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Mémoires de la Shoah

Unis dans une volonté de préservation et de restitution de la mémoire, l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah ont recueilli plus d’une centaine de témoignages sur la déportation juive : anciens déportés, enfants de déportés et enfants cachés, Justes et résistants. Le podcast INA, "Mémoires de la Shoah" donne une nouvelle vie à ces témoignages précieux. Après le témoignage de Simone Veil vous pouvez entendre ceux de Georges Kiejman, Marceline Loridan-Ivens, Ginette Kolinka...  Un podcast original produit par l’INA.

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Le 9 mai 2006, Simone Veil participe au recueil de témoignages « Mémoires de la Shoah », initié par l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Répondant aux questions de Catherine Bernstein, elle se livre sans détours ni tabous, avec la clarté et la détermination que nous lui connaissons. Ce témoignage, l’un des derniers, était resté inédit. Seul l’espoir apaise la douleur le donne à entendre pour la première fois. En 4 épisodes, nous entendons Simone Veil dérouler chronologiquement les étapes de cet itinéraire, du jour de son arrestation jusqu’à son difficile retour d’Auschwitz et de Bergen-Belsen. Simone Veil se tait lorsque la douleur est trop forte, mais sa voix nous bouleverse, et continue de porter. 

10/6/22 • 01:36

"Simone Veil, seul l'espoir apaise la douleur" est un podcast original réalisé à partir d’un témoignage exceptionnel de Simone Veil, recueilli en 2006 et resté inédit jusqu'à aujourd'hui. 1er épisode : Nice, 30 mars 1944. La guerre dure depuis quatre ans. Simone Veil, qui s'appelle alors Simone Jacob, a seize ans. Sous le faux nom de Simone Jacquier, elle vit cachée chez l’une des professeures de son lycée. Elle vient de passer son bac et sort fêter la fin des épreuves lorsqu’elle est appréhendée dans la rue par des agents de la Gestapo. ****  Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Simone Veil recueilli par  Catherine Bernstein  le 9 mai 2006, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA. Autrice : Léa Veinstein avec le concours de avec Dominique Missika - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Make some Noise - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.  

10/18/22 • 18:00

"Simone Veil, seul l'espoir apaise la douleur" est un podcast original réalisé à partir d’un témoignage exceptionnel de Simone Veil, recueilli en 2006 et resté inédit jusqu'à aujourd'hui.  2e épisode : 15 avril 1944. Après deux jours et demi d’un transport insupportable, le convoi numéro 71, parti de Drancy, arrive à Auschwitz-Birkenau. Simone Veil, sa sœur Milou et leur mère Yvonne débarquent sur le quai au milieu de la nuit.  **** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Simone Veil recueilli par  Catherine Bernstein  le 9 mai 2006, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA. Autrice : Léa Veinstein avec le concours de avec Dominique Missika - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Make some Noise - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.   

10/18/22 • 27:52

"Simone Veil, seul l'espoir apaise la douleur" est un podcast original réalisé à partir d’un témoignage exceptionnel de Simone Veil, recueilli en 2006 et resté inédit jusqu'à aujourd'hui.  Juillet 1944. Cela fait trois mois que Simone Veil, sa sœur et sa mère survivent à Auschwitz. Une kapo, impressionnée par la beauté de Simone, lui propose de la transférer dans un camp annexe, réputé pour être un peu moins dur. « Tu es trop belle pour mourir », lui dit-elle. Simone Veil accepte à condition d’y emmener sa sœur et sa mère. Elles arrivent toutes trois dans ce camp de Bobrek, à cinq kilomètres de Birkenau, le 8 juillet 1944.  **** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Simone Veil recueilli par  Catherine Bernstein  le 9 mai 2006, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA. Autrice : Léa Veinstein avec le concours de avec Dominique Missika - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Make some Noise - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.   

