Show cover of Contre-addictions par Rose

Contre-addictions par Rose

Les addictions, comment s’en sortir ?  Je m’appelle Keren, Rose pour les non-intimes. Vous avez peut-être déjà entendu ma voix dans des chansons comme “La liste” ou lu mes mots dans des livres comme “Kerosene” (2019) ou plus récemment “Les Montagnes roses” (2022).   Avant même de savoir chanter ou écrire, j’étais dépendante, comme beaucoup d’entre nous.  J’ai voulu comprendre comment fonctionnait le cercle vicieux de la dépendance, et pourquoi c’était si difficile d’en sortir. L’addiction a ses contradictions que la volonté ignore. Au travers de discussions décomplexées avec des invités addicts, ex-addicts, thérapeutes, artistes, auteurs, je vous propose de plonger ensemble au cœur de nos modes de fonctionnement. Quelles solutions ont-ils trouvées ? Ce podcast est un récit d’expériences, un podcast pour les gens qui se donnent du mal pour aller bien. Des suggestions de thèmes à aborder ? Des questions au sujet des intervenants ? Vous voulez en savoir plus sur certains thèmes ou aborder vos addictions et contre-addictions ? Contactez-nous sur les réseaux sociaux : 💌Contre-addictions : @contraddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren Attention, ce podcast est dédié à un public adulte averti.

Titres

🎙Cette semaine, on décortique la célébrité et l’ivresse qu’elle procure avec l'écrivaine Maud Ventura💬 "   Pourquoi certaines personnes vont développer ce besoin d'amour, de reconnaissance ? Où est-ce qu'il va se loger, notamment dans les personnalités qui ont besoin de monter sur scène."Idéalement, la célébrité devrait être la conséquence d’un élan créatif, d’un besoin de s’exprimer. Mais que se passe-t-il lorsqu’elle devient une fin en soi , une course effrénée, insatiable, à la reconnaissance ? Comme toute addiction, la quête de reconnaissance enferme dans une spirale sans fin : toujours plus de regards, plus d’amour, plus d’applaudissements. Dans son deuxième roman, Célèbre, Maud Ventura dissèque ce lien complexe entre ambition et insatisfaction,  popularité et solitude,  discipline et passion, entre l’intime et le regard des autres. Son héroïne, Cléo, obsédée par la lumière, est tout sauf candide ou modeste : elle est humaine. Maud n’en est pas à son premier voyage au cœur des émotions humaines. Après un double master en philosophie et en management, elle a travaillé pour France Inter avant de devenir, en 2021, rédactrice en chef des podcasts chez NRJ. Aujourd’hui, à ses côtés, nous allons tenter de comprendre pourquoi cette quête de reconnaissance est aussi puissante que destructrice .  Cette question, à la fois philosophique, psychologique, et spirituelle, est inscrite dans notre cerveau depuis la nuit des temps. Et c’est le striatum, cette zone cérébrale étudiée dans notre entretien avec le neuroscientifique Sébastien Bohler (saison 1, épisode 35) qui en est responsable. Conçu pour poursuivre cinq objectifs primaires essentiels à la survie à la période paléolithique, le striatum est encore aujourd’hui avide de plaisir. Et la quête de pouvoir trône parmi ces 5 besoins, entre le besoin de se reproduire, de se nourrir, et de glaner des informations le tout  à moindre effort. Ainsi, chaque marque de reconnaissance a une conséquence physiologique sur l'individu, la libération de dopamine. 🖇 Références :📚 Célèbre (Édition Iconoclaste, 2024)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

13/02/2025 • 69:44

 C'est une quête fascinante, une soif insatiable : briller sous les projecteurs. Être vu, reconnu, admiré. Mais derrière l'éclat de la célébrité, une autre réalité se dessine. Plus sombre, plus complexe, comme une drogue dure. Elle peut élever ou consumer. Avec Maud Ventura, autrice de "Célèbre", nous plongeons dans cette spirale, cette ambition et perte de soi que cache cette obsession de la reconnaissance. Peut-on jamais combler ce vide intérieur ? Et pourquoi la célébrité ressemble-t-elle parfois à une addiction ? Maud se livre avec lucidité. Son regard sur le narcissisme, le perfectionnisme et cette quête effrénée qui, au fond, parle de nous tous.🖇 Références :📚 Célèbre (Édition Iconoclaste, 2024)Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-Addictions.

06/02/2025 • 01:42

🎙Cette semaine, on se penche sur l'addiction aux écrans avec le Professeur Amine Benyamina 💬 "  On n'est pas addict à une bouteille. On est addict au contenu, à l'alcool... C'est pareil pour l'écran. Vous voyez que, parfois, on passe d'une application à l'autre, d'un type de contenu à l'autre. Et donc, du coup, c'est quoi le point commun de tout ça ? C'est l'écran."Une fois n’est pas coutume, nous abordons aujourd’hui un phénomène qui nous concerne toutes et tous:  Ces objets devenus indispensables, omniprésents, mais surtout... obsédants.  Les écrans sont devenus une drogue à part entière, associant excitation, stimulation, libération de dopamine. Scrolling, binging, notifications incessantes, réseaux sociaux à la chaîne, ces appareils sont donc programmés pour nous rendre addicts. Mais  que se passe-t-il vraiment derrière ces interfaces ? Pourquoi nos cerveaux, et surtout ceux de nos enfants, sont-ils si vulnérables ? Et surtout, comment en sortir ? Pour entrer en profondeur dans ce sujet captivant, nous avons la chance de recevoir un expert reconnu dans le domaine des addictions et de la santé mentale.  Son parcours impressionnant serait difficile à résumer en quelques mots, mais voici quelques faits marquants : Professeur à l’hôpital Paul-Brousse, il est également président de l’association Addict’AIDE, auteur de plus de 150 articles scientifiques ainsi que d’ouvrages académiques, pédagogiques et grand public. Fondateur du congrès international d’addictologie L’ALBATROS, il a récemment co-présidé la commission sur les écrans, dont le rapport, remis au Président de la République, a fait couler beaucoup d'encre. “Ce qui fait la richesse d’une Nation, c’est sa jeunesse, et la nôtre n’est pas à vendre” peut-on lire en introduction à ces 141 pages, titrées en toute transparence « Enfants et écrans : À la recherche du temps perdu ». Le Professeur Amine Benyamina et son équipe ont mis en lumière un constat alarmant : la surexposition aux écrans chez les jeunes, qui ne cesse de croître, et l'urgence d'agir pour protéger nos enfants. On découvre ainsi que ce ne sont pas seulement les outils numériques en eux-mêmes qui posent problème, mais bien ce qui se cache derrière – les algorithmes, le contenu, et surtout, la manière dont ils captent notre attention. Avec 29 recommandations marquantes, ce rapport a été un véritable coup de tonnerre. Les chiffres sont inquiétants : une dépendance à la navigation incessante, des jeunes qui passent parfois jusqu'à 18 heures par jour sur leurs téléphones, et des familles qui, au lieu de dialoguer, se retrouvent scotchées à leurs écrans.🖇 Références :📚 « Enfants et écrans : À la recherche du temps perdu »Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

30/01/2025 • 34:45

 Les écrans sont partout. Mais que font-ils vraiment à nos enfants ? Le Pr Amine Benyamina, auteur du rapport "Enfants et écrans : à la recherche du temps perdu" remis au Président de la République, dévoile la face cachée du numérique. Un rapport qui a fait couler beaucoup d'encre.Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-Addictions.

