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La technique du "Just Asking Questions" (ou JAQ), littéralement « je fais juste poser des questions », peut sembler inoffensive, voire vertueuse : après tout, poser des questions, c’est chercher la vérité, non ? Pourtant, dans le domaine de la rhétorique et de la communication, c’est aussi une stratégie de désinformation bien connue, précisément parce qu’elle sème le doute sans assumer directement une affirmation fausse ou trompeuse.1. Une apparence de neutralité… trompeuseLa force du JAQ réside dans sa fausse neutralité. Plutôt que d’affirmer : « Les vaccins causent des maladies »,on dira : « Est-ce que les vaccins pourraient causer des maladies ? »Cette formulation n’engage pas directement celui qui parle. Il peut toujours dire :« Je ne fais que poser la question ! »Mais l’effet est bien là : on introduit une idée douteuse dans l’esprit de l’auditeur, même sans preuve, sans source, ni affirmation explicite.2. Semeur de doute, sans preuveLe JAQ est souvent utilisé pour introduire des théories du complot ou des mensonges, en évitant la responsabilité factuelle. Il sème la suspicion à l’égard de faits établis, de la science ou des institutions, sans jamais présenter de données solides.Exemples : « Et si le changement climatique n’était qu’un moyen de contrôle ? » « Pourquoi les médias ne parlent-ils jamais de ce scientifique censuré ? »Ces questions laissent entendre une manipulation, tout en évitant frontalement le mensonge… mais elles créent un climat de méfiance généralisée, souvent injustifié.3. Le JAQ comme outil de manipulation rhétoriqueDans les débats publics ou en ligne, le JAQ est un outil puissant car il déplace la charge de la preuve. Celui qui répond doit défendre la réalité face à une question insidieuse, ce qui lui donne l’air d’être sur la défensive.C’est aussi une technique délibérément virale : elle invite à s’interroger, à douter, à partager, même sans croire complètement à ce qui est suggéré. 4. Quand poser une question devient un acte politiqueToutes les questions ne sont pas problématiques, évidemment. Ce qui distingue le JAQ en tant que stratégie de désinformation, c’est l’intention derrière : utiliser la question pour propager un doute, sans jamais chercher une réponse honnête.Dans les discours de figures complotistes, d’influenceurs extrémistes ou de certains trolls, c’est une arme rhétorique redoutable, précisément parce qu’elle prétend être innocente.En résuméLe "Just Asking Questions" devient problématique quand il est utilisé pour manipuler, et non pour comprendre. Sous couvert de curiosité, il propage le doute, légitime les fausses croyances, et affaiblit la confiance dans les faits établis. Poser des questions, oui. Mais pas pour éviter la vérité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
20.05.2025 • 02:34
La crémation est un choix de plus en plus courant dans le monde, pour des raisons culturelles, religieuses, environnementales ou pratiques, tant en France qu'à l'échelle mondiale. En 2024, environ 46 % des obsèques en France ont donné lieu à une crémation, contre seulement 1 % en 1980 . Cette tendance reflète une évolution des mentalités et une acceptation croissante de la crémation dans les mœurs françaises.À l'échelle mondiale, les taux de crémation varient considérablement selon les pays. Par exemple, le Japon affiche un taux de crémation de 99,97 %, tandis que la France se situe autour de 46 % .Mais une question fascine ou intrigue souvent : combien pèse un corps humain une fois incinéré ?À la fin du processus de crémation, il ne reste plus que des fragments d’os, réduits en poudre – ce qu’on appelle communément les « cendres ». Mais en réalité, ce que l’on nomme « cendres » n’est pas un résidu de cendres à proprement parler, comme celles du bois brûlé, mais plutôt des fragments d’os calcinés qui sont ensuite broyés dans un appareil appelé crémulator.Le poids de ces « cendres » dépend de plusieurs facteurs : le poids initial du défunt, sa masse osseuse, son âge, son sexe, et même la température du four crématoire. En moyenne, le résidu post-crémation représente environ 3 à 7 % du poids total d’un adulte.Selon une étude publiée dans Forensic Science International par Bass & Jantz (2004), un corps adulte produit en moyenne :2 à 3,5 kg de résidus chez une femme adulte,2,5 à 4 kg chez un homme adulte.Les hommes ont généralement une ossature plus dense et plus lourde, ce qui explique cette différence. Un enfant, quant à lui, ne laissera qu’environ 250 à 1000 grammes de restes osseux.Le processus lui-même dure environ 1h30 à 2 heures, avec des températures atteignant 850 à 1000°C dans le four crématoire. À ces températures, tous les tissus mous – muscles, organes, peau, graisse – sont entièrement consumés, ne laissant que le squelette. Ce dernier est ensuite refroidi, puis pulvérisé mécaniquement.Le poids final peut aussi varier selon la présence ou non de prothèses, implants ou objets métalliques (comme des vis ou des couronnes dentaires). Ces éléments sont généralement séparés des restes osseux et retirés manuellement ou par aimantation après la crémation.Il est à noter qu’il ne s’agit pas de cendres en termes chimiques. Les résidus sont composés principalement de phosphate de calcium, un composant inorganique des os, très résistant à la chaleur.En somme, d’un être humain de 70 kg, il ne reste en moyenne que 2,5 à 4 kg de fragments d’os réduits en poudre, une matière silencieuse, mais chargée de symboles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
20.05.2025 • 02:17
L’Eldorado… Un mot qui évoque un lieu fabuleux, une terre de richesses infinies, un paradis perdu. Aujourd’hui encore, on l’utilise pour désigner un endroit rêvé, plein de promesses, souvent lié à la richesse, au bonheur ou à l’espoir d’une vie meilleure. Mais d’où vient ce mythe ? Pourquoi ce mot est-il si chargé d’or et de mystère ?Aux origines : un roi couvert d’orLe mythe de l’Eldorado prend racine au XVIe siècle, lors des grandes explorations espagnoles en Amérique du Sud. Les conquistadors, avides de conquêtes et de richesses, entendent parler d’un roi fabuleux qui, selon les récits indigènes, se couvrait de poussière d’or avant de se baigner dans un lac sacré. Ce roi était surnommé "El Dorado", littéralement "l’homme doré" en espagnol.Ce rituel aurait eu lieu en Colombie, près du lac Guatavita, et appartenait à une tradition des Muiscas, un peuple indigène local. À chaque cérémonie, le roi doré offrait de l’or et des pierres précieuses aux dieux en les jetant dans le lac. De quoi enflammer l’imaginaire des Européens.De l’homme doré à la cité d’orTrès vite, le personnage devient un lieu : Eldorado ne désigne plus un homme, mais une cité fabuleuse, puis un royaume entier où l’or serait aussi abondant que la poussière.Les Espagnols, puis les Anglais, les Allemands et les Portugais, envoient expéditions sur expéditions à la recherche de cet Eldorado, quelque part entre l’Amazonie, les Andes, le Venezuela ou même le Brésil. Des centaines d’hommes périssent dans la jungle, dévorés par la fièvre, les serpents, ou simplement l’épuisement… sans jamais trouver cette fameuse terre d’or.Parmi les plus célèbres chercheurs d’Eldorado, on compte Francisco de Orellana, le premier Européen à descendre le fleuve Amazone, ou Sir Walter Raleigh, qui échouera à deux reprises dans sa quête, mais publiera malgré tout un récit enflammé sur la richesse du royaume de Guyane.Un mythe qui dépasse l’orAu fil du temps, Eldorado devient un symbole : celui d’un espoir démesuré, d’une quête sans fin, parfois tragique. On le retrouve dans la littérature (Voltaire en parle dans Candide), dans les récits d’explorateurs, et aujourd’hui dans les discours politiques ou économiques — on parle par exemple d’Eldorado pétrolier, Eldorado numérique, ou Eldorado écologique.En résumé, Eldorado est moins un lieu réel qu’un mirage. Il raconte notre désir d’ailleurs, de richesse, de bonheur facile… et aussi notre tendance à projeter nos rêves sur des terres inconnues. Un mythe doré, au sens propre comme au figuré. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
19.05.2025 • 02:17
Quand on regarde l’Eurovision, on s’attend à voir s’affronter des pays européens. Alors, chaque année, la même question revient sur les réseaux sociaux : « Mais pourquoi Israël participe ? Ce n’est pas un pays d’Europe ! » Et pourtant, Israël est là, sur scène, avec ses artistes, ses votes… et même plusieurs victoires à son actif.Pour comprendre cette présence, il faut revenir à l’origine du concours. L’Eurovision n’est pas organisé par une institution politique comme l’Union européenne, mais par l’Union européenne de radio-télévision — l’UER. Il s’agit d’une organisation qui regroupe des chaînes de télévision publiques. Pour participer au concours, il ne faut donc pas être membre de l’UE, mais avoir une télévision publique membre actif de l’UER. Et c’est le cas d’Israël depuis… 1957 !Mais comment un pays situé au Proche-Orient peut-il faire partie d’un réseau européen ? La réponse est simple : l’UER n’impose pas de frontières géographiques strictes. Elle autorise des membres issus de ce qu’on appelle la « zone de radiodiffusion européenne », un concept défini par l’Union internationale des télécommunications. Cette zone inclut non seulement l’Europe géographique, mais aussi des pays du bassin méditerranéen — dont Israël fait partie.Israël a donc parfaitement le droit de participer au concours. Et il ne s’en est pas privé : le pays a fait ses débuts à l’Eurovision en 1973, et il a même remporté la compétition quatre fois ! Qui se souvient de "A-Ba-Ni-Bi" en 1978, de l’hymne "Hallelujah" en 1979, de la révolution symbolique de Dana International en 1998, ou de l’excentrique Netta en 2018 avec son "Toy" ?Et Israël n’est pas un cas isolé. En 1980, le Maroc a tenté une participation. Depuis 2015, l’Australie – oui, l’Australie ! – est invitée à concourir chaque année. D’autres pays, comme la Turquie, l’Azerbaïdjan ou l’Arménie, bien qu’aux portes de l’Asie, sont aussi présents.En réalité, l’Eurovision est bien plus qu’un concours européen : c’est une fête de la musique télévisée, une grande scène ouverte aux pays qui partagent une histoire de coopération médiatique, même au-delà des frontières du continent.Alors la prochaine fois qu’Israël apparaîtra à l’écran, souvenez-vous : ce n’est pas une anomalie, c’est une tradition bien ancrée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
