Une fois par mois, une personne raconte dans une atmosphère intime et détendue comment elle vit sa double culture, comment dans tout ce bazar elle s'est construite pour devenir elle-même. Les identités plurielles dans vos oreilles !
#48 - Jeanne Boutbien : "Je ne prends la place de personne"
Peut-on être blanche et sénégalaise ? La nageuse Jeanne Boutbien a représenté le Sénégal aux Jeux Olympiques de Tokyo, ce qui lui a valu autant de soutien que de critiques. Aujourd'hui, elle vient raconter avec ses propres mots son histoire et celle de sa famille, son attachement au Sénégal, sa conscience de susciter de la curiosité", ainsi que les nuances infinies du sentiment d'appartenance. Avec Jeanne, nous avons parlé : de l'honneur et l'émotion que c'est, d'être porte-drapeau de son pays aux JO des haters sur Twitter des fédérations qui soutiennent leurs athlètes de l'histoire familiale de Jeanne, avec ces grands-parents installés au Sénégal depuis les années 1970 du décret présidentiel qui a donné à Jeanne, avec un peu d'avance, la nationalité qu'elle avait de plein droit des athlètes qui représentent un pays parfois sans jamais s'y être entraîné-es (et c'est OK !) de privilèges sociaux et du sport comme vecteur de mixité sociale de mille façons de vivre sa sénégalité de parler ou non le wolof pour affirmer sa légitimité ! Un grand merci à Jeanne pour sa confiance ! Bonne écoute.
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32:33 | 11/29/23 | |
Bonus [LIVE] - Interview d'Alexia, 3 ans de Joyeux Bazar
3 ans déjà ! Votre podcast préféré a fêté son anniversaire cet été, l’occasion de revenir sur la genèse et l’évolution du projet😊 Alexia Sena, fondatrice de Joyeux Bazar, est interviewée par Melissa Bounoua, journaliste, cofondatrice du studio de podcast Louie Media et mentor d’Alexia pendant un an. Pourquoi Joyeux Bazar ? Pourquoi cette envie de marquer le coup des 3 ans ? Quelques épisodes particulièrement marquants ? La newsletter, pour dire quoi et comment ? Parler de différence en entreprise, comment ça se passe concrètement ? Pour quel impact ? Comment on passe d’un plaisir personnel, d’un besoin intime, à un métier, une entreprise ? Quelles sont les prochaines étapes, qu’est-ce qu’on se souhaite pour les 3 prochaines années ? Une interview « nature » réalisée en présence d’auditeurices, lecteurices, client-es, famille, ami-es et plein de personnes qui nous ont donné de la force ces 3 dernières années. On vous souhaite un été lumineux et revigorant !
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24:03 | 8/1/23 | |
#47 [LIVE] - Leïla Grison : "La liberté d'être celle que je voulais être"
Comment gérer le silence des parents sur nos origines ? Comment construire son propre sentiment d’appartenance ? Comment fabriquer sa légitimité en venant d’un milieu différent ? Comment introduire de nouveaux codes en entreprise ? Cet épisode a été enregistré en public, ce qui lui donne une saveur et une énergie particulière : enfilez vos écouteurs ! Sa grand-mère se taisant pendant 70 ans, Leïla Grison s'est cherchée longtemps et intensément, notamment à l'adolescence, avant de transformer le silence familial en permission d'être qui elle voulait être, fluide entre les mondes. Leïla est aussi Directrice Diversités, Equité et Inclusion chez Publicis France. Fille de médecin dans un quartier populaire, elle a très vite vu l'impact des assignations et de la précarité économique, qui laissaient de côté des gens brillants. Son motto ? Changer le système de l'intérieur ! Un épisode rempli de rires, de punchlines, d'émotions et d'engagement chevillé au corps. Bonne écoute ! Cet enregistrement en public a été rendu possible grâce au soutien de L'Ascenseur, un collectif d'associations réunies sous un même toit pour oeuvrer à plus d'égalité des chances❤️.
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54:01 | 6/29/23 | |
#46 - Sylvie Li : « En chinois je savais parler d’économie, mais pas communiquer avec mon enfant »
Sylvie Khamphousone (qui publie sous le nom de Sylvie Li) a écrit le livre « La conception de Léo avec la PMA », pour expliquer la PMA à son fils et à tous les enfants. Sylvie est française et chinoise, et lesbienne – même si elle ne se limite pas à ces trois étiquettes ! Nous avons parlé de vrai et faux nom de famille, d’environnement plurilingue, de bachoter une langue pour pouvoir la transmettre… et d’intersectionnalité. Du rire aux larmes, nous avons parlé de ce que signifie grandir dans son identité et affirmer ses choix. « Mes parents, ils viennent de loin, ils n'ont pas fait beaucoup d'études, ils sont venus en France en comme passagers clandestins et je me dis waouh, ils ont quand même réussi à accepter finalement leur enfant qui est lesbienne d'origine chinoise » Sylvie est très active auprès de différentes associations pour sensibiliser les enfants à l’antiracisme et à l’homoparentalité notamment. Bonne écoute !