24/01/2025 • 01:15

🎙Cette semaine, on lâche rien, on continue notre Dry January avec Nicolas Rey, écrivain.💬 " Quand j'ai rencontré Fanny, tout ce que j'avais fait comme cure de désintoxication, qui s'était à chaque fois soldée par des récidives, cette fois-ci, comme une évidence, je me suis retrouvé avec la bonne personne au bon endroit, au bon moment. Et j'ai eu l'impression que ma vie pouvait enfin commencer."Notre invité a l’élégance maladroite des poètes, une dégaine de dandy au cœur en vrac, toujours à la recherche de l’instant parfait, de l’instant d’après. Parce que c’est toujours l’instant d’après avec lui,  cette intensité qui lui échappe sans cesse et qu’il traque avec la fièvre des grands utopessimistes depuis toujours. « J’ai connu un léger passage à vide entre 11 et 35 ans». Voilà le genre de vérité qu'il assène, l'air de rien, en quelques mots désabusés, comme on pose sa dernière carte au moment où l’on se sait perdant. Il s’est fait l’auteur des naufrages intimes qui finissent en Prix de Flore, d’une vie chancelante entre intensité et abandon, comme si chaque jour était à la fois une promesse et une déception. Comme Françoise Sagan, il fait partie de « la grande famille des intranquilles », et avoue avoir la tremblote depuis sa naissance. Il narre sans concession les nuits blanches sans gloire et la poésie de la gueule de bois, reste l’ami fidèle de ceux qui trébuchent, le chroniqueur de ceux qui ont vu le fond et qui, par miracle, savent encore en parler. Lors d’une interview datant de 2008 mais qui refait étrangement surface ces derniers temps, une voix off, grave, entamait son reportage par ces mots « Nicolas a bu pour ne pas grandir, mais l’alcool l’a fait vieillir d’un coup. Le vin l’enivrait, la vodka et le whisky l’assommait, la cocaïne le réveillait, et des médicaments l’endormaient. 10 Ans  de gueule de bois ». A ce moment-là, Nicolas Rey a 35 ans, et 2 ans d’abstinence derrière lui. Depuis, il a beaucoup écrit, s’est laissé bercé par d’autres addictions, il a écrit encore, une douzaine de livres dont la moitié au moins en flagrant délit de sobriété. Il a décidé de tremper sa plume dans une eau de vie qui ne lui coûte plus la sienne : l’amour avec un grand F, l’initiale du prénom de celle qu’il attendait depuis son premier souffle. « Aller mal, c’est un bon début », ironise-t-il. Mais un début à quoi ? Qu’attend Nicolas de la vie, ensuite ? Quels sont les nouveaux espoirs, accidents, ou combats auxquels il se confronte aujourd’hui ? Je ne cache pas ma joie de recevoir un grand  auteur que les contradictions habitent, un esprit très fleur bleu doté d’un humour noir, un amoureux éternel de l’éphémère, un addict invétéré qui ne consomme plus, un homme dont je me sens proche, pour  le meilleur et pour le pire !🖇 Références :📚 Médecine douce (Editions Au diable vauvert, 2024)📚 Un léger passage à vide (Editions Au diable vauvert, 2010)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

16/01/2025 • 38:28

 10 ans de gueule de bois. Alcool, coke, médocs, pour tenir debout ou s'écrouler. Nicolas Rey, c'est le mec qui a tout testé, tout explosé et qui a réussi à remonter à la surface. Aujourd'hui, Il parle de ses excès, de ses échecs et de ce qu'il reste après la tempête. "Aller mal, c'est un bon début" dit-il. Sobriété, solitude, rédemption : on déballe tout sans filtre. Un épisode spécial Dry january, cash, brut et essentiel.🖇 Références :📚 Médecine douce (Editions Au diable vauvert, 2024)📚 Un léger passage à vide (Editions Au diable vauvert, 2010)Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-Addictions.

09/01/2025 • 01:54

🎙Cette semaine, spéciale Dry January avec Gad Elmaleh, sobre depuis plus de 3 ans💬 " En fait, j'ai eu une phase où j'essayais de doser... où je me disais : "Voilà, tu vas finir ton show et tu vas prendre un bon verre de vin. T'es prêt à ça ?". J'ai même eu une période où c'était ma carotte. Mais il n'était pas bon. Pas le vin, mais l'acte, le moment, il n'était pas cool. Il n'était pas serein. J'attendais tellement. Je jouais, je faisais mes trucs. J'attendais tellement ce verre de vin."J’aimerais ouvrir ce défi de janvier, plus communément appelé le Dry January, par une phrase que les personnes désireuses de contrôler leur consommation d’alcool ou d’arrêter de boire, ont toutes un jour entendue: «Mais toi, tu buvais pas beaucoup ! T’étais pas alcoolique !». Dans nos imaginaires, il y aurait donc des typologies d’addicts, des profils bien définis. Pourtant, il y a autant de raisons d’arrêter de boire que de profils de buveurs. Peut-être même qu’en réalité, les addictions se logent là où on ne les attend pas: dans une irrépressible envie d’ailleurs, dans une sournoise tristesse, dans l’impatience chronique, ou dans cette quête effrénée d’attention et de reconnaissance. Notre invité sait de quoi il parle. Il y a trois ans et demi, le 21 août 2021, il a fait un choix radical: arrêter l’alcool. Non pour devenir un ascète, mais pour retrouver quelque chose de fondamental qu’il avait perdu: la joie. Pas celle qui éclabousse artificiellement les soirées trop arrosées, mais celle, plus rare, qui nous fait vibrer de l’intérieur. Une joie authentique, qu’on ne trouve pas au fond d’un verre, mais de soi-même. Dans son dernier spectacle, que j’ai eu la chance de découvrir, pas de chichis, pas de chouchou ! Il n’a pas décidé de nous éclater avec des jeux de scénographies grandiloquents, mais c’est la simplicité et la sincérité qui prennent toute la lumière. Il propose un stand-up épuré, porté par une parole juste, se livre sans détour sur son âge, sa quête de bien-être, de sens, et son choix d’une vie libérée des addictions. L’humoriste convoque sa propre histoire, entre questionnements intimes et éclats de rire universels. Plus qu’un simple show, c’est une conversation entre amis, portée par un artiste qui, après avoir tout exploré, choisit la paix et la joie comme boussoles. "Lui-même" est une célébration de l’essentiel. Et justement, la dépendance c’est tout l’inverse. C’est l’abandon de soi au profit d’habitudes que l’on croit nécessaires et qui pourtant n’ont rien d’essentielles. Alors, comment passe-t-on de workaholic à "calmolic" ? Comment un amoureux du vin peut-il entretenir avec ce dernier une relation platonique et olfactive ? Comment apprendre à se poser quand on a passé sa vie à courir ? Et surtout, comment transformer un tempérament addictif en moteur de création et d’épanouissement ? Pour notre invité, la réponse se trouve quelque part entre la spiritualité, la foi, et ce qu’il appelle sa “mission intime”. Nous accueillons, vous l’avez compris, un humoriste, un artiste, un créateur, et un infatigable chercheur de sens, Gad Elmaleh.🖇 Références :🎭 Spectacle au Dôme de Paris et en tournée Gad Elmaleh "Lui-même" Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

