Show cover of Juste Une Chanson

Juste Une Chanson

Une chanson ce n'est pas grand chose. Quatre à cinq minutes de musique. Quelques paroles. Une ritournelle. Mais c'est aussi des souvenirs : le moment où vous l'avez entendue pour la première fois, puis entendue de nouveau. Les personnes qui étaient avec vous. L'endroit ou le temps qu'il faisait. Toutes ces fois où vous l'avez reconnue. Les soirées où vous avez dansé dessus et les petits matins où vous l'avez fredonnée. Cette émission parle de ça. Pendant le temps qui nous plaira, nous (l'équipe de Juste Une Chanson) parlerons de chanson. Pas tout à fait n'importe comment. Il y aura un thème, des titres qui illustrent ce thème, des reprises et des analyses profondes et littéraires. C'est donc, Juste Une Chanson.

Tracks

Aujourd'hui, cette émission doit tenir les engagements qu’elle a pris avec elle-même. Cet été, au soleil, quand tout le monde acclamait Léon Marchand en agitant des phryges en peluche, ça semblait une évidence : “à la rentrée, je reprends le sport, d’ailleurs je n’ai pas vraiment arrêté”. Nous voilà donc face à cette affirmation audacieuse qui en legging synthétique fluo, qui en short flottant, qui avec un bandeau en éponge vert et blanc, cochant sur les plannings de tous les clubs de sport de la ville les créneaux pour faire du cross fit, de la marche nordique et du beach volley. Et aussitôt se pose la question de la playlist qui va (et doit) accompagner la phase d’échauffement, favoriser la série de squat et de burpees, encourager la montée du Tourmalet, souder l’équipe et les tribunes de supporters et apaiser la phase de récupération. Pour tout cela, le format de la chanson est idéal : court, séquencé, entraînant, chant d’appui (comme un pied d’appui) individuel ou collectif.

9/30/24 • 66:09

Aujourd’hui cette émission hésite un peu : la piste est trop éclairée, il n’y a pas assez de monde, tout le monde va me regarder et puis je suis pas assez échauffé, je ne sais jamais quoi faire de mes bras et… mais bon, ok, on y va j’adore cette chanson, on l’entend partout, je vais faire comme ce groupe qui bouge hyper bien là, voilà…Résultat, trois heures plus tard, on retrouve notre émission au milieu du dancefloor (Céline dirait “pile sur le parquet de danse” - on avait dit pas les accents, non ?”), souriante, transpirante, les bras en l’air, en rythme ou pas du tout, lypsinquant les paroles, essoufflée et joyeuse. Car danser, quelle joie, les amis de JUC ! Dans son salon, en club, entre amis, au milieu de centaines d’inconnus… Et danser sur une chanson que l’on aime, que l’on connaît, que l’on chante, dont on attend le refrain pour faire ce mouvement patiemment répété dans sa chambre ! Parmi les très nombreux textes sur la danse, je retiens aujourd’hui le roman de Victor Jestin, L’homme qui danse, qui suit son héros Arthur pendant toutes les soirées qu’il passe à danser pour trouver un sens à sa vie et, plus que tout, pour trouver l’amour. Alors je ne sais pas si notre émission aujourd’hui a une aussi vaste ambition, il s’agit peut-être seulement de danser juste… sur une chanson.

9/5/24 • 70:52

Les amis de Juste Une Chanson, je crois qu'en fait les gens mentent. Ils disent toujours “oh, c’est charmant cet accent” mais en fait, ils sont agacés. Ils ne comprennent pas, font des erreurs, entendent des double-sens qui introduisent au mieux de la confusion au pire de la confusion et puis, l’incident n’est jamais loin, celui qui vous voit adopter sans le vouloir à votre tour l’accent de votre interlocuteur. Mais dans les chansons, rien de tout cela, ni exaspération ni maladresse mais le charme infini et la drôlerie. Aujourd’hui, cette émission a décidé de parler anglçais, c’est-à-dire l’inverse du franglais et de vous faire entendre les mots français importés dans la langue anglaise et chantée par des voix aux accents délicieux. Et promis, comme toute personne qui a demandé son chemin à Londres et qui, malgré une syntaxe impeccable et un vocabulaire parfaitement adapté, c’est vu opposer le visage poli de l’incompréhension la plus totale, on ne se moquera pas… De toute façon, quelle importance, c’est… juste une chanson