19.05.2025 • 01:57
Cette règle, vous le savez, est souvent associée aux scènes de naufrages maritimes, où elle est censée guider l’évacuation des passagers en donnant la priorité aux personnes perçues comme les plus vulnérables. Mais d'où vient vraiment cette règle ? Est-elle une tradition ancienne, une norme sociale… ou un mythe romantisé par la littérature et le cinéma ?Une origine bien précise : le naufrage du HMS Birkenhead (1852)La formule prend racine dans un événement réel : le naufrage du HMS Birkenhead, un navire militaire britannique, survenu le 26 février 1852 au large des côtes d’Afrique du Sud.Le navire transportait environ 640 personnes, dont des soldats et quelques femmes et enfants. Lorsqu’il heurta un rocher, les embarcations de sauvetage étaient en nombre insuffisant. Le commandant donna alors l’ordre de faire embarquer en priorité les femmes et les enfants, pendant que les soldats restaient au garde-à-vous sur le pont, sans paniquer.Grâce à cette discipline exceptionnelle, toutes les femmes et les enfants survécurent, tandis que près de 450 hommes périrent. Ce sacrifice héroïque inspira l’expression « the Birkenhead drill », qui désignait cette conduite de calme et de discipline face à la mort.Une règle sociale… plus qu’une loiContrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’existe aucune loi maritime internationale imposant « femmes et enfants d’abord ». Il s’agit plutôt d’une norme morale et culturelle, valorisée par l’imaginaire victorien puis par la littérature et le cinéma, comme dans Titanic.Cependant, son application a été très inégale dans l’histoire. Par exemple :Lors du naufrage du Titanic en 1912, le capitaine ordonna effectivement de donner la priorité aux femmes et aux enfants. Résultat : 74 % des femmes mais seulement 20 % des hommes survécurent.À l’inverse, lors du naufrage du Lusitania en 1915, dans un contexte de panique totale, aucune règle de priorité ne fut respectée.Une construction culturelleCette règle renvoie à des valeurs paternalistes héritées du XIXe siècle : les femmes sont vues comme fragiles, les enfants comme innocents, et les hommes comme protecteurs. Elle a été largement romancée et idéalisée, surtout dans les récits anglophones. En réalité, lors de nombreuses catastrophes, c’est souvent l’instinct de survie qui domine, et la priorité aux plus vulnérables dépend davantage du capitaine, du contexte et du chaos que d’une règle universelle.En somme, « femmes et enfants d’abord » est une belle idée, parfois appliquée, parfois trahie, mais toujours chargée d’un poids symbolique fort, reflet des normes d’une époque… et des histoires qu’on aime se raconter face au drame. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
18.05.2025 • 02:44
Cela peut surprendre, mais l’air que vous respirez dans une salle d’escalade pourrait être aussi pollué – voire plus – que celui d’une route très fréquentée. C’est la conclusion alarmante d’une étude menée par des chercheurs suisses de l’EPFL et autrichiens de l’Université de Vienne, qui se sont penchés sur un élément inattendu : les semelles des chaussures d’escalade.Ces chaussures, conçues pour offrir une adhérence maximale, sont fabriquées à partir de caoutchoucs très techniques, similaires à ceux utilisés dans les pneus automobiles. Cette similarité n’est pas anodine : comme les pneus, ces semelles contiennent des additifs chimiques leur conférant durabilité et résistance. Problème : lorsque les grimpeurs évoluent sur les murs, les semelles s’usent, libérant des microparticules dans l’air confiné des salles.L’analyse de l’air intérieur dans plusieurs salles d’escalade a révélé des niveaux de pollution parmi les plus élevés jamais enregistrés dans des environnements clos. Selon Thilo Hofmann, vice-directeur du CeMESS à l’Université de Vienne, ces concentrations sont comparables à celles observées sur les axes routiers très fréquentés des grandes villes.Parmi les substances identifiées, on retrouve notamment le 6PPD (N-(1,3-diméthylbutyl)-N’-phényl-p-phénylènediamine), un stabilisateur de caoutchouc utilisé pour retarder l’usure. Ce composé, déjà impliqué dans la mortalité massive de saumons dans certaines rivières nord-américaines, devient un toxique environnemental reconnu lorsqu’il est libéré sous forme de particules fines.Dans une salle d’escalade, l’accumulation de ces microdébris en suspension, couplée à un renouvellement d’air parfois insuffisant, crée un cocktail potentiellement nocif. Bien que ces résultats soient préoccupants, les chercheurs ne recommandent pas d’abandonner l’escalade pour autant. Au contraire, ils appellent à une meilleure aération des locaux, à fréquenter les salles aux heures creuses, et surtout à sensibiliser les fabricants afin qu’ils remplacent les composés chimiques dangereux par des alternatives plus sûres.Cette étude met en lumière un paradoxe : une activité perçue comme saine et proche de la nature peut, en intérieur, exposer à des niveaux de pollution inattendus. C’est un appel à la vigilance, non à la peur, pour que sport et santé restent compatibles – jusque dans les moindres recoins des salles d’escalade. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
17.05.2025 • 01:44
Parmi tous les penseurs de l’Antiquité, Hégésias de Cyrène est sans doute celui dont la vision du monde est la plus sombre. Philosophe grec du IVe siècle avant notre ère, disciple de l’école cyrénaïque fondée par Aristippe, il part pourtant d’une idée simple : comme ses prédécesseurs, il pense que le but de la vie humaine est de rechercher le plaisir. Mais là où les autres voient dans le plaisir une source de bonheur, Hégésias, lui, constate l’échec total de cette quête. Et c’est là que tout bascule.Selon lui, le bonheur est une illusion. La vie est pleine de souffrances, d’injustices, de maladies, de frustrations. Les plaisirs existent, certes, mais ils sont rares, fragiles et souvent accompagnés de douleur. Et surtout, ils ne durent jamais. Le bonheur complet et durable ? Impossible. Même le plus sage des hommes ne peut y prétendre.Dans ce contexte, Hégésias en vient à une conclusion radicale : puisque vivre ne garantit ni bonheur ni sérénité, la mort n’est pas une chose à craindre. Elle peut même être préférable à la vie. À ses yeux, continuer à vivre n’a de sens que si la vie apporte un bien réel. Si ce n’est pas le cas, alors le suicide peut être une issue légitime, presque rationnelle.Hégésias aurait exposé ses idées dans un livre aujourd’hui perdu, intitulé L’Apokarterôn, qu’on pourrait traduire par Celui qui renonce. Il y décrivait, avec un réalisme glaçant, les misères de l’existence humaine. Selon Cicéron, ses lectures publiques de ce texte à Alexandrie auraient eu un effet tragique : plusieurs auditeurs, bouleversés, se seraient donné la mort. Le contenu du livre était si désespérant que les autorités de l’époque finirent par interdire à Hégésias de continuer à enseigner en public.Ce que propose Hégésias, ce n’est pas une apologie systématique du suicide, mais une remise en question du "devoir de vivre". Si la vie ne nous apporte rien de bon, alors pourquoi s’y accrocher ? En cela, il se distingue de presque toutes les autres écoles de pensée grecques, qu’elles soient stoïciennes, épicuriennes ou platoniciennes, qui tentent toujours de donner du sens à l’existence, même dans la souffrance.Aujourd’hui encore, sa pensée dérange. Elle questionne frontalement la valeur que nous accordons à la vie. Et même si elle peut sembler insupportablement sombre, elle force aussi à réfléchir : vivre à tout prix est-il toujours un choix évident ? Chez Hégésias, le doute est permis — et c’est peut-être cela, le plus déstabilisant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
16.05.2025 • 02:34