10/18/22 • 31:56

"Simone Veil, seul l'espoir apaise la douleur" est un podcast original réalisé à partir d’un témoignage exceptionnel de Simone Veil, recueilli en 2006 et resté inédit jusqu'à aujourd'hui.  Le 18 janvier 1945, devant l’avancée de l’Armée rouge, les Allemands évacuent le camp de Bobrek. Simone, sa mère et sa sœur sont emmenées dans une marche de la mort vers les camps d’Auschwitz, puis de Gleiwitz. On les pousse ensuite dans un train qui les achemine dans des conditions infernales vers le camp de Dora, et enfin, celui de Bergen-Belsen. Elles y arrivent toutes les trois le 30 janvier. Le camp est ravagé par le typhus. La mère de Simone en meurt sous ses yeux, alors que sa sœur est tout juste sauvée par l’arrivée des Alliés, le 15 avril.  On croit parfois, à tort, que le retour des rescapés marque la fin de l’enfer. Pour Simone, c’est le moment terrible du deuil de ceux qui ne reviennent pas, c’est le silence pesant qu’on impose alors aux rescapés. Viendront ensuite le temps de l’amour, puis la construction d’une famille et de la carrière politique que nous connaissons. La douleur ne la quittera jamais, mais elle devient la source de son ultime détermination : témoigner et transmettre.  **** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Simone Veil recueilli par  Catherine Bernstein  le 9 mai 2006, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA. Autrice : Léa Veinstein avec le concours de avec Dominique Missika - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Make some Noise - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.   

10/18/22 • 28:57

Le 9 mars 2006, Georges Kiejman participe au recueil de témoignages « Mémoires de la Shoah », initié par l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Avocat célèbre, connu pour avoir fait basculer de grands procès du XXe siècle, il est toujours resté discret sur son enfance. Ce jour-là, c’est l’enfant de déporté, meurtri par la guerre, qui se souvient.   Pardon d’avoir survécu donne à entendre ce témoignage pour la première fois. En quatre épisodes, la série nous plonge dans ces années de guerre, passées à l’abri d’un petit village du Berry. Apparemment insouciantes, elles renferment en réalité une fracture profonde, provoquée par la déportation du père. Ce bouleversement laissera des traces encore intactes, comme on l’entend dans l’émotion qui étrangle par instants la voix de Georges Kiejman. Rendez-vous le 13 septembre sur toutes les plateformes d'écoute. **** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Georges Kiejman recueilli par Antoine Vitkine le 9 mars 2006, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA. Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Make some Noise - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.

7/19/23 • 01:50

Georges Kiejman est né en 1932 dans une famille d’immigrés juifs polonais. Il est le petit dernier des trois enfants, et le seul à être né à Paris. Lorsque la guerre est déclarée, Georges a sept ans. Ses parents sont divorcés. Dans une France partiellement occupée, la fratrie s’installe avec le père près de Toulouse. La mère, quant à elle, trouve refuge dans un petit village du Berry. Georges l’y rejoint un peu plus tard. **** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Georges Kiejman recueilli par Antoine Vitkine le 9 mars 2006, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA. Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Make some Noise - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.

9/13/23 • 18:14

Novembre 1942 : toute la France est occupée. Les Juifs sont de plus en plus nombreux à être arrêtés et déportés. La vie de Georges n’en est pas immédiatement bouleversée : il est un élève brillant dans l’école du petit village du Berry où il vit réfugié avec sa mère.  Alors qu’à des centaines de kilomètres de là, près de Toulouse, son père et sa sœur sont arrêtés et déportés, Georges et sa mère échappent de peu à un massacre perpétré contre les Juifs dans la région où ils se trouvent.   ****  Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Georges Kiejman recueilli par Antoine Vitkine le 9 mars 2006, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA. Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Make some Noise - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA. 

9/13/23 • 16:11

Printemps 1945. Georges a 13 ans, il est interne au collège de Saint Amand Montrond, dans le Berry. La Libération arrive, il se précipite à Paris. On lui dit que c’est à l’hôtel Lutetia qu’arrivent les rescapés des camps nazis. Il y retrouve sa grande sœur Liliane. Son père, lui, ne revient pas. À travers cette disparition, Kiejman prend conscience de l’extermination des Juifs.   ****  Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Georges Kiejman recueilli par Antoine Vitkine le 9 mars 2006, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA. Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Make some Noise - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA. 

9/13/23 • 14:24

Après-guerre, Georges Kiejman revient à Paris. Il vit seul avec sa mère dans un studio à Belleville. Il obtient son baccalauréat et commence ses études de droit. Il bâtit peu à peu une brillante carrière d’avocat et devient même trois fois ministre sous François Mitterrand. Il passe son histoire sous silence. Mais un jour, son passé d’orphelin de Guerre et d’enfant de déporté le rattrape lors d’une visite officielle. ****  Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Georges Kiejman recueilli par Antoine Vitkine le 9 mars 2006, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA. Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Make some Noise - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA. 