7/21/24 • 56:20

Aujourd'hui cette émission part de… non, parle de cas… Attendez, je n’arrive pas à me relire, c’est trop petit, j’ai dû imprimer le conducteur (car Victor nous a appris à dire “conducteur”) en corps 8, je… ah, non, c’est pas ça : j’ai oublié mes lunettes !Les lunettes : dans le coffret cadeau que la vie vous délivre un matin au réveil, et sur lequel une étiquette indique en gros les mots “coups de vieux”, parmi plusieurs nouveautés étonnantes, à côté des cheveux qui blanchissent, de la faculté à pousser des petits soupirs lorsqu’on s’assoit et du sentiment que la musique est toujours trop forte, il y a souvent les lunettes. Je parle ici pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance (ou le fardeau) de grandir avec ces irrésistibles lunettes pour enfants en plastique coloré souvent très épaisses pour être bien résistantes et qui confèrent aux bambins qui les portent un air de sérieux décalé irrésistible. Alors lunettes et chanson : mais évidemment ! Pour déchiffrer les partitions et lire les paroles, voir les musiciens et le public ou pour cacher sa timidité sur scène (la Callas était tellement myope qu’elle devait repérer à l’avance un point sur la scène d’où elle voyait le chef d'orchestre mais hors de question pour elle de chanter Norma avec des lunettes -oui, maintenant les “le saviez-vous” sont directement intégrées dans l’introduction), des lunettes pour faire le show en rocket man et bien sûr, les lunettes noires “pour montrer tout ce que je veux cacher” (c’était une imitation d’Isabelle). Un objet du quotidien, pas grand chose peut-être mais évidemment, deux verres grossissants et une monture en acétate qui disent bien plus que… juste une chanson.

6/10/24 • 63:01

Aujourd'hui, cette émission se demande si… Tibidip (c’est le bruit qui annonce l’arrivée d’un Short Message Service. Un SMS. Je le lis si vous voulez bien : “Bonjour? Tu es dispo demain soir pour prendre un verre ?” - temps de suspension : “oh putain” - temps de suspension : c’est un rendez-vous, là ? je ne rêve pas ? C’est bien une proposition de rendez-vous ? mais oui, grosse nouille, c’est un rendez-vous, allez, hop, en piste : je réponds ? je réponds quoi ? A quelle heure, c’est marqué ? c’est pas indiqué… où ça ? un verre ? ok, un verre, et après ? je m’habille comment ? bon, je réponds…)Un rendez-vous, un rencard (Victor dirait un date), le début de tout et surtout de l'amour, le début de l’A.. Il faut donc consulter les textes sacrés, en l'occurrence Les fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes et ces quelques pages sur l’attente qui commencent ainsi : “Le décor représente l'intérieur d'un café ; nous avons rendez-vous, j'attends.”Bien sûr, il y a plein d’autres rendez-vous possibles : le dentiste, le travail, le destin, des amis, jusqu’au dernier rendez-vous, à l’ombre des cyprès. Mais ces rendez-vous là, ceux auxquels on se rend le cœur battant sans réussir à savoir si on veut être le premier ou si l’on veut que l’autre soit déjà là, ces rendez-vous sont déjà en eux-mêmes, comme des mélodies que l’on fredonne. Il est donc inévitable de se demander si l’impatience, l’excitation, l’inquiétude et l’attente, si tous ces sentiments peuvent se retrouver dans … Juste Une Chanson

5/27/24 • 65:39

Il était temps, les amis de JUC ! Alors que nous discutons joyeusement (car JUC, c’est la joie) de chansons depuis un an, nous abordons enfin un sujet essentiel : où et quand écouter des chansons ? Mais aujourd’hui, nous ne proposons pas de débattre sur cette question fondamentale, nous apportons la réponse : dans les transports ! Le plaisir de regarder le paysage défiler de l’autre côté de la vitre du train en d’écouter en même temps la chanson parfaite, celle qui vient compléter ce que nous voyons, le sentiment de perfection lorsqu’on parvient à caler la cassette du walk-man pour entendre dans le casque (ou, admettons, la playlist en streaming dans les Ipods) la chanson exacte, le front posé sur la vitre du compartiment ou du hublot. Et les paroles entonnées à tue-tête en voiture avec en prime la tête des autres conducteurs au feu rouge, et les airs sifflotés à vélo au soleil ! Redoubler le déplacement par le voyage, chanter et changer d’horizons, colorer la grisaille des trajets quotidiens avec les nuances infinies de la musique et des voix. Vite, ouvrez la boîte à cassette et glissez en une dans l’auto-radio (en vérifiant que c’est la bonne face), nous verrons bien ce qui nous transporte le plus, et ce sera sans plus bien plus loin que… Juste Une Chanson !