Le Vatican est devenu un pays en 1929 grâce aux Accords du Latran, signés entre l'État italien et le Saint-Siège. Voici une explication claire, étape par étape.1. Avant 1870 : le pape dirige un territoirePendant des siècles, les papes ne sont pas seulement des chefs religieux. Ils dirigent aussi un État : les États pontificaux, un ensemble de territoires situés au centre de l’Italie (dont Rome), que le pape gouverne comme un souverain.2. En 1870 : l’Italie prend RomeAu XIXe siècle, l’Italie cherche à devenir un pays unifié. En 1870, l’armée italienne prend Rome, dernier bastion des États pontificaux. Le pape perd ses territoires et se considère comme prisonnier du Vatican, refusant de reconnaître l’autorité de l’État italien sur Rome. C’est ce qu’on appelle la "question romaine" : un conflit entre l’Italie et le pape.3. En 1929 : accords entre l’Italie et le papePour mettre fin au conflit, le gouvernement italien de Benito Mussolini et le pape Pie XI signent les Accords du Latran, le 11 février 1929. Ces accords disent trois choses essentielles :L’Italie reconnaît l’indépendance du Vatican.Le pape reconnaît l’existence de l’État italien, avec Rome pour capitale.L’État italien donne au pape un territoire souverain d’environ 44 hectares : c’est le Vatican, petit État enclavé dans Rome.4. Le Vatican devient un ÉtatGrâce aux Accords du Latran :Le Vatican a un territoire, une population (environ 800 habitants), une monnaie (l’euro), des ambassades, une police, et même une radio.Il est reconnu comme État souverain selon le droit international.Il est gouverné par le pape, qui a tous les pouvoirs : c’est une théocratie absolue.5. Aujourd’huiLe Vatican est le plus petit État du monde en superficie et en population. Il est membre de certaines organisations internationales, mais pas de l’ONU (où le Saint-Siège a un statut d’observateur). Il reste le centre de l'Église catholique, et le pape y exerce une double autorité : religieuse et politique.En résuméLe Vatican est devenu un pays grâce aux Accords du Latran de 1929.Ces accords ont officiellement créé un État souverain pour le pape.Le Vatican est donc à la fois un pays indépendant et le cœur de l’Église catholique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
15.05.2025 • 02:07
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les arbres ne sont pas des êtres solitaires enracinés dans un silence éternel. Bien au contraire. Des recherches récentes révèlent que les arbres, notamment les plus anciens, communiquent entre eux à travers un réseau subtil de signaux bioélectriques. Et ils ne parlent pas pour ne rien dire : ils transmettent des informations cruciales, notamment aux plus jeunes, pour leur survie.Une étude internationale fascinante, publiée en mai 2025 dans la revue Royal Society Open Science, a mis en lumière ce phénomène en étudiant une forêt de bouleaux dans les Dolomites. Conduite par des chercheurs de la Southern Cross University (Australie) et de l’Institut italien de technologie (IIT), cette étude montre que les arbres utilisent leur système électromagnétique pour se prévenir mutuellement en cas de danger environnemental, comme une éclipse solaire.Lorsqu’une éclipse se prépare, les arbres les plus âgés sont les premiers à détecter la perturbation lumineuse à venir. Avant même que l’événement ne survienne, ils envoient des signaux bioélectriques à travers la forêt. Grâce à un réseau de capteurs de faible puissance, les scientifiques ont pu observer que ces signaux déclenchent une réponse anticipée chez les arbres plus jeunes. La forêt agit alors comme un système coordonné, capable de se préparer collectivement à l’événement.Mais pourquoi une telle réaction face à une éclipse ? Parce que les arbres dépendent étroitement du cycle jour-nuit pour leurs fonctions vitales : régulation de l’eau, photosynthèse, transport des nutriments… Une baisse soudaine de lumière peut les désorienter et nuire à leur équilibre. En se mettant collectivement « en veille » au bon moment, les arbres minimisent le stress subi. C’est une stratégie adaptative invisible mais puissante.Pour les chercheurs, ce sont les vieux arbres qui jouent un rôle central dans cette communication forestière. Monica Gagliano, biologiste à l’Université de Californie du Sud, souligne que ces anciens arbres « servent de mémoire écologique », transmettant aux jeunes générations des signaux fondés sur leur expérience passée. Une forme d’intelligence végétale collective, ancrée dans l’âge et la mémoire.Cette découverte a des implications profondes : protéger les vieux arbres, c’est préserver la capacité des forêts à se défendre, à s’adapter et à enseigner. Car oui, dans le langage silencieux des forêts, les anciens murmurent à l’oreille des jeunes : « Prépare-toi. J’ai déjà vécu cela. Voici comment survivre. » Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
15.05.2025 • 02:01
Si ce terme suscite la controverse depuis plusieurs années, cela est dû au fait qu'il est polysémique. Son sens varient selon les contextes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
14.05.2025 • 03:01
Oui, le sudoku peut contribuer à ralentir le déclin cognitif, mais ses effets doivent être nuancés. Plusieurs études scientifiques ont exploré l’impact des jeux cérébraux, dont le sudoku, sur la santé cognitive, notamment chez les personnes âgées.Une étude publiée en 2019 dans The International Journal of Geriatric Psychiatry a examiné l'effet des jeux de réflexion comme les mots croisés et le sudoku sur les capacités cognitives de plus de 19 000 participants âgés de 50 à 93 ans. Les résultats ont montré que ceux qui pratiquaient régulièrement ce type de jeux obtenaient de meilleurs scores dans des tests de mémoire, de raisonnement et d'attention. Plus spécifiquement, les performances cognitives de certains participants étaient équivalentes à celles de personnes 8 à 10 ans plus jeunes. Cela suggère une association positive entre la fréquence de ces activités et la préservation des fonctions mentales.Cependant, corrélation ne signifie pas nécessairement causalité. Une revue de la littérature menée par Simons et al. en 2016 (Psychological Science in the Public Interest) a mis en garde contre l’idée que les jeux cognitifs, dont le sudoku, puissent à eux seuls prévenir ou inverser le déclin cognitif. Selon cette analyse, si certaines études montrent des améliorations dans des tâches spécifiques après un entraînement cérébral, ces bénéfices ne se généralisent pas toujours à d'autres aspects de la vie quotidienne ou à la cognition globale.Cela dit, d'autres recherches appuient l’idée que maintenir une activité intellectuelle régulière — que ce soit via le sudoku, la lecture ou l’apprentissage d’une nouvelle compétence — est bénéfique pour le cerveau. L’étude ACTIVE (Advanced Cognitive Training for Independent and Vital Elderly), lancée aux États-Unis en 2002, a suivi plus de 2 800 personnes âgées. Elle a montré que des séances régulières d'entraînement cognitif pouvaient améliorer les capacités mentales et en ralentir le déclin pendant plusieurs années.Le sudoku, en particulier, mobilise plusieurs fonctions cognitives importantes : la mémoire de travail, la logique, l’attention et la vitesse de traitement. En le pratiquant régulièrement, on stimule ces fonctions, ce qui pourrait contribuer à maintenir la plasticité cérébrale. Mais pour que l'effet soit réel, l'activité doit être suffisamment complexe et renouvelée, afin de continuer à « challenger » le cerveau.En résumé, le sudoku ne constitue pas une solution miracle, mais s’intègre efficacement dans un mode de vie intellectuellement actif, qui, selon les données scientifiques, joue un rôle non négligeable dans la lutte contre le déclin cognitif lié à l’âge. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
14.05.2025 • 02:10
L’ase fétide est une résine gummeuse extraite des racines de plantes du genre Ferula, principalement Ferula assa-foetida, appartenant à la famille des Apiacées (la même que le fenouil ou la carotte). Cette substance, de couleur brun rougeâtre à jaune pâle, est surtout connue pour une caractéristique… peu flatteuse : son odeur particulièrement nauséabonde, à mi-chemin entre l’ail pourri, le soufre et le gaz. D’où ses surnoms évocateurs : « merde du diable », ou encore devil’s dung en anglais.Origine et propriétésL'asa fétide est récoltée en incisant les racines de la plante, souvent dans des régions arides d'Iran, d’Afghanistan ou du Turkménistan. La résine s’écoule lentement, durcit au contact de l’air, et est ensuite récoltée.Malgré son odeur initialement repoussante, cette résine est extrêmement précieuse depuis l’Antiquité. Les Romains l’utilisaient comme substitut au silphium, une plante aujourd’hui disparue, et elle figure aussi dans les traités médicinaux grecs, arabes et indiens.En cuisine : un goût qui transcende l’odeurEn Inde, l’ase fétide est connue sous le nom de "hing", et tient une place importante dans la cuisine végétarienne, notamment dans les plats ayurvédiques. Quand elle est chauffée dans de l’huile ou du ghee, son odeur piquante s’adoucit pour libérer un arôme proche de l’ail ou de l’oignon caramélisé. Elle est donc très utile comme exhausteur de goût, surtout pour ceux qui ne consomment pas d’ail ni d’oignon pour des raisons religieuses ou digestives.Usages médicinaux et autres fonctionsDans la médecine traditionnelle (ayurvédique, iranienne, tibétaine), l’ase fétide est utilisée pour traiter :les troubles digestifs (ballonnements, gaz),les infections respiratoires,certaines douleurs nerveuses.Elle possède des propriétés antibactériennes, antivirales, insecticides et même psychoactives à fortes doses. On la retrouve donc aussi dans des encens, des fumigations, voire des rituels magiques dans certaines traditions.Et en parfumerie… on s’en parfume vraiment ?Oui, étonnamment. Malgré son nom et son odeur brute, l’ase fétide est utilisée en très petites quantités dans certains parfums pour leur donner du caractère et de la profondeur. On la retrouve, par exemple, dans "Tendre Poison" de Dior, où elle apporte une note animale, cuirée, légèrement sale, qui accentue la sensualité du parfum. Elle sert aussi de fixateur, permettant à d’autres arômes de durer plus longtemps.En résuméRésine issue des racines du Ferula assa-foetidaOdeur pestilentielle, goût complexe après cuissonTrès utilisée en cuisine indienne et iraniennePropriétés médicinales, insecticides et même psychotropesPrésente dans certains parfums pour son effet fixateur et ses notes animalesParadoxe absolu : ce qui pue le plus peut aussi sublimer un plat… ou un parfum. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