9/13/23 • 17:17

3 décembre 2022, Bry-sur-Marne. Ginette Kolinka, 97 ans, la toute dernière rescapée de la Shoah à participer à la collecte initiée par l'INA et la FMS, arrive dans les studios de l’INA pour témoigner, au sens précis et digne qu'elle a donné à ce verbe. Issue d’un milieu populaire, juif athée et communiste, sa famille se sait en danger dès le début de l’Occupation. Malgré la fuite à Avignon à la veille de la rafle du Vel d’Hiv, Ginette, son père, son frère et son neveu sont arrêtés à la suite d’une dénonciation le 13 mars 1944. C’est le début d’un long périple qui l’amènera de la prison des Baumettes à Drancy jusqu’au au camp d’extermination d'Auschwitz-Birkenau. Après avoir longtemps gardé le silence, Ginette Kolinka s'engage ardemment pour la mémoire de la Shoah au début des années 2000. Elle se déplace régulièrement dans les établissements scolaires pour témoigner auprès des jeunes générations. Ce podcast de 4 épisodes va permettre qu’on l’entende plus largement encore et pour longtemps. ****   Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Ginette Kolinka recueilli par Catherine Bernstein le 3 décembre 2022, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Grégory Chopard - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.

11/8/23 • 01:18

Ginette Kolinka est née Ginette Cherkasky à Paris, en 1925. Son père, Léon, s’occupe d’un petit atelier de confection d’imperméables dans le quartier du Faubourg du Temple, près de la place de la République. Issue d’un milieu populaire, juif athée et communiste, la famille Cherkasky se sait en danger et rejoint la zone libre, à Avignon. Mais en mars 1944, à la suite d’une dénonciation, Ginette, son père, son frère et son neveu y sont arrêtés. Elle a tout juste 19 ans et va passer sa première nuit en détention.  **** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Ginette Kolinka recueilli par Catherine Bernstein le 3 décembre 2022, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Grégory Chopard - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA. 

11/9/23 • 27:29

C’est en avril 1944 que Ginette, 19 ans, arrive dans le camp de Birkenau, en Pologne. Elle qui pensait se retrouver une fois de plus dans un camp de transit ou de travail, découvre avec horreur la réalité d’un camp d’extermination. Lorsque les SS poussent les gens faibles ou fatigués à prendre les camions, elle conseille à son père et à son frère d’y aller. Ça leur fera moins à marcher. Les camions les emmènent en réalité directement à la chambre à gaz. Ginette, elle, est dirigée vers les baraques où les déportés arrivants vont être dépouillés, rasés, tatoués, humiliés.   **** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Ginette Kolinka recueilli par Catherine Bernstein le 3 décembre 2022, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Grégory Chopard - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA. 

11/9/23 • 25:54

D’avril à octobre 1944, Ginette survit au sein du camp de Birkenau. Comme elle n’a que dix-neuf ans, elle fait partie des prisonnières aptes à travailler. Elle se souvient de la façon dont chaque journée était organisée. Chaque tâche, chaque geste du quotidien devient une source de souffrance et d’humiliation, voire un danger de mort. Alors que la Libération approche, à l’automne 1944, Ginette tient grâce à de rares moments d’amitié et de solidarité. Elle a pourtant perdu presque la moitié de son poids, et n’a plus eu aucun signe de vie de son père, de son neveu ni de son frère depuis leur arrivée.  **** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Ginette Kolinka recueilli par Catherine Bernstein le 3 décembre 2022, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Grégory Chopard - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA. 

11/9/23 • 23:24

A la fin de l’année 1944, l’Europe est progressivement libérée. Ginette à 19 ans et demi et elle se retrouve embarquée dans le plan d’évacuation de Birkenau par les nazis. C’est ainsi qu’elle est envoyée, par train, au camp de Bergen-Belsen, sans comprendre réellement ce qu’il se passe. Là-bas, le statut de travailleuse lui permet d’être nourrie, contrairement aux autres détenues. Après un nouveau transfert et après avoir vu des femmes mourir jour après jour, Ginette regagne enfin la France. Elle rentre à Paris, son esprit et son corps marqués par le traumatisme.   **** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Ginette Kolinka recueilli par Catherine Bernstein le 3 décembre 2022, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Grégory Chopard - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA. 

