Show cover of BPM - La Rencontre

BPM - La Rencontre

BPM – La Rencontre (ex SessionLab), c’est une conversation en toute intimité au cœur des musiques et de leurs créateurs. Hortense Volle s’invite chez un artiste ou sur les itinéraires familiers qui sont ceux de son inspiration, le temps d’une rencontre qui mêle sa vie à son œuvre. Podcast original en audio 3D. Réalisation : B. Sarralié. Mixage en Dolby Atmos pour une écoute immersive au casque : J. Besset. Responsable d'unité de production RFI Labo : X. Gibert. Diffusion le dimanche à 14h10 TU.

Titres

Son timbre est mystique, son style dense et lyrique, ses sujets conscients : alors que sort son troisième album, The Illusion of Being, rencontre à domicile avec une emcee qui, à la ville aussi, choisit ses mots avec soin. Et ça fait sacrément du bien ! En 2013, Return of the Astro-Goth, son premier album, lui a valu une reconnaissance nationale (avec trois nominations aux South African Hip Hop Awards), mais aussi d’être adoubée par la old-school internationale (de Public Enemy à Sage Francis). Tout ça, avant un featuring mémorable, en 2018, sur la B.O. de Black Panther aux côtés Vince Staples et Kendrick Lamar.En 2019, après la sortie de son deuxième album, Anima Mysterium, la native de Queenstown, une ville du Cap Oriental, s’installe dans le sud de la France. Depuis, avec son complice le producteur et emcee sud-africain Kanif The Jhatmaster, elle a voyagé dans toute la Méditerranée avec pour point d’ancrage, Marseille.Une ville qui abrite aussi I.O.T Records, le label indépendant « sans genres, ni frontières » sur lequel s’apprête à sortir son troisième album, The Illusion of Being.Et c’est justement dans la cité phocéenne que nous la rencontrons. Car, en ce début printemps, Yugen Blakrok est à l’affiche du Babel Music Xp, le carrefour marseillais des musiques planétaires !Quelques heures avant son concert au Dock des Suds, on revient sur certaines des personnalités qui l’ont façonnées : du rappeur sud-africain Robo the Technician, à l’écrivaine afro-américaine Octavia Butler.Il est question d’énergie, d’empathie, de douceur et de notre manière d’être au monde, le visible comme l’invisible…Pour suivre Yugen BlakrokYouTube / Instagram/ Facebook / BandcampTitres diffusésExtraits de l’album The Illusion of Being (Yugen Blakrok / I.O.T. Records – 2025) : "Osiris Awakens" feat. Mohama Saz ; "Tessellator" feat. Cambatta ; "The Grand Geode" feat. Sa-Roc ; "The Shining"Extraits de l’album Anima Mysterium(Yugen Blakrok / I.O.T. Records – 2019) : "Gorgon Madonna"Extraits de l’album Return of the Astro-Goth (Iapetus – 2013) : "Stereo-lith"; "Beast League" ; "House Of Ravens" ; "Secrets Of The Path" ; "Darkstar" ; "Medusa Complex" ; "Neo Vadar" ; T"etra Tarantula" ; "Left Right Hand" ; "Sista Slash" feat. Likwid Skillz ; "Some People Say" ; "Constellations" feat. Robo, Alka, WithCrAft ; "Vespertine" ; "Swirl Of The Dervish" ; "Mono-lith"Et aussi : "Opps" avec Vincent StapplesJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetTraduction et voix française : Mélody LinhartResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert 

06/05/2025 • 47:38

Son sourire radieux est serti d’un strass en forme de cœur, « galbi » en arabe ». Sur Yallah Bye Bye, son premier album, il chante l’amour, mais aussi le cycle perpétuel de séparations et de retrouvailles qui façonne la vie de ceux qui ont plusieurs foyers. Ensemble, on va jouer à un jeu des 7 familles revisité ! Ce n’est pas à Lausanne où il est né, ni à Casablanca où il a vécu, que nous rencontrons Sami Galbi, mais dans une autre ville portuaire qu’il affectionne tout particulièrement (et nous aussi) : Marseille !Marseille qui, chaque année, au début du printemps, devient l’épicentre économique et culturel des musiques planétaires grâce au Babel Music XP. Un salon dédié aux professionnels de la filière musicale du monde entier, mais également un festival ouvert au grand public où le trentenaire va présenter son premier album.Raï, chaâbi, trap, dub, hip-hop, bass music, il y a tout ça dans cet album de musiques à danser qui oscille entre hymnes taillés pour les dancefloors et morceaux plus oniriques teintés d’acid pop.Ce premier album a pour titre Yallah Bye Bye, une expression courante au Moyen-Orient et en Afrique du Nord qui signifie « On y va » ou « à plus ».Une allusion à l’élan du départ qui a conduit Sami Galbi à embarquer son studio dans son van pour rouler de Lausanne à Casablanca. Et donc des rives suisses du lac Léman, à la côte atlantique du Maroc où, en 2023, il a posé les premières bases de cet album.En darija, l'arabe dialectal marocain, un darija 2.0, entendez de la diaspora, Sami Galbi chante l’amour, mais aussi le cycle perpétuel de séparations et de retrouvailles qui façonne la vie de ceux qui ont plusieurs foyers.De foyer, de famille, de communauté, ce qui nous lie, nous définit, c’est de ça dont on va converser en toute intimité avec un artiste généreux, à la ville comme à la scène.Son sourire, radieux, est serti d’un strass en forme de cœur, « galbi » en arabe ». Son doux regard, est souligné d’un léger trait de crayon noir. Sa coupe, undercut, est presque punk.Tout vêtu de blanc, Sami Galbi est attablé à mes côtés dans les bureaux du Dock des Suds : un ancien hangar portuaire, devenu un lieu mythique de la vie nocturne et musical marseillais où, dans quelques heures, il fera chavirer nos cœurs….Pour suivre Sami GalbiYouTube / Instagram/ FacebookTitres diffusésExtraits de l’album Yallah Bye Bye (Bongo Joe Records – 2025) : "L'mjmr" ; "Transit"; "Win"; "Kiss"; "Dakchi Hani"; "L'Azri"; "Rruina";"Patience" (feat. INES)Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert.   

22/04/2025 • 47:47

Alors que sort Roseaux III, avec notamment la collaboration du crooner californien Aloe Blacc et du rappeur ghanéen Ghetto Boy, on tente de percer les secrets d’une petite fraternité de talents aussi hétéroclites que complémentaires. Trois artisans du son, toujours en quête de belles chansons. Le collectif de songwrittig Roseaux, c’est trois passionnés de musique, capables d’intervertir leurs rôles en matière d’écriture, d’arrangements ou de production :Emile Omar, ex-programmateur de Radio Nova et chantre de la musique antillaise sur les dancefloors ; Clément Petit, violoncelliste, compositeur et réalisateur navigant entre musique improvisée et chanson et Alex Finkin, multi-instrumentiste et producteur, aussi à l’aise dans les musiques électroniques, la soul, que la chanson française.Au centre de leurs affinités : beaucoup de musiques noires américaines et un fort attachement au format chanson. En 2012, il s’est concrétisé en par un premier album de reprises portées par la voix unique du chanteur américain Aloe Blacc.En 2019, le second volet de leurs aventures intimistes, en prolonge la dominante soul, l’épure acoustique et le trait gracieux, mais avec des compos maison et un attelage aux allures de collectif composé, en plus d’Aloe Blacc, de Melissa Laveaux, Blick Bassy ou encore Ben l’Once Soul.Dans la foulée, l’auteur et interprète franco-rwandais Gaël Faye s’écrie : « Roseaux est l’un des plus grands groupe français actuel. Il parvient à marier tant d’influences avec un naturel qui me déconcerte. Ses deux albums sont des chefs-d'œuvre et chacune de leur collaboration un événement. »Le mot « chef-d'œuvre » est lâché, il n’est ici pas galvaudé. Chacun des albums de Roseaux est touché par la grâce : on sait immédiatement qu'il va nous accompagner longtemps, sans jamais lasser.Pour tenter de percer les secrets de ces faiseurs de chef-d'œuvre, on s’est invité dans l’atelier parisien où ils ont façonné leur 3ᵉ album, le minimal Studio.Pour suivre RoseauxYouTube / Instagram/ FacebookTitres diffusésExtraits de l’album Roseaux (Fanon Records – 2012) : "Strange Things" feat Aloe Blacc ; "Walking on the Moon" feat Aloe Blacc ; "Clarao Da Lua" feat Aloe Blacc ; "More than Material" feat Aloe Blacc ; "Try Me" feat Aloe Blacc ; "We all Must Live Together" feat Aloe BlaccExtraits de l’album Roseaux II (Fanon Records – 2019) : "Kaät" et "Libäk" feat Blick Bassy ; "Daily Bread" feat Aloe Blacc Extrait de l’album Roseaux III (Fanon Records – 2025) : "My People" feat Ghetto Boy ; "Why Should I Smile" feat Melissa Laveaux ; "Loving you is all I want to do" feat Aloe Blacc ; "Solitude" feat Isabel Sörling ; "Again" feat Ana Majidson ;Et aussi :"Red black & green" et "Everbody loves the sunshine" de Roy Ayers"The Waiting Room" de Emanom"Life Is Cool" de Mamba Sounds x Ghetto Boy"Strange Things" de John HoltJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert  