13.05.2025 • 01:56
Les chats tricolores, aussi appelés "écaille de tortue" ou "calico", présentent une combinaison de trois couleurs : noir, roux et blanc. Fait fascinant : ces chats sont presque toujours des femelles. Cette particularité n’est pas liée au hasard, mais à la génétique des chromosomes sexuels, et plus précisément au gène de la couleur du pelage porté par le chromosome X.Chez les mammifères, le sexe est déterminé par deux chromosomes : XX pour les femelles, XY pour les mâles. Or, les gènes responsables des couleurs rousse et noire chez le chat sont situés sur le chromosome X. Le blanc, lui, est déterminé par un autre gène, indépendant, qui agit en masquant certaines zones de couleur.Concrètement, une femelle (XX) peut hériter d’un gène roux sur un chromosome X et d’un gène noir sur l’autre X. Mais les cellules d’un organisme femelle ne peuvent pas exprimer les deux chromosomes X en même temps. Un phénomène appelé inactivation du chromosome X, ou "lyonisation", entre alors en jeu : dans chaque cellule, un des deux chromosomes X est désactivé au hasard. Résultat : certaines zones du corps expriment le gène du pelage noir, d’autres celui du pelage roux. C’est ce mélange aléatoire qui produit l’apparence tricolore. Les taches blanches, elles, sont dues à un gène différent qui bloque la pigmentation à certains endroits.Chez les mâles (XY), les choses sont différentes : ils n’ont qu’un seul chromosome X, donc un seul gène de couleur parmi le noir ou le roux. Ils ne peuvent donc pas naturellement avoir les deux couleurs. Voilà pourquoi les mâles sont en général soit entièrement roux, soit entièrement noirs, parfois avec du blanc, mais rarement tricolores.Cependant, il existe une exception génétique rare : le syndrome de Klinefelter, chez les chats mâles porteurs de deux chromosomes X et un Y (XXY). Ce déséquilibre chromosomique leur donne la capacité d’exprimer à la fois les gènes du noir et du roux, avec une inactivation d’un des X comme chez les femelles. Ces mâles peuvent donc être tricolores, mais ils sont stériles dans l’immense majorité des cas, car ce syndrome perturbe fortement la fonction reproductrice.Ainsi, le mystère du chat tricolore repose sur un phénomène génétique complexe mêlant chromosomes sexuels, inactivation aléatoire de l’ADN, et mutation rare chez les mâles. Une simple promenade dans la rue peut donc croiser une merveille de génétique en train de faire sa sieste au soleil. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
13.05.2025 • 02:12
Les papillons fascinent par leurs ailes colorées et ornées de motifs parfois complexes, mais ces dessins ne sont pas là pour faire joli : ils remplissent plusieurs fonctions essentielles à leur survie. L’évolution a façonné ces motifs pour répondre à des besoins variés, allant de la protection contre les prédateurs à la régulation thermique, en passant par la séduction.L’une des principales fonctions des motifs sur les ailes des papillons est la dissuasion des prédateurs. Certains arborent des couleurs vives et contrastées, comme le rouge, le jaune ou le noir, qui signalent un danger : un goût amer ou une toxicité. C’est le cas du célèbre papillon Monarque, qui se nourrit de plantes toxiques à l’état de chenille, ce qui rend sa chair désagréable pour les oiseaux. Cette stratégie s'appelle l’aposématisme : le papillon "annonce" sa dangerosité par son apparence. D'autres espèces, non toxiques, imitent ces motifs pour profiter de la même protection : on parle alors de mimétisme batésien.Une autre stratégie visuelle repose sur les ocelles, ces motifs circulaires qui ressemblent à des yeux. On les retrouve par exemple chez le papillon Paon du jour. Lorsqu’il se sent menacé, il ouvre brusquement ses ailes pour exposer ces "faux yeux", ce qui peut effrayer un oiseau ou détourner son attaque vers une zone non vitale de l’aile.Certains motifs permettent aussi aux papillons de se camoufler. C’est le cas du Papillon-feuille, dont les ailes imitent parfaitement l’apparence d’une feuille morte. Ce camouflage lui permet de se fondre dans son environnement et d’échapper à la détection. Cette forme de mimétisme, dite cryptique, est une arme efficace dans la lutte pour la survie.Les motifs jouent également un rôle important dans la reproduction. Chez certaines espèces, les mâles et les femelles présentent des motifs distincts, permettant de reconnaître un partenaire sexuel. Les couleurs vibrantes ou les motifs spécifiques peuvent signaler la bonne santé d’un individu, influençant ainsi le choix du partenaire.Enfin, les pigments et les écailles qui composent les motifs peuvent aussi avoir une fonction thermorégulatrice. Des ailes plus sombres absorbent mieux la chaleur, ce qui est utile dans les environnements frais. Inversement, des motifs clairs reflètent la lumière, évitant la surchauffe.En somme, les motifs sur les ailes des papillons sont le résultat d’une longue coévolution avec leur environnement. Derrière leur beauté fragile se cache une sophistication biologique étonnante, où chaque tâche ou ligne peut faire la différence entre la vie et la mort. Souvent admirés pour leur esthétique, ces dessins sont avant tout des armes discrètes de la nature. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
12.05.2025 • 02:35
Pour bénéficier de 4 mois offerts sur votre abonnement de 2 ans à NordVPN, veuillez cliquer sur ce lien:https://nordvpn.com/savoir---------------L’expression « tchin tchin », que l’on utilise en trinquant pour porter un toast, peut sembler française… mais ses origines sont en réalité surprenantes et exotiques. Loin d’être une onomatopée purement liée au bruit des verres, « tchin tchin » viendrait du chinois ! Voici l’histoire détaillée de cette formule à la fois familière et mal comprise.Il est tentant de croire que « tchin tchin » est une onomatopée imitant le bruit cristallin des verres qui s’entrechoquent. Ce mythe est souvent relayé, mais il semble être une rationalisation a posteriori. Bien sûr, il est possible que ce jeu sonore ait renforcé l’usage et la mémorisation du mot, mais ce n’est pas l’origine première de l’expression.Une origine chinoise… via l’armée colonialeL’expression « tchin tchin » aurait été popularisée en France au XIXe siècle par les soldats et marins français en poste en Extrême-Orient, notamment en Chine. À cette époque, les interactions entre Français et Chinois se multiplient, dans un contexte à la fois commercial et colonial.En chinois mandarin, pour dire « à votre santé » en levant son verre, on dit « qǐng qǐng » (請請) ou parfois simplement « qǐng », qui signifie littéralement « je vous en prie » ou « s’il vous plaît, je vous invite à boire ». La prononciation de « qǐng qǐng » se rapproche de « tchin tchin » à l’oreille d’un francophone.Les soldats et diplomates français, séduits par cette formule conviviale, auraient alors adopté cette manière de trinquer, en imitant la sonorité sans en comprendre tout à fait le sens exact. L’expression a ensuite traversé les océans et s’est installée dans l’usage courant en France, devenant une façon légère et joyeuse de porter un toast.Confusion avec le bruit du verre ?Une formule internationale… mais à double tranchantIroniquement, bien que d’origine chinoise, « tchin tchin » ne s’utilise pas aujourd’hui en Chine pour trinquer. Et attention : au Japon, par exemple, cette expression peut prêter à sourire, car « chin chin » (ちんちん) est un mot familier pour désigner le pénis dans le langage enfantin !Origine probable : expression chinoise (« qǐng qǐng ») importée par les soldats français au XIXe siècle.Sens initial : « je vous en prie », invitation à boire ensemble.Utilisation actuelle : manière conviviale et universelle de trinquer en France.Fausse piste : l’onomatopée du verre qui tinte n’est pas l’origine historique, mais a renforcé son succès.Ainsi, la prochaine fois que vous direz « tchin tchin », vous saurez que c’est un toast… venu d’Asie ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
12.05.2025 • 03:05