02/01/2025 • 48:52

 Il y a trois ans et demi, il a dit "stop" à l'alcool. Mais aussi à tout ce qui masquait une quête plus profonde : celle de la joie, de l'authenticité, du sens. Entre confidences touchantes et éclats de rire, l'humoriste explore la vie sans béquilles, loin des artifices de la dépendance. Comment transformer un tempérament addictif en moteur de création ? Et si la sobriété n'était pas une privation mais une libération ? Gad Elmaleh nous partage ses addictions et contradictions. Alors préparez-vous à sourire, à réfléchir et peut-être, vous aussi, à relever le défi du Dry january.🖇 Références :🎭 Spectacle au Dôme de Paris et en tournée Gad Elmaleh "Lui-même" Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-Addictions.

29/12/2024 • 01:52

🎙Cette semaine, immersion dans le XXeme siècle de la chanson qui rimait parfois avec addiction, avec Claude Lemesle, parolier et auteur de succès populaires.💬 "Pour moi, c'était un palliatif à mon manque total de confiance en moi. Aucune confiance en moi sur aucun plan je veux dire : à la fois sur le plan de l'écriture, mais aussi, par exemple, j'étais le mec le plus timide du monde avant que j'entreprenne de confier mes sentiments à une jeune femme. Soit, si je m'étais écouté, si je n'avais pas bu, il se serait passé en gros 15 ou 20 ans."Son moteur : l’émotion. Sa quête : "La sobriété du mot juste, qui s’acquiert avec beaucoup de temps, de travail, et un passage nécessaire par des tas de méandres", souligne-t-il dans une interview accordée récemment sur Europe1 à la journaliste Emilie Mazoyer. Et les méandres, il les a dûment côtoyés auprès d’artistes aussi torturés que talentueux. Et cela va souvent de pair, soyons honnêtes. Il s’agissait souvent de personnalités enclines aux addictions, d’ailleurs. Dassin, Hallyday, Sardou, Bécaud, Carlos, Reggiani, Mouskouri, Lenorman, Fugain… La liste est bien trop longue, et il est plus aisé de nommer ceux pour qui il n’a pas travaillé que l'inverse : avec 1350 chansons enregistrées sur près de 2500 écrites, aussi bien des chansons phares du répertoire des plus grands, que des pépites méconnues, mais surtout des chansons cultes dont on peut dire « et si elles n’existaient pas » ?… La vie a mis notre invité sur ma route il y a moins d’un an, et depuis, la musique et les mots reprennent leur juste place dans mon coeur. Comme s’il avait réparé quelque chose, simplement par sa présence. Parce qu’il est comme ça, indéfectiblement humain. Humble et conscient de sa valeur. Audacieux et traqueux. Ferme et indulgent. Courageux et fragile. Simple et élégant. Hypermnésique, il se souvient de toutes les paroles des chansons qu’il a écrites mais aussi de toutes celles qu’il n’a pas écrites, et dont il aurait peut-être secrètement aimé être l’auteur. Hypersensible, il a cette manière pudique d’être ému par les choses de ce monde et d’en faire si simplement des hymnes à la vie. Hyperactivité, hyperréalisme, hyperacousie, hyperfectionnisme…. Les "hyper" s’empilent façon Kapla, et on se demande souvent comment ce petit grand homme de presque 80 ans peut transmettre autant de ses envies, de son histoire, de sa passion sans jamais s’épuiser. Encore une preuve que le don est un cadeau que l’on se fait à soi-même. Mais tout ce « trop » ne cache-t-il pas un petit quelque chose de pas assez ? Cette obsession de faire, de laisser une trace à tout prix n’est-elle pas le révélateur d’une peur tenace de disparaître ? Car au-delà de la mort, il y a chez Claude Lemesle, la crainte épouvantable de ne pas avoir existé. « Football, amour, alcool, gloire, frissons, tendresse, je prends tout pêle-mêle et je suis bien partout. » écrit-il pour Serge Reggiani dans le prodigieux « Il faut vivre». Remplir le vide est le propre de l’addiction et cet amoureux de Brassens et de Brel, en sait quelque chose. Il en a croisé des gens avides d’amour, de succès, d’intensité, à commencer par lui-même, sans doute. Dans les vapeurs d’alcool et la fumée des soirées folles parisiennes, qu’on imagine très Alleniennes (de Woody, hein pas de l’haleine, quoique ça marche aussi…), Claude a vécu tant de vies, 2500 exactement. Et il continue, dans la sobriété la plus totale depuis près de 4 ans, de persévérer à vouloir écrire à la fin de la fête « quelque chose a changé pendant que nous passions ».🖇 Références :📚 L'art d'écrire une chanson (Éditions Eyrolles, 2024)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

26/12/2024 • 47:43

 Dassin, Hallyday, Sardou, Becaud, Carlos, Reggiani, Mouskouri, Lenorman, Fugain... la liste est bien trop longue et il est bien plus aisé de nommer les artistes pour lesquels notre invité n'a pas pas travaillé, que l'inverse. Avec 1350 chansons enregistrées, des chansons phares, des pépites inconnues, mais surtout des chansons cultes dont on peut dire: "et si elles n'existaient pas". Remplir le vide est le propre de l'addiction et Claude Lemesle en sait quelque chose. À près de 80 ans, il en a croisé des gens avides d'amour, de succès, d'intensité, tout comme lui sans doute, dans les vapeurs d'alcool et de tabac des soirées folles parisiennes, Claude a vécu tant de vies et il continue de le faire sobrement. Bon temps que c'était l'alcool, ma foi, c'était pas le dernier.🖇 Références :📚 L'art d'écrire une chanson (Éditions Eyrolles, 2024)Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-addictions.