11/9/23 • 23:29

Printemps 1944 : Marceline Rozenberg, 16 ans, se retrouve sur la rampe du camp d’Auschwitz-Birkenau. Elle arrive dans le même convoi que Simone Veil et Ginette Kolinka. Avant de devenir, sous le nom de Marceline Loridan-Ivens, la figure incontournable du Paris des arts et des lettres que l’on connaît, encore adolescente, elle traverse l’horreur des camps. Le 6 septembre 2005, Bry sur Marne,  Marceline Loridan-Ivens arrive dans les studios de l’INA. Elle demande de la vodka et des harengs, puis dit dans un sourire un peu ironique, que quelques cigarettes suffiront peut-être. En réalité, elle fumera beaucoup, et pas que du tabac, au cours de ce témoignage au long cours. Il y a de la rage, de la colère, une douleur – et il y a quelque chose de l’adolescence, aussi, dans le témoignage bouleversant de Marceline Loridan-Ivens. Après Birkenau, elle sera tour à tour actrice, scénariste, cinéaste, activiste, écrivaine. Mais avant, elle a vécu l’horreur, et cela l’a gelée : elle a toujours 16 ans, parce qu’elle a toujours l’âge de sa déportation.   *** Un podcast original en 4 épisodes produit et réalisé par l’INA - Écrit par Léa Veinstein - Avec la voix d’Isadora Dartial - Musique originale Michaël Liot. Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Marceline Loridan-Ivens recueilli par Antoine Vitkine le 6 septembre 2005 dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Sortie le 17 janvier 2024.

1/9/24 • 01:41

Marceline est née Rozenberg au mois de mars 1928. Elle aime à répéter qu’elle est née « rousse, gauchère et juive ». Elle est le troisième enfant d’une fratrie de cinq. Ses parents sont des Juifs polonais arrivés en France après la Première Guerre. Après l’exode de 1940, la famille se réfugie dans le Vaucluse où le père a acquis un vieux château en ruine. C’est là que la Gestapo, accompagnée des miliciens, vient arrêter Marceline et son père. Nous sommes au soir du 29 février 1944, trois semaines exactement avant que Marceline ne fête ses 16 ans.  *** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Marceline Loridan-Ivens recueilli par Antoine Vitkine le 6 septembre 2005, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Grégory Chopard - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.  

1/17/24 • 25:42

Fin avril 1944. Depuis son arrestation à Bollène aux côtés de son père, Marceline a déjà connu un mois et demi d’internement et de transports dans des conditions terrifiantes. De la prison Ste Anne à Avignon jusqu’à celle des Baumettes à Marseille, ils ont rejoint Drancy, d’où ils ont été emmenés à la gare de Bobigny pour gagner le convoi numéro 71. Après plusieurs jours et plusieurs nuits dans des wagons bondés, supportant la proximité, la faim, et surtout la soif, Marceline et son père arrivent en pleine nuit sur la rampe de Birkenau.  *** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Marceline Loridan-Ivens recueilli par Antoine Vitkine le 6 septembre 2005, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Grégory Chopard - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.  

1/17/24 • 27:37

À la fin de l’année 1944, ne pouvant plus nier l’avancée des Alliés, les nazis commencent à évacuer le camp d’Auschwitz-Birkenau. Les sélections s’accélèrent, ainsi que le fonctionnement des chambres à gaz et des fours crématoires. Marceline subit une dernière sélection. Elle se retrouve de nouveau dans un train dont la destination lui est inconnue. Il s’agit du premier transport de Birkenau vers Bergen-Belsen, un autre camp plus à l’ouest.    *** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Marceline Loridan-Ivens recueilli par Antoine Vitkine le 6 septembre 2005, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Grégory Chopard - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.  

1/17/24 • 24:34

Début de l’été 1945. Marceline arrive à l’hôtel Lutetia, à Paris, où sont rassemblés tous les déportés qui reviennent. La mère de Marceline, restée dans le sud de la France, parvient finalement à joindre sa fille et lui demande de rentrer. Mais ce retour sera de courte durée : dans les années d’après-guerre, c’est à Saint-Germain-des-Près que Marceline trouve refuge. Elle a à peine vingt ans, dans ce quartier en pleine ébullition intellectuelle et artistique, Marceline vit pleinement son désir de liberté, de libération.   *** Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Marceline Loridan-Ivens recueilli par Antoine Vitkine le 6 septembre 2005, dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Autrice : Léa Veinstein - Musique originale : Michaël Liot - Réalisation : Grégory Chopard - Voix : Isadora Dartial - Un podcast INA.  