Dans l’histoire de l’agriculture mondiale, peu d’animaux ont connu la notoriété d’Ubre Blanca, une vache cubaine devenue un symbole national dans les années 1980. Son nom, qui signifie « mamelle blanche » en espagnol, est aujourd’hui encore évoqué comme un exploit biologique… et un instrument politique.Ubre Blanca était une vache croisée entre une Holstein (race laitière allemande) et une Zébu cubaine, deux races choisies pour allier forte production laitière et adaptation au climat tropical. Ce croisement a été initié par les équipes agricoles sous la direction du gouvernement de Fidel Castro, qui voyait dans l’agriculture un levier de souveraineté nationale.En 1982, Ubre Blanca bat un record mondial homologué par le Livre Guinness des records : elle produit 113,5 litres de lait en une seule journée, là où une vache classique produit entre 20 et 30 litres. Sur une période de 305 jours, elle donne 24 268,9 litres, pulvérisant les standards de l’époque. À titre de comparaison, une vache française moyenne produit aujourd’hui autour de 9 000 litres par an.Cette prouesse n’est pas qu’un exploit agricole, elle devient un symbole de la réussite du socialisme cubain. Fidel Castro lui-même évoque fréquemment Ubre Blanca dans ses discours comme preuve que l’homme nouveau et l’agriculture d’État peuvent surpasser les limites imposées par la nature. L’animal devient une véritable célébrité nationale : des articles lui sont consacrés, des poèmes sont écrits à sa gloire, et même une statue en marbre est érigée à Nueva Gerona, sur l’île de la Jeunesse, après sa mort en 1985.Mais Ubre Blanca est aussi le produit d’un encadrement scientifique et vétérinaire intense. Elle vivait sous surveillance constante, nourrie selon un régime hyper-contrôlé, dans des conditions qui n’étaient pas reproductibles à l’échelle nationale. Malgré les tentatives de clonage menées dans les années 2000, aucune autre vache n’a jamais atteint un tel niveau de production à Cuba.Sa mort marque la fin d’un rêve, mais pas celle du mythe. Aujourd’hui encore, Ubre Blanca symbolise à la fois l’orgueil agricole d’un petit pays sous embargo, les limites de l’exploitation animale, et l’instrumentalisation de la science à des fins idéologiques.Si elle ne broute plus depuis longtemps, la mémoire d’Ubre Blanca continue de ruminer dans l’imaginaire cubain, entre admiration sincère et propagande bien orchestrée. Une vache devenue, en quelque sorte, une légende d’État. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
11.05.2025 • 02:29
Les noms Astérix et Obélix, tout comme ceux de nombreux Gaulois dans la bande dessinée, ont été choisis avec soin par les créateurs René Goscinny (scénariste) et Albert Uderzo (dessinateur). Ils ne sont pas seulement drôles : ils regorgent de sens, de clins d’œil linguistiques, et d’hommages discrets à l’histoire antique et à la typographie.1. Pourquoi Astérix ?Le nom Astérix vient du mot astérisque, ce petit symbole typographique en forme d’étoile (*). Le mot vient du grec asteriskos, signifiant "petite étoile". Or, dans les albums, Astérix est le héros, la vedette de l’histoire : il est la star, d’où le clin d’œil. Par ailleurs, le choix d’un mot typographique reflète aussi le métier de Goscinny et Uderzo, tous deux passionnés par l’écriture, la mise en page et les signes typographiques.2. Pourquoi Obélix ?Obélix est le meilleur ami d’Astérix, et son nom est également un jeu typographique. Il vient du mot obèle ou obélisque, une autre marque typographique utilisée autrefois pour signaler des passages douteux dans les manuscrits anciens. L’obélisque (monumental et de pierre) évoque aussi la force, la taille massive et la lourdeur d’Obélix, qui est livreur de menhirs. Il y a donc un double jeu : typographique et visuel. Son nom est donc tout à fait cohérent avec son caractère.Pour compléter, je vous propose de faits etonnants a propos de cette bande dessineee.Astérix a failli mourir dans un album… et ça a été sérieusement envisagé !Dans les années 1970, René Goscinny avait envisagé de faire mourir Astérix dans un album ! L’idée n’était pas une blague : il voulait créer une sorte de panthéon des héros, à la manière des tragédies antiques. Mais Uderzo s’y est fermement opposé. Pour lui, Astérix était un héros populaire et intemporel, impossible à tuer. Heureusement, l’idée fut abandonnée… mais cela montre que les créateurs n’hésitaient pas à envisager des tournants radicaux.Un tribunal a dû trancher… qui est le vrai créateur d’Astérix !Après la mort de Goscinny en 1977, une longue bataille juridique a opposé Albert Uderzo à la famille de son ancien complice, au sujet des droits d’auteur. La question cruciale : qui a vraiment créé Astérix ? Le scénariste ou le dessinateur ? Un tribunal a fini par reconnaître la co-création de la série, consacrant officiellement le rôle fondateur de Goscinny, souvent éclipsé par le nom plus visuel d’Uderzo. L’affaire a eu un grand retentissement dans le monde de l’édition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
10.05.2025 • 02:33
Depuis quelques années, on entend souvent dire que nous vivons dans une ère de la post-vérité. Une époque où les faits comptent moins que les émotions, où les opinions pèsent parfois plus lourd que les preuves, et où les fake news circulent plus vite que la vérité. Mais que signifie exactement cette expression, et pourquoi s’applique-t-elle à notre époque ?Une définition simpleLe terme “post-vérité” (ou post-truth en anglais) a été popularisé en 2016, au moment du Brexit et de la campagne présidentielle de Donald Trump. Il a même été élu mot de l’année par le Oxford Dictionary, qui le définit comme :“Une situation dans laquelle les faits objectifs ont moins d'influence sur l’opinion publique que les appels à l’émotion ou aux croyances personnelles.”Autrement dit, dans l’ère de la post-vérité, ce qu’on ressent ou croit peut avoir plus de poids que ce qu’on sait réellement.Des faits relégués au second planPrenons un exemple simple : si une information factuelle – comme un chiffre ou une étude scientifique – contredit une croyance personnelle ou une émotion forte, beaucoup de gens choisiront de ne pas y croire. Non pas parce que l’information est fausse, mais parce qu’elle dérange, heurte une conviction, ou ne s’aligne pas avec ce qu’ils veulent entendre.C’est ce phénomène qui rend la post-vérité si puissante — et si dangereuse. Elle repose non pas sur l’absence d’information, mais sur la remise en cause volontaire de la vérité, au profit de discours rassurants, polarisants ou émotionnellement efficaces.Le rôle d’Internet et des réseaux sociauxInternet a permis un accès massif à l’information, mais aussi à la désinformation. Sur les réseaux sociaux, chacun peut diffuser sa version des faits, qu’elle soit vraie ou non. Les algorithmes favorisent les contenus qui suscitent des réactions émotionnelles fortes, comme la peur, la colère ou l’indignation — souvent au détriment des contenus nuancés et factuels.Résultat : les “bulles de filtre” enferment les gens dans des univers d’opinion, où tout ce qu’ils voient confirme ce qu’ils pensent déjà.Une crise de confiance généraliséeEnfin, l’ère de la post-vérité reflète aussi une crise de confiance envers les institutions : médias, scientifiques, politiques. Quand les repères s’effondrent, tout devient discutable, même les faits les plus établis.En résumé : on parle d’ère de la post-vérité parce que, dans nos sociétés actuelles, les émotions, les croyances personnelles et les récits séduisants prennent souvent le pas sur les faits objectifs. Une réalité qui nous pousse à être plus vigilants, plus critiques… et plus curieux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
9.05.2025 • 02:10
Le X est utilisé pour représenter un baiser depuis plusieurs siècles. L’origine la plus probable remonte au Moyen Âge. À cette époque, une grande partie de la population ne savait pas écrire. Lorsqu’on devait signer un document, on traçait alors une croix, le plus souvent un “X”, en guise de signature.Mais attention : cette croix n’était pas un simple gribouillage. Elle était souvent apposée sous le regard d’un témoin, puis embrassée en signe d’honnêteté et d’engagement — un peu comme un serment. C’est cette pratique de “baiser la croix” qui aurait donné au X son association avec le baiser.Au fil du temps, même lorsque les gens ont appris à écrire, le X a conservé cette valeur affective et symbolique, et a fini par signifier simplement "kiss".Le O : une étreinte ?Le O, lui, symbolise un câlin. Son origine est moins bien documentée, mais plusieurs hypothèses existent. La plus probable vient du fait que deux bras formant un cercle, vus de haut, ressemblent à la lettre O. Dans cette logique, le O représenterait une étreinte, un geste enveloppant.Une autre hypothèse, plus folklorique, suggère que les immigrants juifs aux États-Unis, qui ne voulaient pas utiliser la croix chrétienne (le X) pour signer, ont adopté la lettre O — mais cette idée reste débattue.Une expression affectueuse moderneAujourd’hui, “xoxo” est une formule familière qu’on utilise à la fin d’un message, d’un e-mail ou d’une carte postale. Elle exprime la tendresse, l’affection, ou l’amour, sans forcément être romantique. On peut l’utiliser entre amis, membres de la famille, ou en couple.Le nombre de X et de O peut varier, mais le duo reste généralement dans cet ordre : X pour le bisou, O pour le câlin. "XOXO" est même devenu une signature pop-culture, utilisée dans des séries comme Gossip Girl, où elle clôture chaque épisode. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
8.05.2025 • 02:03