24/02/2025 • 48:03

Dix ans après la sortie de son premier album, 19h07, il se pourrait bien que le natif des Abymes, en Guadeloupe, ait envie de ressortir de sa tanière… Pour finir de convaincre celui qui est aussi producteur, compositeur et ingénieur du son, on s’y est invité ! Si JP Manova est né en Guadeloupe, c’est dans l’hexagone qu’il a grandi et dans le 18è arrondissement de Paris qu’il a affiné sa plume et son flow.Dans les années 2000, à chaque fois qu’il a posé un couplet, JP Manova a laissé une trace. Que ce soit aux côtés d’Ekoué de la Rumeur, de Flynt ou de Rocé.Puis, disons qu’il a pris le temps de trouver « sa formule ». De choisir son heure. 19h07 c’est le titre de son premier effort livré, en 2015, à l’âge à 37 ans.L’écriture est fine sans être trop léchée, l’esprit est critique mais pas démago, les beats ciselés : si ce disque devait avoir un slogan, ce serait sans conteste « la mode passe, mais la qualité reste ».Dix ans et quelques apparitions plus tard, il se pourrait bien que celui qui est aussi producteur, compositeur et ingénieur du son ait envie de ressortir de sa tanière : le Purple Studio, à Cachan, dans le sud de Paris. Pour finir de le convaincre, on s’y est invité !Pour suivre JP ManovaYouTube / Instagram/ FacebookTitres diffusésSingles : "Le coin des Amen"(2024) ; "Stockholm" feat Fiks’ Navio et Rocé (2023)Extraits de l’album 19h07 + Bonus Edition (Synth-Axe / Modulor – 2016) : "Pour la musique svp" ; "Une voix dans ma tête" ; "Intro (à la Dizzy)" : "Dans mes veines" feat Supa & RocéExtraits de l’album 19h07 (Synth-Axe / Modulor – 2015) : "La Spirale" feat Rocé ; "Longueur d’onde" ; "Pas de Bol" ; "Is Everything Right" ; "Sankara" ; "La Barbe de Morgan Freeman" ; "Skinhead aux Cheveux Longs" ; "Tous les 25 ans" ; "Capoeira Verbal "; "À Quel point (libre)"Extrait de la compilation Explicit DixHuit : La Réunion Des MC's Du XVIIIème Arrondissement (Mkm Prod – 2003) : "Aux disparus : outro"Extrait de la compilation Liaisons Dangereuses (Virgin - 1998) : "Janis" par MC Jean Gab'1 x JP Manova x Pitchou Et aussi :"Dans ma ruche" par Arsenik x JP Manova ; "1 pour la plume (version équipe)" par  Flynt x Ekoue x JP Mapaula x Mokless ; "Barbes" par FFF ; "Gangster Moderne" et "Bouge de là" par MC Solaar ; "Actuel" par Rocé x JP Manova ; "Rap sé on spò" par Tar JeeJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert  

29/01/2025 • 50:02

Hippocampe Fou est un amoureux des mots, capable de poser son flow sur n’importe quel type d’instru. Depuis plus de dix ans maintenant, ce cinéphile qui se rêvait cinéaste, créer des ponts aériens entre le rap et la chanson. Alors que vient de sortir son cinquième album, Présent, on s’est livré à un « battle » de souvenirs, à Paris, la ville où il a grandi. Ses premières armes, ce natif de Haute-Savoie, dans l’est de la France, les a faites avec un trio 100% vocal : La Secte Phonétik.Révélé en solo par une série de freestyles complètement décalés, ce grand fan de Busta Rythmes et de Georges Brassens a livré, en 2013, le premier volet d’une trilogie sur le cycle de l’eau : Aquatrip.En cette année 2024, le « triple daron », selon expression, a fêté ses 40 ans.Sur la pochette de son cinquième album, Présent, il a l’air plus mature. Mais il se raconte que sous "son armure, se dresse un vieil enfant assoiffé d'aventures, toujours en quête d'humains sincères au bal de l'imposture" ("Un peu de magie").Pour le vérifier, nous avons profité de son passage à Paris entre deux concerts et l'avons escorté de son hôtel, situé au nord de la capitale, à la gare Montparnasse, tout au sud.Nous voici donc dans le XVIIIe arrondissement, un quartier que je connais bien pour y avoir vécu et lui aussi…Pour suivre Hippocampe FouYouTube / Instagram/ Facebook / Tik TokTitres diffusésExtraits de Présent (Plugin Records – 2024) : "Un peu de magie" ; "DJ PS" ; "Tapalaref" ; "Echo" ; "Berceuse" ; "L’éternité" ; "Tout seul" ; "Pool" ; "On a beau dire" ; "Sieste" ; J"'ai fini le taf" ; "Respire" ; "Au revoir"Extraits de L’Odyssée d’Hippo (Blue Line – 2022) : "Où suis-je ?" ; "L'ascension"Extraits de l’EP Pas pour les jeunes (Excuse My French / Blue Line – 2021) : "Pas pour les jeunes" ; "Wiki Freestyle"Extraits de l’album Terminus (Blue Line – 2018) : "Underground" ; "Le mal du pays" ; "Langue paternelle"Extraits de l’album Céleste (62TV Records/30 Février – 2015) : "Las Estrellas" ; "Si j'étais" ; "Arbuste généalogique"Extraits de l’album Aquatrip (62TV Records/30 Février – 2013) : "Aquatrip" ; "Papa au foyer" ; "Hymne au cinéma" ; "Qui aime bien, châtie bien"Et aussi :La Secte Phonetik – Live aux Francofolies de La Rochelle (2009)Ensemble Recoveco – Bambuquisimo (2022)Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

17/12/2024 • 47:51

Au printemps 2025, Jon Onj sortira son deuxième album. Nous c’est à l’automne qu’on le rencontre. A Marseille, dans le sud-est de la France. En 2023, celui qui a commencé la musique à la batterie dans un groupe de death metal, était bénévole à la Fiesta des Suds. Un an plus tard, avec sa voix brûlante et sa néo soul aussi dansante que mélancolique, il est à l’affiche de la 33ème édition du festival phocéen : voilà qui promet ! Il s'appelle Jonathan Haddad mais tout le monde l’appelle Jon. Sur scène c’est Jon Onj : Jon et son verlan, son miroir.La musique, Jon l’a commencée à la batterie dans un groupe de death metal avant d’officier, aussi au chant, dans un groupe de soul. En parallèle, en 2013, avec des amis d’enfance, il fonde un label, Animal Records, puis un festival de musique et de gastronomie, La Douve Blanche. Son projet en solo naît en 2019.Jon Onj a beau être français, il ne chante qu’en anglais et sa musique, influencée autant par Frank Ocean et Di Angelo qu’Otis Redding, semble venir tout droit du pays de l’Oncle Sam.Lui se définit comme un artiste de « soulwave », entendez de soul électronique. D’abord parce que sa néo-soul à lui préfère les synthé aux cuivres, mais aussi parce que sa musique est sur le fil : à la fois dansante et mélancolique.Avec sa voix brûlante et son boys band, Jon Onj sortira au printemps 2025 son deuxième album.Nous c’est à l’automne qu’on le rencontre. A Marseille donc, dans le sud-est de la France, où il vit depuis peu. En 2023, Jon Onj était bénévole à la billetterie d’un festival dont on ne rate pas une édition, la Fiesta des Suds. En 2024, il y est à l’affiche : voilà qui promet !Jon Onj nous a donné rdv chez Mary Madeleine, un lieu spécialisé dans la vente de madeleines (un petit gâteaux aux œufs en forme de coquillage), situé dans le plus vieux quartier de la cité phocéenne : le Panier.Pour suivre Jon OnjYouTube / Instagram/ FacebookTitres diffusésSingle : "Multibounce" feat. Charles X & Soopadoopa (2024) ; "If you don’t mind" (live @LaMeson)Extraits de l’EP Love Machine (Jonken Pon – 2024) : "Love Machine" ; "Tekibama" ; "I can't wait too long" ; » ; "Fast Love" ; "Day One"Extraits de l’album Fochain (Jon Onj – 2021) : "It’s all about love" ; "60 mn on a plane" ; "Lizard" ; "Efo" ; "I will never let you down" feat Diskobeistet ; "18 juillet" et "So Long", en live, pour Bonnes Pulsations du Monde - La Rencontre.Et aussi : "Infection" de Infected Scrotum ; “Vadim” et “Milwaukee” de Backbone ; "Off the Wall" de Michael Jackson ; "No diggitty" de Blackstreet feat Dr Dre.Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :   Jérémie Besset

