arrivons à faire comprendre ce concept, un grand progrès pourrait être accompli, que ce soit en ville ou à la campagne, ici au Panama.»Les déchets broyés vont désormais nourrir des larves de mouches. Dans une petite pièce du laboratoire, sont entreposées de nombreuses boîtes, chacune est datée. « Dans chaque caisse, nous mettons 3 kilos de matière organique, 3 grammes d'œufs de la mouche, explique le scientifique Gilberto Bolaños. En 18 jours, nous obtenons plus de deux kilos et demi de larves. Une partie de cette production servira de nourriture pour les animaux — poules, canards, cochons, crevettes, poissons tilapias — et une autre sera envoyée pour des accouplements dans nos Love cage, les cages de l’amour, pour qu'elles accomplissent leur cycle de reproduction. »Cercle vertueux, le cycle de traitement des déchets organiques peut ainsi se perpétuer lui aussi. Les entomologistes Yves Basset et Greg Lamarre, associés à l’Institut Smithsonian au Panama, espèrent le voir se déployer sur des exploitations agricoles ou des petites communes. Les tentatives de production industrielles n’ayant pas encore réussi à s’imposer sur un marché de plus grande échelle.
06/06/2025 • 30:00
Le président américain Donald Trump a décidé d'interdire aux ressortissants de 12 pays d'entrer aux États-Unis afin de « protéger » le pays de « terroristes étrangers », et imposé des restrictions contre 7 autres États. Décision annoncée, a-t-il précisé, après l'attaque du Colorado qui a visé les participants d'une marche de soutien aux otages israéliens à Gaza. Parmi la liste des pays dont les ressortissants seront interdits d’entrer sur le territoire à partir du 9 juin 2025, se trouve Haïti. Pour le moment, il y a de la confusion en Haïti, constate le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval. On essaie de comprendre s’il y a des exceptions. Le gouvernement haïtien est resté silencieux. C’est le deuxième pays à interdire son territoire aux Haïtiens, avant les États-Unis, la République Dominicaine avait pris une mesure similaire. Le Venezuela met en garde ses citoyensLe Venezuela et Cuba se trouvent eux sur la liste des 7 pays qui sont soumis à des restrictions plutôt qu’à une interdiction totale. Le président américain juge que ces derniers ont des vérifications d'antécédents criminels déficients, explique TalCual. Le média vénézuélien tente d'expliquer à ses lecteurs qui sera impacté ou non. Toute personne titulaire d'un visa de tourisme, de travail, ou d'étudiant se trouvant hors des États-Unis verra son visa annulé.Il n’y a que quelques exceptions concernant, par exemple, les sportifs de haut niveau ou les diplomates.En réaction, Caracas a prévenu ses ressortissants que voyager aux États-Unis représentait «un grand risque». Nouvelles mesures contre les universités américainesParallèlement, El Nacional vénézuélien choisi de rappeler aujourd'hui le cas particulier de l'Université américaine d’Harvard. Aucun étudiant étranger participant au programme d'échange avec Harvard ne sera autorisé à entrer sur le territoire. Ceux déjà présents sur le territoire feront l'objet d'un examen, et pourraient voir leur visa révoqué.L'administration Trump poursuit en effet son offensive contre les grandes universités américaines, qu'il qualifie de «foyer du libéralisme et du «wokisme»». En plus de restreindre l’accès d’Harvard aux étudiants étrangers, il a également retiré près de 3 milliards de dollars de subventions fédérales à la grande université. La prestigieuse université de New York, Columbia est également visée. La ministre américaine de l'Éducation l'a annoncé hier dans un communiqué. Selon Linda McMahon, «depuis le 7 octobre 2023, Columbia fait preuve d'indifférence face au harcèlement des étudiants juifs, l'université viole les lois fédérales contre la discrimination et pourrait perdre son accréditation». Une suppression qui entrainerait une perte de toutes les subventions fédérales de l'Université. Depuis plus d'un an, Columbia est l'épicentre des manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis. En mars, Mahmoud Khalil, figure du mouvement et étudiant de l'Université new-yorkaise, a d'ailleurs été placé dans un centre de détention fédéral en Louisiane. Il risque l'expulsion.Si Columbia a annoncé qu'elle allait collaborer avec le gouvernement fédéral, la direction d'Harvard, elle, a choisi une autre stratégie. Elle dénonce une nouvelle mesure de rétorsion illégale. Et déclare qu'elle continuera à protéger ses étudiants internationaux. Lula à la recherche d’un accord de Libre-échange à ParisLe président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva en visite d’État à Paris a exhorté ce jeudi son homologue français à « conclure » l’accord de libre-échange entre le Mercosur et l’Union européenne.L’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur est la meilleure réponse dans un monde incertain marqué par le retour de l’unilatéralisme a estimé le chef d’État brésilien, une référence aux droits de douane et à la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump ces derniers mois.Emmanuel Macron a écouté ce plaidoyer avec le sourire, rapporte notre envoyé spécial à l’Elysée Théo Conscience, mais est resté ferme sur ses positions : la France est en faveur d’un commerce libre, et équitable. Le président français a pointé du doigt des différences de normes sanitaires et environnementales entre les deux blocs, et plaidé pour l’introduction de clauses miroir ou de mesures de sauvegardes. Au Salvador, l'avocate des droits humains Ruth Lopez refuse de plier face aux autorités«On ne me fera pas taire», a crié la directrice de l'Unité anticorruption et juste de l'ONG Cristosal en se rendant à son audience à huis clos. C'est le seul moment où les médias ont pu enregistrer sa voix à la volée.Elle réclame d'ailleurs un procès public.Arrêtée il y a trois semaines, son affaire a été placée par la justice sous un statut de confidentialité. Elle a été officiellement accusée de détournement de fonds publics mais son avocat dénonce une volonté de la faire taire. Ruth Lopez est connue comme une grande voix critique des autorités au Salvador, explique CNN Latinoamérica qui propose un portrait de la militante. Elle s'est rapidement opposée au régime d'exception mis en place par Nayib Bukele officiellement pour lutter contre les gangs. «Il n'y a aucune justification constitutionnelle ni légale pour maintenir ce régime d'exception», plaidait-elle déjà en 2022. «Nous ne défendons pas les gangs, nous défendons les personnes arrêtées injustement et dans des conditions arbitraires.»Ces derniers temps, Ruth Lopez s'était concentrée sur la défense des 252 migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador après leur expulsion des États-Unis. Les deux pays les accusent de faire partie de gangs et les ont soumis à des disparitions forcées, selon Human Rights Watch.L’arrestation a d’ailleurs mobilisé de nombreuses organisations de défense des droits humains nationale et internationale.Mercredi (4 juin 2025), sa détention a été prolongée pour 6 mois, rapporte El Mundo du Salvador. L'accusation est passée de détournement de fonds publics à enrichissement illicite. En sortant de l'audience, Ruth Lopez a crié qu'elle était une prisonnière politique et qu'aucune institution judiciaire n'était indépendante au Salvador.La Prensa Grafica résume l'analyse de plusieurs avocats pénaliste sur cette affaire. Ils dénoncent notamment l'illégalité du changement de qualification de l'accusation contre Ruth Lopez. L'enrichissement illicite demanderait moins de preuve que l'accusation de détournement de fonds publics. L'avocat de la militante lui affirme que les autorités tentent simplement de faire taire une voix qui les effraie.
05/06/2025 • 30:00
Depuis fin avril 2025, la République dominicaine a durci sa politique migratoire, avec plus de 20 000 expulsions de migrants haïtiens, dont de nombreuses femmes enceintes arrêtées dans les hôpitaux. Invité de RFI, le journaliste Miguel Sandoval, de Radio Funglode, évoque la crise migratoire entre les deux pays et esquisse de possibles solutions. Miguel Sandoval reconnaît que la pression migratoire s’est intensifiée à cause de la crise en Haïti. Il rappelle que le président dominicain Luis Abinader demande une intervention internationale, affirmant que son pays ne peut résoudre seul les problèmes haïtiens.Miguel Sandoval insiste sur la nécessité de respecter les droits humains, malgré le droit légitime d’un État à faire appliquer ses lois migratoires. Il admet qu’il y a eu des abus lors de certaines expulsions, et appelle à des sanctions contre les agents fautifs. Pour lui, les Haïtiens fuient une tragédie humanitaire et méritent un traitement digne. Il souligne aussi le défi pour la République dominicaine de protéger ses frontières tout en gérant sa croissance économique qui attire les migrants.Il rappelle également que les Haïtiens jouent un rôle essentiel dans l’économie dominicaine. Le durcissement de la politique migratoire a déjà provoqué des pénuries de main-d'œuvre. Selon lui, il est urgent de mettre en place un cadre clair de régularisation : les entreprises devraient identifier leurs besoins et travailler avec l’État pour encadrer l’emploi des migrants, en s’inspirant de bonnes pratiques internationales – sans reproduire les abus. Inondations dans le Bas-Artibonite en Haïti: les conséquences d’un conflit autour du barrage de PéligreRonen Paul nous emmène dans la commune Desdunes, dans le Bas-Artibonite. Depuis plus d’une semaine, plusieurs sections de la commune sont submergées alors qu’aucune pluie n’est tombée. L’origine se trouve bien plus au sud, dans le Centre : le barrage hydroélectrique de Péligre, à Mirebalais, est au cœur de la crise. Contrôlé par des gangs depuis fin avril, son arrêt forcé par des habitants a entraîné une coupure d’électricité à Port-au-Prince et un relâchement massif d’eau vers les zones en aval.