Quand on imagine un Viking en plein combat, on pense immédiatement à une grande hache tranchante brandie avec rage. Et ce n’est pas un cliché : les Vikings utilisaient bel et bien majoritairement des haches au combat, bien plus que des épées. Mais pourquoi ce choix ? Était-ce une question de stratégie, de tradition… ou tout simplement de budget ? Plongeons dans les coulisses de l’armement viking.La hache : un outil devenu armeD’abord, la hache était un outil courant dans la vie quotidienne des Scandinaves. Qu’il s’agisse de couper du bois, de construire des bateaux ou d’abattre des arbres, chaque foyer possédait une ou plusieurs haches. Résultat : c’était une arme familière, robuste et polyvalente. En temps de guerre, il suffisait de renforcer le manche ou d’affûter la lame pour transformer cet objet domestique en arme redoutable.Les archéologues ont retrouvé de nombreuses haches de guerre spécifiques, notamment la célèbre "hache danoise", longue et à lame large, utilisée à deux mains. D’autres modèles étaient plus compacts, légers et rapides, parfaits pour les raids éclairs.L’épée : un luxe réservé à l’éliteL’épée, elle, n’était pas à la portée de tous. Fabriquée en fer, souvent décorée, équilibrée et nécessitant un savoir-faire de forgeron très avancé, elle coûtait extrêmement cher. Pour un Viking ordinaire, l’épée représentait un symbole de richesse et de prestige.Certaines épées, comme les fameuses Ulfberht, étaient si bien conçues qu’on les considère comme les Rolls-Royce de l’époque. Elles étaient souvent transmises de génération en génération, accompagnées de rituels funéraires. Mais dans un combat de masse ou un raid, peu de guerriers en possédaient réellement.Efficacité et brutalitéLa hache n’avait pas seulement l’avantage du coût : elle était aussi terriblement efficace. Grâce à son poids décalé, elle permettait des frappes puissantes capables de briser des boucliers, d’éventrer des armures légères ou de désarmer un adversaire. Certaines étaient dotées de crochets, permettant d’agripper un bouclier ou de tirer un ennemi au sol.De plus, dans la tradition viking, le combat rapproché, brutal et direct était valorisé. La hache incarnait cette philosophie du guerrier sans fioritures, efficace et sans peur.Une arme identitaireEnfin, la hache était aussi un marqueur culturel. Elle symbolisait l’identité scandinave, à tel point qu’on la retrouve gravée sur des pierres runiques, des pendentifs, et même dans les mythes — le dieu Thor lui-même manie une arme lourde, le marteau Mjöllnir, qui partage une parenté symbolique avec la hache.En résumé, les Vikings se battaient avec des haches parce que c’était pratique, économique, redoutable… et profondément enraciné dans leur culture. Une arme à la fois populaire et mythique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
8.05.2025 • 02:24
Le terme "Côte d’Azur" semble aujourd’hui évident, tant il est associé aux images de soleil, de mer bleue et de villas luxueuses. Pourtant, ce nom est une invention récente dans l’histoire, née au XIXe siècle, en pleine transformation de la France et de l’Europe.Avant la Côte d’Azur : une terre méconnueJusqu’au début du XIXe siècle, le littoral méditerranéen français, entre Marseille et Menton, est relativement pauvre et peu fréquenté. Il s’agit de terres agricoles, de petits ports de pêche, de zones insalubres parfois frappées par la malaria. Nice, par exemple, faisait encore partie du royaume de Piémont-Sardaigne jusqu’en 1860. À cette époque, on ne parle pas de "Côte d’Azur" mais plutôt de Provence ou de Riviera, un mot d’origine italienne signifiant littéralement "rive".Le tournant du XIXe siècleTout change dans la seconde moitié du XIXe siècle. Grâce au développement du chemin de fer, les aristocrates européens — surtout les Britanniques — commencent à venir hiverner dans le Sud de la France. La douceur du climat méditerranéen est vantée pour ses vertus thérapeutiques, notamment pour soigner la tuberculose.Des villes comme Nice, Cannes ou Hyères deviennent alors des stations hivernales prisées de l’élite, bien avant de devenir des destinations estivales. On y construit des palaces, des casinos, des promenades, comme la fameuse Promenade des Anglais à Nice.L’invention d’un nom : Stéphen LiégeardC’est dans ce contexte que, en 1887, un écrivain et ancien député bourguignon, Stéphen Liégeard, publie un livre intitulé La Côte d’Azur. Dans cet ouvrage, il décrit les beautés naturelles et la lumière unique du littoral méditerranéen français. Il y invente l'expression "Côte d’Azur", en écho à son propre département natal, la Côte-d’Or.Le choix du mot "azur" n’est pas anodin. Il évoque le bleu profond et lumineux du ciel et de la mer, couleur rare et précieuse, qui inspire depuis toujours peintres et poètes.Une réussite marketing avant l’heureLe terme "Côte d’Azur" rencontre un succès immédiat, car il cristallise l’image d’un littoral élégant, lumineux et exotique. Il est ensuite repris par les guides de voyage, les affiches touristiques, les agences ferroviaires et les premiers promoteurs immobiliers.Aujourd’hui encore, la Côte d’Azur n’a aucune définition administrative, mais elle s’impose comme une réalité culturelle et touristique. Elle s’étend généralement de Toulon à Menton, incluant Monaco, et reste l’un des symboles mondiaux du tourisme balnéaire français. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
7.05.2025 • 02:16
L’expression « sans crier gare » peut, à première vue, faire penser à un lien avec les gares ferroviaires, surtout pour l’oreille moderne. Pourtant, cette locution n’a aucun rapport avec les trains ni avec les chemins de fer, qui sont apparus bien après la création de cette expression.1. Origine ancienne du mot "gare"Avant l’invention des gares de train au XIXe siècle, le mot « gare » existait déjà en français ancien. Il vient du verbe « garer », qui signifiait à l’origine « prendre garde », « se mettre en garde » ou « protéger ». Le mot « gare ! » était une interjection de mise en garde : c’était un cri pour prévenir d’un danger imminent, un peu comme on dirait aujourd’hui « attention ! ».Par exemple :« Gare au chien ! » signifiait « Attention au chien ! »2. Signification de l’expressionL’expression « sans crier gare » signifie donc faire quelque chose sans prévenir, de façon soudaine, inattendue. Littéralement, cela veut dire « sans avertir », « sans crier alerte ».On pourrait reformuler par :« Il est parti sans prévenir » = « Il est parti sans crier gare. »3. Pourquoi la confusion avec les trains ?La confusion vient du fait qu’aujourd’hui, le mot « gare » est essentiellement associé aux trains et aux transports. Mais cette acception est moderne. Le mot « gare » dans le sens de lieu ferroviaire est un raccourci de "lieu de garage des trains", c’est-à-dire un endroit où l’on abrite, gare ou stationne les locomotives.Cette nouvelle signification est apparue au XIXe siècle, bien après que l’expression « sans crier gare » soit entrée dans la langue courante, ce qui prête parfois à sourire ou à confusion.En résuméL’expression « sans crier gare » n’a rien à voir avec les gares ferroviaires. Le mot « gare » y signifie « attention » ou « mise en garde », comme on l’utilisait au Moyen Âge. Dire « sans crier gare », c’est agir sans avertir, de manière soudaine, sans donner d’alerte. Une belle preuve que la langue évolue, mais garde parfois en elle les échos de son histoire ancienne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
7.05.2025 • 01:29
On les voit souvent dans les films ou les séries américaines, parfois présentés comme rivaux, parfois comme partenaires : le FBI et la CIA sont deux des agences les plus connues des États-Unis. Mais à quoi servent-elles exactement ? Et surtout, en quoi sont-elles différentes ?La réponse tient principalement en un mot : le territoire.Le FBI : la police fédérale à l’intérieur du paysLe FBI, ou Federal Bureau of Investigation, est une agence fédérale de police. Il dépend du ministère de la Justice américain et agit principalement à l’intérieur des États-Unis.Son rôle est d’enquêter sur les crimes fédéraux, c’est-à-dire les infractions qui concernent plusieurs États ou qui relèvent de la sécurité nationale. Cela comprend :les affaires de terrorisme intérieur,l’espionnage,les cyberattaques,la corruption,le crime organisé,les enlèvements,et les crimes financiers à grande échelle.Le FBI a donc un rôle de police judiciaire, mais aussi de contre-espionnage. Il dispose d’agents en uniforme ou en civil, qui mènent des enquêtes, procèdent à des arrestations, collectent des preuves, etc. Il peut également collaborer avec les polices locales ou d’autres agences fédérales.En résumé, le FBI est le bras armé du gouvernement sur le territoire américain, pour les affaires complexes ou sensibles.La CIA : les espions de l’étrangerLa CIA, ou Central Intelligence Agency, est totalement différente. Elle dépend du président des États-Unis, via le Directeur du renseignement national (DNI), et agit exclusivement à l’international.Son rôle n’est pas d’arrêter des criminels, mais de collecter des informations sur les pays étrangers, souvent dans le plus grand secret. Cela inclut :l’espionnage politique,le renseignement économique,l’observation de menaces potentielles (terrorisme, conflits, cyberattaques),et parfois des opérations clandestines (renversement de régimes, infiltrations, etc.).La CIA n’a aucun pouvoir de police. Ses agents ne peuvent ni arrêter, ni enquêter sur des citoyens américains. Son travail est de fournir des renseignements au gouvernement et à l’armée, pour éclairer les décisions politiques.Deux missions, un objectif communFBI et CIA ont donc des missions complémentaires :le FBI agit chez eux,la CIA agit chez les autres.Tous deux contribuent à la sécurité nationale, mais leurs méthodes, leurs moyens et leur périmètre d’action sont bien distincts. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