19/12/2024 • 01:42

🎙Cette semaine, on explore une thérapie puissante : la Gestalt thérapie avec Katia Denard, Gestalt thérapeute.💬 "La Gestalt, c'est une thérapie que je trouve révolutionnaire pour plusieurs raisons : l'engagement du thérapeute, la relation, le fait qu'on puisse travailler corporellement. Que ce soit une méthode holistique qui prend en compte le corps et l'esprit. Et on en entend assez rarement parler."La Gestalt-thérapie, fondée par Fritz Perls, propose une approche inédite et puissante pour comprendre nos comportements en se concentrant sur l’expérience du moment présent. Basée sur la théorie du contact, cette méthode offre des outils essentiels pour explorer les blocages émotionnels et les schémas répétitifs, souvent à l’origine des comportements addictifs. La Gestalt permet d'identifier les zones de rupture, ces moments où le contact avec la réalité ou soi-même se brise, favorisant ainsi l'émergence de comportements compulsifs ou destructeurs. Notre invitée nous éclaire sur cette approche dans le cadre des addictions. D’abord formée en psychanalyse, Katia Denard a découvert la Gestalt-thérapie lors d’une formation et a été immédiatement convaincue par son pouvoir transformateur. Elle a d’ailleurs décidé de créer le podcast Profane, afin de permettre aux non-initiés d’en apprendre plus sur eux-mêmes, et j’ai pu le vérifier lors de mon passage derrière son micro ! Elle m’a confié avoir un faible pour les addicts, mais aussi que l’investissement que leur prise en charge nécessite ne lui permet pas d’avoir plus de 1 ou 2 patients dépendants à la fois. Oui, parce que la Gestalt c’est ça, enfin celle de Katia en tous cas : remplacer l’addiction au produit par un lien puissant avec le thérapeute. En gros, c’est du full time Job. Nous parlerons de santé mentale, de contraintes existentielles,  de conscience plutôt que de jugement, de perfectionnisme,  de ressources telles que la respiration, la conscience du moment présent, l’acceptation de soi pour n’en citer que quelques-unes, et nous verrons comment il est possible de transformer l'anxiété sous-jacente aux comportements addictifs en énergie créatrice, mais surtout de rétablir un contact plus authentique avec soi-même et son environnement.🖇 Références :🎧 Profane Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

12/12/2024 • 47:24

Addiction, anxiété, trauma, rupture avec soi-même, la Gestalt thérapie explore ses failles profondes. Katia Denard, thérapeute fascinée par cette méthode puissante, nous partage sa manière pour guider ses patients vers un lien essentiel avec eux-mêmes là où l'addiction cède sa place à la conscience.🖇 Références :🎧 Profane Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-addictions.

05/12/2024 • 01:21

🎙Attention, cette semaine le récit de notre invité François Creton, acteur, peut heurter la sensibilité de certain.es. Nous avons décidé d’enregistrer et de publier cet épisode dans le seul but de faire passer un message d’espoir, d’amour et de rétablissement. 💬 "Je me sers de l'addiction. Je vais me servir de : "ah ouais, j'ai une vie tellement difficile, tellement malheureuse, c'est normal que je consomme et je me vautre dans la merde, que je me vautre dans mon malheur". En fait, je labourre mon propre malheur pour pouvoir continuer. C'est le truc complètement pervers et complètement démolissant."Lorsque j’ai imaginé le podcast Contre-Addictions, c’était précisément pour recevoir des invités tels que celui que nous avons la chance d’avoir parmi nous aujourd’hui. Rien ne le prédestinait à être en face de moi, heureux, nourri de rêves et de projets, clean, depuis maintenant 6 ans. Il tombe dans la dope comme on tombe sur un ami, qui nous veut du mal. Il commence alors à passer sa vie à courir après le soulagement dans un corps perpétuellement en souffrance. « J’ai tout testé avec excès et violence » dit-il. Tox des années 80, avec tous les risques que cela comporte, le chaos devient son quotidien. Son histoire, il va nous la raconter, mais il s’en est aussi inspiré pour écrire son premier long métrage : « Les héroïques » du jeune réalisateur Maxime Roy.  Notre invité, acteur et scénariste français y incarne Michel Kowalski, un quinquagénaire à bout de souffle, perdu entre addiction, précarité et responsabilités familiales. Le film dépeint avec justesse la lutte quotidienne d’un homme égaré, entre un fils aîné, un bébé, et un père mourant. Avec sa veste de cuir marquée "LOSER" ( un clin d’oeil à son premier court métrage, Beautiful Loser), il erre dans un Paris méconnaissable, sa fragilité et sa rage éclatant dès la première scène, un monologue de plus de 3 minutes lors d’une réunion d’Alcooliques anonymes, face à une caméra au poing aussi discrète qu’intense. Mais de cet enfer, Michel, ou devrais-je dire François Creton, va revenir à la vie. Au-delà d’une rédemption personnelle, son témoignage est un hommage aux luttes silencieuses de ceux qui, jour après jour, cherchent à se libérer de l’emprise des addictions. Un cri d’espoir aussi et surtout que François délivre à tous ceux qui ne croient pas aux miracles.Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

28/11/2024 • 61:15

François Creton, acteur, doubleur et scénariste est un addict exemplaire. Il a commencé à 11 ans, essaye tout et n'importe quoi, avec violence et excès, et sera marié à la conso jusqu'à ce que la mort le répare. Parce que oui, il s'agit bien d'une petite mort scénarisée dans le film "Les héroïques" de Maxime Roy co-écrit avec notre invité. Cet épisode est l'histoire, pas banale, d'un polytoxicomane.Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-addictions.

21/11/2024 • 00:58

🎙Cette semaine, pour le Mois sans tabac, on fait le point sur le lobby de l'Industrie du Tabac avec Martin Drago, avocat et responsable du plaidoyer de l'Alliance Contre le Tabac (ACT)💬 "On est tous addict. Énormément de gens dans le monde sont addicts et vont acheter tous les jours les produits de cette entreprise. C'est une entreprise qui est très riche et avec ses moyens, en fait, elle peut influer les décisions publiques de telle manière, qu'en fait, elle peut continuer à vendre son produit qui vend de la mort sans qu'on l'embête tellement. C'est une industrie qui ment surtout."L’industrie du tabac, ce véritable champion des records désastreux, se surpasse chaque année. En effet, elle est responsable de 8 millions de morts dans le monde, exploite 1,3 million d’enfants dans ses plantations, et disperse 4 500 milliards de mégots dans la nature, tout en coûtant la bagatelle de 156 milliards d’euros à la France ! On pourrait presque applaudir cette industrie pour ses exploits... si seulement ses prouesses ne nuisaient pas autant à la santé publique, à l'environnement, et à l'économie.Mais rassurez-vous, certains se  battent en première ligne contre ce fléau, comme Martin Drago, avocat et responsable du plaidoyer de l'Alliance Contre le Tabac (ACT). Avec son équipe, Martin milite pour des mesures radicales et ambitieuses, comme la décommercialisation progressive des produits du tabac et de la nicotine à partir de 2032. Une initiative audacieuse, qui pourrait enfin protéger nos enfants et notre planète de cette machine infernale à produire des cigarettes… et des morts.Se battre chaque jour pour réveiller les conscience,  sensibiliser les décideurs politiques et le grand public aux méfaits de l’industrie du tabac, réveiller les consciences, sensibiliser les décideurs politiques et exposer la vraie nature de cette industrie. Non, fumer n'est pas un acte de rébellion ou de liberté – c’est plutôt une soumission silencieuse à une industrie qui prospère en faisant des ravages à tous les niveaux. À l’ACT, ils s’attaquent à des sujets souvent ignorés, comme l’impact environnemental et social de cette industrie. Et le tout, avec des campagnes bien senties, souvent pleines d’ironie, histoire de bien piquer là où ça fait mal. 🚭 Kit pour arrêter de fumer Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

14/11/2024 • 42:19

L'industrie du tabac, championne de record macabre, 8 millionsde mo rts par an, 1,3 millions d'enfants exploités et 4 500 milliards de mégots polluant notre planète. Mais Martin Drago, avocat et responsable du plaidoyer de l'Alliance contre le tabac, l'ACT, est en première ligne pour changer la donne. 🚭 Kit pour arrêter de fumer Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-addictions.