19/11/2024 • 47:03

Interprète mais également auteure-compositrice autodidacte, l’artiste française d’ascendance britannico-ghanéenne Kimberose est devenue en quelques années et déjà deux disques d’or l’une des plus belles voix de la soul tricolore. Comment ? C’est ce que je vous propose de découvrir alors que vient de sortir Roses, son troisième album. Enfant, en région parisienne, Kimberly Kitson-Mills passait des heures à chanter dans sa chambre, devant son miroir et à imiter Britney Spears, Lauryn Hill ou Whitney Houston. Aujourd’hui, la foule des grands soirs a remplacé la glace et le silence a fait place à de longues acclamations sur les scènes de France et d’Europe.Celle que l’on surnomme Kim, aurait pu devenir psychologue, avocate ou infirmière - autant de parcours qu’elle a entrepris au fil de ses 33 ans de vie. Mais la musique et le chant se sont imposés à chaque fois et Kimberly est devenue, d’abord en groupe puis en solo, Kimberose : la contraction de son prénom et du verbe « oser ».Interprète mais également auteure-compositrice autodidacte, Kimberose est devenue en quelques années et déjà deux disques d’or l’une des plus belles voix de la soul tricolore. Comment ?Alors que vient de sortir Roses, son troisième album et le deuxième en solo, c’est ce que ce que je vous propose de découvrir autour d’un jeu des « 7 familles » revu et corrigé !Pour suivre KimberoseYouTube / Instagram/ TikTokTitres diffusésExtraits de l’album Roses (6&7 – 2024) : « You Made me Pray » ; « Bird of prey » ; « Up and down » ; « Out of love » ; « Miss You » ; « I’m on a roll » ; « Anita »Extraits de l’album OUT (Freedonia / 6&7 – 2021) : « We never said goodbye » ; « Back on my Feet » ; « By the sun » ; « The Secret » ; « Sober » ; « Keep on Loving » ; « Escape » ; « L’envie de valser » feat Sofiane PamartExtraits de l’album Chapter One (Freedonia / 6&7 – 2024) : « I’m Sorry » ; « Where did you sleep last Night ? » ; « Strong Woman » ;  «  »Et aussi :E.T. MENSAH – « All for You »BILLIE HOLLIDAY – « I’m fool to want you »Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :  Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

16/10/2024 • 48:24

Après trois EPs, un paquet de prix et des premières partie de folie (Josman, Youssoupha ou encore Kery James), Eesah Yasuke s’apprête à livrer son premier album : B.O d’une vie. Rencontre à Lille, dans le nord de la France, avec une « gosse de foyer » qui, de fractures de vie en résilience, a su transcender l’adversité et en a fait son motto rapologique. Franco-ivoirienne avec des racines cap-verdiennes et portugaises, Isaiah, de son vrai prénom, est née à Roubaix, dans le nord de la France.Bercée par les musiques africaines (rumba congolaise en tête), celle qui se rêvait sprinteuse professionnelle doit subitement arrêter l’athlétisme lorsqu’à 14 ans elle est placée en foyer. L’écriture et la poésie prennent alors le relais et deviennent son autre refuge.En 2018, alors qu’elle suit des études pour devenir éducatrice spécialisée, celle qui apprécie autant le rap ivoire (Didi B et Suspect95) que le rock (Muse, Rage Against the Machine) et a même eu sa période métal (System of a Down), décide de changer de cap et de passer de l’écriture à l’oralité.Trois ans plus tard, elle livre son premier EP Cadavre exquis (2021) et convoque autour d’elle des figures qui ont eux-mêmes transcendé leur condition. A commencer par Yasuke, cet esclave devenu, dans le Japon du XVIe siècle, le premier samouraï noir.S’en suivent un paquet de prix (Buzz Booster, Prix Joséphine des Artistes, Rappeuses en Liberté, iNOUïS du Printemps de Bourges), une tournée de quatre-vingt dates et des premières de folie (Josman, Giorgio, Youssoupha ou encore Booba).Après le projet Triptik (trois titres accompagnés chacun d’un clip), les EPs Prophétie (2023) et PS : j’écris l’album (2024), celle dont la voix ne triche pas, rage et soigne aussi, s’apprête à livrer son premier album : B.O d’une vie.Pour revenir sur une trajectoire construite autour du dépassement, Eesah Yasuke m’a donné rendez-vous à Lille, dans le nord de la France, où elle vit.Dans l’ambiance feutrée d’un studio d’enregistrement du Flow, un lieu 100% dédié au Hip Hop qui l’accompagne depuis de ses débuts, celle qui peut intimider par sa droiture et ce regard qui jamais ne vacille, m’a décidément eniaillée : ses propos précis et délicats, sont aussi soignés que ses rimes.Pour suivre Eesah YasukeYouTube / InstagramTitres diffusésSingles : « Plus souvent » (2024) ; « X Tream » (2022) ;Extraits de l’album à venir, B.O. d’une vie : « Guérison » ; « Allright »Extraits de l’EP PS : J’écris l’album (Blessing Production – 2024) : « Starting Block  » ; « Les vivants qui s’enterrent » ; « Dansons » ;  « Focus »Extraits de l’EP Prophétie (Blessing Production / A day a dream – 2023) : « Prophétie » ; « Yasuke » ; « Galère » ; « Mangeurs d’hommes » ; « Interlude » ; « Karma » ; « Chaud l’hiver » ; « Drive » ; « Bébé »Extraits de l’EP Cadavre Exquis (Blessing Production – 2021) : « Sarah Walker » ; « Cadavre exquis » ; « Mon Ciel » ; « Maladie 2 » ;  « Hennessy » ; « M2M » ; « Kitoko Life »Avec aussi :LIL WAYNE – « Lollipop » ; LAURYN HILL – « Doo Wop » ; KERY JAMES – « Lettre à la République » ; KEZIAH JONES – « Rythm is Love » ; MICKEY 3D – « La footballeuse de Sherbrooke » ; BOOBA – « DKR »Et des extraits des journaux télévisés sur la présidentielle française de 2022Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :  Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

24/09/2024 • 48:08

Son style mêle les codes du flamenco au rap et aux musiques latines. Sa voix est magnétique et ses textes, poétiques et revendicatifs, se nourrissent de la mémoire collective. Rencontre au festival Rio Loco (Toulouse) avec l’une des artistes les plus prometteuses de la scène espagnole. C’est auprès des femmes de sa famille, d’origine andalouse, que Queralt Lahoz cultive dès l’enfance un amour profond pour le flamenco, le bolero et les musiques latino-américaine. A l’adolescence, celle qui a grandi dans la banlieue de Barcelone se prend une grosse claque en découvrant Missy Elliot et Queen Latifah. Devenue adulte, elle télescope toutes ces influences pour produire une musique diablement efficace !Sur scène depuis l’âge de 17 ans, avec une pause pour entreprendre des études en criminologie, Queralt Lahoz a désormais 33 ans, deux EPs et un album à son actif. En 2023, elle a été l'une des sept lauréates (comme Stromae et Rosalia avant elle) du Music Moves Europe Award, qui récompense les artistes émergents. Le début d’une carrière solo qui s’annonce des plus prometteuse.Juste avant qu’elle n’irradie la scène du festival RIO LOCO, j’ai proposé à Queralt Lahoz de s’installer dans un transat, les pieds dans l’herbe et de converser en toute intimité en bord de Garonne. Ensemble, nous sommes revenues sur quatre piliers de sa vie : les « femmes guerrières » de sa famille, la ville de Barcelone, le flamenco et la scène.Pour suivre Queralt LahozYouTube / Twitter/ InstagramTitres diffusésExtraits de l’EP  Alto Cielo (Costa Futuro / Sait It Loud – 2023) : « Tan Rico » ; « Aurora » ; « Con Miedo a Ti » ; « No me salves »Extraits de l’album Pureza (Costa Futuro / Sait It Loud – 2021) : « Origen » ; « Tu Boca » ;  « De la cueva a los olivos » ; « El Tiroteo »Extraits de l’EP 1917 (Say It Loud Records – 2019) : « Como Punala » ; « Linea 18 » ; « Me gusta » ; « Valor »Avec aussi :Enrique Morente  - « Aunque es de noche »Mayte Martín – “Por la Mar Chica del Puerto”Pepe Pinto y Niña de los Peines – “Tu cara en la mía se vio /Yo le Tengo Compasión”Maria La Molinera – “De la Cueva a Los Olivos”Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :  Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

10/09/2024 • 48:21

De Zebda à Origines Contrôlées, de 100% Collègues à Motivés, toutes les aventures musicales de Mouss et Hakim sont nées à Toulouse, dans l’ouest de la France. C’est là, depuis les rives du festival Rio Loco, que nous les rencontrons pour revenir sur une histoire de famille qui, depuis plus de 30 ans, mêle musique et militantisme. Ni algériens, ni français, Mustapha et Hakim Amokrane, plus connus comme Mouss et Hakim, sont toulousains ! Ils sont le fruit d’un territoire et d’un quartier, situé au nord de la ville rose, « les Minimes », qui est aussi celui où Claude Nougaro a grandi et vécu.En 2021, ils ont d’ailleurs composé un album sur des textes inédits du poète, chanteur et jazzman de cœur, Darons de la Garonne.20 ans après la disparition de celui que l’on surnommait « l’homme aux semelles de swing », c’est justement en bordure de ce fleuve, la Garonne, au festival Rio Loco, que je rencontre Mouss et Hakim.Ensemble, nous sommes revenus sur leur histoire faite d’engagements, de luttes, de joies et d’espérances. Une histoire de famille ponctuée de chansons qui sont autant d’appels festifs à la résistance et à l’action.Pour suivre Mouss et HakimYouTube / Facebook / InstagramTitres diffusésExtraits de l’album Darons de la Garonne (Blue Line– 2021) : « Le lait caillé » ; « Bottes de banlieue - version camarade » Extraits de l’album Motivés ! Y’a toujours pas d’arrangement ! du collectif Motivés (Tactikollectif – 2017) : « Motivés, le chant des partisans » ; « A lutta continua » ; « Sabra ou Chatila (El Majzara) »Extraits de l’album Origines Contrôlées (Tactikollectif - 2007 ) : « La carte de résidence » ; « Adieu la France » ; « Azger » ; « Bahdja Beidha » ; « Chehilet laâyani » ; « Abrid » ; « Intas ma dyas »Extraits de l’album Essence ordinaire de Zebda (Barclay – 1998) : « Y’a pas d’arrangement » ; « Oualalaradime « ; « Tomber la chemise »Extrait de l’album Le bruit et l’odeur de Zebda(Barclay - 1995) : « Le bruit et l’odeur » ; « Toulouse »Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