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32:05 | 5/30/23 | |
#45 - Elizabeth Tchoungui - "Je suis profondément métisse"
Elizabeth Tchoungui est une journaliste française et camerounaise, qui a animé de nombreux programmes culturels à la télévision française. Elle est aujourd’hui en charge des sujets RSE et Diversité au sein du comité exécutif du groupe Orange. Petite, elle a détesté être différente – pour les un-es, la Blanche qui ne parlait la langue ewondo, pour les autres, la Noire aux cheveux frisés. Diplômée de l’ESJ Lille, elle doit néanmoins se battre pour ne pas être l’archétype de la « fille du soleil » à la télé. Sa crédibilité sur des programmes "avec du fond" en fait un rôle modèle malgré elle. Nous avons aussi parlé de sujets qui ne sont frivoles qu'en apparence : après avoir longtemps laissé ses cheveux au naturel, Elizabeth Tchoungui décide à un moment de sa carrière de les lisser : les propositions pleuvent tout à coup de la part des producteurs TV ! Bonne écoute :)
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37:32 | 4/28/23 | |
#44 - Nabil Ouali : "Je ne voulais pas être perçu comme l'arabe"
Nabil Ouali est né en France de parents marocains. Dans cet épisode, il parle de « la honte d’être arabe ». Dès l’enfance, il se questionne sur son identité d’ « enfant issu de l’immigration » qui, en toute situation, s’observe pour définir les contours de sa différence. Il cherche constamment, par son style vestimentaire, son éloquence et son comportement, à ne pas être perçu comme « l’arabe ». Aujourd’hui, Nabil a fait la paix avec la langue qu’il avait rejetée, avec la honte qu’il a pu éprouver, avec son déni (qui l’a aussi beaucoup protégé). Il accueille ce qu’il n’a pas accueilli avant et accepte d’être « culturellement difforme ». Cette conversation parle de racisme intériorisé, mais aussi de réinvention, d'amour de soi, de résilience. Bonne écoute !
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31:57 | 3/28/23 | |
#43 - Sylviane Balustre d'Erneville - « Plus jeune, je pensais que je devais choisir un camp »
Sylviane a des racines sénégalaises, françaises, antillaises, libanaises, au croisement entre aristocratie, royauté, bourgeoisie et esclaves. Mais elle découvre en maternelle qu’elle est noire, puisque les autres enfants refusent de jouer avec elle pour cette raison. Elle découvre aussi, en grandissant, l’étendue de ses origines et la possibilité de se construire sans forcément « choisir son camp ». Chez L’Oréal, Sylviane crée un pinceau de maquillage qui s’adapte à différentes teintes de peau – il sera en rupture de stock en quelques jours. Quelques années plus tard, Sylviane devient Responsable Diversité & Inclusion : Sylviane va occuper ce poste pendant 7 ans et fédérer d’autres grandes entreprises pour fonder l’Association française des managers de la diversité (AFMD). « J’ai moi-même manqué de modèles de femmes noires en France, à part Joséphine Baker avec laquelle on me comparait parfois, et qui est avant tout américaine ». Retrouvez sur notre site web toutes les références citées dans l'épisode : joyeuxbazarpodcast.com
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24:37 | 2/22/23 | |
#42 - William Shilton : « Ce n’est pas moi qu'ils voient, c'est juste leur perception »
Quand on est blanc-he et franco-britannique (deux nationalités plutôt valorisées, donc), comment ça se passe, la double culture ? Eh bien on a deux passeports privilégiés, certes, et on retrouve aussi les tribulations de toutes celles et tous ceux qui existent à l’intersection entre deux mondes : la difficulté à se positionner parfois, et le regard de l’autre qui tente et retente de nous mettre dans une case ! Avec William, né en France de deux parents anglais tombés amoureux de l’Hexagone, on parle bilinguisme, Brexit, passeports, étrangeté et bouteilles de vin avec un bouchon à vis (#shocking). On parle aussi d’identité en devenir, de « work in progress ». Nous avons parlé : du Lycée international de Sèvres de la marque typiquement britannique Topman de la ville de Leeds, en Angleterre du rapport à l'alcool des jeunes Anglais-es des bouteilles de vin au bouchon à vis, donc du Brexit et de l'instabilité politique qu'il provoque au Royaume-Uni du droit du sol en France de l'Etat du Qatar des Français-es musulman-es qui choisissent de quitter la France du racisme subtil qu'on ne voit pas quand on n'en est pas victime des contrôles de passeport aux frontières des discours sur l'immigration en France et en Europe de hubs économiques à créer dans les banlieues Bonne écoute ! Notes de l'épisode, plus d'infos sur notre média et nos interventions en entreprise : joyeuxbazarpodcast.com
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22:09 | 1/25/23 | |
#41 - Koussée Vaneecke : "Ma mère a fait pour nous le choix radical de l'intégration"
Koussée est née à Moscou, d’un papa tchadien venu étudier en URSS et d’une maman originaire du Donbass en Ukraine. Elle grandit à N’djamena jusqu'au coup d’Etat de 1990, avant d’être exfiltrée vers Paris à bord d’un avion militaire avec sa mère et sa sœur. 30 ans plus tard, Koussée rend hommage aux Français-es qui l’ont accueillie et intégrée, notamment les parents de ses camarades. Elle questionne aussi le choix d’intégration radical qu’a fait sa mère, ainsi que la place du multiculturalisme en entreprise. Nous avons parlé : - d’arriver à Paris en hiver dans un centre de rétention ! - du rôle des ami-es et parents des ami-es dans l’apprentissage des codes - du choix de sa mère de ne pas fréquenter les communautés russe ou tchadienne à Paris - du choc entre la culture tchadienne (marcher lentement, ne pas interrompre les aîné-es) et les codes de l’entreprise occidentale (paraître pressé-e, avoir du mordant) - du décalage entre le discours et les faits en entreprise sur la question de la diversité culturelle (« les gens qui me ressemblaient, c’étaient la femme de ménage, puis au bout de dix ans le mec de l’informatique ») - de la difficulté d’être un porte-drapeau ( « on a le pouvoir d’influer, mais on est aussi très occupé-e à se défendre soi-même ») - du rôle essentiel de l’hospitalité pour que nous fassions corps ensemble en tant que société - de la force des œuvres culturelles pour garder un lien avec son histoire - de la transmission de la langue (« mon fils ne pourra pas communiquer avec ma famille ukrainienne, ce lien va s’arrêter avec moi ») Bonne écoute !
