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Ça Se Passe Là-Haut

Astronomie, astrophysique, cosmologie, astroparticules...

Titres

Des observations approfondies du télescope spatial Webb ont révélé une galaxie qui est exceptionnellement grande dans l'univers jeune, 2 milliards d'années après le Big Bang. Est a été nommée la galaxie de la Grande Roue. La découverte est publiée dans Nature Astronomy . Source A giant disk galaxy two billion years after the Big BangWeichen Wang, et al.Nature Astronomy (17 march 2025)https://doi.org/10.1038/s41550-025-02500-2 Illustration La galaxie de la Grande Roue (Wang et al.)

21/03/2025 • 14:01

Vous en avez certainement entendu parler cette semaine, vu le buzz médiatique que produit toujours la détection d'impulsions radio jamais vues auparavant en provenance de notre galaxie, avec son lot de qualificatifs pour le moins sensationnalistes. Mouais..., on va donc expliquer de quoi il s'agit, et non, ce ne sont pas des appels désespérés des amis de Jean-Pierre à grands yeux noirs et grosses têtes chauves. L'étude est parue dans Nature Astronomy. Source Sporadic radio pulses from a white dwarf binary at the orbital periodI. de Ruiter et al.Nature Astronomy (12 march 2025)https://doi.org/10.1038/s41550-025-02491-0 Illustration 1.Signaux radio détectés en fonction du temps (I. De Ruiter) Iris De Ruiter

15/03/2025 • 22:56

Une équipe d’astrophysiciens est parvenue à la conclusion que de l'eau s'est formée dans des supernovas à effondrement de cœur et à instabilité de paires issues des premières étoiles massives (de population III), seulement 150 millions d’années après le Big Bang. Les principaux sites de production d'eau dans ces restes seraient des noyaux de nuages moléculaires denses, qui dans certains ont été enrichis en eau à des fractions de masse qui n'étaient que de quelques facteurs au-dessous de celles du système solaire aujourd'hui. Ils publient leur étude dans Nature Astronomy. Source Abundant water from primordial supernovae at cosmic dawnD. J. Whalen, M. A. Latif & C. JessopNature Astronomy (3 march 2025)https://doi.org/10.1038/s41550-025-02479-w Illustrations Images simulées des deux types de supernovas (CC à gauche et PI à droite) (Whalen et al.) Daniel Whalen

09/03/2025 • 12:16

Une équipe d’astrophysiciens chinois vient de trouver l’existence d’une corrélation entre la vitesse de rotation des trous noirs supermassifs et le taux de formation des étoiles dans leur galaxie hôte. Il existerait donc un lien étroit entre les caractéristiques du trou noir central et la croissance de la galaxie. Ils publient leur découverte dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. Source The relation between black hole spin and star formation in massive star-forming galaxiesYongyun Chen et al.Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Volume 537, Issue 4, March 2025https://doi.org/10.1093/mnras/staf275 IllustrationsVue d'artiste d'une galaxie à noyau actif formant des étoiles (M. Kornmesser)

27/02/2025 • 09:24

Des astrophysiciens ont découvert avec le télescope Webb que le trou noir supermassif central de notre galaxie, Sgr A*, émettait constamment des éruptions visibles en infra-rouge, sans période de repos, via le disque d’accrétion qui l’entoure. Des éruptions courtes et faibles et des éruptions longues et brillantes semblent être générées par des processus distincts. Ils publient leur découverte dans The Astrophysical Journal Letters. Source Nonstop Variability of Sgr A* Using JWST at 2.1 and 4.8 μm Wavelengths: Evidence for Distinct Populations of Faint and Bright Variable EmissionF. Yusef-Zadeh, et al.The Astrophysical Journal Letters, Volume 980, Number 2 (18 february 2025)https://doi.org/10.3847/2041-8213/ada88b Illustrations Les variations d'intensité du signal infra-rouge émanant de Sgr A* (F. Yusef-Zadeh, et al.) Images en infra-rouge reconstituées des éruptions de Sgr A* ((F. Yusef-Zadeh, et al.) Fahrad. Yusef-Zadeh