4/29/24 • 56:32

Aujourd’hui, cette émission regarde autour d’elle et, en écoutant plus attentivement les paroles de “A house is not an home” cette chanson fredonnée par Dionne Warwick elle s’interroge : a chair is still a chair, une chaise est toujours une chaise même si personne n’est assis dessus mais une chaise n’est pas une maison et une maison n’est pas un foyer si personne n’est là pour vous serrer fort dans ses bras. Une chambre est toujours une chambre même plongée dans l’obscurité mais une chambre n’est pas une maison… alors quoi ? Alors d’abord voilà la preuve que les chansons, pour peu qu’elles soient écrites par Hal David et Burt Bacharach, peuvent être de petits exercices de phénoménologie portative. Ensuite, comme ne cesse de le dire ce podcast, les chansons posent toujours les bonnes questions et d’autres chansons y apportent des réponses. Qu’est-ce qu’une maison ? Quand est-on “à la maison” ? Quand donc est-on chez soi ? Et peut-on habiter une chanson comme on habite une maison ? S’y sentir à l’abri, dans la chaleur d’un cadre familier ? Autant de sujets profonds qui nous rappellent que ce n’est jamais tout à fait… Juste une chanson

4/17/24 • 64:19

Aujourd’hui, JUC compte presque un membre de plus. En effet, le thème de cette émission appelle un haut patronage, celui de Marie-Pierre Planchon. Pendant près de 30 ans, MPP a été chargée de présenter la météo marine sur les ondes de France Inter, un bulletin à la fois vital pour ceux qui prennent la mer, presque incompréhensible pour les autres et pour tous infiniment poétique puisque le vent; fraîchissant ou mollissant, est décrit selon l’échelle Beaufort et la mer, belle à agitée selon l’échelle Douglas. Aujourd’hui encore, Marie-Pierre Planchon est chargée, toujours sur France Inter, des bulletins météorologiques pour les gens qui ne vont pas en mer mais la puissance poétique d’une voix qui annonce le temps qu’il fait n’a sans doute d’équivalent que dans les innombrables chansons qui parlent des nuages, de la pluie et du beau temps. C’est dans ce répertoire immense que nous sommes allés chercher de quoi faire passer dans le ciel de mars des fronts pluvieux, des masses d'air froides et des anticyclones et tout cela dans… juste une chanson.

3/7/24 • 62:00

Une chanson, ce n’est pas grand-chose : 4 à 5 minutes de musique, quelques paroles, une ritournelle. Mais c’est aussi des souvenirs : le moment où vous l’avez entendue pour la première fois, puis entendue de nouveau, les personnes qui étaient avec vous, l’endroit, le temps qu’il faisait, toutes ces fois où vous l’avez reconnue, les soirées pendant lesquelles vous avez dansés dessus, les petits matins où vous l’avez fredonnée…Cette émission parle de ça. Pendant le temps qu’il nous plaira, nous, l’équipe de Juste Une Chanson, (Hélène, Victor et Antoine), nous parlerons de… chansons. Pas tout à fait n’importe comment : il y aura un thème, des titres qui illustrent ce thème, des reprises et des paroles de chansons…Mais aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, cette émission a écouté le bruit du monde. Comment faire autrement, comment ne pas entendre le sort qui est fait à toutes celles et tous ceux qui quittent leur pays, fuient une vie impossible à vivre, luttent pour survivre à des traversées périlleuses et espèrent être accueillis quelque part. Quand ils et elles sont accueillis, ce qui est de moins en moins une fraternelle évidence, alors, presque toujours, les migrants, les émigrés, les immigrés chantent pour se souvenir de leur pays natal, pour dire ce qu’ils ont perdu et pour louer ce qu’ils ont trouvé. Au mois de décembre dernier, les débats sur la loi immigration ont fait ressurgir puis circuler à la vitesse des repostes sur les réseaux sociaux l’interjection indignée de Victor Hugo dans Choses Vues : “Quoi ? J’ai passé ce fleuve, ce sentier, cette barrière, cette ligne bleue ou rouge visible seulement sur vos cartes, et les arbres, les fleurs et le soleil ne me connaissent plus ? Quelle ineptie de prétendre que je suis moins homme sur un point de la terre que sur l’autre ! Vous me dîtes : “Nous sommes chez nous et vous n’êtes pas chez vous !” Où ? Ici ? Vous n’avez qu’à y creuser une fosse et vous verrez que la terre m’y recevra tout aussi bien que vous.” Moins lyrique mais toutes aussi belles, d’innombrables paroles mises en musique évoquent cela, le droit de partir et d’arriver, l’hospitalité et la nostalgie. C’est souvent déchirant mais pas toujours et c’est parfois plus que… juste une chanson.