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26:39 | 10/26/22 | |
#40 [LIVE] - Marie Dasylva : « Se dire victime, c’est aussi commencer à se réparer »
Marie Dasylva est coach et autrice. D'origine bissau-guinéenne, elle a longtemps travaillé dans la mode avant de créer son agence Nkaliworks pour accompagner les personnes victimes de discriminations au travail, grâce à des stratégies d'autodéfense sur mesure. Son livre Survivre au taf parle de réhabiliter le statut de victime (une idée qui m'a bouleversée, et j'en parle), de réécrire les scènes traumatisantes avec des fins différentes, de faire respecter son humanité, de la fuite comme déclaration d'amour à soi-même. Dans cet échange, nous parlons de colère, de renaissance, de combats et d'espoir ! Les notes et références de l'épisode sont sur notre site web joyeuxbazarpodcast.com. Bonne écoute !
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53:20 | 9/29/22 | |
BONUS - Best-of de la saison 3 !
Le thème de cette troisième saison était la rencontre. Rencontre avec soi, rencontre avec un autre pays qui nous ramène à nous-mêmes et à ce que nous sommes profondément. Rencontre entre deux parents, entre deux religions, entre deux fantasmes réciproques. Rencontre entre la grande et la petite histoire aussi... Marion, Myriam Levain, Fatemeh Jailani, Sofiane Boubahlouli, Tiphanie et Lila Carlier ont été nos invité-es pour cette troisième saison. Un immense merci à ces six personnes qui m'ont accordé leur confiance et permis à Joyeux Bazar de poursuivre sa mission : ouvrir la parole sur les questions de multiculture et de diversité culturelle. Merci aussi à vous auditrices et auditeurs, pour votre écoute assidue et enthousiaste ! Retrouvez toutes ces histoires sur joyeuxbazarpodcast.com et sur toutes les applis de podcast !
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14:57 | 8/11/22 | |
#39 - Lila Carlier : « Toutes les choses interdites aux expatriés, je les ai faites... »
Danseuse, chorégraphe et mille autres choses, Lila Carlier tranche dans le milieu artistique et culturel très bouillonnant de Douala. Elle y détonne autant par sa différence visible que par son aisance : Blanche parmi les Noir.es, artiste fauchée parmi les artistes fauché.es. Etant de passage à Douala à l'été 2021, j'ai voulu savoir, de ses propres mots, comment elle vit réellement le Cameroun. Et j'ai appris que derrière la fille bravache qui n'a pas peur de prendre la moto-taxi la nuit, il y avait aussi une furieuse envie d'être acceptée et aimée. Jusqu'où est-on prêt.e à aller pour s'intégrer ? Dans cet épisode nous avons parlé : d'être perdu.e entre deux cultures et ne plus très bien savoir qui on est (0'51) de l'envie farouche de s'intégrer, de se fondre dans le moule, loin du cliché de l'expatrié.e surprotégé.e (4'30) de l'histoire coloniale qui teinte encore beaucoup les imaginaires collectifs et les relations entre Noir.es et Blanc.hes dans le pays (7'12) de la manière dont Lila tente désormais de revenir aux fondamentaux de qui elle est vraiment, notamment en s'éloignant du Cameroun pour mieux le retrouver (9'17) d'une certaine rage de vivre et d'une capacité à rêver et inventer sa propre voie, qu'elle a trouvées chez les Camerounais.es et qui l'a transformée positivement (11'16) de ce qui, au fil des aventures, a pu plier en elle mais ne rompt pas (15'20) de sa relation avec la France, pays qu'elle a fui et qu'elle est peut-être prête à retrouver maintenant(18'30) Le témoignage de Lila porte un regard inversé par rapport aux récits habituels, et en cela finalement très universel, sur les questions d'intégration, de différence, de lien entre la petite et la grande histoire... Les notes de l'épisode sont à retrouver sur notre site web !
