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Un neuf trois Soleil !

Les activités de Un neuf trois Soleil ! en direction des tout-petits s'articulent autour de spectacles, un week-end tous les deux mois au Pavillon de Romainville - saison "Un neuf trois Soleil !", d'un festival "Un neuf trois Soleil !" au printemps chaque année dans les parcs, théâtres et crèches de la Seine-Saint-Denis, d'ateliers enfant-parent dans des structures sociales, mais aussi de formations et conseils en programmation pour les professionnel.les de la petite enfance et de la culture, de résidences d'artistes…  En défendant la nécessité de l’art dès la petite enfance, Un neuf trois Soleil ! porte une démarche résolument citoyenne. 

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Delphine explique comment ses spectacles pour la petite enfance sont conçus et les principes qu’elle met en place. Elle nous parle des contraintes qu'elle et sa compagnie se fixent lors de la création des spectacles, appelées « règles du jeu ».

7/4/24 • 05:19

Convoquer les souvenirs d'enfance pour créer, c’est souvent une zone de liberté, mais cela peut parfois être l’inverse. Comment faire pour accompagner l'enfant dans cet espace sans le bloquer avec nos peurs ? En effet, lorsqu’on pense un projet pour enfants, il ne s’agit pas de simple « liberté », mais parfois également d’outils pour être véritablement au présent, en dépassant les peurs.

7/2/24 • 01:28

Une participante évoque une expérience dans une exposition. C’était une installation qui nécessitait d’entrer, et d’aller chercher les histoires à écouter. Depuis l’intérieur, il était possible de voir l’extérieur. Et on pouvait alors remarquer que le public en dehors était composé de beaucoup d’hommes, qui attendaient bras croisés, alors que les femmes étaient à l’intérieur. Les hommes avaient tendance à ne pas oser entrer. Cela peut être mis en perspective avec le fait qu’il n’y ait pas beaucoup d’hommes dans le domaine de la petite enfance.

7/2/24 • 02:19

Une participante intervient au sujet de la « traversée du sensible » qu’elle a vécu en première partie de rencontre professionnelle. Elle estime que c’est ce type de traversée qui crée de la pensée. Et la pensée, finalement, c’est le reflet de notre culture, tout comme le sont nos souvenirs. Outre le fait d’être traversé.e.s par des sensations, nous sommes des êtres de langage et de pensée. L’idéal selon elle serait une circulation entre les deux, mettre des mots sur de l’imaginaire et du symbolique.

7/2/24 • 03:15

Une participante qui travaille dans le champ du cinéma évoque la question des émotions qui émergent chez les enfants au moment du spectacle. Souvent, lorsque l’enfant régit de manière « trop importante », c’est perçu par l’adulte comme quelque chose qui va interférer, déranger le spectacle. Ces adultes sont finalement dans la maîtrise des émotions. Cela pose la question de ce qui doit être montré ou non à l’enfant, en prévision des réactions qu’il peut avoir (est-ce que la peur est une émotion acceptable ?).  Parfois, l’enfant est happé par un effet de groupe, qui peut résulter en perte de qualité d’écoute. Pour l'artiste, cela peut être perturbant. Suivant le type d’accompagnateur (un parent, un.e éducateur.ice, un.e instituteur.ice…), l’enfant peut avoir un comportement différent. Le spectacle est un endroit de libre expression, où l’idée est d’accueillir les ressentis sur le moment ; toutefois lorsque l’écoute est perdue, le moment bascule et ce n’est agréable pour personne. C’est en cela qu’il est assez compliqué de déterminer quelle réaction est dérangeante ou non.

7/2/24 • 08:45

En fin de spectacle, le public applaudit. C’est un code qui a été intégré. Une participante explique que dans les spectacles petite enfance, l’idée serait plutôt de retarder ce temps de l’applaudissement, et de rester dans la « plongée de ce qu’on a vécu ». Toutefois, il faut bien accompagner la sortie du public. Il faut également prendre en compte la contrainte, dans certains théâtres, qui amène à couper ce moment-là.