16/07/2024 • 48:29

Au festival Rio Loco (Toulouse), la diva espagnole aux 18 albums, Luz Casal, rendait hommage à Dalida. Pour SessionLab, elle revient sur son rapport à cette icône intemporelle, mais aussi à quatre autres artistes. Des femmes dont elle a revisité les chansons et qui, du 19ème siècle à nos jours et de l’Europe à l’Amérique latine, ont marqué l’histoire – et pas seulement musicale - de leur pays. C’est à sa mère, qui fredonnait des chansons françaises, qu’elle doit en partie sa passion, dès l’âge de 6 ans, pour le chant. Adolescente, elle prend des cours de danse, de solfège et de piano. Elle intègre un groupe de rock aussi avant de s’intéresser au chant lyrique et d’étudier la technique du bel canto.En 1991, soit 10 ans après la sortie de son 1er album et alors qu’elle est déjà célèbre en Espagne, sa participation à la B.O. du film de Pedro Almodovar, Talons Aiguilles, propulse Luz au rang de star internationale. Son interprétation "chavirante" d’un boléro mexicain des années 30, « Piensa in me », ne nous a pas quitté depuis.D’un coup, ou presque, la diva rock, investi un répertoire moins rebelle que sensuel et nostalgique, entre douleurs et sentiments. De ces complaintes du passé Luz Casal a fait une carte de visite, y revenant à l’occasion sans s’y enfermer.Car l’auteure-compositrice et interprète galicienne aime tout chanter (bolero, jazz, flamenco) et a un goût prononcé pour les reprises d’artistes français : Marie Laforêt, Francis Cabrel, Gilbert Bécaud, Henri Salvador ou encore Étienne Daho.Au festival Rio Loco, où je l’a rencontre, Luz Casal rend hommage, à sa manière, à Dalida : une icône intemporelle avec qui elle partage les mêmes racines méditerranéennes, le même savoir-faire pour la dramaturgie et le même contralto vocal envoûtant. Dalida fait depuis longtemps parti de son répertoire mais, en 2017, Luz Casal lui a dédié un album entier.De Dalida il va être question dans l’entretien qui suit, mais aussi de l’italienne Mina, de l’argentine Maria Elena Walsh ou de la chilienne Violetta Parra, des artistes dont Luz Cazal a repris les chansons, nous dévoilant ainsi une part d’elle-même.Pour suivre Luz CasalYouTube / Facebook / Instagram/Tik TokTitres diffusésExtraits de Luz Casal chante Dalida : A mi manera (Warner Music Spain – 2017) : « Fini la comédie » ; « Por no vivir a solas » ; « Je me sens vivre » ; « Ciao amore ciao » ; « Les hommes de ma vie » ; « Amame »Extrait de  Un ramo de rosas (Parlophone Music Spain -2011) : « Gracias a la vida »Extrait de La Pasion (EMI Music Spain - 2009) : « Como la cigarra »Extraits de Pequeños, Medianos y grandes éxitos (Parlophone Music Spain – 2005) : « Negra Sombra » Extraits de A contraluz (Parlophone Music Spain–1991) : « Piensa En Mi » ; « Un Año De Amor »Et aussi :« Gracias a la vida » par Violeta Parra  ; « Como la cigarra » par Mercedez Sosa;  « Un anno d’amore », « Nessuno » et "Il cielo in una stanza » par  Mina; « C’est irréparable » par Nino Ferrer; « Piensa en mí » par Agustín Lara.Extrait du film de Pedro Almodovar, Talons aiguilles (1991).Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

02/07/2024 • 48:22

Ne vous fiez pas au titre de son dernier album, Un peu pitoyable, Augustin aka San-Nom est drôle, malin et sacrément doué. Du haut de ses 25 ans, il nous émeut par la justesse de ses mots, entre rap et chanson, et des projets pétris de caractère. Rencontre dans un café parisien pour parler de Rien, de Silence et surtout de musiques. Originaire de Reims, dans le nord-est de la France, Augustin n’a pas de formule précise, il a soif de liberté. Entre la chanson française qui l’a bercée pendant son enfance et le rap qu’il a commencé il y a 8 ans, cet écorché vif semble avoir deux visages. D’un côté, un jeune clown désabusé par l’état du monde qui chante la noirceur en la travestissant. De l’autre, une vielle âme qui émeut à coup de fulgurances et de mots qui tranchent.Avec trois albums aussi politiques qu’introspectifs à son actif (Rien, Silence et Un peu pitoyable , ce grand fan de Renaud mais aussi des rappeurs français Virus et Lino, est parfois irrévérencieux, souvent taquin, mais toujours sincère, incisif et tendre.Résultat : on l’écoute volontiers raconter aussi bien la lâcheté générale que sa rupture sentimentale.En ce début de printemps, les terrasses des Grand Boulevards, dans le centre de la capitale, sont pleines à craquer. Mais nous, avec San-Nom, c’est dans la pénombre d’un salon du Delaville café que l’on s’est s’installés et, histoire de lui tirer le portrait, on est revenu en sa compagnie sur quelques-unes de ses punchlines.                                                       Pour suivre San-Nom                                              YouTube / Facebook / Instagram                                                              Titres diffusésExtraits de Un peu pitoyable (Augustin Brousseloux / Yvem Agence – 2024) : « Augustin » ; « Est-ce que » ; « Pas la fête » ; « Galérien » ; « 250 BPM » ; « De ma part »Extraits Silence (Sony Music Entertainment France – 2022) : « Zig Zag» ; « Et encore » ; « Monts et Merveilles (Live Session) ; « Si je n’étais pas né » ;  « Tous ensemble » ; «  Rien du tout » ; « Hamingja » Extraits Rien (Sony Music Entertainment France –2020) : « Saucisse » ;  « Barbapapa » ;  « Je vous déteste » ; « Je nous déteste » ; « « Léo Férré »Et aussi :« Gossip » de Lisa Leblanc ; « Bienvenue chez nous » des Cowboys Fringants; « 12eme lettre » de Lino; « Mes potes » de Deadi feat San-Nom; « Rien du tout » de Kekra; « Miss Maggie » de Renaud; « Marquis de Florimont » de Virûs                                                Journaliste : Hortense Volle                                              Réalisation : Benjamin Sarralié                                   Mixage 3D en Dolby ATMOS : Jérémie Besset                   Responsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

18/06/2024 • 48:28

Son magistral troisième album au maloya revisité a pour titre Bleu. Au Babel Music Xp (Marseille), elle a irradié la scène avec le projet  « Lagon Noir ». Par une fin d’après-midi d’un jour tout gris, pour dessiner les contours de son portrait, on a demandé à l’artiste réunionnaise Ann O’aro d’invoquer la couleur de ses émotions. Poète, compositrice, musicienne et chanteuse, Anne-Gaëlle Hoarau de son vrai nom, c’est un ouragan de vie, d’envies et un sourire juvénile aussi, derrière lequel il est bien difficile de deviner un passé de violence, d’abus, de dérive à la marge de la folie.  Et pourtant c’est bel et bien ce que raconte, pour partie, le blues écorché de ses trois albums.Pour le comprendre, revenons un peu en arrière...En 2007, à 17 ans, Ann O’aro est jeune bachelière. Elle quitte la côte ouest de l’île de la Réunion et le lieu-dit de son enfance profanée : Tan Rouge. Direction le Canada. C’est là-bas qu’elle découvre la musique de son île et ses héros, Danyèl Waro en tête. Tatoueuse itinérante, elle vit beaucoup de trocs. Expulsée du Québec, elle débarque à Paris, trouve refuge dans un squat d’artistes, découvre la musique de rue et des arts du feu.En 2011, Ann O’aro est de retour à la Réunion.  Elle a 21 ans et commence à se réapproprier son corps et sa vie. Avec la naissance de son premier enfant puis avec la danse.Sept ans plus tard, nous sommes en 2018, les pulsations lancinantes des percussions traditionnelles du maloya (le kayamb, le rouler, le sati), parfois soutenue de flûtes et même d’une trompette, font s’envoler sa voix et jaillir des images qui sonnent. Le premier album de celle qui a appris la musique « en lisant les partitions comme des livres » est un véritable manifeste poétique de l’intime.En 2020, Anna O’aro a 30 ans, a publié un 1er recueil de poèmes et est devenue trio. Avec Teddy Doris au trombone et Bino Waro aux percussions, elle fait valser les fantômes et s’amuse. Avec les mots et leur sonorité. Avec les mélodies. Et avec le maloya aussi, qu’elle revisite encore et toujours. Dans une langue d’une puissance évocatrice cinglante, elle pose sur Langoz, son 2ème album, un regard lucide et souvent implacable sur elle-même mais également et surtout sur la société réunionnaise d’hier et d’aujourd’hui.Quatre ans plus tard, en 2024 donc, Ann O’aro est devenu quartet (avec Brice Nauroy aux machines). Et sur son troisième opus, Bleu, c’est nouveau et loin d’être anodin, elle se met au piano pour accompagner son chant.Voilà, dans les grandes lignes, le parcours d’Ann O’aro. Le reste, je vous laisse le découvrir entre deux éclats de rires, à Marseille, alors qu’avec un autre quartet au pedigree de haute volée, Lagon Noir, d’Ann O’aro s’apprête à irradier la scène du Babel Music Xp, le hub méditerranéen des musiques planétaires.Par une fin d’après-midi d’un jour tout gris, me voici attablée avec une artiste qui de ses fêlures a fait des fleurs et nous en offre toutes les couleurs, graves et légères, intimes et universelles….Pour suivre Ann O’aroYouTube / Facebook / InstagramTitres diffusésExtraits de Bleu (Cobalt – 2024) : « Bleu » ; "Lanbordaz  » ; « In Utero Militari » ; « Vane Lo Sor « ; « Les ailes du cafard » ; « Lacrimosa » ; « Kalu » ; « Saple » ; « Lak Otab » ;  « Bouyon Lo Rosh »Extraits de Longoz  (Cobalt – 2020) : « Longoz » ; « Pik Drwat » ; « Talon Malgash » ; « Wa Sobaté » ; « Aswar » Extraits de Ann O’aro (Cobalt – 2018) : « Lo shien » ;  « Kap Kap » ; « Le corps Conquis » ; « Zardin » ; « Dann fon laba » ; « Oktob »Et aussi :« Lam Santyé (Kwasa Kwasa) » avec Lagon NoirUn extrait du concert de Lagon Noir au Babel Music XP (mars 2024).Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