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21:26 | 2/24/22 | |
#38 - Tiphanie : « Etre ici chez moi, mais pas complètement chez moi, c’est une sensation que j’aime ! »
Depuis bientôt 8 ans, Tiphanie, française, vit à Montréal (où elle est Tiffany👩🏻🤝👩🏻). Pourquoi on quitte son pays ? Comment naît l’envie d’aller voir ailleurs ? Qu’est-ce qui nous pousse vers l’inconnu ? Comment apprivoise-t-on progressivement l’autre, comment va-t-on à sa rencontre ? A quel moment naviguer dans l’ambigüité devient plaisant, ou pesant ? L’humain est un être curieux, et c’est étrange qu’on lui reproche parfois de traverser des frontières qui pourtant sont arbitraires. Dans cet épisode nous avons parlé : - Du premier voyage de Tiphanie, en Australie avec 12 kilos de bagages😮 et l’envie de partir « loin », un voyage qui a élargi son champ des possibles (1’00) - De son envie viscérale de partir et de la difficulté à expliquer cette envie aux proches, qui sont aussi nos repères affectifs (5’28) - De différence ! Des codes culturels différents, notamment autour de la langue et… des rencontres amoureuses 😅 (7’08) - De son identité devenue double (et trouble ?), et du voyage comme moyen de rebattre les cartes du destin (14’38) - Du compagnon de Tiphanie, québécois d’origine béninoise, un mix parfait de différence et de valeurs communes (« ce sont nos parties non québécoises qui se sont rencontrées », 17’15) - De sa relation avec la France, un amour à distance (20’12) Un épisode à retrouver sur toutes les plateformes de podcast et sur notre site web !
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22:39 | 1/15/22 | |
#37 - Sofiane Boubahlouli : « En marchant je créais ma propre identité à l’instant t, mon propre destin »
Marcher pour aller à la rencontre de soi. En 2017, Sofiane Boubahlouli a parcouru plus de 5600 kilomètres à pied pour relier la Moselle, où il a grandi, à l'Algérie de son père. Nous avons parlé : - de ses fantasmes d'enfant sur l'Algérie, nourris par le silence paternel (1'55), - de la triple ambition du projet, entre appropriation du pays natal, retour sur les traces de son père et découverte des chemins de Compostelle (5'34) - de ce qu'on pense et ce qu'on ressent quand on marche vers soi, suivant son propre chemin tout en s'inscrivant dans les traces d'une histoire plus grande que soi (6'47) - de la manière dont marcher, être dans l'instant présent, lui a permet d'écrire son propre destin et donc sa propre identité (10'14) - des complications administratives qui ont surgi à la fin de son voyage et ont bouleversé l'objectif initial (11'42) Restés en France, les parents de Sofiane ont néanmoins également cheminé avec lui à travers l'art. Ils ont créé ensemble une exposition qui mêle peinture, musique et images de voyage. Et bien évidemment, je lui ai demandé qui il est devenu !
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18:33 | 12/14/21 | |
#36 - Fatemeh Jailani : "J'ai passé toute ma jeunesse à expliquer l'Afghanistan à mes amis"
Alors que les Américains ont quitté Kaboul avec pertes et fracas cet été, c'est le moment d'entendre Fatemeh, américaine d’origine afghane. Nous avons parlé bien sûr de la sidération au coeur de l'été et du sentiment, pour elle comme pour ses parents, de revivre des souvenirs enfouis : la famille qui appelle pour demander de l’aide, les cousin.e.s au destin stoppé net, le pays coupé du monde. Fatemeh raconte la fuite de ses parents aux Etats-Unis à la fin des années 70, le mythe du retour au pays, la pression pour être des Afghan.e.s parfaits dedans et des Américain.e.s parfaits dehors, l’incompréhension entre les générations. Elle dit comment on se perd à vouloir s’adapter à tous et à tout, mais aussi comment on se reconstruit. Comment on crée un endroit que l’on peut appeler chez soi, comment on découvre que sa voix compte, comment on jongle avec le fait de vivre ici alors qu’une part de soi se meurt ailleurs. Fatemeh a rejoint la direction de Singa, une association qui crée du lien entre personnes réfugiées et populations locales.