20/02/2025 • 10:04

Les astrophysiciens des particules qui exploitent le télescope neutrino sous-marin KM3NeT (Cubic Kilometre Neutrino Telescope) ont observé le neutrino le plus énergétique jamais observé. La particule, qui provient probablement d'une galaxie lointaine, a été détectée il y a pile deux ans, le 13 février 2023, mais les chercheurs n'ont remarqué la détection qu'au début de l'année 2024, lorsqu'ils ont terminé la première analyse de leurs données après la première mise en route du réseau de photomultiplicateurs. L'année dernière, lors d'une conférence à Milan, ils avaient annoncé qu'il s'agissait d'un événement potentiellement record, mais n’avaient pas divulgué de détails. C’est aujourd’hui chose faite dans Nature, évidemment. Source Observation of an ultra-high-energy cosmic neutrino with KM3NeTThe KM3NeT CollaborationNature volume 638 (12 février 2025)https://doi.org/10.1038/s41586-024-08543-1 Illustrations Visualisation de l'événement KM3-230213A dans le réseau de photomultiplicateurs ARCA (KM3NeT Collaboration) Trajectoire du neutrino ultra énergétique détecté par KM3NeT (Aiello, S. et al.) Mise à l'eau d'un module de détection de KM3NeT (KM3NeT collaboration)

13/02/2025 • 14:55

Des chercheurs ont trouvé pour la première fois la preuve que même les microquasars contenant une étoile de faible masse sont des accélérateurs de particules efficaces, ce qui a un impact significatif sur l'interprétation de l'abondance des rayons gamma dans notre galaxie et au-delà. Ils publient leur étude dans The Astrophysical Journal Letters. Source Persistent GeV Counterpart to the Microquasar GRS 1915+105Guillem Martí-Devesa and Laura Olivera-NietoThe Astrophysical Journal Letters, Volume 979, Number 2 (28 january 2025)https://doi.org/10.3847/2041-8213/ada14f Illustrations Vue d'artiste d'un microquasar (NASA) Le spectre des rayons cosmiques, la première cassure, le genou (knee) se situe à environ 4 PeV (4. 106 GeV) (Blümer et al.) Guillem Martí-Devesa

07/02/2025 • 09:36

Une équipe d’astrophysiciens a calculé l’impact de la supernova qui a eu lieu à proximité de la Terre il y a 2,5 millions d’années et dont on observe toujours aujourd’hui les traces dans le spectre du rayonnement cosmique et dans les dépôts de fer radioactif dans la croûte terrestre. La dose de radiations a été suffisamment importante et sur une longue durée pour avoir un effet mutagène non négligeable sur les organismes vivants. Ils publient leur étude dans The Astrophysical Journal Letters. Source Life in the Bubble: How a Nearby Supernova Left Ephemeral Footprints on the Cosmic-Ray Spectrum and Indelible Imprints on LifeCaitlyn Nojiri et al.The Astrophysical Journal Letters, Volume 979, Number 1 (17 january 2025)https://doi.org/10.3847/2041-8213/ada27a Illustrations Diagramme donnant la dose reçue sur Terre par an entre 10000 et 100000 ans après l'explosion de supernova en fonction de la distance de la supernova pour différentes valeurs des paramètres du modèle (Caitlyn Nojiri et al.) Caitlyn Nojiri

30/01/2025 • 16:12

Des astronomes viennent de publier la découverte d’une nouvelle radiogalaxie géante qui arbore des jets de plasma 32 fois plus grands que la taille de notre galaxie. Elle a été nommé « Inkathazo », qui signifie ‘problème’ en Xhosa et en Zulu, tant il est difficile de comprendre cet objet avec la physique dont on dispose. La découverte est publiée dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. Source A spatially resolved spectral analysis of giant radio galaxies with MeerKATKathleen Charlton et al.Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Volume 537, Issue 1, February 2025,https://doi.org/10.1093/mnras/stae2543 Illustration La radiogalaxie Inkathazo (alias MGTC J100022.85+031520.4) (Kathleen Charlton et al.) Kathleen Charlton