04/06/2024 • 48:29

Entre chants polyphoniques et électro onirique, l’élégant premier album de l’artiste franco-camerounaise Cindy Pooch, In nomine corpus, brille par son épure, impressionne par son ampleur et l’émotion brute qui s’en dégage. Au Babel Music Xp (Marseille), rencontre avec une intense trentenaire qui prend la musique comme la vie : à bras le corps. Cindy Pooch est née en France, a grandi au Cameroun, puis est revenue dans l’hexagone pour suivre des études littéraires. Dans les jam sessions lyonnaises, notre autrice, compositrice et interprète autodidacte apprend la grammaire musicale, reprend des titres de jazz et de soul et rencontre les musiciens qui lui font découvrir le maloya réunionnais.Après avoir longtemps tourné avec des groupes d’expressions créoles ou caribéennes, (Ti’kaniki, An’ Pagay, The Bongo Hop), c’est en solo que Cindy Pooch réinvente aujourd’hui une chanson qui va droit à l’âme. Porté par sa voix, son élégant premier album, In nomine corpus, impressionne par son ampleur et l’émotion brute qui s’en dégage, entre chants polyphoniques et électro onirique.Empreints d’une rare poésie, ses textes en français et dans une moindre mesure en banen, la langue camerounaise de sa grand-mère maternelle, abordent des thématiques fortes, porteuses de doutes et de questionnements autant que de certitudes musicales.Rencontre dans le sud de la France, quelques heures avant son concert en apesanteur au Babel Music Xp (Marseille), avec une intense trentenaire qui prend la musique, comme la vie : à bras le corps !Pour suivre Cindy PoochYouTube / Facebook / Instagram Titres diffusésExtraits de l’album In nomine corpus (InFiné - 2023) : « Issemou » ; «Redondant d amour » ;  « Poulileu » ;  « Secret précieux » ; « Tout ou rien » ; « Délicatesse » ;  « Le feu » ; « Le goût de ça » ; « Nyanga » ; « Je saute » ; « Rien de mal »Extrait de l’EP Issemou (InFiné - 2023) : « In Nomine Corpus » ; « O Se yate » ; « Pas t’écrire de chanson » ; « Le sang »Et aussi :« Kadansé » ; « Molem »; « Bor an Bor » de Ti’kaniki« Silver and Gold »  de Kirk Franklin with The Family & God’s PropertyExtrait du concert de Cindy Pooch au Babel Music Xp (Marseille – mars 2024)Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

21/05/2024 • 48:25

Au festival « Montréal en Lumière » (Québec), rencontre avec le DJ, turnbalist, compositeur et conteur visuel canadien Kid Koala qui, en près de 30 ans de carrière, a acquis une réputation de touche-à-tout inventif et complètement décalé. De son vrai nom Eric San, Kid Koala est né à Vancouver mais habite Montréal depuis plus de 20 ans maintenant. Dj, il est également et surtout turnbalist : son but n’est pas d’enchaîner un disque A et un disque B, mais de créer une musique, par l’utilisation des platines, avec des techniques comme le scratch.C'est grâce au label expérimental Ninja Tune que Kid Koala s’est fait connaître dès la sortie, en 2000, de son 1er album Carpal Tunnel Syndrome : « syndrome du canal carpien » en français. Un syndrome qui peut résulter de nombreuses maladies, affections, accidents et sollicitation permanente… du poignet !Le succès de cet album est immédiat et permet à Kid Koala de multiplier les collaborations, notamment avec Dan the Automator au sein de plusieurs projets, dont Gorillaz ou DELTRON 3030.Depuis, Kid Koala a sorti plusieurs albums solo dont il a dessiné lui-même les pochettes. Le dernier en date est la bande-son d’un jeu de société inclus dans la jaquette du vinyl. Son pitch ? Un groupe de créatures qui s’unissent grâce au pouvoir de la musique pour sauver leur habitat de la destruction.Et comme avec Kid Koala, les projets se suivent mais ne se ressemblent pas, il a également signé un roman graphique, acomposé des trames sonores pour le cinéma et les jeux vidéo et a même livré une série, plus introspective que festive, estampillée Music to Draw, entendez « musique pour dessiner ».Si l’étendue de son spectre créatif a de quoi étourdir, ses pérégrinations ont au moins deux points communs : sa capacité inépuisable à s’émerveiller et sa volonté d’inclure le public dans ses aventures.Mars 2024, sous-sols de la « Place des Arts », le plus vaste complexe culturel et artistique du Canada, situé en plein centre-ville de Montréal. Dans quelques heures, pour la 25ème édition du festival Montréal en Lumière, Kid Koala va y présenter l’une de ses dernières créations, « The Storyville Mosquito » : une performance de haute voltige où l’on assiste à la réalisation en temps réel d’un film muet d’animation !L’orchestre à cordes, les marionnettistes et les vidéastes qui l’accompagnent profitent de notre venue pour faire une pause. Et c’est dans les loges de « la cinquième salle », que nous accueille un quinqua au visage adolescent qui n’a de cesse d’envisager la musique comme un jeu...Pour suivre Kid KoalaYouTube / Facebook / Instagram / XKid Koala en tournée Titres diffusésExtraits de l’album 12 bites Blues (Ninja Tune – 2012) : « 1 bit blues - 10,000 miles » ; « 2 bit Blues  » Extrait de l’album Creatures of the Late Afternoon (Envision Records – 2023) : « Things are gonna change » feat Lealani Extraits de l’album Somme of my best friends are djs (Ninja Tune - 2003) : « Shanky Panky » ; « Vacation Island »Extrait de l’album Floor Kids - Original Video Games Sound Track (Arts & Crafts - 2018) : « Five Spot Stomp »Et aussi :« Crazy in love » (Kid Koala version) par Emeli Sandé, extrait de la B.O. du film de Baz Luhrmann, The Great Gatsby (2013)« Strictly business » par EPMD (1988)Extraits de l’album Deltron 3030(2000) de Deltron 3030 : « Positive Contact » ; « 3030 » ; « St. Catherine St. »Extraits de l’album It takes a nation of millions to hold us back (1988) de Public Enemy : « Security of the first world » ; « Night of the living baseheads » ;  « Show’Em whatcha got » ; « Mind terrorist » « Terminator x to the edge of panic »« Its All Over » de The Slew Extraits de l’album Doing it to death (1973) des J.B.’s : « Introduction to the J.B.’s » ; « Doing it to death part. 1 »Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

07/05/2024 • 48:06

Son magnétisme est avéré, son énergie débridée et sa « west african trap » bien plus que dansante ! Rencontre avec l’artiste franco-sénégalaise Poundo, non pas à New York où elle a vécu, mais à Marseille où, quelques mois après la sortie de Home, elle se sent, comme partout, chez elle. Poundo est née et a grandi en région parisienne. Entrée en musique par la danse (elle a notamment fait partie de la compagnie de Marie-Claude Pietragalla et fait le show aux côtés d’Aya Nakamura), celle qui est aussi passionnée de mode a eu mille vies, entre la France et les États-Unis, avant de sortir il y a quatre ans son premier EP et de s’imposer avec sa west african trap.Si je rencontre cette artiste franco-sénégalaise à Marseille, c’est que quelques mois seulement après la sortie de son 2ème projet, Home (2023), elle est à l’affiche du Babel Music Xp : un rdv majeur des musiques actuelles du monde, à la fois « festival » ouvert au grand public au Dock des Suds et « salon » réservé aux professionnels, à la Friche la Belle de Mai, un lieu de création et d’innovation situé dans le quartier du même nom, née de l’ancienne usine de la Seita.Quelques heures avant son concert, c’est à la Friche la Belle de Mai, où se tiennent donc le marché et les rencontres pro du Babel Music Xp que je retrouve Poundo qui vient de terminer ses balances. Je lui ai préparé une petite sélection de disques (de John Coltrane, Fela Kuti ou The Roots) qui devrait lui évoquer des souvenirs…Pour suivre PoundoYouTube / Facebook / InstagramTitres diffusés :Extraits de l’EP Home (Poundo & The Bubus– 2023) : "Home" ; "Cemetery" ; "Wautin B’Nautz" ; "No Waratsawé O Peu" ; "Never Alone" ; " We’ll Be Dancing" feat Rudy GomisExtraits de l’EP We Are More (Poundo & The Bubus – 2020) : « We are More » ; « Yay » ; « Ma Gnalo » ; « My Life. My Crown » ; « O Wasso Wara » Et aussi :« Feu Vert » de Pierre Belkos ; « Olé » de John Coltrane ; « Alagbon Close » de Fela Kuti ; « When the people cheer » de The Roots ; « Lua Kata Kema » de José Carlos Schwarz ; « Utrus Horas » de l’Orchestra BaobabUn extrait du concert de Poundo au Babel Music XP (Marseille, mars 2024)Un extrait de « Gatax » chanté par Rudy Gomis sur la scène du Théâtre de Verdure de l'Institut Français de Dakar pour l’émission tv de Dider Awadi, SargalJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :     Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