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20:25 | 11/15/21 | |
#35 [LIVE] - Myriam Levain : "Les Juifs séfarades sont hyper dépressifs, mais ils le cachent bien"
« La vérité si je mens », du couscous et de la bonne humeur à tous les étages, mais l’histoire séfarade est aussi faite d’exils – des aspects souvent tus ou enjolivés par les protagonistes. La Tunisie comptait près de 100 000 personnes juives à la fin des années 40, contre 1 500 aujourd’hui, les autres ayant émigré principalement en France et en Israël… Mon invitée Myriam Levain, cofondatrice de Cheek Magazine, a créé le projet @StayTunes qui collecte des témoignages autour des Juifs tunisiens et Juives tunisiennes. Avec Myriam, nous avons parlé : - de cette nouvelle génération qui traverse la Méditerranée pour retrouver les traces de l’histoire familiale (3’47), - des Séfarades qui taisent leur traumatisme du déracinement car mineur en comparaison avec la Shoah (12’09), - de ce qu’est aujourd’hui l’identité juive tunisienne, et du cliché des Séfarades joyeux.ses face aux Ashkénazes angoissé.e.s (16’03), - de ce que signifie être à la fois juif.ve et arabe, une réalité et des passerelles pas suffisamment représentées dans les médias (20’46), - de la visibilité et la fierté croissantes de cette histoire juive et séfarade au sein de l’histoire de France (28’35) Et pour finir, j’ai bien évidemment demandé à Myriam qui elle est devenue… Merci à elle pour sa confiance. Cet épisode en live et en public a été enregistré au Ground Control à Paris dans le cadre de l’événement Nouvelles Voix organisé par Le Medialab 93 avec La Ruche Paris. Merci à toutes les équipes qui ont rendu cela possible, au public qui a répondu présent et à toutes les personnes qui nous écoutent et nous soutiennent ! Toutes les notes de l’épisode sont disponibles sur le site web de Joyeux Bazar.
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43:56 | 10/19/21 | |
#34 - Marion : « A force de passer la frontière, j’ai l’impression de l’habiter »
Marion est née d'une maman juive tunisienne et polonaise, et d'un papa catho issu d'une famille vieille France très à droite... Comment grandit-on entre deux mondes qui se vivent comme adversaires ? Comment évite-t-on de choisir un camp ? Comment "habiter la frontière" ? L'épisode 34 marque le début de la saison 3 de Joyeux Bazar, dont le thème est « la rencontre » ! Nous avons parlé de la rencontre entre ses parents, entre fétichisation, culpabilité, mais amour aussi (2'49), de cette impression de porter un costume trop grand pour soi quand on a une culture juive et un nom à particule (8'12), du fait d'exister (et se maintenir) "à l'intersection" plutôt que dans un seul monde (13'46), de la communauté comme cocon rassurant et/ou étouffant (20'26) . Un merci infini à Marion pour sa confiance, ses rires. On lui envoie plein d'amour. Toutes les notes de l’épisode sont à retrouver sur joyeuxbazarpodcast.com !
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24:51 | 9/14/21 | |
BONUS - Best-of de la saison 2 !
Nedir, Archcena, Maboula Soumahoro, Lucien, Inès, Nabil Wakim, Mahir Guven, Lyse, Marc-Alexandre Oho Bambe, Saadia, Myriam, Anne-Claire Meret, Mélie, Wilfrid Lauriano do Rego, Lusine, Cristina, Charline, Marie-Cécile Zinsou, Sabrina, Irène et Curtis ont été mes invité.e.s cette saison. Un merci infini à elles et eux, Joyeux Bazar n’existerait pas sans leur confiance. Ni sans votre écoute assidue et enthousiaste, auditrices et auditeurs. Retrouvez toutes leurs histoires sur joyeuxbazarpodcast.com !
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15:06 | 8/25/21 | |
#33 – Curtis : « Les Français.es m’exotisent, et j’en profite »
Curtis Young est américain. Il a grandi à Chicago et a vécu mille vies avant d’arriver en France, il y a presque 25 ans, et se sentir enfin chez lui. Une évidence qui lui a donné l’énergie de reprendre des études de français et d’histoire pour venir vivre ici. C’est l’histoire d’un Noir Américain tombé amoureux de la France, et qui reste néanmoins très lucide sur notre pays, ses rigidités, son refus de voir les couleurs, sa fascination pour les Noir.e.s s’iels sont américain.e.s. Mais plutôt que de regretter la fétichisation dont il fait l’objet, il a pris le parti d’en profiter – pour entamer une brillante quatrième carrière, et plus généralement pour vivre « a wonderful life ». Nous avons parlé ce sentiment très fort qu’il a éprouvé en arrivant en France par l’Eurostar (2’02), du regard qu’il porte sur son pays natal – heureux de s’y être construit, heureux de ne plus y vivre (3’10), des trois ans qu’il a passés au Japon comme espion pour l’armée américaine et qui lui ont fait découvrir une autre humanité (7’28), du sentiment de ne pas être chez soi et l’envie de voir plus grand (9’44), du racisme profondément ancré dans l’histoire et le fonctionnement des Etats-Unis, mais que l’on accepte de voir (11’21), d’une société française engluée dans son illusion universaliste mais qui lui offre des opportunités inédites (14’23), de la différence de statut entre Noir.e.s africain.e.s et Noir.e.s américain.e.s en France (15’43), de la contribution des Noir.e.s à la formation et la richesse des Etats-Unis (17’20), de l’identité comme carte de visite (19’07) ! Rendez-vous sur joyeuxbazarpodcast.com pour retrouver toutes les notes de l’épisode !