24/01/2025 • 08:36

Il y a quelques mois, la collaboration DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument) a mesuré une relation étroite entre la constante de Hubble-Lemaître (H0) et la distance à l'amas de galaxies de Coma, en utilisant la relation dite du plan fondamental (FP) sur l'échantillon le plus profond et le plus homogène de galaxies de type précoce. A partir de cette relation indépendante du modèle cosmologique, on peut déterminer une valeur de H0 si on mesure la distance de l'amas de Coma. Inversement, en considérant une certaine valeur de H0, on peut en déduire la distance de l'amas et la comparer avec des valeurs obtenues autrement, de quoi tester la tension existante sur la constante de Hubble-Lemaître. Une équipe d'astrophysiciens vient de faire ce test en mesurant pour la première fois la distance de l'amas de Coma grâce à 13 supernovas de type Ia, des chandelles standard. La distance qu'ils obtiennent mène à une valeur de H0 de 76,5 ± 2,2 km s-1.Mpc-1, renforçant encore la tension sur le taux d'expansion actuel de l'Univers, et le besoin de réviser le modèle standard. Source The Hubble Tension in Our Own Backyard: DESI and the Nearness of the Coma ClusterDaniel Scolnic et al.The Astrophysical Journal Letters, Volume 979, Number 1 (15 january 2025)http://doi.org/10.3847/2041-8213/ada0bd Illustration Localisation des supernovas utilisées dans l'amas de Coma Daniel Scolnic

19/01/2025 • 15:05

Une équipe d'astronomes a fait une découverte sur la formation des jeunes étoiles dans le Grand Nuage de Magellan, en utilisant le télescope spatial Webb et le Grand Réseau Millimétrique/Submillimétrique ALMA. Leur étude, publiée dans The Astrophysical Journal, donne un nouvel aperçu des premiers stades de la formation d'étoiles massives en dehors de notre galaxie. Source JWST Mid-infrared Spectroscopy Resolves Gas, Dust, and Ice in Young Stellar Objects in the Large Magellanic CloudOmnarayani Nayak et al.The Astrophysical Journal, Volume 963, Number 2 (4 march 2024)https://doi.org/10.3847/1538-4357/ad18bc Illustration Vue d'artiste d'un superamas d'étoiles avec des YSO (NSF/AUI/NSF NRAO/S.Dagnello) Omnarayani Nayak

16/01/2025 • 15:08

Des planétologues de l'université de l'Arizona viennent de trouver une explication pour la formation du couple Pluton-Charon : Pluton aurait capturé Charon après que les deux planètes naines sont entrées en collision « douce », ce nouveau processus est appelé par les auteurs « kiss-and-capture », ils publient leur étude dans Nature Geoscience. Source Capture of an ancient Charon around PlutoAdeene Denton et al.Nature Geoscience (6 january 2025)https://doi.org/10.1038/s41561-024-01612-0 Illustrations Simulation de la collision Pluton-Charon (Denton et al. Adeene Denton

10/01/2025 • 09:27

Grâce au radiotélescope MeerKAT, des astronomes ont découvert un nouveau cercle radio étrange qui semble être associé à une galaxie elliptique connue sous le nom de J0219-0505. Cette découverte, qui pourrait aider à mieux comprendre la nature de ce mystérieux phénomène d'émission radio, est rapportée dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society Letters. Source MeerKAT discovery of a MIGHTEE Odd Radio CircleRay P Norris, et al.Monthly Notices of the Royal Astronomical Society: Letters, Volume 537, Issue 1 (February 2025)https://doi.org/10.1093/mnrasl/slae114 Illustration ORC J0219–0505 imagé par MeerKAT en ondes radio (Norris et al.) Ray Norris

