Tendance Ouest commémore le 76 ème anniversaire du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944. La rédaction recueille les derniers témoignages des normands qui ont vécu le D-Day et la bataille de Normandie.
Henriette Leprovost avait 17 ans, le 6 juin 1944. Elle n'a pas de souvenir du débarquement. Et pour cause, la veille au matin, des avions de reconnaissance survolent Le Havre et lâchent des bombes. L’une d’elle tombera sur sa maison à Sainte-Adresse (Seine-Maritime). Sa mère, son père et sa grande sœur décéderont alors qu'elle se trouvait au collège. Un souvenir toujours douloureux.
6/7/20 • 01:39
Michel Pommier est l'aîné d'une famille de douze enfants. Né à Saint-Lô dans le département de la Manche (50), il avait 8 ans en juin 1944. Un petit garçon insouciant et surtout inconscient des événements historiques qui se déroulaient sous ses yeux d'enfant. Michel Pommier a vécu la guerre, le débarquement et la bataille de Normandie au gré des défaites et des victoires, protégé -un peu- par les "grands" des horreurs de la guerre. Le ventre souvent vide, mais le sourire aux lèvres, malin comme un singe, Michel Pommier ne veut pas embellir l’Histoire ou la fantasmer et la dramatiser 76 ans après. Ses petites histoires composent la grande, comme beaucoup d’autres, en marge des « héros ».Podcast by tendance Ouest.
6/6/20 • 28:36
Colette Marin-Catherine avait 16 ans le 6 juin 1944. En transportant avec sa mère des blessés entre Bretteville-l'Orgueilleuse, sa commune d'origine (Calvados) et Bayeux à l'aide de charrettes à bras, elle a été interpellée par un médecin devant l'hôpital militaire Robert-Lion de Bayeux. Il cherchait des bénévoles pour soigner les nombreux soldats qui arrivaient par dizaine à l'hôpital. Colette n'a pas eu d'autre choix que d'accepter. Sans diplôme, ni formation, la jeune femme a été forcée de devenir infirmière. Son travail consistait à nettoyer, soigner et faire des pansements aux blessés. Elle raconte.
6/5/20 • 01:09
76 ans après, Paulette Gondouin se souvient. Le 5 juin 1944, elle avait terminé l’épreuve du Certificat d’étude, première de son canton de Chambois, près d’Argentan (Orne). Comme la nuit d’avant elle avait mal dormi, elle pensait bien dormir, et ne pas être réveillée durant celle du 5 au 6 juin. Pourtant, un bruit d’orage l’a réveillée. C’est du moins ce qu’elle pensait, jusqu’à ce que son père lui explique qu’il s’agissait des bruits des bombardements sur les plages normandes, à 60 kilomètres de là. Son père, facteur, transportait du courrier pour la Résistance. Il savait qu’un débarquement devait avoir lieu, mais il ne savait pas quand...
6/4/20 • 01:09