7/2/24 • 07:08

Une question revient souvent : comment l’adulte peut-il accompagner son enfant au spectacle ? Quel que soit l’univers du spectacle, il faut nécessairement un temps à l’entrée. Le parent qui vient d’arriver s’est sûrement dépêché, peut-être a-t-il couru… Parfois, c’est la première fois, alors il ne sait pas comment ça va se passer, et cela engendre du stress. Le temps d'accueil va donc permettre « de passer à autre chose », d’oublier un peu le quotidien et de rentrer dans l'univers de l'artiste.

7/2/24 • 03:31

Sidonie rappelle que, puisque l’artiste n’intervient pas que dans des lieux de culture, une partie du travail consiste à appréhender des structures telles que les crèches, les PMI, les centres sociaux…  L’adulte arrive dans ces espaces avec des envies qui sont possiblement des envies de « refuge », de « repos », d’un moment à soi. Le but de créer un espace de liberté, c’est aussi que les adultes puissent « lâcher » un peu les enfants et les laisser les plus libres possible.

7/2/24 • 08:22

Lorsqu’un groupe est accueilli dans une structure, il y a la possibilité de se sentir mal à l’aise en tant que public adulte. L’âge adulte a amené pleins de « couches » qui rendent le laisser-aller plus compliqué. Le travail à faire est alors d’aller chercher de quoi sont composées ces couches, et comment favoriser ce laisser-aller pour entrer dans la proposition.

7/2/24 • 05:00

Emmanuelle exprime deux aspects qui lui semblent importants dans ce qu’a évoqué Sidonie précédemment : le rapport à l'immersion des adultes, et celui des enfants. On peut remarquer que pour les adultes, l’accès au lâcher-prise nécessaire à l’immersion est plus compliqué, et nécessite un travail supplémentaire. L’idée serait de trouver comment amener l'adulte à avoir cette même disponibilité que l'enfant pour vivre ce qui lui est proposé. Le sensoriel est alors un des ressorts possibles. On parle beaucoup du sensoriel pour les enfants, mais les adultes sont aussi concernés, même si leur rapport est différent.

7/2/24 • 05:02

La mémoire est une thématique qui revient souvent, d’une part dans les spectacles immersifs, et plus précisément dans les échanges de cette rencontre professionnelle.

7/2/24 • 05:22

Dans un spectacle, il y a la question de l’espace, mais aussi la question de la durée. Un spectacle pour la petite enfance, qui plus est immersif, nécessite une écriture à géométrie variable. Celle-ci va justement accueillir les moments de débordement. S’il y a un déroulé, des séquences à traverser, on doit tout de même s’adapter à ce qui se passe sur le moment. Si la séquence prend ou ne prend pas, s’il y a un peu trop d’agitation… on fait le choix de clore, pour passer au temps d'après, qui sera plus calme. Les temps de sensibilisation de Sidonie, qui sont un peu comme des temps d’atelier, donnent l’occasion à un groupe de faire quelque chose ensemble. L’idée est de proposer une activité plutôt manuelle, qui implique le corps, et qui échappe un peu au quotidien.

7/2/24 • 03:56

Sidonie explique son rapport à l’espace dans le processus de création d’un spectacle immersif pour la petite enfance.

7/2/24 • 04:41

Sidonie invite Emmanuelle à parler plus en détails de son spectacle HôM, pour proposer une définition d’un spectacle immersif.