23/04/2024 • 48:26

De la rumba à la bass music, en passant le R’n’B et le hip hop, le dj, chanteur et producteur congolais Pierre Kwenders, trois albums pop à son actif, maîtrise à la perfection la science du crossover. Rencontre à domicile, au Club Sagacité, avec un sapeur invétéré que l'on surnomme « le lover boy montréalais ». Né José Louis Modabi, à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, Pierre Kwenders arrive à Montréal à l’adolescence et adopte alors, en hommage à son grand-père, son nouveau blaze.Les clins d’œil à ses origines, Pierre Kwenders aime bien. Son premier album, paru en 2014, est ainsi titré Le Dernier Empereur Bantou. Depuis, celui que l’on surnomme aussi « Vié Mogo », « PKChu » ou « Pierre Chaude » a sorti deux autres albums. Des albums pop, inspirés par son héritage congolais et chantés en français, en anglais, en lingala mais aussi tshiluba et en kikongo.Artiste multi-facette, Pierre Kwenders est aussi le co-fondateur de Moonshine, un collectif pluridisciplinaire qui organise les fêtes afro-centrées les plus folles de Montréal et qui a ambiancé « La Nuit Blanche » pour la 25ème édition du festival « Montréal En Lumière ».Installé depuis près de 25 ans dans la métropole québécoise, Pierre Kwenders m’a donné rendez-vous non pas là où il vit, mais dans un lieu qu’il contribue à faire vivre, le Club Sagacité.Ensemble, nous sommes revenus sur certaines des figures musicales, de Douk Saga à Papa Wemba, qui l’ont façonnées.Pour suivre Pierre KwendersYouTube / Facebook / Instagram / Tik TokTitres diffusésSingles : « Good Problem » feat Clay & Friends (2024) ; « Sikoyo » (2023) feat Branko & Fédération Internationale du Bruit ;  « Niata » (2023) ; « SMT » (2023) ; « Gbadolite » (2019) feat Uproot Andy, Mooshine ; « Douk Saga (2018) feat Mooshine ; « Popolipo » (2016) feat Throes +the ShineExtraits de l’album José-Louis And The Paradox Of Love (Pierre Kwenders / Arts and Crafts Productions – 2022) : « L.E.S. (Liberté Egalité Sagacité) ; « Papa Wemba » ; « Religion Désir » ; « Kilimandjaro » ; « Coupé » ; « Radio Trottoir – Interlude » feat Babel Bukasa ; « Church (Likambo) » feat Africa Intshiyetu Choir « ; « Heartbeat » Feat Anaiis » ; « Imparfait » feat SongeExtraits de l’album MAKANDA at the End of Space, the Beginning of Time  (Pierre Kwenders / Bonsound– 2017) : « Sexus Plexus Nexus » ; « Makanda » feat Palaceer Lazaro & Sassy Black ; « Rendezvous » ; « WTFU »Extrait de l’album Le Dernier Empereur Bantou (Pierre Kwenders / Bonsound – 2014) : « Cadavere » ; « Mardi Gras » ; « Ali Boma Ye » ; « Kuna Na Goma » feat BalojiEt aussi :ZAO avec « Ancien Combattant » ; PAPA WEMBA avec « Fa Fa Fa Fa Fa (Sad Song) »; Clement BAZIN Feat Pierre Kwenders avec « Sentiment - NoKliché Remix »; SHABAZZ PALACES avec « An Echo From the Hosts that Profess Infinitum »; DOUK SAGA avec « Sagacité »Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

09/04/2024 • 48:31

Banjo, chiac (variante du français acadien) et « folk trash », telle était la recette à succès du premier album de la canadienne Lisa LeBlanc. Douze ans plus tard, la native du Nouveau Brunswick revisite en mode symphonique son jubilatoire troisième album, Chiac disco. Rencontre dans la « belle province », lors de la 25ème édition du festival « Montréal en Lumière », avec une artiste à la sincérité désarmante et à l’énergie flamboyante. Lisa LeBlanc est née et a grandi en Acadie : un territoire francophone du Nord de l’Amérique qui, au Canada, regroupe plusieurs provinces de l’extrême est pays et notamment, le Nouveau Brunswick. Dans le sud de cette province certains, comme Lisa LeBlanc puisque c’est son coin, parle le chiac : une variante du français acadien, un argot qui mélange anglais et (vieux) français.Chiac, banjo et « folk trash », telle est la recette du premier  album de Lisa LeBlanc qui a rencontré un succès phénoménal dès sa sortie en 2012, au Canada et au-delà, grâce à des textes aussi poétiques qu’ironiques.En 2016, c’est en anglais que Lisa LeBlanc conquiert à nouveau les cœurs avec Why You Wanna Leave, Runaway Queen ?, un road-trip musical détonnant entre folk, blues cajun, bluegrass et rock.Six ans plus tard, retour au chiac avec un pétillant troisième album qui navigue entre le glamour du disco-funk et la ruralité du chiac.Cet album jubilatoire, Chiac disco, mais aussi certains de ses classiques, Lisa LeBlanc les a revisité en mode symphonique pour la 25ème édition du festival « Montréal En Lumière ». Et c’est là, dans la métropole québécoise, que j’ai eu un « fun » fou comme on dit au Québec, à « jaser » en toute intimité avec une artiste « crissement » libre !Pour suivre Lisa LeBlancYouTube / Facebook / Instagram / Tik TokTitres diffusésExtraits de l’album Chiac Disco (Lisa LeBlanc / Bonsound – 2022) : « Pourquoi faire aujourd’hui  » ;« Entre toi pi moi pi la corde de bois » ;  « Gossip » ; « Veux-tu rentrer dans ma bubble ? » ; « La poudre aux yeux » ; « Le menu Acadien  » ; « Gossip II » ; « Tite gêne » ; « Dans l’jus » ;  « Me semble que c’est facile »Extraits de l’album Why you wanna leave, runaway queen (Lisa LeBlanc / Bonsound – 2016) : « 5748 km » ; « I ain’t perfect Babe »Extrait de l’EP Highways, heartaches and time wasted (Lesa LeBlanc/ Bonsound – 2014) : « Gold diggin’ Hoedown »Extraits de l’album Lisa LeBlanc (Lisa LeBlanc / Bonsound – 2012) : « Aujourd’hui ma vie c’est d’la marde » ;  « Kraft Dinner » ;  « Cerveau ramolli » ; « J’pas un cowboy » ; « Y fait chaud » ; « Juste parce que j’peux »Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

26/03/2024 • 48:25

Alors que sort son 1er EP, XX99, rencontre à domicile avec MiiRA : une artiste franco-brésilienne à la voix enchanteresse dont les chansons en portugais, sans frontière ni âge, tirent leurs racines des deux côtés de l’Atlantique. Celle qui se place en héritière du mouvement tropicaliste dit chanter pour se libérer. De quoi ? C’est ce que j’ai voulu savoir… Mayra Matte Nunes, aka MiiRA est née en 1989 à Florianopolis, une île du sud du Brésil. Très peu de temps après, elle était encore bébé, sa famille s’installe en France.Bercée par la voix de son père, Mayra découvre Milton Nascimento, Chico Buarque, Elis Regina : autant d’artistes brésiliens qui construisent sa première maison. Plus tard, grâce à une formation classique, puis jazz, elle s’ouvre à de nouveaux pans de la musique contemporaine.A 21 ans, elle fonde avec le guitariste Nicolas Mollet, Mayra & Mr.Mow, un groupe de folk /pop avec lequel elle tournera beaucoup et sortira un album et deux EPs, principalement chantés en anglais.Aujourd’hui, Mayra renoue avec son histoire personnelle et les deux pôles de sa culture sous le nom de MiiRA. Ses chansons en portugais, sans frontière ni âge, tirent leurs racines des deux côtés de l’Atlantique et mêlent les influences de la musique populaire brésilienne, du hip-hop et de la musique sacrée. Avec, au centre : une production éthérée et sa sublime voix feutrée.Rencontre à son domicile, dans le 13ème arrondissement de Paris, la veille de la sortie de son 1er EP, XX99, avec une artiste qui chante pour se libérer. De quoi ? C’est ce que j’ai voulu savoir…Pour suivre MiiRAYouTube / Facebook / InstagramTitres diffusésExtraits de l’EP XX99 (Wedge – 2024) :« XX99 » ; « Lembro  » ; « Mae » ; « Na Beira Do Rio » ; « Voce »Et aussi des extraits de :« Albertura Minas » ; « Planeta Blue » ; « Maria, Maria » ; « Estorias da floresta » de Milton Nascimento« Desafio » ; « Chamega » ; « Ui! (Você Inventa) » et « Nave Maria » de Tom Zé« Apesar de você » de Chico Buarque« Magic Lady » et « Vicious » de Mayra & Mr Mow « Mayra (Sad Walk) » de Chico & Rita New York BandJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