2/23/24 • 62:48

Une frange, ce n’est pas grand-chose : 4 à 5 mèches devant le front, quelques coups de peignes, un bigoudi. Mais c’est aussi une façon de vivre : le moment où vous l’avez soigneusement peignée pour la première fois, puis arrangée de nouveau pour qu’elle tombe pile à la limite de yeux, les personnes qui étaient avec vous et qui ont poussé des cris de joie (ou d’effroi), l’endroit, le temps qu’il faisait (par exemple, s’il faisait humide, votre frange a frisotté), toutes ces fois où vous l’avez recoiffée, les soirées pendant lesquelles vous avez l’avez assumée fièrement, les petits matins où vous l’avez regrettée…Cette reprise parodique pour dire une seule chose : les chansons et les coiffures ont tout à voir, à la fois futiles et vitales, choses sans importance sur lesquelles on passe des heures entières, infiniment personnelles et meilleurs moyens pour reconnaître les gens comme nous. Aujourd’hui donc, JUC n’espère qu’une chose : que le léger souffle de vent de l’année qui commence vienne agiter délicatement toutes les franges possibles !

1/18/24 • 58:33

Les chansons d’aujourd’hui sont, pour celles et ceux qui les entonnent, bien plus que des chansons : des engagements, des espoirs, une appartenance, une identité, une rage aussi parfois. Des hymnes donc, qui nous touchent, nous émeuvent, nous concernent, nous désespèrent parfois de devoir les chanter encore et de nouveau mais surtout qui nous portent et qui nous rassemblent. Mais comme ce podcast défend avant tout la poésie du quotidien et la force de petits zinzins (comme disait Barbara) que sont les chansons, nos hymnes ne demandent pas toujours les grandes orgues, les chœurs et la fanfare, elles sont aussi toutes ces mélodies que nous chantons pour nous mêmes, pour notre part de courage quotidien, pour nos victoires à nous, minuscules et essentielles, certains que d’autres les chantent ailleurs au même moment. Parce que parfois, quand même, ces paroles et cette mélodie, sont un peu plus que … juste une chanson.

12/23/23 • 65:07

Aujourd’hui, il faut tout de suite décevoir nos auditeurs (ou les rassurer) : cette épisode n’est pas consacré aux chanteuses à voix, aux divas, aux projections puissantes et aux refrains époumonés. Les voix humaines du titres, ce sont toutes celles qui nous plaisent et nous émeuvent par leur sonorité, leur timbre, leurs fêlures, leurs tessitures. Ces voix qui sortent de la radio, de l’ampli, de l’enceinte bluetooth ou de la fenêtre ouverte dans la rue, ces voix au téléphone (même sans la musique de Francis Poulenc), sur scène, dans un spectacle, a cappella à la fin d’une cérémonie, en chœur tous ensemble dans une voiture. A la fin de cet épisode, on aimerait pouvoir dire, comme le narrateur à une amie d’Albertine : « Cela m’a fait grand plaisir d’entendre votre voix”. J’aurais pu en dire autant, car je venais d’être infiniment sensible à sa voix”. infiniment sensible donc, tout en fredonnant car c’est bien… juste une chanson.