7/2/24 • 01:47

Emmanuelle lit quelques mots laissés par les participant.e.s à la rencontre professionnelle. L’autrice d'un mot s’exprime sur celui-ci, en expliquant qu’il y a quelques années, elle a écrit un spectacle sur sa grand-mère, et sur le passé. Et en entrant dans cet espace proposé par Emmanuelle et Sidonie, beaucoup de souvenirs lui sont revenus. Des souvenirs apportés par des odeurs, des bruits…

7/2/24 • 02:13

Lorsque l’occasion de parler de formes immersives s’est présentée à Sidonie et Emmanuelle dans le cadre de cette rencontre professionnelle, toutes deux ont eu envie de proposer une expérience à partager, car c’est finalement la base du processus. Sans expérimentation, la parole n'est pas la même, et ne vient pas de la même manière. En réfléchissant à la thématique de cette rencontre, elles se sont elles-mêmes rencontrées. Ces deux artistes, qui habituellement créent différentes formes, ont eu l’envie commune de proposer différentes matières à sentir, à manger, à toucher. L’idée est de se rencontrer d'abord autour de sensations. Dans une deuxième partie, la rencontre se fait à travers des mots laissés, et de l’échange qui en découlera.

7/2/24 • 01:24

Découverte de l’installation proposée par Emmanuelle et Sidonie au Pavillon. Les participant.e.s sont amené.e.s à goûter, sentir, toucher, regarder… tous types d’objets destinés à éveiller le souvenir ; et ainsi les plonger dans les univers des deux artistes. Au cours de cette exploration, il est possible d’écrire quelques mots sur les émotions ressenties.

7/2/24 • 01:51

Emmanuelle est marionnettiste (plasticienne et comédienne), scénographe et metteuse en scène. Son dernier spectacle, Hôm, est une forme immersive. Elle travaille depuis un certain temps sur la place du spectateur, et selon elle, ce travail autour de l’immersion prend tout son sens lorsque l’on travaille avec la petite enfance. La question du spectateur était déjà présente dans son rapport à la marionnette, car celle-ci ne cesse d'être un objet que si le spectateur accepte qu'elle prenne vie.

7/2/24 • 02:30

Sidonie est artiste plasticienne. Elle se caractérise d’ailleurs comme « artiste plasticienne qui n'utilise pas de plastique ». Elle crée des espaces artistiques propices à l’immersion, dans lesquels on entre en « libre exploration ». Ces espaces, souvent constitués de matières naturelles et empreints de souvenirs du dehors, sont adaptés aux tout petits ; mais ils peuvent s’étendre à tout type de public.

7/2/24 • 01:09

Inspirée par un tableau vivant - le bébé au sein de sa mère -, l’artiste Christelle Hunot a créé une installation immersive à l’image de ce paysage premier. Au casque ou au cœur de ce paysage, des compositions musicales, des chants et des bricolages électroniques permettent de vivre une expérience intime et collective, entre exploration sensible, libre traversée et écoute personnelle. Sous un ciel de seins suspendus et parmi des ZABRIS évocateurs de la maternité - ventres et tunnels de passage -, les vibrations sonores nous emmènent sur la voie de voyages intérieurs, entre bercement et blotissement. Retrouvez le programme complet du festival 2024 en cliquant ici.  Podcast réalisé par Véronique Soulé dans le cadre du festival Un neuf trois Soleil !  Véronique est membre de l'association et animatrice de l'émission de radio "Écoute ! Il y a un éléphant dans le jardin".

2/27/24 • 05:25

Dans une bulle d’espace et de temps, deux créatures émergent, comme suspendues au souffle de la vie. Délicatement, l’air et les matières se mettent à bruisser, le geste s’organise, les vibrations s’accordent, un langage se construit – d’abord seul·e puis en partage avec l’autre. Pour pouvoir se comprendre, ne faut-il pas essayer ? Au fil d’échanges dansés, chantés, signés ou dessinés dans l’espace, la communication prend forme et commence alors un voyage sensoriel, musical et poétique. Oscillant entre musique, danse, théâtre visuel et langue des signes, ce duo interroge notre relation à la nature et à l’essence de l’autre. Retrouvez le programme complet du festival 2024 en cliquant ici. Podcast réalisé par Véronique Soulé dans le cadre du festival Un neuf trois Soleil !  Véronique est membre de l'association et animatrice de l'émission de radio "Écoute ! Il y a un éléphant dans le jardin".

1/17/24 • 04:01

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