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21:22 | 6/30/21 | |
#32 – Sabrina : « Un.e allié.e, c’est une personne qui comprend qu’elle ne comprendra jamais »
Par le biais du droit du sol, Sabrina est née canadienne au milieu d’une famille argentine, mais a grandi en Europe et tente depuis quelques années de retrouver ses racines éparpillées à travers les continents. Elle est aussi une femme « latino blanche », qui oscille donc en permanence entre discrimination et privilèges. C’est ainsi qu’elle a créé le projet Ally Book Club qui explore, à travers le pouvoir des livres, le rôle et la posture de l’allié.e face au racisme structurel. Nous avons parlé des expatriations successives de sa famille grâce à la carrière de footballeur de son père (1’58), de sa conception de la position d’allié.e et notamment sa conviction que « il faut se taire et écouter celles et ceux qui ont l’expérience » (5’10), de son entre-deux identitaire entre charge raciale et privilège blanc (7’22), de la place de la culpabilité dans la posture d’allié.e (9’23), de son mémoire de recherche sur l’impact des livres sur l’imaginaire, mémoire qui préfigure le compte @allybookclub (11’07), de son statut de parente blanche d’enfants racisés (14’14), et bien sûr nous avons parlé d’ancrage, de retrouvailles espérées avec soi (15’48). Merci à Laura de Mome Podcast pour le montage et mixage. Rendez-vous sur joyeuxbazarpodcast.com pour retrouver toutes les notes de l’épisode !
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18:39 | 6/16/21 | |
#31 – Irène Olczak : « Le périphérique est une vraie frontière : sociale, culturelle… »
Irène Olczak a créé Paulette Magazine pour montrer des femmes qui ressemblent à ses amies, des femmes « pas toute blanches, blondes, au ventre plat ». Mais aussi pour réconcilier Paris et la banlieue, tenter d’amadouer cette frontière sociale, économique, culturelle qu’est le boulevard périphérique. Ayant toujours vu sa mère turque très à l’aise dans tous les milieux alors qu’elle était arrivée en France sans parler la langue, elle s’est peu à peu forgé la conviction que « notre différence, c’est notre force ». Tout en reconnaissant que c’est plus facile à dire qu’on est blanc.he… Une déconstruction progressive et une posture d’alliée, qui ont contribué à la genèse du magazine Paulette. Irène partage avec nous l’histoire de sa maman arrivée en France par amour et de son propre rapport à la Turquie (2’47), sa culture de banlieue et la fascination qu’elle avait pour Paris telle que représentée dans la presse féminine (8’08), du privilège d’avoir une différence qui ne soit pas handicapante et de son frère qui a préféré changé de prénom (10’28), de son expérience d’alliée face aux discriminations (13’01). Je l’ai aussi questionnée sur la manière dont Paulette utilise l’art pour véhiculer des messages politiques et sociétaux forts (14’25), et sur la façon de conserver de la street credibility quand on est devenu un média de premier plan – l’éternel conflit de loyauté des multiculturel.le.s (16’36). Merci Irène pour la confiance, rendez-vous sur joyeuxbazarpodcast.com pour retrouver toutes les notes de l’épisode !
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21:00 | 6/2/21 | |
#30 - Charline : « Les armes antiracistes et antisexistes que je n’ai pas eues, mon fils les aura »
Lassée des silences sur les origines chinoises, malgaches, alsaciennes et russo-mongoles de sa famille, Charline s’est d’abord éloignée de ses racines, rejetant notamment tout ce qui la renvoyait à cette Chine dont on ne voulait rien lui dire. Puis, en explorant les questions de féminisme et de genre et en devenant maman, elle a commencé à s’intéresser à l’éducation non genrée, à l’intersectionnalité, aux pensées décoloniales… Autant de sujets qu’elle aborde avec un prisme politique et sur un ton pédagogue sur son blog « Mon fils en rose ». Nous avons parlé d’asioféminisme (2’01), de son histoire familiale (4’51), des secrets de famille (7’26) et de sa technique pour en apprendre plus (elle fait boire son oncle !), de termes qu’elle estime problématiques comme « jaune » ou « les yeux bridés » (12’22), du déclic qui l’a amenée à se réconcilier avec son identité asiatique (15’35), de ses engagements féministes qui ont donné naissance au blog « Mon fils en rose » (17’05) et à une éducation antisexiste et antiraciste pour son fils, de l’importance d’une juste représentation dans la littérature jeunesse (23’06) et, plus généralement, de la légitimité de celles et ceux qui écrivent nos histoires… Rendez-vous sur joyeuxbazarpodcast.com pour retrouver toutes les notes de l’épisode !
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30:05 | 5/19/21 | |
#29 - Cristina Filipe Araujo : "c'est quoi, l'identité d'un enfant expatrié ?"