07/11/2024 • 01:14

🎙Cette semaine, pour le Mois sans tabac, on arrête de fumer avec Franck Dubosc, acteur, réalisateur💬 "Alors, il faut savoir qu'on passe par les étapes : je viens d'arrêter de fumer, puis après, c'est quand on nous propose une cigarette : "non merci, je viens d'arrêter, je ne fume plus". Mais avant de dire : "je ne fume pas" il faut des années. Et le moment où on passe devant un tabac, où on se dit : "je n'ai pas besoin de m'arrêter". C'est comme quand je me suis marié, les pharmacies, les préservatifs, c'est le même truc. Non, je ne suis pas fumeur. Si on me propose une cigarette, je vais dire : "ah non merci, je fume pas". Mais c'est pas si vieux que ça."À l’occasion du Mois sans tabac, j’avais envie d’inviter un ex-fumeur, mais pas n’importe lequel. Mon invité est également un ex-mythomane, un hypocondriaque que la paternité a guéri, passionné de petites annonces, de disco, ou encore de camping. C’est un homme de talent et d’humour, à l’âme philosophe, qui n’hésite pas à s’exprimer sur ses réseaux sociaux pour encourager les fumeurs à abandonner leurs mauvaises habitudes. Il propose des sketchs très explicites sur l’inutilité et la nuisance de la cigarette et accompagne même les parents d’adolescents en leur faisant découvrir le texte de Gretchen Schmelzer, “La lettre que notre ado ne peut pas nous écrire”. Oui, notre invité fait partie de ces personnes que l’on aimerait pouvoir appeler lorsqu’on a un petit coup de mou, pour lui demander d’être témoin à notre mariage, ou, encore mieux, pour être l’invité de Contre-Addictions. J’ai tenté ma chance en lui écrivant, et il a répondu avec une grande générosité. Je suis heureuse de recevoir Franck Dubosc : acteur, auteur, réalisateur, salué par le public et la critique, qui a su se faire une place dans nos cœurs, mais surtout, il a accompli l’exploit de dire adieu à la cigarette. Il a compté les heures, les jours, puis les années, sans nicotine. Aujourd’hui, il va nous aider à en faire autant !🖇 Références :🚭 Kit pour arrêter de fumer 📽️ "Retrouvez Franck Dubosc ce mois-ci dans Loups-Garous sur Netflix. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

31/10/2024 • 45:16

À l'occasion du Mois sans tabac, je vous réserve un invité très spécial, acteur incontournable, humoriste brillant et réalisateur à succès. Mais c'est surtout un ex fumeur qui a relevé l'un des plus grands défis de sa vie : dire adieu à la cigarette. Dans le prochain épisode, Frank Dubosc, nous confiera comment il a fait ce choix radical et tout ce qu'il a aidé à ne jamais regarder derrière.🖇 Références :🚭 Kit pour arrêter de fumer 📽️ "Retrouvez Franck Dubosc ce mois-ci dans Loups-Garous sur Netflix. Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-addictions.

27/10/2024 • 01:37

🎙Cette semaine, nous tentons de décrypter l'addiction aux jeux avec Bruno Rocher, psychiatre au CHU de Nantes.💬 "On considère que le jeu vidéo devient aussi une addiction, souvent parce que c'est un pis-aller d'une capacité de sortir de chez soi et d'avoir une socialisation, des rencontres qui soient suffisamment sereines. Finalement, on est quand même chez un public de jeunes garçons souvent, qui sont très en difficulté avec cette question de l'altérité de l'intégration dans un groupe ou de sortir de chez soi. Et finalement, le jeu vidéo permet de se cantonner à un usage qui est plus confortable parce qu'il est évitant par rapport à cette dynamique de socialisation."L’addiction au jeu, qu’il s’agisse des jeux de hasard ou des jeux vidéo, touche à une dimension profondément ancrée dans la psyché humaine : celle du désir de maîtrise de l’incertitude, de la quête d'une forme d’euphorie face à l’inconnu, ou, parfois, d'une évasion face à la réalité. Dans le cas des jeux de hasard, l’addiction est liée à l'activation du circuit de la récompense. Lorsque l’on mise de l’argent dans un jeu, l’anticipation de la récompense – même si elle est improbable – est souvent plus forte que la récompense elle-même. Le système de récompense aléatoire renforce l’idée que la prochaine tentative pourrait être la bonne, ce qui incite à rejouer, parfois jusqu’à l’épuisement psychologique et financier. Les jeux vidéo, en revanche, utilisent des leviers différents, mais tout aussi puissants. Ici, l’addiction repose sur une gratification progressive, une montée en puissance où chaque petite victoire, chaque niveau passé, chaque objectif atteint, entraîne une libération de dopamine. Les jeux vidéo exploitent notre besoin de progression et de maîtrise, et mettent en place des systèmes complexes de récompenses qui nous incitent à investir toujours plus de temps et d’effort. Contrairement aux jeux de hasard, où le résultat est souvent hors de contrôle, les jeux vidéo donnent l’illusion d’un contrôle total. Dans les deux cas, l’individu est pris dans un cercle où l'instant présent – celui de la mise ou de l’action – prend toute la place, au détriment d’une projection vers l’avenir. Le joueur est aspiré dans une temporalité où l’urgence de la récompense immédiate l’emporte sur toute considération rationnelle. Et pour comprendre cette forme d'emprise moderne, qui peut se dissimuler derrière l’innocence d’un écran ou l’euphorie d’un pari,  qui ne connaît ni âge ni frontières, nous avons la chance de recevoir aujourd'hui un expert reconnu, un homme dont le travail au cœur des problématiques de santé mentale en fait une voix incontournable sur le sujet : le docteur Bruno Rocher, psychiatre au CHU de Nantes. Spécialiste des addictions comportementales, il est de ceux qui savent décrypter les mécanismes subtils et parfois destructeurs qui peuvent transformer un simple loisir en une véritable prison. Dans un monde où le jeu est partout – des casinos en ligne à portée de clic, des jeux vidéo en accès illimité – il devient urgent de comprendre les ressorts de cette dépendances, d’apprendre à la reconnaître, et à la traiter.🖇 Références :📚 Mon enfant est-il accro aux jeux vidéo ? : Conseils de vie au quotidien (Éditions John Libbey, 2020)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

24/10/2024 • 56:55

L'addiction aux jeux, qu'il s'agisse des jeux de hasard ou des jeux vidéo, touche à une dimension profondément ancrée dans la psyché humaine, celle du désir de maîtrise de l'incertitude. De la quête d'une forme d'euphorie face à l'inconnu ou parfois d'une évasion face à la réalité, comment aider ceux qui perdent leur temps, leur argent, leurs liens sociaux et une grande partie de leur vie dans une dépendance au jeu ? C'est ce que nous verrons avec Bruno Rocher, psychiatre au CHU de Nantes.🖇 Références :Mon enfant est-il accro aux jeux vidéo ? : Conseils de vie au quotidien (Éditions John Libbey, 2020)Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et de Contre-addictions.