05/03/2024 • 48:26

Alors que sort son quatrième album solo, Hélicoptère, le meneur historique du Saïan Supa Crew a accepté d’appuyer sur « pause » et de rembobiner. Avec délice mais non sans émotions, entre rap et chansons, cet « africain de France » qui a toujours « le majeur en l’air » revient sur plus de 25 ans de carrière. Portrait. Fils du Nigéria, Samuël Adebiyi, dit Féfé, est né au mi-temps des années 70, en région parisienne, dans le 9.2. et grandi au pied d’une tour, toujours en région parisienne, dans le 9.3. Il forme OFX, son premier groupe de rap, à 20 ans et en a 23 quand sort le premier album du Saïan Supa Crew, un véritable « raz de marée » !De sa gestuelle d’art martial, de son léger chuintement sur les sifflantes, Féfé fait une identité qui s’imprime. Il croit que cela ne finira jamais. Et puis le Saïan se sépare après trois albums et une décennie de folie.En 2009, le rappeur, producteur, compositeur et beatmaker est devenu chanteur. Il a 33 ans et son 1er album solo, Jeune à la retraite, est certifié disque d’or à coup de mélodies imparables et de refrains accrocheurs.J’étais connu pour avoir du flow, être technique et là j’arrivais avec une guitare ! Donc, déjà, j’avais beaucoup de gens qui me regardaient de travers avant même que je ne dise un mot ! (Rires) Mais je crois qu’en tant qu’artiste, il n’y a qu’en sortant de notre zone de confort qu’on créer vraiment. Je suis très fier d’avoir pris ce virage là, parce qu’aujourd’hui je vois que tous les rappeurs chantent et je me dis que, comme d’hab', j’étais un peu en avance sur le truc et ça me fait plaisir.Depuis, loin des effets de mode et du rap game, Féfé mélange avec brio hip hop old-school et chansons pop fondues de swing et de soul.Et le voilà aujourd’hui qui débarque en Hélicoptère, titre de son 4ème projet solo. C’est quelle affaire ?  Un feu d’artifice musical qui enchaîne les cadences sur des textes sensibles. Féfé n’a pas peur de se montrer tel qu’il est, et moi ça me plaît !Alors, à celui qui imagine encore et toujours qu’un autre monde est possible, j’ai proposé d’appuyer sur « pause » et de rembobiner….Extraits de l’album Hélicoptère (Chapter Two Records / Wagram Music – 2024) : « Falling Star » ; « Quelque Part » ; « Langues Etrangères » ; « Baladeur »Extraits de l’album 365 jours par Féfé et Leeroy (Tôt ou Tard – 2019) : « Come Back » ; « Autotunite Aiguë »Extraits de l’album Mauve (FE2 – 2017) : « Naija » ;  « On est là »   Extraits de l’album Le Charme des premiers jours (Universal – 2013) : « Doux Pays » ; « Le Charme des premiers jours » ; « Soldat Fou »Extraits de l’album Jeune à la retraite (Mercury – 2009) : « Jeune à la retraite » ; « Clichés » ; « Dans ma Rue » ; « Mes Héros » ; « Miss Wesh Wesh Yo » ; « VPC - (Vilain Petit Canard) » ; « C’est comme çà » ; « Pause » ; « Ride Home » feat PatriceEt aussi des extraits de :« Prologue (2Q's Rap) » écrit par  Big Daddy Kane, C. Semenya, Ice-T, Kool Moe Dee, Melle Mel, R. Temperton, S. Garrett et Quincy Jones (1989)« Back on the block » écrit par Big Daddy Kane et Quincy Jones« Je n’ose y Croire » de OFX (1996)« Klr » ; « Angela » ; « A Demi-Nue » ; « Pichy and Scratchee Show » ; « Malade Imaginaire » ; « Raz de Marée » du Saïan Supa CrewPour suivre FéféYouTube / Facebook / Instagram Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

20/02/2024 • 48:19

Première femme à connaître un succès international avec un instrument habituellement réservé aux hommes, Sona Jobarteh, deux albums à son actif, est également engagée dans la réforme du système éducatif de son pays, la Gambie. Rencontre, à Paris, avec une artiste et activiste de 40 ans, bien décidée à questionner les mentalités pour mieux penser l’avenir de son continent. Sona Jobarteh est née en Angleterre, le pays de sa mère, et a passé son enfance entre l’Europe et la Gambie, le pays de son père.Héritière d’une des plus grandes familles de griots d’Afrique de l’Ouest, Sona Jobarteh apprend la kora dès l’âge de quatre ans auprès de son frère. Et ce n’est qu’à l’adolescence, après avoir étudié la musique classique occidentale dans de prestigieuses institutions, qu’elle décide de s’y consacrer pleinement, d’en explorer avec modernité et une élégante virtuosité toutes les dimensions.Pour vous conduire jusqu’à cette artiste aussi brillante qu’exigeante, l’une des rares joueuses professionnelles de kora et la première à connaître un succès international avec cet instrument habituellement réservé aux hommes, nous aurions pu partager notre traversée de Paris en métro. Mais son ambiance était bien trop éloignée de la voix suave de Sona Jobarteh. Sur Badinyaa Kumoo (2022), son 2ème album, elle s’enroule en langue mandingue autour des 21 cordes de son instrument pour évoquer le rôle et la condition des femmes ou encore l’accaparement du pouvoir par les anciens au détriment de jeunes plus qualifiés.Nous aurions pu également vous plonger artificiellement dans une ambiance trouvée sur internet au bercement typique de Gambie, ce petit pays d'Afrique de l'Ouest bordé par le Sénégal où vit Sona Jobarteh aujourd’hui et où, non contente de bousculer des traditions séculaires pour mieux les préserver, elle s’est engagée à réformer le système éducatif. Je pense qu'il y a une connexion directe entre les taux de migrations, de pauvreté et le manque d’éducation (...) Il y a un nombre incalculable de gens qui passent 15 ans à étudier et qui se retrouvent avec un bout de papier complètement inutile dans un pays qui n’a ni l’électricité, ni l’eau courante. La seule chose que vous pouvez faire, c’est quitter le pays et tenter votre chance ailleurs. Donc il y a un lien de cause à effet, comme si nous piégions les gens sur une trajectoire qui mène forcément à l’échec (...) Ce qui distingue l’école que j’ai créée, ce n’est pas forcément le diplôme, qui ne représente rien.  Ce que les étudiants obtiennent, c’est de ne pas quitter l’institution avant d’avoir trouvé une place sur le marché et d’être en capacité de travailler (...) C’est vraiment le but de mon académie : rendre les étudiants fiers et responsables du développement de leur nation, plutôt que de nourrir l’impatience de l’abandonner.Mais non, en ce matin venteux du mois décembre, nous allons juste vous inviter à vous mettre au chaud et à vous installer confortablement dans le lobi d’un hôtel du quartier de Pigalle, au lendemain de son concert à La Cigale, pour converser en toute intimité avec Sona Jobarteh.Une artiste et une activiste dont le charisme irrésistible nous plongent d’emblée dans un tête à tête qui promet d’être aussi intense que passionné. Il va être question de l’art et de la culture mandingue, de la famille, d’actions pour le changement, mais également et surtout d’unité, le mot que Sona Jobarteh a sans soute le plus employé….Extraits de l’album Badinyaa Kumoo (West African Guild Records – 2022) : « Musolou » ; « Dunoo » feat Musa Filly Jobarteh ; « Kambengwo » feat Youssou N Dour ; « Ubuntu » ; « Gambia » ;  « Meeya » ; « Fondinkeeya »Extraits de l’album Fasiya (West African Guild – 2011) : « Jarabi » ;  « Mamamuso » ;  « Saya » ;  « Suma » ; « Mamaké » Extraits de l’album Motherland – The Score, bande originale du film documentaire Motherland, réalisé par Owen Alik Shahadah (West African Guild Records – 2011) : « Sahel » ;  « Reflections »  Pour suivre Sona JobartehYouTube  / Facebook / Instagram / X (anciennement Twitter)Journaliste : Hortense VolleTraduction et voix française : Melody LinhartRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

