Natif de Sacramento, en Californie, le 4 novembre 1971, Gregory Porter grandit à Bakersfield, avant de s'installer à Brooklyn (New York), d'où il démarre sa carrière d'artiste.
Fan de soul et de jazz depuis l'enfance (il écoute aussi bien Stevie Wonder que Nat « King » Cole), le chanteur débutant au timbre chaud et enveloppant est promis à une belle carrière après avoir laminé les clubs de la Grosse Pomme. Remarqué par le trompettiste Wynton Marsalis, il est vite mis à contribution pour un premier album presqu'intégralement composé par ses soins.
Enregistré les 19 et 20 août 2009, ce premier effort baptisé Water est produit par Kamau Kenyatta. Gregory Porter est bien entouré avec les participations de Chip Crawford (piano), Aaron James (basse), James Spaulding (saxophone alto) et d'une section de cuivres. L'album est commercialisé par le label indépendant Motéma Music en mai 2010. La presse spécialisée, conquise, y va de ses comparaisons élogieuses, de Joe Williams à Donny Hathaway, et classe Water aux plus hautes places des référendums de fin d'année. Une nomination aux Grammy Awards suit en toute logique.
Pendant que Gregory Porter tourne en Europe et en Russie, l'extrait « 1960 What? » est plébiscité puis remixé par quelques personnalités de l'univers electro. De retour aux États-Unis, Gregory Porter s'attelle à l'enregistrement d'une suite. Le simple « Be Good » apparaît en fin d'année 2011. Deux ans plus tard et avec une notoriété grandissante, le chanteur au couvre-chef permanent (même sur scène) revient avec l'album Liquid Spirit, dont sont extraits en simples les titres « Free », « Hey Laura » et « The « In » Crowd ». En signant avec le label Blue Note, sa notoriété se développe et son troisième album produit par Brian Bacchus, écouté vingt millions de fois en mode streaming, un record pour un album de jazz, se classe n° 9 au Royaume-Uni.
Fort de ce succès, le chanteur à la carrure imposante ne s'en laisse pas conter et prend son temps pour préparer un quatrième album. Paru sous le même label en mai 2016, Take Me to the Alley voit la participation de Lalah Hathaway et engendre les singles « Holding On » et « Don't Lose Your Steam ». L'album suivant, Nat « King » Cole & Me (2017), le voit reprendre une douzaine de classiques interprétés jadis par le fameux crooner auquel il rend hommage. Ses musiciens, ainsi que le trompettiste Terence Blanchard sur un titre, accompagnent le London Studio Orchestra dirigé par Vince Mendoza.