17/10/2024 • 01:26

🎙Cette semaine, nous cherchons à comprendre comment l’alcoolisme s'installe dans les milieux professionnels avec Charlotte Peyronnet, ingénieure agricole, journaliste, restauratrice… couteau suisse.💬 "C'est trop précieux ce que j'ai gagné en étant sobre. Cette lucidité sur des situations justement... Mais on parlait de peur tout à l'heure. Finalement, c'est pas si mal d'avoir un peu peur... Parfois".Notre invitée n’a que 34 ans, mais a passé exactement la moitié de sa vie à boire. 17 ans donc, à augmenter insidieusement les doses et les mensonges. 17 ans à boire, parce que c’était normal, dans sa famille, de boire. Parce qu’elle aimait danser et que "bordel", à jeun, c’est chiant. Comme tout le reste d’ailleurs. Parce qu'elle voulait picoler comme un bonhomme. Parce qu’elle avait cours d'œnologie à 9h30 du mat, et qu’il était interdit de re-cracher. Parce qu’elle a longtemps été dans le déni de son homosexualité. Parce que ça la faisait exister aux yeux des autres. Parce qu’il fallait affronter le rythme effréné et la précarité du métier de journaliste en CDD. Parce qu’à 10h, c’est déjà l’heure de l’apéro, quand on sort de matinale. Parce qu’en quittant tout pour ouvrir son restaurant, la pression financière et la charge mentale étaient trop grandes. Parce que c’est cool une patronne qui picole avec ses clients. Parce que son associé s’est tiré, mais pas la tireuse à bière. Parce que les symptômes de manque étaient moins supportables que les gueules de bois. Elle a bu parce qu’elle ne pouvait pas ne pas le faire. Elle a bu, aussi et surtout parce qu’elle avait honte de boire. Charlotte Peyronnet, fille de bonne famille, diplômée d’école d’ingénieure agricole et de science po, ex-journaliste, ex-restauratrice, et gérante d’une boulangerie solidaire, a bu, pour tout, tout le temps, tout simplement pour affronter la vie, pour assurer en toutes circonstances, parce que Charlotte, elle va toujours bien... Toutes les raisons sont bonnes pour boire quand on est malade alcoolique. Charlotte a-t-elle fait des choix qui l’ont amenée à boire, ou a-t-elle choisi des vies qui lui permettaient de boire librement ? « Et toi, pourquoi tu bois  ?», est le titre de son ouvrage percutant comme cette dernière cuite, cette dernière chute. Comme ses adieux en grande pompe qu’elle a fait à la bouteille le 24 mars 2021... Mais la question qui se pose dans une société où boire est un acte social serait peut-être  plus : « et toi, pourquoi tu ne bois pas ? ». Dans cet épisode Charlotte va nous aider à répondre à ces 2 questions, viscéralement indissociables !🖇 Références :📚Et toi, pourquoi tu bois ? (Éditions Denoël, 2024)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

10/10/2024 • 65:54

Notre invitée n'a que 34 ans, mais a passé exactement la moitié de sa vie à boire, 17 ans, donc, à augmenter insidieusement les doses et les mensonges. 17 ans à boire, parce que c'était normal dans sa famille de boire. Parce qu'elle aimait danser. Que, bordel, à jeun, c'est chiant. Comme tout le reste d'ailleurs. Parce qu'il fallait affronter le rythme effréné et l'insécurité d'un métier de journaliste en CDD ou celui ensuite de restauratrice. Parce que les symptômes de manque étaient plus douloureux que les gueules de bois. Elle a bu parce qu'elle ne pouvait pas ne pas le faire. Elle a bu aussi et surtout parce qu'elle avait honte de boire. Mais nous, ce qui nous intéresse, c'est pourquoi l'entrepreneuse et auteure, Charlotte Peyronnet ne boit plus.🖇 Références :📚Et toi, pourquoi tu bois ? (Éditions Denoël, 2024)Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et Contre-addictions.

03/10/2024 • 01:31

🎙Cette semaine, nous nous asseyons dans "le fauteuil" du Dr Marc Galy, médecin anesthésiste-réanimateur et hypnothérapeute.💬 "Il y a le réel contexte, et y a nous. Souvent on ne peut pas changer le contexte. Donc il faut que nous on s'adapte au contexte. Donc le fait de se plonger dans le fauteuil et de retrouver un mode perceptif dans lequel on ne fait rien, et on laisse le contact faire".Lorsque j’ai appris en avril 2021 que j’étais atteinte d’un cancer du sein, je n’avais pas mesuré à quel point cela impacterait ma santé mentale plus que ma santé physique. L’annonce de la nouvelle, les opérations et  les traitements ont eu raison de celle-ci. Après une mastectomie, une radiothérapie, c’est l’hormonothérapie évoquée dans l’ouvrage « Les montagnes Roses » qui me mena d’abord à la rechute, mais surtout lentement mais sûrement à une dépression très lourde dont aucun traitement ne venait à bout. Mais comme je remercie toujours le ciel pour les épreuves qu’il m’envoie, c’est grâce à celle-ci que j’ai pu connaître l’Institut Rafaël, maison de l’après cancer à Levallois, fondé par le Dr Alain Toledano. J’y ai rencontré des psychiatres, des acupuncteurs, j’y ai pratiqué le yoga et de la sophrologie, et j’ai pu, peu à peu retrouver un peu de paix, au fil des rencontres et des séances. Et mon invité, médecin anesthésiste, se présenta lui aussi naturellement sur ma route. Et c'est avec le Dr Marc Galy formé par François Roustang, lui-même philosophe et psychanalyste devenu hypnothérapeute, que je travaille depuis des mois à prendre ma place dans son fauteuil. Et ma vie trouve elle aussi son chemin, à son rythme. Les problèmes ou les souffrances s’intègrent, sans se nier, et s’évaporent même souvent. Les doutes se félicitent de n’être certains de rien. La vie s’infuse en moi, et le moi s’infuse dans la vie, et je constate que l’envie de me faire du mal s’éloigne un peu plus loin chaque jour. À la question « quelle est donc [...] la visée, le but de l'hypnothérapie ? », François Roustang répondait: c’est « répondre à la demande de la personne que nous recevons pour lui permettre de modifier le rapport à son monde». Le commun des vivants ne comprend malheureusement pas grand-chose à la pratique de l’hypnose et c’est sûrement ce qui la rend efficace. Mais nous allons tout de même tenter de comprendre ce que signifie guérir « par le siège »,  comment on se libère du stress,  de phobies, de la dépression et surtout des addictions, mais plus globalement, comment la vie peut devenir, grâce à l’hypnose, beaucoup douce.🖇 Références :📚 Dans le fauteuil de l'hypnose. Marc Galy (Éditions Erès, 2023)📚 L'hypnose ou les portes de la guérison. François Roustang, Jean-Marc Benhaiem (Éditions Odile Jacob, 2012)🏛 Institut RafaëlCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