03/01/2025 • 09:27

Une équipe de chercheurs de l'université de Christchurch en Nouvelle-Zélande vient de publier un article dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society Letters, dans lequel ils montrent grâce à des observations de supernovas, que l'accélération de l'expansion cosmique que l'on en déduit n'est pas uniforme et isotrope, de quoi tout remettre en question... Source Supernovae evidence for foundational change to cosmological modelsAntonia Seifert, et al.Monthly Notices of the Royal Astronomical Society: Letters, Volume 537, Issue 1, (19 december 2024)https://doi.org/10.1093/mnrasl/slae112 Illustrations Schéma simplifié de l'évolution de l'Univers avec les composantes dominantes à chaque époque (NASA) Antonia Seifert

31/12/2024 • 10:14

L’étude du mouvement orbital des étoiles autour de Sagittarius A au centre de la Galaxie offre une opportunité unique de sonder le potentiel gravitationnel à proximité du trou noir supermassif au cœur de notre Galaxie. Les données interférométriques obtenues avec l’instrument GRAVITY du Very Large Telescope Interferometer (VLTI) depuis 2016 ont permis d’atteindre une précision sans précédent dans le suivi des orbites de ces étoiles. Les données de GRAVITY ont notamment été essentielles pour détecter la précession de Schwarzschild prograde dans le plan de l’orbite de l’étoile S2, qui était prédite par la relativité générale. En combinant les données astrométriques et spectroscopiques de plusieurs étoiles, dont S2, S29, S38 et S55, pour lesquelles on dispose de données sur leur temps de passage au péricentre avec GRAVITY, on peut désormais renforcer la signification statistique de cette détection à un niveau de confiance d’environ 10σ...Et la précession prograde de l'orbite de S2 fournit des informations précieuses sur la présence potentielle d'une distribution de masse qui serait étendue autour de Sagittarius A, et qui pourrait consister en une population stellaire dynamiquement détendue comprenant de vieilles étoiles et des restes stellaires, ainsi qu'un éventuel pic de matière noire. La collaboration GRAVITY a effectuée de nouvelles mesures ultra-précises des orbites de plusieurs étoiles autour de Sgr A pour déterminer des contraintes sur cette masse encore invisible qui se situerait entre le trou noir supermassif et l'étoile S2, la plus proche de Sgr A. Ils publient leurs résultats dans Astronomy&Astrophysics. Source Improving constraints on the extended mass distribution in the Galactic center with stellar orbitsGRAVITY CollaborationAstronomy&Astrophysics 692, A242 (17 December 2024)https://doi.org/10.1051/0004-6361/202452274 Illustrations Image du centre galactique et localisation de l'étoile S2 par rapport à Sgr A* (ESO) Groupe des étoiles S en orbite autour d'un point invisible (John Kormendy) Trajectoire des 11 étoiles S utilisées par la collaboration GRAVITY (GRAVITY Collaboration)

21/12/2024 • 18:16

Io est la lune galiléenne la plus proche de Jupiter, exécutant une orbite autour de la planète géante toutes les 42h30. Son diamètre est de 3 643 km et sa densité de 3 528 kg/m³, ce qui la rend environ 5 % plus grande en diamètre et en densité que la Lune. En raison de l'orbite excentrique de Io, sa distance par rapport à Jupiter varie d'environ 3 500 km, ce qui entraîne des variations très importantes de l'attraction gravitationnelle de Jupiter. À l'instar des marées sur la Lune provoquées par la Terre, ces variations gravitationnelles, ces effets de marée, entraînent des déformations sur Io, qui seraient la principale source d'énergie de l'intense activité volcanique et des émissions infrarouges qui sont observées à sa surface. La quantité d'énergie dissipée à l'intérieur de Io est immense, avec une puissance totale de l'ordre de 100 TW... Source Io’s tidal response precludes a shallow magma oceanR. S. Park, et al.Nature (12 december 2024)https://doi.org/10.1038/s41586-024-08442-5 Illustrations Io imagé par Juno (NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS Image processing by Gerald Eichstädt) Vue d'artiste de l'intérieur de IO sans océan magmatique (Sofia Shen / NASA / JPL / Caltech) Ryan Park