06/02/2024 • 48:20

A Bamako, on se l’arrache pour animer mariages et autres baptêmes. A Paris, c’est au sein du groupe Debademba que son chant de griot, ample et puissant, a d’emblée forcé le respect. A 40 ans, cet artiste ivoiro-malien est désormais bien décidé à briller en solo. Portrait. Mohamed Diaby est né en Côte d’Ivoire d’un père malien et d’une mère ivoirienne, la griotte Koumba Kouyaté. Elevé dans la tradition des djélis, Mohamed Diaby est révélé au grand public en 2007 grâce l’émission « Case Sanga », le tremplin télévisuel malien pour la découverte des jeunes talents, et son tube « Zouloukalanani ».En France, c’est au sein du groupe Debademba, formé avec le guitariste Abdoulaye Traore, qu’on le découvre. Et d’emblée, sa maîtrise vocale force le respect : son chant de griot, ample et puissant, entre dans la lignée des grandes voix ténor de la musique mandingue. Et, surtout, Mohamed Diaby a la rare capacité d’adapter cette voix de soliste à tous les styles.Vous allez comprendre pourquoi sous peu, on se connaît un peu tous les deux, c’est mon « petit ». Mais c’est la 1ère fois que je l’interviewe. Et c’est le festival nomade et francilien dédié aux musiques d’Afrique, Africolor, qui m’en donne la possibilité. Car Mohamed Diaby a accepté d’y remplacer, au pied levé, la chanteuse malienne Nawaha Doumbia.Pour l’heure, en cet après-midi glacée de décembre, c’est à son hôtel, à Montreuil, que nous avons rdv.Et pour dessiner les contours de son portrait, j’ai choisi de revenir avec lui sur les artistes, tels Oumou Sangaré ou Soum Bill, qui l’ont façonné… Titres diffusés :Extraits de l’album Le message d’Afrique (Keyzit – 2017) : « Mali Kalan » ; « Djougouya » ; « Mama Koumba »Extraits de l’EP Djangou Gallo (2014) : « Zouloukalanani »  »Extrait de l’album « Debademba » par Debademba : « Sidebemonebo » ; « Agnakamina » ; « Loundotemena » Et aussi des extraits de : « Papa » de Boddhi Satva avec Mohamed Diaby; « Betehi » de Koumba Kouyaté; « Human Nature » de Michael Jackson; « Souaressi » de Sory Kandia Kouyaté; « Souareba » de Salif Keïta; « Saa Magni » d' Oumou Sangaré; « Samba » des Amazones de Guinée; « Génération Sacrifiée » des 12 salopards; « Zouglou 3.0 » de Soum Bill« Radio Vinyle #16 » avec Salif Keita au micro de Vladimir Cagnolari et Soro Solo (2013) ;Concert de Mohamed Diaby à Abidjan le 22 juillet 2022 (ITW Soum Bill) ;Concert de Mohamed Diaby au festival Africolor le 10 décembre 2023.Pour suivre Mohamed DiabyYouTube / Facebook / TikTokJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert

23/01/2024 • 48:20

Des textes qui viennent du bitume, une voix qui pourrait décrocher la lune, un son unique qui revisite de manière organique les codes de la trap et de la drill : à 30 ans, le musicien et chanteur franco-camerounais Yamê a créé avec son 2ème album, « ELOWI », sa « propre catégorie ». Portrait d’un mega geek, passionné de jeux vidéos et de grosses motos, qui slalome avec brio entre les genres et les références avec pour point de convergence : l’amour des mélodies, de la scène et ses racines africaines. Né en région parisienne, d’une mère franco-malgache et d’un père sénégalo-camerounais, Yamê a vécu de ses 5 à ses 10 ans à Douala, au Cameroun. À la maison, il joue de tous claviers : de l’ordi comme du piano. Et se délecte de la variété française comme des tubes de Meiway et de Papa Wemba.Après des études d’Histoire, un boulot de gestionnaire de données dans une entreprise de la Tech et des nuits passées à écumer les jam sessions parisiennes avec son clavier, Yamê décide de se lancer professionnellement dans la musique en 2020 et choisi le rap pour s’exprimer.Trois ans après la sortie de ses premières mixtapes, son deuxième projet, « ELOWI », détourne de manière organique les codes de la trap et de la drill. Et le style hybride de Yamê, entre rap et chant haut perché, est validé de part et d’autre de l’Atlantique par Stromae, Damso, Booba ou Timbaland. Résultat : en quelques mois, Yamê passe de quasi inconnu à révélation française incassable de l’année 2023 !Pour vous raconter cette ascension fulgurante, direction Rennes, dans l’ouest de la France, où se tiennent les 45ème Trans Musicales. Après Lous and the Yakuza ou Zaho de Sagazan, Yamê y est en résidence pour y créer son live puis le jouer cinq soirs de suite.Le rendez-vous est pris pour le vendredi après-midi, juste avant d’assister le soir même à son 3ème concert aux Trans et d’y recueillir les impressions d'un public breton averti et exigeant.Ça, c’est ce qui était prévu. L'entretien a bien eu lieu à 17h avec Yamê mais le soir, juste avant son concert, je fais une rencontre qui, elle, ne l’était pas : celle de l’auteur-compositeur, arrangeur, musicien et chanteur sénégalo-camerounais, M’Backé Ngoup’Emanty, le papa de Yamê.Du coup, cette SessionLab a deux salles et deux ambiances : celle de l’espace presse où je converse en tête a tête avec un artiste autodidacte de 30 ans, un méga geek, passionné de jeux vidéos et de grosses motos qui slalome avec brio entre les genres et les références. Et celle du Théâtre de L’Aire Libre, où je recueille les propos bienveillant et inspirants du patriarche. À plusieurs heures d’intervalles, ces moments s'accordent et se répondent, cela fait sens, c'est aussi ça la magie du son…Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier GibertPour suivre Yamê :YouTube / Instagram / Facebook / TikTok Titres diffusés : Singles : « Kodjo » version acoustique (2023) ; « Kodjo » (2022) ; « BB démarre » (2021)Extraits de l’album Elowi (DBS Records / Naïve – 2023) : « Ayo Mba » ; « Mon bail » ; « Call of Valhalla » ; « Lowkey » ; « Bahwai » ; « Déter » ; « Bécane » ; « Business » ; « Quête »Extraits de l’album Agent 237 (DBS Records – 2021) : « Intro - La lettre » ; « Carré d'as » ; « Plaines »Extrait de l’EP Bantou Mixtape Vol.1 (Yamê– 2020) : « Sentiments »Et aussi des extraits de : « Becane » (A Colors Show)« J’ai pas de face » d’Akhenaton

10/01/2024 • 50:27

Alors que vient de sortir son troisième album, Step Up, le plus international des beatmakers français sur la scène reggae mondiale, nous reçoit à domicile, dans les Yvelines, à l’ouest de Paris. Dans son studio, entouré de sa basse, de sa MPC et de ses nombreux claviers, il raconte à Hortense Volle son rapport aux machines, sa découverte de la Jamaïque, sa passion pour la culture de cette île et la manière dont il a façonné son propre son entre reggae et bass music. Portrait. S’il a fait ses armes sur scène, en tant que bassiste, aux côtés de tonton David, Nuttea ou encore Babylon Circus, Manudigital s’est ensuite concentré sur la production pour Biga*Ranx et Soom T, entra autres.Depuis ses débuts en solo, l’auteur des albums Digital Pixel (2016) et Bass Attack (2018) a également sorti une pléiade d’EPs et de projets collaboratifs. L’occasion de s’entourer d’artistes des quatre coins du globe tels qu’Alborosie, L’Entourloop, Skarra Mucci ou encore Joseph Cotton.Musicien, compositeur, producteur, « riddim maker », « selecteur » au sein du sound system Digital Sound, Manudigital est aussi connu pour ses nombreux concepts vidéo comme les incontournables « Digital Session ». Muni de son clavier Casio MT40 ou « Sleng Teng Keyboard », il arpente les rues de Kingston, New York ou Trinidad à la rencontre d’artistes tels que Capleton, Elephant Man ou encore Queen Omega qui, en sa compagnie, revisitent en une prise leurs classiques.Manudigital dans SessionLab, c'est aussi l'occasion de revenir sur l'histoire du reggae, en musique, depuis son ancêtre, le ska, né dans les années 50, jusqu’au reggae digital, dont l'artiste a fait sa marque de fabrique et qui, au mi – temps des années 80, a révolutionné la manière de produire de la musique en Jamaïque.Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert Pour suivre Manudigital :YouTube / Instagram / Facebook / TwitterTitres diffusésExtraits de l’album Step Up (X-Ray Production – 2023) : Step Up (ft. Joseph Cotton & Bellyman) ; Quieren Mas (ft Alika & Blackout JA) ; Dub and Bass (ft. Caporal Negus) ; Reggae Music and Love (ft. Alborosie & Yami Bolo)Extrait de l’album Bass Attack (X-Ray Production – 2018) : Dem A Poison (Ft. Soom T)Extrait de l’EP Digital Lab vol.3 (X-Ray Production – 2015) : Already Midnight (Ft. Marina P)Extraits de l’album Digital Kingston Session vol.2 (X-Ray Production - 2021) : Digital Kingston Session (Ft. Capleton) ; Digital Kingston Session Ft. Elephant ManExtrait de l’album Digital Kingston Session vol.1 (X-Ray Production - 2018) : Don’t call me local (Ft. Queen Omega)Et aussi des extraits de :Under me Sleng Teng – Wayne SmithJ'ai trouvé le son – Tonton DavidOnly Just Begun – Manu Digital feat Joseph CottonNiggers Are Scared of Revolution – The Last PoetsMy boy Lollipop – Millie SmallTake It Easy [1966] – Hopeton LewisStorm Dance – Biga RanxGreen island – Donald drummondPeople funny boy – Lee Perry

26/12/2023 • 48:24

Podcasts similaires