26/09/2024 • 61:12

À la question, quelle est donc la visée et le but de l'hypnothérapie, le grand François Roustang répondait : "C'est répondre à la demande de la personne que nous recevons pour lui permettre de modifier le rapport à son monde". Le commun des vivants ne comprend malheureusement pas grand chose à la pratique de l'hypnose et c'est sûrement ce qui la rend efficace.Mais nous allons tout de même tenter de comprendre ce que signifie guérir par le siège avec le Docteur Marc Galy hypno-thérapeute à l'hôpital Suisse d'Issy-les-Moulineaux ainsi qu'à l'Institut Raphaël, comment on se libère du stress, des phobies, de la dépression et surtout des addictions. Mais plus globalement, comment la vie peut-elle devenir, grâce à l'hypnose beaucoup plus douce ?Parfois, il suffit de pas grand chose, mais c'est ce pas grand chose justement qui est le plus difficile à atteindre, en tout cas, sans l'aide d'un thérapeute. Et c'est là que l'hypnose intervient.Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et Contre-addictions.

19/09/2024 • 01:56

🎙Cette semaine, nous explorons l'addiction aux séries avec Bertrand Cochard, philosophe.💬 "Comme tout le monde, j'ai connu des moments où j'étais dépressif, c'est à dire des moments où j'arrivais pas à me motiver. Je n'arrivais pas à travailler. Et je dois dire que je me suis vraiment abandonné à ces tunnels fictionnels. Et c'était finalement la seule manière d'éviter d'avoir à penser à moi-même".Qui parmi nous n'a pas déjà sacrifié des heures, des jours, voire des mois dans ces labyrinthes fictionnels, à suivre les péripéties de héros fictifs, au point de perdre toute notion du temps ? Depuis le confinement, les plateformes de visionnage visionnaires se sont mises à déverser un déluge d’arches narratives et les abonnements se sont mis à grimper selon un scénario bien connu : celui de l’offre et de la demande. Sauf que la marchandise ici, à en croire notre brillant invité, c’est le vide. Aujourd’hui nous sommes des millions à consacrer notre temps, que l’on croit libre, à des récits savamment concoctés par des experts en captologie dont l'unique mission est de nous rendre accros dès les premières secondes. Et notre invité n'échappe pas à la règle. Agrégé et docteur en philosophie, il est aussi un sériephile repenti. « Les séries, et surtout les plateformes qui les accueillent sont conçues pour générer des comportements addictifs qu'elles ont en commun avec le smartphone, les réseaux sociaux et les jeux vidéo » écrit notre invité dans sa spectaculaire critique des séries "Vide à la demande" à laquelle j’adhère en partie depuis quelques temps déjà. Les séries sont devenues une drogue sur mesure qui épousent parfaitement les courbes statistiques de  notre époque ; époque marquée par un manque de temps mais surtout de sens. Notre activité favorite, au XXIe siècle, est passive. Elle consiste à tuer le temps face à des écrans plats, comme le contenu qu'ils diffusent.  Mais le sujet est bien plus vaste que la série elle-même, et le philosophe niçois en fait assez exhaustivement le tour. Il se questionne notamment sur la fonction qu’ont les séries dans nos vies. Que cherchons nous à faire ou plutôt, que cherchons nous à fuir ? Pourquoi « aller, juste un petit dernier après j’arrête ? ». Si, comme le disait Gilles Deleuze, la philosophie sert à lutter contre la bêtise, nous allons tenter de nous affranchir un peu de la nôtre, et peut-être aussi de celle des autres. Car nous sommes tous pris dans cet engrenage narratif, et s’il est presque trop tard pour en sortir nous pouvons tout de même nous demander si nous préférons contribuer au problème ou à la solution. Alors Merci, Bertrand Cochard, pour ce diagnostic rigoureux et sans concession qui va nous permettre, je l’espère, de réveiller quelques consciences  !. 🖇 Références :📚 Vide à la demande (Éditions L'Échappée, 2024)📱Association « Lève les yeux » Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

12/09/2024 • 62:08

Les séries sont devenues une drogue sur mesure qui épouse parfaitement les courbes statistiques de notre époque. Une époque marquée par un manque de temps, mais aussi et surtout de sens. Notre activité favorite au XXIe siècle est passive. Elle consiste à tuer le temps face à des écrans plats. Comme le contenu qu'il diffuse. Mais si les écrans et ce qu'on y projette sont un des mots de ce siècle, le fait de binger en est son symptôme le plus flagrant. Parce que derrière ce mot, il y a tout ce qu'on connaît de l'addiction : craving, perte de sens, dépression, déni, hallucinations, paranoïa, honte, plaisirs coupables. Les lendemains de visionnage effréné de série ressemblent souvent à des lendemains de cuite. Mais le sujet est bien plus vaste que la série elle-même, et le philosophe niçois que nous recevons, Bertrand Cochard, dans son ouvrage : "Vide à la demande" en fait exhaustivement le tour. Quelles fonctions ont les séries dans nos vies? Que cherchons-nous à faire, ou plutôt que cherchons-nous à fuir? Pourquoi faut-il absolument regarder cette création que tout le monde encense ? Pourquoi faut-il absolument finir une saison médiocre, juste parce qu'on l'a commencé ? Pourquoi "allez, juste un petit dernier, après j'arrête..." ? Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et Contre-addictions.