12/5/23 • 66:19

Aujourd’hui, pour célébrer son 10e épisode (sous ce format), notre émission a choisi l’évidence mais pas forcément la facilité. Parce que les chansons qui évoquent un prénom, il y en a des milliers, qu’elles soient connues de toutes et tous (car les prénoms et les chansons “ce sont des mots qui vont très bien ensemble”) ou alors, pour certaines, qu’elles ne soient reconnues uniquement que par celles et ceux que la vie relie à ce prénom et dont le coeur s’accélère lorsque PJ Harvey chante Catherine, Don McLean Vincent ou que The Smith interpellent William (It was really nothing). Car si chaque chanson que l’on aime et que l’on écoute dit un peu de nous alors, la chanson de prénom (qui est presque un genre en soi comme la chanson de noël ou la chanson de fin de soirée) redouble encore ce lien. Il y a des gens qui doivent leurs prénoms à des chansons, des gens qui déclarent leur flamme en chantant des titres de prénom, d’autres qui pleurent en les entendant et d’autres enfin qui changent les prénoms dans les paroles. Bref, c’est au cœur de ce lien affectif entre nos vies et les chansons que l’émission plonge aujourd’hui, cela peut paraître bien ambitieux (voire prétentieux) mais ce n’est pas très grave puisque c’est… juste une chanson.

11/24/23 • 61:21

Aujourd’hui, cette émission caquète, glapit, ronronne, coasse, meugle, braie, hennit, feule, brame et tridule. Cependant il ne s’agit pas seulement de faire des listes de cris, de couleur de poils et de plumes, de taille de bec ou de formes de nageoires car si cette émission célèbre aujourd’hui le règne animal, c’est qu’elle pense que la chanson est non seulement un répertoire immense de tous les animaux possibles, mais que c’est en chanson que naissent parfois les plus belles évocations de ces êtres avec qui nous vivons et qui vivent aussi bien sans nous, qui se frottent au pied de la table, se roulent en boule, traversent le jardin, réclament à manger, se laissent caresser, échangent un regard et partagent avec nous leur étrange odeur après la pluie. C’est donc… juste une chanson.

10/11/23 • 47:01

Aujourd’hui, cette émission essaye de se souvenir de ce qu’il faut faire : d’abord les plus petits couverts les plus éloignés de l’assiette ou alors les grands voire franchement avec les doigts ? On a le droit, c’est l’entrée. Elle pense à faire passer le pain, parle à sa voisine de gauche pendant le plat principal puis à celle de droite au moment du fromage et finit par interpeller bruyamment la personne en face d’elle. Elle se ressert, passe son tour, prend du vin mais juste un fond, découpe son fruit avec une fourchette et un couteau, essuie ses doigts sur la nappe et s'écrie “oh non, c’est bon, on ne change pas d’assiette pour la salade !”. Et puis, on prendra le café à table, c’est plus simple, on y est pas mal et peut-être même qu’on fredonnera ensemble car c’est bien… juste une chanson.

9/26/23 • 49:33

Aujourd'hui cette émission est à la fois bronzée et mélancolique, reposée et éreintée, enthousiaste face à ce qui advient et nostalgique des nuits d'été qui commençaient à onze du soir ou à minuit. Bref, c'est le mois de septembre et les affiches publicitaires que l'on refusait de voir disent maintenant vrai. Pourtant septembre c'est aussi un nouveau départ, la lumière de l'été indien, les vendanges et les feuilles sur les arbres qui prennent de superbes couleurs dorées et qui finissent par tomber au sol. Mais alors quelles paroles et quelles musiques pour des sentiments aussi contradictoires et pour cette saison entre-deux ? Il faudra bien trouver des chansons qui disent tout cela et qui nous accompagneront pendant ce mois de septembre pendant lequel, comme le disait Michel Legrand "Les feuilles de l'automne rencontrent des ciels moins bleus", car c'est bien Juste Une Chanson.

9/15/23 • 52:39

Aujourd’hui, cette émission a claqué la porte, faisant vaciller le panneau “interdit aux parents” punaisé dessus et s’est jeté en travers de son lit (qui, ça tombe bien, n’était pas fait). De toute façon, personne ne peut comprendre et surtout pas ses parents. Les potes à la limite et encore, tout s’embrouille si vite, entre ceux à qui on veut plaire, ceux qu'on n’aime plus, les hypocrites et ceux qui nous ignorent alors qu’on les dévore des yeux en classe ou dans la queue du self. Bref, cette émission s’est réfugiée dans sa chambre d’ado. A son père qui demande “mais qu’est-ce qu’elle a ?”, sa mère répond : “13 ans”. Elle, à l’ombre des posters punaisés sur les murs, tapote frénétiquement sur son téléphone pour balancer sur l’enceinte le son qui correspond à son humeur. Quelle humeur ? C’est là toute la question ! Car c’est bien… juste une chanson.