14/12/2024 • 16:18

Une équipe internationale d'astrophysiciens a découvert des preuves montrant que les anciennes galaxies elliptiques de l'univers peuvent se former à partir d'une intense formation d'étoiles au sein des premiers noyaux de galaxies. Cette découverte publiée dans Nature approfondit notre compréhension de la façon dont les galaxies ont évolué depuis l'Univers primitif. Source In situ spheroid formation in distant submillimetre-bright galaxiesQing-Hua Tan, et al.Nature volume 636 (5 december 2024)https://doi.org/10.1038/s41586-024-08201-6 Illustrations Exemple de galaxies exploitées dans cette étude (Tan et al.) Classification des galaxies par leur morphologie triaxiale (Tan et al.) Qing-Hua Tan

08/12/2024 • 08:07

Des astrophysiciens ont trouvé une explication plausible pour un type de signal radio répétitif de longue période identifié pour la première fois il y a deux ans, mais qui apparaît désormais à de nombreux endroits dans le ciel. Ils ont identifié un tel signal périodique qu'ils ont pu clairement associer à une étoile naine rouge. Mais elle ne serait pas seule... C'est son interaction avec une naine blanche qui serait à l'origine du signal radio détecté. L'étude est publiée dans The Astrophysical Journal Letters. Source A 2.9 hr Periodic Radio Transient with an Optical CounterpartN. Hurley-Walker et al.The Astrophysical Journal Letters, Volume 976, Number 2 (26 november 2024)https://doi.org/10.3847/2041-8213/ad890e

29/11/2024 • 12:15

Une équipe de planétologues a observé la planète naine Makémaké avec le télescope Webb et ont découvert un excès très important dans l'infrarouge moyen. L'excès détecté indique des températures d'environ 150 K, bien supérieures à celles que les surfaces solides à la distance héliocentrique de Makémaké pourraient atteindre par irradiation solaire. Pour les chercheurs, qui publient leur découverte dans The Astrophysical Journal Letters, cela indique que Makémaké est active, ou bien qu'elle possède un anneau de poussière carbonée... Les deux scénarios indiquent des phénomènes sans précédent parmi les objets transneptuniens, et pourraient avoir un impact considérable sur notre compréhension de ces mondes lointains. Source Prominent Mid-infrared Excess of the Dwarf Planet (136472) Makemake Discovered by JWST/MIRI Indicates Ongoing ActivityCsaba Kiss et al.The Astrophysical Journal Letters, Volume 976, Number 1 (14 november 2024)https://doi.org/10.3847/2041-8213/ad8dcb Illustrations Vue d'artiste de Makémaké NASA, ESA, A. Parker and M. Buie (Southwest Research Institute), W. Grundy (Lowell Observatory), and K. Noll (NASA GSFC) Ajustement du spectre IR par l'ajout de l'effet d'un point chaud à la surface de Makémaké avec différentes caractéristiques (Kiss et al.) Ajustement du spectre IR par l'ajout de différents types de poussière sous forme d'anneaux (Kiss et al.)

24/11/2024 • 20:54

Les récentes observations du télescope spatial Webb ont révélé une abondance inattendue de galaxies massives candidates dans l'Univers jeune. Ces galaxies candidates observées avec Webb ont été interprétées comme remettant en cause la cosmologie du modèle ΛCDM, mais, jusqu'à présent, les observations n'ont pas eu de confirmation spectroscopique de leurs décalages vers le rouge. Une équipe d’astrophysiciens a effectué une étude systématique de 36 galaxies massives obscurcies par la poussière avec des décalages vers le rouge compris 5 et 9 provenant du relevé FRESCO du télescope Webb. Ils ne trouvent aucune tension avec le modèle standard dans leur échantillon. En revanche, ils ont déniché trois galaxies ultra-massives, de plus de 100 milliards de masses solaires, qui montrent une efficacité monstrueuse pour fabriquer des étoiles… L’article est publié dans Nature. Source Accelerated formation of ultra-massive galaxies in the first billion yearsXiao, M., et al.Nature 635, 311–315 (14 novembre 2024 )https://doi.org/10.1038/s41586-024-08094-5 Illustration Images des galaxies S1, S2 et S3 (Xiao, M., et al.)