08/09/2024 • 01:43

🎙Cette semaine, c'est la rentrée ! On en profite pour parler santé mentale de nos enfants avec Anna, enseignante instagrameuse.💬 " Il y a une première étape qui est indispensable, qui est : avoir déjà juste du recul sur son propre usage à soi. Quand on est enseignant, quand on est parent, qu'est-ce qui fait que je n'arrive pas à arrêter de regarder des vidéos ? Je n'arrive pas à arrêter de regarder Twitter ou j'ai toujours besoin de mon téléphone, ça me rassure. Parce que ce téléphone, il a un rôle dans notre vie, il vient combler quelque chose. En avoir conscience ça peut nous permettre aussi de comprendre les comportements des enfants. Il y a un vrai sujet autour des écrans. Ça c'est évidemment une grosse inquiétude des parents, de nous enseignants. Les parents ne savent pas en fait ce que font les enfants devant les écrans. Ils ne s'en rendent pas compte, et ils ne veulent pas s'en rendre compte parce que eux ont cette addiction".Depuis quatre ans, elle illumine les salles de classe avec son enthousiasme contagieux et sa passion débordante pour l'enseignement. Après avoir étudié le droit et l'économie, travaillé en tant qu'attachée de presse, passé neuf mois avec son sac à dos à travers le monde, notre invitée a choisi de donner un nouveau sens à sa carrière, et à sa vie tout court, en se tournant vers l'éducation. Voix influente sur les réseaux sociaux, avec plus de 150 000 abonnés sur son compte Instagram « La vie d’enseignante », elle partage son quotidien de professeure des écoles avec une authenticité désarmante. C'est frais, simple, et tellement utile ! Sa mission ? Changer notre perception des enseignants et révéler la beauté de ce métier si souvent méconnu. Pari réussi ! Mais Anna n'est pas seulement une éducatrice passionnée. Elle est également une penseuse positive et une ingénieuse, toujours à la recherche de nouvelles méthodes pour répondre aux besoins de ses élèves. Elle crée un environnement d'apprentissage dynamique et ludique : de l'accueil matinal en anglais aux rituels comme le “Club des poètes” , en passant par des ateliers sur les émotions, des activités artistiques, théâtrales et des débats. Elle valorise et encourage la lecture, favorise l'intelligence collective et compose elle-même des chansons pour rendre le travail de mémorisation plus captivant. Personne ne s’ennuie ni n’est laissé pour compte avec Anna. Chaque enfant trouve sa place et son espace, et la joie qui règne dans sa classe pourrait presque nous redonner foi en l'avenir, malgré les défis auxquels nos enfants font face dans une société individualiste et numérique. Empathique et attentive à la santé mentale de ses élèves, elle ne sait que trop bien à quel point les addictions peuvent être des réponses inconscientes de l’enfant incompris, délaissé, ou pire, violenté. Elle a connu elle-même les affres des troubles du comportement alimentaire. Ce qui l’a sauvée ? Trouver du sens et être dans la joie grâce à l’apprentissage, une véritable drogue pour elle. Travailler ensemble, apprendre à s'écouter, à se faire confiance : voilà, selon elle, un des rôles principaux de l'école. Et si tout se jouait en école primaire ? Merci Anna d’être avec nous pour répondre à nos questions mais aussi à l'inquiétude ambiante au sujet de nos enfants !🖇 Références :https://www.instagram.com/laviedenseignante/?hl=frCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

05/09/2024 • 48:10

Cette semaine, nous recevons une enseignante qui illumine les salles de classe et Instagram de son enthousiasme contagieux et de sa passion débordante pour l'apprentissage. Si tout se joue dans l'enfance, Anna fait partie de celles et ceux qui changent les choses. Le regard des adultes sur les enfants, mais surtout des enfants sur le monde. Pouvons-nous, parents, enseignants, éducateurs, nous les adultes, donner à notre jeune génération les clés pour qu'elle n'ait pas envie de fuir une vie trop douloureuse. Et si l'apprentissage était une drogue dure ? Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et Contre-addictions.

01/09/2024 • 01:19

🎙Cette semaine, on plonge dans la quête de fuite avec Chaton, chanteur, musicien, auteur, compositeur et interprète français💬 "Tu crois que ça me fait marrer ce matin à 5h du mat, d'aller faire du vélo, d'aller courir ? Tu crois que ça me fait marrer franchement de pas fumer ? Tu crois que ça me fait marrer de pas boire, de bouffer du soja à longueur de journée ? Ça me fait pas marrer du tout. En revanche aujourd'hui, si je veux maintenir une forme physique, une forme de lucidité aussi, il y a des efforts que t'es pas pas obligé de faire à 20 ans et que t'es obligé de faire à 40. ".Notre invité ne veut pas de souvenirs, mise tout sur l’avenir et passe son temps à fuir l’instant présent à coup de subterfuges compulsifs dopaminergiques. Sa drogue dure : l’amour. Sa drogue pure : ses 2 enfants. Sa drogue douce : la poésie réaliste sur fond de reggae numérique. Il a « plus ou moins » arrêté de fumer, mais pas d’en parler, il ne boit presque plus, mais semble toujours en gueule de bois d’une longue vie d’ivresse. Il s’est fait interdire de casino mais continue de sévir aux tables de jeux hors de nos frontières. Et c’est cette dépendance qui révèle peut-être le plus sa lutte entre quête de transcendance et emprisonnement, entre hasard et contrôle, plaisir immédiat et souffrance à long terme. Cette addiction complexe illustre parfaitement une tentative humaine de naviguer dans l'absurdité de l'existence, tout en renforçant paradoxalement le vide qu'elle cherche à combler, comme toutes les drogues, nous le savons pourtant que trop bien. Mais qu’est-ce-qu’un joueur sinon un addict optimiste ? Un dégommeur de temps, un amoureux du flow, un dépendant à l’adrénaline ? « J’veux rester en haut, jamais désouler » confie-t-il dans ses textes. Et pour ne jamais toucher le sol des gens « normaux », il délivre 3 albums par an, parfois 4,220 titres exactement depuis 2018. Ajoutez 2 zéros pour le nombre de clopes fumées en les créant. Hyperactif donc, il expérimente au quotidien la terreur de la finitude, et jalouse l’univers de ne pas y être contraint. Il remplit un Trianon sans coller une affiche. Quand Lola ne l’aime pas, il n’aime rien de tout le reste. Il fait des albums et des livres sans aucun producteur ni éditeur, comme on fait des newsletters. En sachant que nombre d’entre nous galèrent déjà avec la newsletter. C’est comme ça qu’on prend de ses nouvelles, on l’écoute. Il  assure que si on a aimé son livre, on l’aimera lui. Et comment vous dire, son livre, je l’ai tellement aimé que j’ai réussi à le faire lire à mon mec qui ne déroge pas de ses 6  Picsou par an. Non je déconne, parfois il a aussi lu tous mes livres. C’est ce qu’il dit en tous cas. Notre invité donc, vous l’avez compris, est un OVNI : "Objet Vomissant le Néant et l’Incertitude". Né Simon Rochon Cohen, connu sous le nom de Siméo avant sa vie de Chaton, son nouveau  blase comme on dit dans l’urbain. Selon l’expression "un chat a neuf vies". Chaton en aura sans nul doute bien plus que ça.🖇 Références :📚 Une vie ancienne (LeContenu.shop, 2024)  ♫♪ Albums & EPs : https://lnk.to/CHATONCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast💌 Rose : @rosekeren

29/08/2024 • 54:17

"Lorsqu'on est au sol, il s'agit d'écrire. c'est ça, ou fumer, ça ou se goinfrer. C'est ça ou se buter à quelque béquilles que ce soit".  Voici l'un des nombreux aveux issus du livre "Une vie ancienne" de Chaton alias Simon Cohen, notre nouvelle invité.  Simon ne veut pas de souvenirs, mise tout sur l'avenir et passe son temps à fuir l'instant présent à coups de subterfuges compulsifs dopaminénergiques. Sa drogue dure : l'amour. Sa drogue douce : la poésie. Sa drogue pure : ses deux enfants. Mais autour de ce noyau doux, gravitent des addictions plus ou moins douloureuses, mais qui viennent toutes combler la même béance : le manque d'amour. Que ce soit le sucre, le jeu, la musique, la cigarette, le sexe, le travail, Simon est un addict réaliste qui ne connaît pas le déni. Rendez-vous jeudi sur toutes les plateformes de podcast, Youtube et les réseaux sociaux de Rose et Contre-addictions.

25/08/2024 • 01:39

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