Cristina Filipe Araujo a créé le podcast ExpatHeroes pour raconter les histoires d’expatriation qu’on n’entend pas assez : les difficultés, les chemins de traverse, le poids de la distance, l’accélérateur de développement personnel. Après l’Espagne avec un bébé de 3 mois, puis retour en France, puis la Suède, puis encore la France, elle vit en Angleterre depuis 5 ans. Dans chaque pays d’accueil, sa propre identité franco-portugaise a évolué et, surtout, celle de ses deux enfants. Elle a peu à peu accepté le fait qu’ils seront avant tout des « citoyens du monde », mais il y a des éléments de transmission sur lesquels elle ne compte pas transiger ! Nous avons parlé de la victoire du Portugal face à la France en finale de l’Euro 2016 (2’21), des clichés sur l’expatriation (4’13), des « third culture kids » (TCK) ou « enfants de la troisième culture » qui ont une identité différente de celle(s) de leurs parents (7’15), des efforts de transmission de son mari et elle (9’43), des difficultés de la ‘serial expatriation’ pour les enfants (12’39), de l’anomalie que représente un.e Franco-Portugais.e dans certains pays (15’01 – mention spéciale au « mais vous êtes française ou vous êtes portugaise ? »), du sentiment d’être étranger.ère partout, tout le temps (16’33). Rendez-vous sur joyeuxbazarpodcast.com pour retrouver toutes les notes de l’épisode !
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22:43 | 5/5/21 | |
#28 - Anne-Claire Meret : « J’ai l’impression d’être une mangue qui a poussé dans un pommier »
Anne-Claire Meret est « un quart marocaine », mais ce quart-là ne lui a jamais été transmis. Pas la moindre allusion aux origines de son père, pas la moindre réponse quand elle a questionné sa famille. Encombrée par une histoire dont elle ne savait pourtant rien, elle a dû entamer un long travail de libération des mémoires familiales pour « récupérer des bouts de soi » et être enfin en paix. Nous avons parlé de Berlin où elle s’est installée à la fois « par amour et par défaut » (1’19), des racines marocaines totalement absentes de son enfance (3’27), de ses premiers voyages au Maroc, seule (5’50), de la thérapie qui l’a aidée à se délester du silence (7’48), de son rapport à la question « tu viens d’où ? » (11’03), de comment créer sa tribu pour s’ancrer quand on se sent flottant.e (12’07), de ce qu’elle voudrait transmettre, elle, pour ne pas répéter le schéma (15’03). Un épisode très intéressant, pour quelqu’un qui pensait ne pas avoir grand-chose à partager ! Rendez-vous sur joyeuxbazarpodcast.com pour retrouver toutes les notes de l’épisode !
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17:50 | 4/21/21 | |
#27 – Marie-Cécile Zinsou : « Je sais qui je suis, je n’ai pas besoin de validation dans le regard de l'autre »
Marie-Cécile Zinsou a créé le premier lieu africain d’art contemporain sur le continent. Après une vingtaine d’années à fantasmer le Bénin de son père, où elle ne pouvait mettre les pieds pour des raisons politiques, elle a décidé que ça suffit, sa construction passe par ce pays, elle est donc partie. Comment s’installe-t-on dans un pays qui est chez soi mais dont on ne connaît pas les réalités ? Comment une famille décide-t-elle d’investir son énergie et son patrimoine dans un projet inédit ? Comment gagne-t-on sa légitimité d’Africaine en étant blanche, française, étrangère ? Avec Marie-Cécile Zinsou nous avons exploré le fameux mythe du retour au pays, un sujet cher à Joyeux Bazar… Vous nous entendrez parler de l’Angleterre où on lui a renvoyé tant de clichés sur les Français (1’07), de la place du Bénin dans son enfance parisienne et de l’importance des musées pour construire l’identité (3’44), du besoin impératif et non négociable qu’elle a eu soudain d’aller sur place (7’14), la genèse de la Fondation Zinsou (10’20), des difficultés pratiques pour mettre en place un tel projet (13’28), de la question de la légitimité pour implanter un lieu d’art en Afrique quand on est femme, blanche, jeune et « fille de » (15’39). Nous avons bien sûr évoqué la question de la restitution du patrimoine culturel africain dont elle est une fervente avocate (18’26), et Marie-Cécile a évoqué ses enfants, « les seuls petits Blancs qui s’appellent Ayodélé et Ola Bisi »…
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24:14 | 4/7/21 | |
#26 – Maboula Soumahoro : « J’essaie de parler à ma mère, mais la France s’est immiscée dans notre intimité »
Maboula Soumahoro, la spécialiste des identités africaines-américaines et de la diaspora noire, a publié en 2020 « Le Triangle et l’Hexagone ». Elle y raconte comment son identité s’est peu à peu déployée par-delà la France, pour embrasser cet océan qui relie l’Europe, l’Afrique et les Amériques. Et pour réhabiliter la construction sociale, originellement dévalorisée, qu’est la couleur noire. Nous avons aussi parlé de la perte, celle de la langue maternelle et celle du continent originel notamment, et de la nécessité de constater cette perte pour pouvoir, tant bien que mal, poussé.e par la pulsion de vie, construire autre chose. De plus grand. Elle a ri de ses ambivalences, ses drames, sa résilience peut-être. Nous avons évoqué la chanson « Tonton du Bled », hymne de tant d’enfants d’immigré.e.s (3’36), le mythe du retour entretenu par les parents (8’01), la transmission ou non de la langue et le dialogue impossible avec sa mère (11’07), l’avance des universités américaines sur certains sujets (18’08), les joies et peines de l’identité diasporique (21’45), la blanchité (29’17), la France excluante mais omniprésente dans sa vie (31’24), le conflit de loyauté des Afropéen.ne.s qui bénéficient du rapport de force géopolitique Nord / Sud tandis que leurs plus proches, parfois, en paient le prix fort (36’05). De très nombreux sujets de diasporas abordés avec émotion et clarté...