6.05.2025 • 02:27
Le chardon est l’un des symboles les plus anciens et emblématiques de l’Écosse. On le retrouve sur les pièces de monnaie, les insignes militaires, les passeports britanniques (pour la partie écossaise), et même dans les armoiries royales. Mais pourquoi une plante épineuse, sauvage et modeste est-elle devenue le symbole d’un peuple aussi fier que les Écossais ? Pour le comprendre, il faut plonger dans l’histoire, la légende et la symbolique.Une légende tenaceL’origine la plus fréquemment évoquée est une légende médiévale qui aurait eu lieu au XIIIe siècle, lors des invasions vikings. Selon cette histoire, un groupe de soldats nordiques tenta une attaque nocturne sur un camp écossais, afin de profiter de l’effet de surprise. Pour se faire discrets, les envahisseurs ôtèrent leurs chaussures. Malheureusement pour eux, l’un des hommes marcha sur un chardon et poussa un cri de douleur, alertant les Écossais endormis. Grâce à cela, les défenseurs purent repousser l’attaque. En signe de gratitude, le chardon fut adopté comme emblème national.Bien qu’aucune preuve historique ne confirme cette version, elle illustre parfaitement les qualités que les Écossais aiment s’attribuer : vigilance, courage, et capacité à se défendre farouchement, même avec des moyens simples.Un symbole de résistanceAu-delà de la légende, le choix du chardon comme symbole est profondément symbolique. Cette plante, courante dans les landes écossaises, pousse dans des conditions difficiles, sur des sols pauvres et exposés. Elle incarne la résilience et la fierté d’un peuple qui a su résister à de nombreuses tentatives de domination : par les Anglais, les Vikings, ou encore les Romains.Ses épines sont également une métaphore de l’hostilité envers l’envahisseur : beau de loin, mais dangereux de près. Le message est clair : « Ne me touche pas sans en payer le prix ».Une reconnaissance officielleLe chardon apparaît pour la première fois comme symbole royal écossais sous le règne du roi Jacques III, au XVe siècle. Il orne alors certaines pièces de monnaie. Mais c’est au XVIe siècle que le symbole gagne en prestige, avec la création, en 1540, de l’Ordre du Chardon (Order of the Thistle), une distinction honorifique écossaise toujours active aujourd’hui. Cet ordre, l’un des plus anciens et prestigieux du Royaume-Uni, souligne l’importance du chardon dans l’identité nationale écossaise.En résuméLe chardon est bien plus qu’une plante : il est le symbole vivant de l’âme écossaise, à la fois robuste, fier et indomptable. Son adoption comme emblème repose à la fois sur une légende populaire, une forte symbolique de défense et une reconnaissance royale ancienne. Une plante modeste, certes, mais au cœur de l’identité d’un peuple. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
6.05.2025 • 02:30
Si tu observes attentivement la Joconde, le célèbre tableau de Léonard de Vinci exposé au Louvre, un détail intrigue immédiatement : elle n’a ni sourcils ni cils. Un visage d’une précision incroyable, un regard presque vivant… mais un front totalement nu. Comment expliquer cette absence ?Une mode de la Renaissance ?Pendant longtemps, on a pensé que l’absence de sourcils était simplement liée à la mode de l’époque. Au début du XVIe siècle, en Italie, certaines femmes aristocrates s’épilaient les sourcils (et parfois la racine des cheveux) pour dégager le front, considéré alors comme un signe de beauté et de noblesse. Selon cette hypothèse, Mona Lisa (ou Lisa Gherardini, si l’on en croit la thèse majoritaire) aurait pu suivre cette tendance esthétique.Mais cette explication ne tient pas totalement : d’autres portraits de femmes de la même époque montrent clairement des sourcils, même fins ou discrets. Et Léonard de Vinci, connu pour son obsession du réalisme, aurait-il vraiment volontairement omis un tel détail ?Une disparition progressiveL’explication la plus crédible aujourd’hui repose sur l’histoire matérielle du tableau. La Joconde a plus de 500 ans, et au fil des siècles, elle a été soumise à des restaurations, nettoyages et vernissages qui ont pu altérer les détails les plus fins.Une étude scientifique menée par le spécialiste Pascal Cotte, en 2004, à l’aide d’une technologie de réflectographie multispectrale, a révélé qu’à l’origine, Léonard avait bien peint des sourcils et des cils, très fins et délicats. Mais ces détails auraient disparu avec le temps, en raison de l’usure naturelle de la couche picturale ou de restaurations trop agressives. En somme, les sourcils étaient là, mais ils se sont effacés au fil des siècles.Un effet renforçant le mystèreL’absence de sourcils contribue aussi, paradoxalement, au mystère et à l’ambiguïté du visage de la Joconde. Son expression indéfinissable, ce mélange de sourire et de neutralité, est renforcé par ce manque de lignes faciales qui encadreraient normalement le regard. Ce flou contribue au caractère intemporel et énigmatique du tableau, qui fascine depuis des siècles.En résumé : la Joconde avait probablement des sourcils, peints avec la finesse propre à Léonard de Vinci. Mais le temps, les restaurations et les vernis les ont effacés. Ce détail oublié est devenu un élément clé de son mystère. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
5.05.2025 • 02:12
Quand il fait froid, beaucoup d’hommes constatent que leur pénis semble rétrécir. Ce phénomène, bien que parfois source d’amusement ou d’inquiétude, est en réalité une réaction parfaitement naturelle du corps humain face au froid. Il s’agit d’un mécanisme de protection mis en place par l’organisme pour maintenir une température interne stable.En effet, lorsque la température extérieure baisse, le corps donne la priorité à ses organes vitaux comme le cœur, le foie ou le cerveau. Pour ce faire et conserver la chaleur, il met en œuvre un processus appelé vasoconstriction : les vaisseaux sanguins situés à la surface du corps, notamment dans les extrémités, aux endroits les moins vitaux donc, se resserrent. Cela réduit l’afflux de sang vers les zones non essentielles à court terme, comme les doigts, les orteils… et le pénis. Résultat : le pénis devient plus petit et se rétracte légèrement, car il est moins irrigué.Mais ce n’est pas tout. Le scrotum, qui contient les testicules, réagit lui aussi très fortement au froid. Pour préserver la température optimale nécessaire à la production de spermatozoïdes (légèrement inférieure à la température corporelle), le muscle crémastérien se contracte. Cela remonte les testicules vers le corps pour les réchauffer. En parallèle, un autre muscle, le dartos, resserre la peau du scrotum. Cette contraction générale entraîne également un mouvement de retrait du pénis vers l’intérieur, renforçant l’impression de rétrécissement.Bien sur et heureusement, ce phénomène est temporaire. Dès que le corps se réchauffe, les vaisseaux sanguins se dilatent à nouveau, les muscles se relâchent et le pénis reprend sa taille normale. Le froid n’a donc pas d’effet permanent.D’un point de vue évolutif, cette capacité de rétraction a un intérêt évident : en conditions extrêmes, un organe mou, peu protégé et très vascularisé serait vulnérable au froid et aux blessures. Le fait qu’il puisse se rétracter et limiter son exposition constitue une forme de protection naturelle.En résumé, si le pénis rétrécit quand il fait froid, c’est simplement parce que le corps cherche à se défendre contre le froid, à protéger les testicules, et à concentrer son énergie sur les fonctions vitales. Ce phénomène est donc non seulement normal, mais aussi un bel exemple de l’ingéniosité du corps humain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
5.05.2025 • 01:54
Chaque année, dans de nombreuses villes de France et d’ailleurs, un étrange rituel attire les foules : on construit un géant de carton ou de bois, souvent grotesque, qu’on promène dans les rues… avant de le brûler publiquement. Ce personnage, c’est Monsieur Carnaval, parfois appelé "Caramentran", "Bonhomme Hiver" ou encore "Sa Majesté Carnaval", selon les régions.Mais pourquoi, au juste, cet innocent pantin termine-t-il en cendres ? Derrière ce geste spectaculaire se cache une tradition millénaire, pleine de symboles liés au temps, aux saisons… et à nos propres travers.Une origine païenne et agricoleAvant d’être une fête religieuse ou populaire, le Carnaval tire ses racines des anciennes célébrations païennes marquant la fin de l’hiver et le retour du printemps. Dans ces sociétés agricoles, on organisait des fêtes de renouveau, souvent accompagnées de rituels de purification. On brûlait des effigies ou des objets symbolisant le froid, la maladie, ou les mauvais esprits pour "faire place nette" à la nouvelle saison. Monsieur Carnaval est donc un héritier direct de ces sacrifices symboliques.Un bouc émissaire moderneMais Monsieur Carnaval n’incarne pas seulement l’hiver : il personnifie aussi tous les excès, les erreurs, les colères et les malheurs de l’année écoulée. Il est souvent accusé de tous les maux dans une parodie de procès — paresse, inflation, météo pourrie, embouteillages… tout y passe. Puis, comme un bouc émissaire, on le brûle publiquement. Ce geste, aussi spectaculaire que cathartique, permet à la foule de se libérer collectivement de ses frustrations. On rit, on crie, on applaudit… et on repart symboliquement à zéro.Une parenthèse avant le CarêmeDans la tradition chrétienne, le Carnaval précède le Carême, période de jeûne et de privations qui mène jusqu’à Pâques. Le brûlage de Monsieur Carnaval marque donc aussi la fin des festivités, des excès de nourriture, d’alcool ou de plaisir. Il est le signal que le moment est venu de se recentrer, de "brûler" symboliquement ses excès pour mieux se purifier.Un spectacle qui rassembleAujourd’hui, bien sûr, cette tradition s’est largement laïcisée. Elle est devenue un événement festif, familial, coloré, souvent l’occasion de grands défilés et de spectacles. Mais brûler Monsieur Carnaval garde cette fonction profonde : clore un cycle, exprimer collectivement une forme de purification, et célébrer le renouveau.Alors, la prochaine fois que tu verras un bonhomme géant partir en fumée, n’y vois pas qu’un simple feu de joie… mais un vieux rituel chargé de sens, transmis de génération en génération. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