À Desdunes, l’eau a surpris les habitants en pleine nuit. Des familles entières, comme celle d’Oncira Célestin ou de Benoît Danastor, ont dû fuir en urgence, sans explication. Si aucune perte humaine n’est à déplorer, les dégâts matériels sont énormes : plantations ravagées, bétail emporté, maisons endommagées. Face à l’inaction des autorités, la population tente seule de se relever, en creusant des brèches et canaux de fortune.Seul représentant local visible sur le terrain, Néhemy François dénonce l’obsolescence des infrastructures, comme un pont vieux de 70 ans qui aggrave la vulnérabilité de la zone. À l’urgence humanitaire, s’ajoute désormais une menace sanitaire : plusieurs cas de grattelle, une infection cutanée, sont apparus après un contact prolongé avec les eaux stagnantes. La population attend toujours une réponse des autorités. Une ville dans le Massachusetts sous le choc après l’arrestation d’un jeune migrant brésilienAux États-Unis, à Milford dans le Massachusetts, un jeune migrant brésilien a été interpellé par la police de l’immigration, puis place en détention. Cette arrestation a provoqué un choc, aussi bien pour sa famille que pour la communauté locale.« Je suis tombé des nues », confie Joao Gomes Pereira au journal Folha de São Paulo. Son fils Marcelo, 18 ans, a été interpellé le week-end dernier à Milford, alors qu’il se rendait à un entraînement de volley-ball. Joao Gomes Pereira raconte qu’il est arrivé aux États-Unis, il y a douze ans, avec sa femme et son fils, alors âgé de six ans. Ils étaient venus d’abord comme touristes, puis ils ont demandé des visas étudiants, mais ils sont restés même une fois ces visas expirés. Aujourd’hui, le père travaille dans une entreprise de nettoyage. Et il dit se sentir coupable d’avoir choisi de rester dans le pays sans papiers valides. En fait, c’est lui que les agents de l’immigration visaient ce jour-là.L’arrestation de son fils Marcelo a créé une onde de choc dans la ville, d’après Folha de São Paulo. Un rassemblement de soutien a eu lieu dimanche dernier. La gouverneure démocrate, Maura Healey, a demandé des explications aux services d’immigration. L’avocat de Marcelo réclame sa libération sous caution, comme l’indique la chaîne CBS sur son site.Pendant ce temps, des agents de l’immigration continuent d’encercler la maison familiale. Joao Gomes Pereira, la personne que les autorités recherchent, ne s’est toujours pas rendue. Ironie du sort, précise Folha de São Paulo : le père soutenait auparavant les discours de Donald Trump sur l’expulsion des immigrés criminels. Mais aujourd’hui, il réalise que la politique migratoire touche aussi des familles sans casier judiciaire. Le Nicaragua accueille des ressortissants expulsés par les États-Unis C’est à la Une de plusieurs journaux. Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier 2025, les expulsions de migrants, notamment vers l’Amérique centrale, se sont intensifiées. D’après La Prensa, treize vols ont été affrétés vers le Nicaragua. Et le président Daniel Ortega ne s’en cache pas. Selon le site Confidencial, il a même déclaré que les portes resteraient ouvertes pour les expulsés venus des États-Unis. Mais il leur a aussi conseillé… de ne pas y retourner. Parce que, selon lui, « là-bas, c’est la terreur ; ici, au Nicaragua, c’est la patrie ».Un discours jugé hypocrite par Confidencial, qui souligne le double langage du régime Ortega. Le média rappelle que plus de 350 000 Nicaraguayens ont été forcés de quitter leur pays, fuyant les persécutions du régime. Des persécutions qui, selon El País, ne s’arrêtent pas aux frontières.« L’exil ne garantit pas la sécurité », écrit le journal espagnol. De nombreux réfugiés vivent dans une peur constante, se sachant surveillés, harcelés, voire attaqués. El País cite notamment le cas de Joao Maldonado, un opposant au régime, qui a survécu à plusieurs tentatives d’attentat au Costa Rica. Le journal évoque aussi l’assassinat de Luis Ortega en 2024 à Upala, toujours au Costa Rica — un acte attribué à des opérations menées par les services nicaraguayens. Journal de la 1èreEn Guyane, les corps de quatre victimes portés disparus après le naufrage d’une pirogue ont été retrouvés.