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41:44 | 3/24/21 | |
#25 - Lusine : « En Arménie j’étais assistée, c’est en France que je suis devenue adulte »
Pour Lusine [lou-ci-né], la France a d’abord été une opportunité professionnelle avant d’incarner « une chambre à soi » : alors que ses amies n’ont quitté la maison familiale que pour se marier, elle se confronte à l’inconnu, gagne sa vie, s’émancipe. Lusine a découvert ici la joie de décider de sa propre trajectoire, mais elle est toujours très attachée à son pays, et cherche en permanence un équilibre. Nous avons parlé de la bénédiction paternelle pour son départ et de sa première nuit sans ses parents (3’20), de sa naturalisation après qu’on lui avait gentiment demandé de quitter le territoire (6’35), des mœurs en Arménie (9’10) et des tentatives désespérées de sa mère pour la marier (12’35), de la subtile ligne de démarcation entre Arménien.ne.s de la diaspora et « vrai.e.s » Arménien.ne.s (15’30), de ce sentiment de n’être chez soi nulle part (16’48), de la guerre qui a éclaté en Arménie fin 2020 dans l’indifférence générale (18’44) et du sentiment de culpabilité qu’il y a à rester en sécurité à l’étranger quand les siens risquent leur vie, de la fierté et tristesse mélangées qui habitent ses parents (22’15). Un épisode très Joyeux Bazar : toutes sortes d’émotions complexes se mêlent, et on rit beaucoup malgré tout. Pour écouter d'autres épisodes, retrouver les références et vous inscrire à la newsletter, rendez-vous sur joyeuxbazarpodcast.com !
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25:18 | 3/10/21 | |
#24 - Wilfrid Lauriano do Rego : « Je suis ouest-africain, j’avais déjà une identité très plurielle »
Wilfrid Lauriano do Rego est le président du Conseil de surveillance de KPMG France, il est aussi le coordonnateur du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), créé par Emmanuel Macron dès le début de son mandat. Né à Cotonou, Wilfrid a grandi et étudié à Dakar avant de découvrir Helsinki, s’installer à Paris, s’éprendre de Londres. Aujourd’hui, il porte auprès du président français une parole à la fois française, africaine, diasporique… un numéro d’équilibriste qu’il parvient à réaliser grâce à sa certitude de contribuer à faire bouger les lignes. Nous avons parlé de son départ du Bénin, seul, à l’âge de 15 ans (3’55), de Dakar où il a passé les meilleurs moments de sa vie (5’19), du rôle de la diaspora dans sa carrière (9’13), de sa stratégie pour briser le plafond de verre (11’23), du CPA et sa marge de manœuvre au sein de cet organe (13’46), de boubous et de transmission (18’45)…
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21:21 | 2/24/21 | |
#23 - Mélie Nasr : « Il n’y a aucun endroit où on ne me demande pas d’où je viens »
Mélie Nasr est française et libanaise, elle a grandi à Londres. Voilà pour le pedigree. Quant à savoir qui elle est, c’est autrement plus complexe, mais passionnant et instructif. Nous avons parlé : - de la littérature qui lui a permis de comprendre les « espaces de possibles » entre la culture de ses parents et le reste du monde (2’27), - de son physique qui lui permet de passer incognito tant qu’on n’a pas entendu son accent ni vu son nom de famille (3’39), - de son arrivée en France à 13 ans où elle découvre qu’elle est arabe (8’22), - de tous ces gens qui évaluent à quel point son type d’arabité est acceptable ou non (10’50), - de la « stratégie de passing » mise en place par ses parents (12’59) pour leur éviter le racisme, ses soeurs et elle, - du sentiment d’exil et de sa liste de pays « safe » au cas où il faudrait fuir (18’12), - de son excellent podcast Passé Recomposé dans lequel des personnes racontent l’histoire de leurs grands-parents (20’10), - de sa nouvelle réponse à l’inévitable et fatigante question « tu viens d’où ? » (22’10), - de son rapport à la langue française et son livre « Re : contes » qui vient d’être réédité et que vous pouvez commander ici !
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27:29 | 2/10/21 | |
#22 - Myriam au citron : « C’est dur, mais rentrer en France n’a jamais été une option »
Myriam – ou Anaëlle, car elle se débat encore avec son prénom de France et son prénom du Maroc, s’est installée avec sa sœur dans le pays de son père, comme une évidence, il y a deux ans. Elle s’est ainsi rapprochée de racines qu’elle trouvait méconnues et méprisées en France, pour autant le quotidien de « repat » et d’entrepreneure n’est pas simple. Et surtout, le retour ne règle pas forcément la question de l’identité et du sentiment d’appartenance. Comment enfin s’intégrer et ne plus être la « gwer » ? Une histoire complexe racontée tout en douceur.
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23:15 | 1/27/21 |