On parle souvent des jeunes qui seraient désabusés et, en plus, apathiques ; des vieux qui s’ennuient et attendent la mort. Apparemment ce serait générationnel.
DEGEYTER n’est pas vieux et pourtant il s’emmerde ferme dans ce monde aseptisé. Il n’est pas un gamin et pourtant il n’a aucune intention de rester vaguement déprimé sur le canapé à scroller le feed Instagram, en attendant que ça passe, pour enfin finir terne et mourir en silence.
Et il pense qu’il est majorité.
Alors il a pris des guitares qui grincent, des claviers entre Super Nintendo et tremblements de terre quantiques, et des boîtes à rythmes. Il a imaginé Bowie, Bashung, Killing Joke et Pulp arrivant dans les studios d’Abba pour fabriquer un mélange de musique rock baroque qui se danse sans se danser et qui se chante avec joie et mauvais esprit.
Et il a écrit des histoires d’amour et des histoires de détours.
En français. Parce que c’est élégant, le français.