20/11/2024 • 12:56

Les éruptions volcaniques cataclysmiques sont rares, mais inévitables. Les gouvernements devraient urgemment, non seulement s’efforcer d’enrayer le réchauffement climatique et le déclin de la vie, mais aussi se préparer à d’autres événements extrêmes ayant des répercussions planétaires comme ces éruptions volcaniques de grande ampleur. Markus Stoffel (université de Genève) et ses collaborateurs tirent la sonnette d'alarme dans un article qu'ils publient cette semaine dans Nature, en se fondant sur l’éruption massive du mont Tambora qui a eu lieu en Indonésie en 1815 et en imaginant si cela se produisait aujourd’hui. Vous n'êtes pas prêts... Source The next massive volcano eruption will cause climate chaos — and we are unpreparedMarkus Stoffel et al.Nature 635 (12 november 2024)https://doi.org/10.1038/d41586-024-03680-z Illustrations Le volcan Taal aux Philippines, entré en éruption en janvier 2020. (Domcar C. Lagto/Pacific Press via Zuma Wire) Grandes éruptions historiques avec un impact significatif sur le climat (M. Sigl & M. Toohey PANGAEA, Nature) Vallée recouverte de cendres volcaniques près du mont Pinatubo (Philippines) après son éruption en 1991 (Marc Schlossman/Panos Pictures) Le volcan Sundhnúkur en Islande en juin 2024 (John Moore/Getty) Markus Stoffel (université de Genève)

14/11/2024 • 18:19

Les sursauts radio rapides (FRB) sont de brefs éclairs d’ondes radio suffisamment énergétiques pour être observés depuis la Terre même lorsqu’ils proviennent de galaxies lointaines. Bien que la source de ces sursauts soit encore mal cernée, la découverte d’un signal de type FRB émanant d’un magnétar de la Voie Lactée nous a fourni un indice clé en avril 2020. Mais ce FRB galactique était considérablement plus faible que les autres FRB connus, et un autres FRB confirmé provenant lui d’une vieille population d’étoiles a ajouté un autre facteur de confusion, car les magnétars sont des jeunes étoiles à neutrons et très énergétiques. Dans un article publié dans Nature cette semaine, Kritti Sharma (CalTech) et ses collaborateurs rapportent l'étude qu'ils ont effectuée sur les environnements des galaxies d’où proviennent les FRB, et leurs résultats suggèrent que ces sursauts radio pourraient provenir de magnétars créés de manière non conventionnelle... Source Preferential occurrence of fast radio bursts in massive star-forming galaxiesKritti Sharma et al.Nature volume 635 (7 november 2024)https://doi.org/10.1038/s41586-024-08074-9 Illustrations Distributions de l'occurrence des FRB et des supernovas à effondrement de coeur en fonction de la masse de la galaxie hôte mesurées par Sharma et al. (Nature) Imagerie en optique/infrarouge des galaxies de l'échantillon étudié (Kritti Sharma et al.) Kritti Sharma

09/11/2024 • 12:18

Il n'existe aucune preuve évidente de l'existence d'une ou plusieurs grandes exoplanètes traversant le disque de débris encerclant Véga, l'une des étoiles les plus brillantes du ciel nocturne. C'est la conclusion que fait une équipe d'astrophysiciens qui a observé Véga à la fois avec Hubble et Webb. Ils publient deux articles dans The Astrophysical Journal, chacun avec son télescope spatial. Sources Deep Search for a scattered light dust halo around Vega with the Hubble Space TelescopeSchuyler G. Wolff, et al.accepté pour publication dans The Astrophysical Journalhttps://arxiv.org/abs/2410.24042 Imaging of the Vega Debris System using JWST/MIRIKate Y. L. Su et al.accepté pour publication dans The Astrophysical Journalhttps://arxiv.org/abs/2410.23636 Illustrations Le disque de débris de Véga imagé par le télescope Webb (NASA / ESA / CSA / STScI / S. Wolff, University of Arizona / K. Su, University of Arizona / A. Gáspár, University of Arizona.) Le disque de débris de Véga imagé par le télescope Hubble (NASA / ESA / CSA / STScI / S. Wolff, University of Arizona / K. Su, University of Arizona / A. Gáspár, University of Arizona. Description du disque de Véga imagé par Webb (Kate Y. L. Su et al.) Kate Su