9/4/23 • 50:21

Aujourd’hui, cette émission est un peu perdue : la grand place aurait dû se trouver là, au bout de la rue principale, c’est bien ce qui dit GPS. Et puis ce plan offert par l’office du tourisme est illisible, avec toutes ces vignettes publicitaires pour l’auberge traditionnelle et les agences immobilières locales. Pourtant, ça paraissait simple en sortant de la gare. Ou alors, c’était dans une autre ville, cette grande allée avec des tilleuls et le théâtre au bout… Et ce restaurant sur cette place toute ronde ? Et le musée avec cette vue de Rome de Corot… Non, c’était ailleurs. En revanche, ce bar un peu en périphérie avec sa grande terrasse le soir, oui, c’était là. Bon, le plus simple, c’est de demander aux gens dans la rue, ils devraient pouvoir nous guider dans cette ville… Car aujourd’hui, notre émission fait comme Véronique Sanson (à Vancouver) ou les forains de Jacques Demy, elle va de ville en ville, se perd, se retrouve, visite, découvre, fait des rencontres et fredonne des chansons… car c’est bien juste une chanson.

7/19/23 • 54:36

Aujourd'hui, cette émission est entièrement réunie, tout le monde est là autour de la table à manger ou devant la télévision ou encore dans la voiture ; cette émission parle et se coupe la parole ou tente d'obtenir le silence en tapotant son verre avec son couteau ; elle s'embrasse, se dispute ou se sert dans les bras ; elle est contente de se voir ou elle rêve de partir seule et loin ; elle cache des secrets, partage une maison, se dit tout ou ne se parle plus, bref, cette émission est en famille. Père, mère, frères et sœurs, enfants et même cousins éloignés, comme une grande chorale, c'est bien...Juste Une Chanson.

7/13/23 • 55:22

Aujourd’hui, cette émission a une étrange impression, “celle que nous ne devons plus être au Kansas”, cela l’inquiète un peu, alors elle se sert un verre et demande à Sam de lui rejouer de nouveau la même mélodie, oui, “rejoue-la pour moi”, elle s’assoit, elle écoute, elle se lève, écarte les bras et s’écrie qu’elle “est le roi du monde” puis elle regarde fixement la caméra, écarquille les yeux et annonce qu’elle est “prête pour son gros plan, Monsieur De Mille”. Bref, vous l’aurez compris, elle fait son cinéma. Et quel cinéma ! Ou plutôt, mais quel cinéma ? Celui des musiques originales qui font pleurer ? des airs que chantonnent les personnages ? des numéros de claquettes ? ou des chansons sur lesquelles apparaît le mot fin? “Attachez vos ceintures, la nuit va être agitée”, c’est bien… juste une chanson”

6/27/23 • 53:36

Aujourd'hui, cette émission prend le train gare de Lyon et descend à "Roma Termini", enfourche un Piaggio, se faufile entre les embouteillages (insulte au passage quelques automobilistes en Fiat décapotables), s’arrête sur une piazzetta, commande "un caffé" en terrasse et profite du ciel bleu, du soleil, de la lumière sur les façades ocres et jaunes et du bruit vivant des conversations en italien. Car vous l'aurez compris après cette avalanche de clichés, Juste Une Chanson est en Italie. Mais pas n'importe quelle Italie : celle du festival de Sanremo, de la variété et des refrains qui disent "Amore". Comme le chante Barbara, "Ce sera l'Italie comme dans" Juste Une Chanson.

6/16/23 • 52:55

Aujourd'hui en cette fin de mois de mai, Juste Une Chanson regarde par la fenêtre et constate que le soleil se lève plus tôt, se couche plus tard, que les feuilles vertes tendres des arbres s'agitent au vent, que ce vent est lui-même plus tiède. Que les oiseaux pépient et que les cafés installent leurs terrasses. Bref, c'est le printemps et cette émission s'écrit : "Oh les beaux jours !"

6/13/23 • 50:11

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