4.05.2025 • 02:12
En à peine 70 ans, la teneur en vitamines, minéraux et antioxydants de nos fruits et légumes a nettement diminué. Une tendance confirmée par de nombreuses études, dont l’une des plus citées est celle du Dr Donald Davis, biochimiste à l’Université du Texas, publiée en 2004 dans le Journal of the American College of Nutrition. En comparant les données nutritionnelles de 43 légumes et fruits entre 1950 et 1999, l’étude a révélé des baisses significatives : -6 % en protéines, -16 % en calcium, -9 % en phosphore, -15 % en fer et jusqu’à -38 % en vitamine B2.Mais à quoi est due cette perte de qualité nutritionnelle ?1. L’agriculture intensive et la sélection variétaleDepuis les années 1950, les variétés agricoles ont été sélectionnées avant tout pour leur rendement, leur croissance rapide, leur résistance au transport et leur aspect esthétique, souvent au détriment de leur densité nutritionnelle. Ce phénomène, appelé effet de dilution, signifie que plus une plante pousse vite et produit de masse, moins elle concentre de nutriments dans ses tissus. Autrement dit : des tomates plus grosses, mais moins riches.2. L’appauvrissement des solsL’usage massif d’engrais chimiques a favorisé une production rapide, mais a aussi déséquilibré les sols, souvent privés de microéléments essentiels. Or, un sol pauvre produit des végétaux pauvres. Les rotations de cultures limitées, le labour excessif et la monoculture réduisent encore davantage la richesse biologique du sol, privant les plantes de nutriments qu’elles devraient absorber naturellement.3. La récolte précoce et la conservationDe nombreux fruits et légumes sont récoltés avant maturité, pour supporter les longs trajets ou la conservation. Or, c’est en fin de maturation que la concentration en antioxydants et en vitamines atteint son maximum. De plus, les méthodes de conservation (réfrigération, atmosphère modifiée) peuvent entraîner une dégradation progressive des nutriments.4. Le changement climatiqueDes travaux récents publiés dans Nature Climate Change montrent que l’augmentation du CO₂ atmosphérique stimule la croissance végétale, mais dilue certains nutriments, notamment le zinc, le fer et les protéines dans les céréales et les légumineuses. Une tendance préoccupante à l’échelle mondiale.Conclusion :Nos fruits et légumes sont moins nutritifs non parce qu’ils sont "pires", mais parce que les méthodes de culture modernes privilégient la quantité à la qualité. Ce constat relance l’intérêt pour des pratiques agricoles plus durables, des variétés anciennes, et la consommation locale et de saison. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
3.05.2025 • 02:20
Parmi les nombreuses épreuves des Jeux olympiques de la Grèce antique, certaines faisaient appel à la force brute, d'autres à l'endurance, et quelques-unes mêlaient les deux à une discipline militaire rigoureuse. C’est le cas de l’hoplitédromos (ou hoplitodromos), une course singulière et redoutablement éprouvante, réservée aux citoyens entraînés à la guerre : les hoplites, ces fantassins lourdement armés qui formaient l’élite des armées grecques.Introduite aux Jeux olympiques vers 520 av. J.-C., l’hoplitédromos se distingue de la course classique par un détail qui change tout : les coureurs devaient parcourir environ 400 à 480 mètres, soit deux longueurs du stadion, tout en portant une partie de leur armement complet. Cela incluait un casque de bronze, un bouclier rond (le fameux hoplon), et une cuirasse, bien que l’équipement ait varié selon les époques et les cités. Certains portaient aussi une lance ou un javelot. Ce n’était plus une simple démonstration d’athlétisme, mais un exercice de préparation au champ de bataille.Une épreuve au service de la guerreL’hoplitédromos n’était pas qu’un exploit sportif ; il avait une utilité tactique et militaire bien précise. Selon les historiens, la distance de l’épreuve correspondait à peu près à la portée maximale des flèches des archers perses, les grands adversaires de la Grèce au Ve siècle av. J.-C., notamment lors des guerres médiques. L’objectif ? S’entraîner à traverser rapidement une zone exposée au tir ennemi tout en restant en formation, sans lâcher son équipement ni ralentir la progression.Les soldats grecs, rangés en phalanxe, devaient pouvoir maintenir leur cohésion, éviter la panique, et avancer ou battre en retraite rapidement, même sous le poids de leur armure. Courir en tant qu’hoplite n’était donc pas un exploit individuel mais un acte de survie collective. L’hoplitédromos permettait d’évaluer l’aptitude physique et mentale des futurs combattants.L’effort extrême et l’honneurL’épreuve était d’une violence physique extrême. Le casque limitait la vision et la respiration, le bouclier pesait parfois plus de 7 kilos, et la cuirasse emprisonnait le torse. Le sol poussiéreux du stadion n’aidait pas à la stabilité, et les chutes n’étaient pas rares. Pourtant, participer – et surtout gagner – à cette épreuve apportait un immense prestige, car elle prouvait que l’athlète était non seulement fort et rapide, mais aussi digne de défendre sa cité.L’hoplitédromos incarne l’essence de l’idéal grec : le citoyen-soldat, à la fois athlète, guerrier et patriote. Ce n’était pas qu’une course : c’était une répétition pour la guerre, un test de courage et de discipline, une célébration du corps au service de la polis. Et aujourd’hui encore, son souvenir évoque cette époque où le sport était une école du combat. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
2.05.2025 • 02:40
Le drapeau blanc est aujourd’hui reconnu dans le monde entier comme un symbole de reddition, de trêve ou de demande de cessez-le-feu. Qu’il s’agisse d’un chiffon improvisé ou d’un tissu officiel, il signifie une intention pacifique : celle de ne pas attaquer et de vouloir dialoguer. Mais d’où vient cette pratique, et pourquoi avoir choisi précisément un drapeau blanc ?Une origine ancienneL’utilisation du drapeau blanc remonte à l’Antiquité. On en trouve déjà des traces dans les chroniques chinoises du Ier siècle. Durant la dynastie Han, les soldats agitaient des tissus blancs pour indiquer leur soumission ou pour signifier qu’ils voulaient négocier. Les Romains, eux aussi, utilisaient parfois un voile blanc pour demander la paix.Mais c’est surtout à partir du Moyen Âge en Europe que le drapeau blanc se généralise comme signe de reddition sur les champs de bataille. Les soldats qui abandonnaient le combat devaient montrer clairement qu’ils n’avaient plus l’intention de se battre. Le blanc, couleur neutre et visible de loin, était parfait pour cela. Contrairement aux drapeaux colorés des armées, le blanc n'était pas associé à une faction, ce qui évitait toute confusion.Pourquoi la couleur blanche ?Le choix du blanc n’est pas anodin. D’un point de vue symbolique, le blanc évoque la pureté, la paix et l’innocence dans de nombreuses cultures. Il est aussi une couleur très visible, même de loin et dans des conditions difficiles, comme la fumée ou le brouillard. Mais surtout, c’est une couleur neutre, non affiliée à un camp particulier, ce qui renforce l’idée de non-agression.Une reconnaissance par le droit internationalL’usage du drapeau blanc a été codifié par le droit international, notamment dans les Conventions de Genève et les Conventions de La Haye au début du XXe siècle. Il est reconnu comme un symbole protégé, qui indique qu’un combattant souhaite parlementer, rendre les armes ou évacuer des blessés. Toute attaque contre une personne brandissant un drapeau blanc constitue une violation du droit international humanitaire.Un langage universelDans un contexte de guerre, les mots peuvent être incompris ou ignorés, surtout entre ennemis parlant des langues différentes. Le drapeau blanc devient alors un langage visuel universel, immédiatement compréhensible, même sans un mot. Il permet d’initier un dialogue ou de sauver des vies sans passer par la parole.En résumé, le drapeau blanc est bien plus qu’un simple morceau de tissu : c’est un symbole ancestral de paix et de neutralité, adopté par les cultures et reconnu par les lois internationales. Dans le tumulte de la guerre, il reste un des rares signaux qui puisse encore imposer le silence… pour laisser place à la vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
1.05.2025 • 01:52