04/06/2025 • 30:00
En Équateur, l'État a fait acte de contrition, samedi dernier (31 mai 2025), auprès de 342 ouvriers agricoles exploités par la société japonaise Furukawa qui produisait la fibre de l'abaca. Ces travailleurs avaient été réduits en esclavage. «J’ai commencé à travailler à l’âge de 5 ans», a raconté Susana Quinonez au correspondant de RFI en Équateur, Eric Samson. «Il n’y avait pas d’écoles, mais j’ai appris à lire le matin et après j’allais travailler. On n’avait pas de salaire, pas de contrat, pas de treizième mois, pas de bénéfices. On n’avait pas l’eau courante ni l’électricité, rien de rien. On ne réalisait pas que notre situation était anormale car on n’était pas éduqués. Les portails des haciendas étaient cadenassés et les ministères ne contrôlaient rien». Il aura fallu sept années de bataille judiciaire pour établir publiquement que l'État avait laissé faire et qu'il présente ses excuses, lors d'une cérémonie en présence de cinq ministres à laquelle a assisté Éric Samson. Écoutez son reportage. Arrestations dans l'affaire des bébés volés chiliensPour la première fois, la justice chilienne ordonne des interpellations, notamment d'anciens magistrats, dans l'affaire des enfants adoptés illégalement pendant la dictature d'Augusto Pinochet. Pendant des décennies, environ 20 000 enfants ont été arrachés à leurs parents et remis à des familles à l'étranger. C'est le cas de Johanna Lamboley qui avait cinq ans quand on l'a emmenée en France pour y être adoptée. Aujourd'hui, elle est l'une des responsables de l'association Raif (Réseau des adoptés à l'international). Elle a confié à Natalia Olivares de la rédaction en espagnol de RFI, son émotion de voir la justice avancer enfin. Toujours des violences à Port-au-PrinceNotre confrère Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, revient sur les nouvelles attaques survenues ces derniers jours, dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne et ce malgré, des opérations policières. Alterpresse dresse aussi ce constat : cela fait quatre ans que le quartier de Martissant, au sud de Port-au-Prince, est un territoire perdu et les drones kamikazes utilisés depuis quelques mois par la police n'ont pas permis de faire changer les choses. Enfin, dans ce contexte, une personnalité habituée des résolutions de crises arrivera bientôt en Haïti : le diplomate Henry Wooster, nouveau chargé d'affaires des États-Unis à Port-au-Prince. Alterpresse revient sur le parcours de cet ancien officier de l'armée qui a déjà été en poste au Proche-Orient, en Russie et en Haïti. La presse américaine revient sur l'attaque de BoulderCette attaque antisémite s'ajoute à bien d'autres ces derniers mois, relève le New York Times. Le quotidien explique que si un sentiment anti-israélien s'est développé dans le pays, depuis le début de la guerre à Gaza, aujourd'hui, il est difficile de faire la différence entre ce qui relève d'une «opposition au gouvernement de Benyamin Netanyahu, ou même à l'État israélien lui-même», et ce qui est de «l'hostilité envers les Juifs».Conséquence : beaucoup de Juifs Américains ont peur de se montrer en public. D'autant que si Donald Trump a fait de la lutte contre l'antisémitisme l'une de ses priorités, ses actes disent le contraire, estime le New York Times qui donne un exemple : le gel du financement de l'Agence fédérale qui gère les secours d'urgence... a entraîné la fin d'un programme de sécurité dont bénéficiaient de nombreuses synagogues et institutions juives. «De nombreux détracteurs de Trump affirment que le président semble plus à l’aise dans la lutte contre l’antisémitisme lorsque cela s’inscrit dans ses objectifs politiques plus larges – cibler les universités d’élite, réprimer l’immigration ou lutter contre ses opposants politiques – que lorsqu’il s’agit de protéger physiquement les Juifs», insiste le New York Times. Cristina Kirchner en lice pour les législatives de la province de Buenos Aires de septembreÀ 72 ans, Cristina Kirchner est candidate à un simple siège de députée provinciale. Selon le journal Clarin, elle le fait pour échapper à la justice. Si elle est élue, elle bénéficiera d'une immunité parlementaire. Elle