04/11/2024 • 14:13

Les étoiles à baryum sont des étoiles chimiquement particulières qui présentent des abondances accrues d'éléments lourds produits par le processus de capture de neutrons lents, qu'on appelle le processus s. Mais ces étoiles ne sont pas suffisamment évoluées pour subir le processus s dans leur coeur, elles sont donc considérées comme des produits d'interactions binaires.Les étoiles à baryum se forment lorsqu'une ancienne compagne de la branche géante asymptotique (AGB), devenue une naine blanche, les pollue avec de la matière riche en éléments du processus s par transfert de masse. Sara Vitali, de l'Universidad Diego Portales à Santiago du Chili, et ses collaborateurs ont réussi à caractériser chimiquement deux étoiles géantes à baryum récemment découvertes. Ils publient leurs résultats dans The Astrophysical Journal. Source Full Abundance Study of Two Newly Discovered Barium GiantsSara Vitali et al.The Astrophysical Journal, Volume 975, Number 1 (24 october 2024)https://doi.org/10.3847/1538-4357/ad77d8 Illustrations Spectres d'absorption montrant la raie du Baryum ionisé (Vitali et al.) Détermination des abondances relatives des éléments mesurés (par rapport au fer) (Vitali et al.) Sara Vitali

01/11/2024 • 07:18

En septembre 2021, je vous racontais la découverte de la nébuleuse Pa30 comme étant le résidu de la supernova historique SN 1181, qui était recherché depuis de nombreuses années. Depuis, les observations de Pa30 se sont poursuivies afin de mieux comprendre les caractéristiques de cette supernova un peu différente des autres (probablement une supernova de type Iax, explosion partielle de naine blanche). Tim Cunningham, du Harvard Smithonian Center for Astrophysics à Boston et ses collaborateurs viennent de publier dans The Astrophysical Journal Letters leurs observations des propriétés d'expansion de la petite coquille de gaz... Source Expansion Properties of the Young Supernova Type Iax Remnant Pa 30 RevealedTim Cunningham et al.The Astrophysical Journal Letters, Volume 975, Number 1 (2024 October 24) https://doi.org/10.3847/2041-8213/ad713b Illustrations Image de Pa30 dans la raie du soufre ionisé et zone des filaments étudiée par les auteurs (Tim Cunningham et al.) Distribution des vitesses radiales des filaments en fonction du rayon apparent et de la distance radiale par rapport à l'étoile centrale. (Tim Cunningham et al.) Comparaison de l'image des filaments avec une image de Pa30 en rayons X révélant le lien avec la cavité observée (Tim Cunningham et al.) Tim Cunningham

27/10/2024 • 10:51

Le 24 janvier 2024, étrangement, le journal The Astrophysical Journal recevait deux articles scientifiques aux titres quasi identiques, provenant de deux équipes différentes. Nul doute que l'éditeur scientifique à demandé à l'un et à l'autre premier auteur de participer au comité de lecture de l'article de son concurrent, avec l'idée derrière la tête de les publier ensemble dans le même numéro. Après les révisions demandées pour ces deux papiers, le premier a été finalement été accepté pour publication le 31 mai et le second le 7 juin. Et c'est donc le 18 octobre que tous les deux ont été publiés par le célèbre journal d'Astrophysique américain dans le même numéro. https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2024/10/nouvelles-mesures-du-rayon-de-la-plus.html Sources A More Precise Measurement of the Radius of PSR J0740+6620 Using Updated NICER DataAlexander J. Dittmann et al.The Astrophysical Journal, Volume 974, Number 2 (18 october 2024)https://doi.org/10.3847/1538-4357/ad5f1e The Radius of the High-mass Pulsar PSR J0740+6620 with 3.6 yr of NICER DataTuomo Salmi et al.The Astrophysical Journal, Volume 974, Number 2 (18 october 2024)https://doi.org/10.3847/1538-4357/ad5f1f Illustrations Vue d'artiste d'une étoile à neutrons de type pulsar (ESA) Le télescope NICER à bord de l'ISS (NASA) Alexander Dittman Tuomo Salmi