1/17/24 • 23:50

Après les récits de Simone Veil, Georges Kiejman et Marceline Loridan-Ivens, l'Ina poursuit sa collaboration avec Léa Veinstein pour porter celui de Serge Klarsfeld, enregistré à l'Ina en 2006. Chasseur de nazis, militant de la mémoire, figure du combat contre l’antisémitisme, Serge Klarsfeld compte parmi ceux qui ont œuvré sans relâche pour que la France reconnaisse officiellement son rôle actif dans la déportation des Juifs. Ici, il revient longuement sur son propre itinéraire, depuis l’enfance meurtrie par l’arrestation de son père, jusqu’à la rencontre avec sa femme Beate. Ce témoignage rare nous conduit aux sources de l’engagement de Serge Klarsfeld : le traumatisme de la cache, l’absence du père, de plus en plus douloureuse, et les souvenirs d’une enfance sur les bords de Méditerranée percutée par la guerre. Et il éclaire d’un jour nouveau, très personnel, l’itinéraire d’un homme et le choix de ses combats : le désir de justice, de mémoire et de réparation. *** Un podcast original en 4 épisodes produit et réalisé par l’INA - Écrit par Léa Veinstein - Avec la voix d’Isadora Dartial - Musique originale Michaël Liot. Ce podcast a été réalisé à partir du témoignage de Serge Klarsfeld recueilli par Jean-Baptiste Péretié le 30 mars 2006 dans le cadre du projet « Mémoires de la Shoah », une initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA.  Sortie le 29 mai 2024.

5/27/24 • 01:49

Serge Klarsfeld, né à Bucarest le 17 septembre 1935, est le second enfant de Raissa et Arno Klarsfeld. Tous deux originaires de Roumanie, issus de milieux bourgeois plutôt aisés, ils sont installés à Paris depuis la fin des années 20. Serge a 6 ans lorsque la guerre est déclarée. Dès septembre 1939, le père de Serge se porte volontaire, comme des milliers d’autres Juifs étrangers, et gagne la Légion étrangère. La mère, elle, est restée seule avec les deux enfants. Mais Paris est en zone occupée : il faut partir.

5/29/24 • 27:16

Printemps 1941. La France est encore coupée en deux par la ligne de démarcation. Réfugiés dans la Creuse, la famille est bientôt réunie et part s’installer à Nice, où les Juifs se sentent en sûreté sous occupation italienne. Pour les Klarsfeld, c’est une période de répit qui s’annonce. Mais tout change en cette fin 1943 : c’est la débâcle italienne. Nice est envahie par les Allemands qui l’occupent immédiatement. La terreur se répand et les arrestations ne tardent pas à se multiplier. 

5/29/24 • 22:51

Toute fin de l’année 1943, Serge Klarsfeld a huit ans. Son père, Arno, a été arrêté lors d’une rafle. Le reste de la famille est sauvé grâce à la cache qu’Arno avait fabriquée dans le double fond d’un placard. À ce moment-là, Serge pense encore que son père va revenir. Mais sa mère, Raïssa, affolée par le quadrillage total de Nice par la Gestapo, décide de quitter la ville. Il se murmure qu’en Haute Loire, le risque est moins grand qu’ailleurs, et que le major allemand qui siège au Puy en Velay ne s’intéresse pas aux Juifs. Les voilà repartis sur les routes.

5/29/24 • 23:34

Serge Klarsfeld a 12 ans en 1947. Il est de retour à Paris avec sa mère et sa grande sœur. Sa mère Raïssa, ne retrouve pas son emploi et, comme de nombreux Juifs qui étaient partis, ils mettent des mois à pouvoir s’installer dans leur appartement qui a été entièrement vidé. Ces années sont très difficiles financièrement pour Raïssa qui va passer de petits boulots en périodes de chômage. Serge commence le lycée, mais il est un élève difficile. Orphelin de Guerre, il comprend progressivement que son père ne reviendra pas.  Dans les années 60, après une adolescence turbulente, Serge Klarsfeld poursuit des études brillantes. C’est alors qu’il rencontre Beate. Cette jeune femme allemande, au visage « clair et énergique » s’apprête à littéralement changer la vie de Serge.

5/29/24 • 28:32

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