qui a été condamnée à six ans de prison et à une inéligibilité fin 2022, dans une affaire d'attribution frauduleuse de marches publics. Une peine confirmée en appel mais qui, pour être effective, doit encore être validée par la Cour suprême dont la décision est attendue dans les prochains mois. Avant ou après l'élection de septembre ? De cela dépend la candidature de Cristina Kirchner, souligne Infobae. En attendant, Cristina Kirchner est en campagne dans une province acquise à la gauche. «De cette élection dépend le sort électoral du péronisme cette année», analyse La Nacion. En octobre, auront lieu les législatives nationales de mi-mandat, véritable test pour Javier Milei et pour Cristina Kirchner. Le CEISAL à ParisC'est un sujet crucial au cœur d'un congrès organisé en ce moment à Paris, le CEISAL. Des centaines de chercheurs et d'universitaires venus d'Europe et d'Amérique latine se retrouvent pour parler de justice sociale environnementale et réfléchir à de nouvelles manières de produire, d'habiter, de vivre. Achim Lippold a rencontré le président du congrès, le géographe Sébastien Velut. Le journal de la 1èreBenoît Ferrand nous parle de la brume de sable de retour aux Antilles.
03/06/2025 • 30:00
Avec le durcissement de la politique migratoire dominicaine, les expulsions de migrants haïtiens donnent lieu à de graves violations des droits humains et du droit international. La multiplication des exactions de la part des forces de l’ordre dominicaine dans le cadre des déportations de migrants haïtiens sera l’une des priorités du nouvel ambassadeur haïtien en République dominicaine, Emmanuel Fritz Longchamp.Selon Edwin Paraison, directeur de la fondation Zile et ancien ambassadeur haïtien en République dominicaine, « un sentiment anti-haïtien s'est développé ces dernières années dans certains secteurs dominicains et particulièrement dans certains médias et sur les réseaux sociaux ». Retrouvez son interview avec notre correspondant à Port-au-Prince Peterson Luxama.Les Haïtiens, atout économique pour la République dominicaineL'économie dominicaine est très dépendante de la main-d’œuvre haïtienne, qui est affectée par le durcissement de la politique migratoire. Dans le secteur de la construction, 95% des travailleurs sont haïtiens, et beaucoup sont actuellement à l’arrêt. Ivan Garcia, président de la Fédération dominicaine des commerçants, plaide pour que le gouvernement de Luis Abinader accorde aux Haïtiens des permis de séjour d’un an renouvelable. Faible participation pour les élections judiciaires au MexiqueMoins de 13% des électeurs se sont déplacés pour les premières élections judiciaires de l’histoire du pays hier. Beaucoup de Mexicains sont contre ce nouveau mode de désignation par vote populaire voulue par le parti de la présidente Claudia Sheinbaum. Hier, l’opposition a organisé des manifestations dans tout le pays pour inciter les Mexicains à protester au lieu d’aller voter. Notre correspondante Marine Lebègue y était. Brésil. Lula critique les menaces de sanctions américaines contre le juge MoraesLe chef de la diplomatie américaine a déclaré mercredi qu'il était «fort possible» que les États-Unis sanctionnent Alexandre de Moraes. Washington accuse le président de la Cour suprême brésilienne de censure sur les réseaux sociaux. « Qu'est-ce que c'est que cette histoire des États-Unis qui voudraient critiquer la justice brésilienne ?, a réagi hier le président brésilien Lula. Je n'ai jamais critiqué leur système judiciaire. Ils commettent tant d'atrocités, tant de guerres, ils tuent tant de personnes, et jamais je ne les ai critiqués ». Chili : les militaires de la dictature n'auront plus de prison spécialeLe président Gabriel Boric a annoncé que la prison spéciale de Punta Peuco sera transformée en centre pénitentiaire de droit commun. Une centaine d'anciens militaires de la dictature condamnés pour des violations des droits de l'hommes y sont incarcérés dans de meilleures conditions que le reste de la population carcérale. «De mon point de vue, rien ne justifie ce privilège», a déclaré le président chilien, qui s'est attiré les critiques de l'opposition conservatrice.
02/06/2025 • 30:00