22/10/2024 • 11:10

La découverte récente que la galaxie elliptique massive NGC 1277 possèderait moins de 5 % de matière noire par Sebastien Comeron et al. (2023) a questionné la possibilité qu'un tel objet puisse vraiment exister dans un univers régi par les lois physiques du modèle ΛCDM. Pour creuser cette question, Ana Contreras-Santos de l'Université de Madrid et ses collègues ont effectué une étude qu'ils viennent de publier dans Astronomy&Astrophysics. Source The Three Hundred: The existence of massive dark matter-deficient satellite galaxies in cosmological simulationsAna Contreras-Santos et al.A&A, 690, A109 (02 octobre 2024)https://doi.org/10.1051/0004-6361/202451271 Illustrations Graphe du ratio M stellaire/Mtot en fonction de la masse stellaire (en échelle logarithmique) dans la simulation Ana Contreras-Santos

17/10/2024 • 07:50

Une équipe d’astrophysiciens a compilé 1145 sursauts radio du célèbre FRB répétitif FRB 20121102A à partir d'observations archivées, réalisées à l'aide de nombreux radiotélescopes. Ils découvrent l’existence d’une nouvelle périodicité dans les sursauts radio de ce FRB, une période de 4,605 jours, qui s’ajoute à la période de 157 jours qui avait été trouvée il y a quelques années. Cela permet d’imaginer la structure du système qui est à l’origine de ces sursauts radio : une étoile à neutron en couple avec une naine blanche, et qui possède une planète très rapprochée… L’étude est parue dans The Astrophysical Journal. Source A Candidate Period of 4.605 Days for FRB 20121102A and One Possible Implication of Its OriginJixuan Li et al.The Astrophysical Journal (25 June 2024 )https://doi.org/10.3847/1538-4357/ad4294 Illustration Exemples de sursaut radio rapides issus de la source FRB 20121102A

08/08/2024 • 13:05

Les plus grosses étoiles ne font pas les plus gros trous noirs quand elles explosent… c’est ce que vient de montrer une équipe d’astrophysiciens, qui publient leur étude dans Astronomy&Astrophysics. Source The maximum black hole mass at solar metallicityJorick S. Vink, Gautham N. Sabhahit and Erin R. HigginsAstronomy&Asrophysics Volume 688 (2 August 2024)https://doi.org/10.1051/0004-6361/202450655 Illustration Vue d'artiste d'un trou noir dans un système binaire (ESO/L. Calçada) Jorick Vink

05/08/2024 • 10:37

Elle est nommée JADES-GS-z14-0, c’est aujourd’hui la galaxie la plus lointaine jamais observée, son redshift vient d’être confirmé avec le télescope Webb, il vaut 14,3, ce qui correspond à une époque située 290 millions d’années après le Big Bang. La découverte est publiée dans Nature. https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2024/07/jades-gs-z14-0-la-galaxie-la-plus.html Source Spectroscopic confirmation of two luminous galaxies at a redshift of 14Stefano Carniani et al.Nature (29 july 2024)https://doi.org/10.1038/s41586-024-07860-9 Illustrations JADES-GS-z14-0 imagée par le télescope Webb (NASA) Distribution des galaxies les plus lointaines (luminosité en fonction de l'âge de l'univers (ou du redshift) (Stefano Carniani et al.) Stefano Carniani

31/07/2024 • 10:30

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